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samedi, 27 février 2010

Indifférenciation

BCP016-51.jpgCe matin, sur France-Inter, j'ai entendu deux brillantes intellectuelles féministes échanger sur les progrès faits ou à faire, dans la société, pour les femmes. Le 8 mars est bientôt là, on commence à planter le marronnier.

J'ai oublié et leurs noms et les titres de leurs livres que je n'ai pas l'intention de lire.

Le débat est parti d'une analyse économique et sociologique récente montrant qu'une entreprise dans laquelle l'encadrement est à fortes proportions féminin aurait de meilleurs résultats que celle où l'encadrement reste essentiellement masculin.

Soit. Et c'est tant mieux.

Mais de là à aller jusqu'où le souhaitait  l'une d'elles... Elle a préconisé l'indifférenciation entre hommes et femmes. Affirmant même que c'était inévitable et inéluctable pour l'avenir. L'exemple choisi avait de quoi faire sourire. Comme les femmes ont adopté le pantalon pourquoi les hommes  ne porteraient-ils pas des jupes ?

Sans moi bien sûr, j'espère bien dormir au cimetière de Loyasse d'ici là.

En revanche plutôt que ces revendications en terme de pouvoirs qui m'ont toujours agacée -quel pouvoir ? celui qui fait qu'à la retraite on est obligé d'en passer par un quadruple pontage pour vivre ?- il me semble que je préférerais des changements plus subtils au niveau de la vie.

Je ne parle pas du partage des tâches ménagères sur lequel on a déjà beaucoup évolué.

Je souhaiterais plutôt que ce ne soit pas toujours les femmes qui portent le souci des liens familiaux, des souffrances familiales.

Car j'ai remarqué que cela revient TOUJOURS aux femmes, même  célibataires ou à celles sans enfants qui assument parfois encore plus que les autres.

Mais là, il faudrait un changement quasi génétique...

Ce billet est dédié avec mélancolie à un de mes premiers visiteurs, Little Wing, qui avait assez vite fermé son blogue, et avec lequel j'avais échangé sur ses sujets... On ne sait jamais, s'il faisait encore un tour ici !

 

vendredi, 26 février 2010

Les retours...

Geneviève est repartie à Port-au-Prince pour la rentrée au lycée français le 1er mars. Une rentrée qui sera sans doute bizarre dit-elle. Des élèves, répartis dans différents lycées français à l'étranger, ne rentreront sans doute pas et termineront leur année scolaire là où ils se trouvent... En revanche le lycée accueillera sans doute des élèves d'établissements partenaires  dont les murs ont été détruits. Pas facile pour les enseignants. Plusieurs d'entre eux reviendront également sans leur famille... Et il faudra se serrer les coudes, héberger ceux qui n'ont plus de toit.

Bien sûr, pendant son séjour, nous avons beaucoup parlé. De ce qu'elle a vécu... Curieusement, elle n'a compris l'ampleur du séisme que quelques heures après la première secousse.  Elle était  sortie dès les premières secondes,  ayant compris ce qui se passait pour avoir vécu semblable tremblement de terre en Colombie. Sa maison a bougé... elle est donc rentrée après la secousse et a entrepris de ranger, de ramasser avec sa colocataire, ce qui était tombé et cassé... C'est seulement plusieurs heures plus tard, par un coup de téléphone d'une amie à Saint-Domingue, qu'elle a appris la nature et l'ampleur du séisme. Elle est alors partie à la recherche, dans la nuit, d'amis et collègues moins chanceux qu'elle...

Retour également sur ce qu'elle a fait pendant les trois semaines qui ont suivi.

Aider les uns et les autres mais surtout au lycée, avec  le personnel administratif, faire le recensement des élèves. Tâche longue et difficile compte-tenu du chaos général. Une seule petite fille de sixième morte mais douze élèves dont on n'est sans  nouvelles.

Elle a pu rentrer en France apaisée d'avoir quitté le pays au moment où l'aide était organisée et non avec en tête des images d'apocalypse.

Retour enfin sur notre bref séjour, l'an dernier à cette date. Notre premier contact avec Port-au-Prince, un pot à l'hôtel Montana.

(D'ailleurs à Michèle R. qui lit ce blogue : la photo de Daniel, l'artiste en cocktails du Montana. Tu peux la récupérer ici, je n'ai pas ton adresse courriel et Geneviève, à son retour, aura peut-être autre chose à penser que de me l'envoyer !)

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Daniel, le barman du Montana, resté sous les décombres...


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Le Montana dominant Port-au-Prince

février 2009

Mais aussi nous avons repris nos discussions sur la littérature... J'apprécie d'avoir encore la possibililté d'être par elle informée des programmes en cours. Car maintenant priorité à la préparation de l'épreuve anticipée littéraire du Bac (communément appelée à tort Bac de Français). On va carburer dur au lycée de Port-au-Prince, presque du non-stop jusqu'en juillet !

 

Pour aller plus loin, lire l'exemplaire du Nouvelliste Hors-série : nouvellist_Special_Full_version.pdf

mardi, 23 février 2010

Causerie autour d'un punch...

Hier soir aux Xanthines, dégustation d'un punch antillais et partage, comme prévu, sur "L'énigme du retour" de Dany Laferrière. Autour de notre table en bois fétiche, nous avons réuni quelques habituées mais aussi des nouvelles venues... Tout au féminin comme on peut le constater. Grand plaisir pour moi de rencontrer Dominique dont l'enthousiasme pour évoquer ce livre  est tout à fait à l'image de celui qu'elle manifeste sur son blogue... Nous avons reçu également l'apport très intéressant de deux étudiantes, toutes deux en Master de FLE (Français Langue Étrangère) dont l'une était guadeloupéenne. Sa connaissance de la littérature caribéenne a enrichi la discussion. D'autant qu'elle avait lu un autre livre de Dany Laferrière, Pays sans chapeau,où déjà il évoque son retour d'exil... "L'énigme du retour" avait intéressé, et même passionné, toutes celles qui l'avaient lu. Pour l'écriture, superbe, cette poésie narrative si originale... pour l'émotion des évocations de ce retour après quarante ans d'exil. Le lien familial renoué non sans souffrance... une famille où tous les hommes son partis; le père, d'abord à cause de la dictature de Papa Doc, son fils, l'auteur, sous la dictature de Baby Doc... le fils rentre d'ailleurs pour enterrer le père. Le neveu qui s'apprête à partir. Les femmes restent. Les femmes sont le socle de la société haïtienne.

v-15015.jpgHaïti, terre d'écrivains comme le rappelle Dany Laferrière dans ce recueil de textes édité par le Serpent à Plumes au profit de l'hôpital de la Communauté Haïtienne, centre médical de Port-au-Prince qui se concentre sur les soins apportés aux plus pauvres sans aucune aide de l'Etat.

"Quand tout tombe, il reste la culture. Et la culture c'est la seule chose qu'Haïti a produite : ça va rester. Ce n'est pas une catastrophe qui va empêcher Haïti d'avancer sur le chemin de la culture. Et ce qui sauve cette ville, c'est le peuple. C'est lui qui fait la vie dans rue, qui crée cette vie. Il ne faut pas se laisser submerger par l'événement." Dany Laferrière

Et Nathalie Fiszman, directrice littéraire du "Serpent à Plumes" d'ajouter :

"Oui, la culture haïtienne est probalement inversement proportionnelle à sa richesse."

vendredi, 19 février 2010

Une rencontre d'actualité

Nouvelle activité aux Xanthines

un groupe de lecture.

On se réunit autour d'un livre

pour échanger et en parler.

Première rencontre

22 février 2010 à 18 heures

autour d'un livre qui colle à la réalité :

"L'énigme du retour" de Dany Laferrière.

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Il ne sera pas nécessaire d'avoir lu le livre pour participer : notre objectif étant de donner envie de le lire...

Adieu Larbi...

Je reviens et je repars.

Difficile de quitter Haïti en ce moment.

Geneviève est rentrée en France et retournera à Port-au-Prince vendredi 26 février, après avoir pris le temps de quelques jours de ressourcement dans la neige de Haute-Savoie. Le lycée français ouvrira à nouveau ses portes le 1er mars.

Parmi les messages qu'elle a reçus d'Haïti, celui-ci qui l'a beaucoup touchée : on a retrouvé le corps de Larbi Lafkih, son collègue professeur de maths. Il se trouvait à l'hôtel Montana et ils ont été  très nombreux à avoir été surpris par la mort. Mort dans un lieu d'échanges, de gaîté, de convivialité. Son corps identifié sera rapatrié au Maroc, son pays d'origine pour y être enterré.

Les Américains ont mis au point une technique de déblaiement des décombres très sophistiquée, dite par effeuillage, pour dégager les gravats par petites couches permettant ainsi d'épargner les cadavres.

Adieu Larbi. Je m'associe à ses nombreux amis et à sa famille qui sont dans la peine.

mercredi, 17 février 2010

Un temps pour se taire et un temps pour parler...

C'est vrai que j'ai appuyé sur "Pause" depuis quelques semaines...

L'opération de mon mari a entraîné beaucoup de visites et coups de téléphone : l'occasion de rependre contact avec famille et amis...

Le retour d'Haïti de ma belle-soeur avec une forte charge émotionnelle : j'y reviendrai...

Un zeste de fatigue mentale lié à l'enfermement dans l'hiver. Dix jours de neige sur ma colline que n'ont pas subi les lyonnais du centre-ville... c'est long.

Mais comme dirait ce très beau texte de l'Ecclésiaste que j'aime beaucoup

Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel

un temps pour enfanter et un temps pour mourir,
un temps pour planter et un temps pour arracher le plant,
un temps pour tuer et un temps pour guérir,
un temps pour saper et un temps pour bâtir,
un temps pour pleurer et un temps pour rire,
un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
un temps pour jeter des pierres et un temps pour amasser des pierres,
un temps pour embrasser et un temps pour éviter d’embrasser,
un temps pour chercher et un temps pour perdre,
un temps pour garder et un temps pour jeter,
un temps pour déchirer et un temps pour coudre,
un temps pour se taire et un temps pour parler,
un temps pour aimer et un temps pour haïr,
un temps de guerre et un temps de paix.

lundi, 01 février 2010

Événement de la semaine

Un simple rappel mais j'espère utile...

L’ESPRIT CANUT propose :

REFLETS DU TERRITOIRE DANS LA LITTERATURE LYONNAISE

 

Conférence par Roland Thevenet

 

Le Mercredi 3 février à 20h 30

Cinéma Saint-Denis

77 grande rue de la Croix-ROUSSE

Entrée 5 euros