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samedi, 10 mars 2007

Négocier le temps qui passe (Fin)

Le temps dit libre fait peur. A tel point qu'il ne l'est jamais, libre. Vite on le remplit, au hasard, de tout ce qu'on a à portée de main... Il ne faut pas qu'il reste vide, le temps, sinon il devient inutile.
Expérience faite en Mauritanie. Au cours d'un premier voyage, nous étions arrivés un vendredi (leur dimanche)
Les Mauritaniens qui nous ont reçus, sont restés l'après-midi entier sans rien faire, sinon bavarder et boire du thé.
Les Français n'en pouvaient plus : on va se promener... Faire quelque chose... On n'est pas venus pour traîner dans un salon. On est partis marcher, les Mauritaniens sont restés : eux marchent par obligation toute la semaine.
Toujours en Mauritanie.
Cette fois c'est une excursion de trois jours dans le désert.
Premier jour, départ à huit heures dans les dunes, en caravane, au rythme des chameaux.
Midi, arrêt sous le seul épineux aperçu à la ronde et fin de la marche jusqu'au lendemain matin. Panique générale : qu'est-ce qu'on va faire dans ce désert jusqu'à demain ? Il n'y a rien à faire...
Ce furent des heures merveilleuses à rêver, parler, somnoler, regarder, écouter...
Finalement je choisis l'épicurisme : goûter chaque instant.

vendredi, 09 mars 2007

Négocier le temps qui passe (suite)

Hédonisme ou épicurisme pour s'arranger le temps qui reste ?
N'étant ni philosophe ni helléniste donc connaissant mal la différence je prends les deux.
Parmi les plaisirs nouveaux que donne l'âge il en est un qui, à ce jour, me convient plus que les autres, c'est la liberté de parler...
Plus de concessions à faire...
Plus de collègues ni de supérieurs à ménager...
Sauf la famille encore un peu
Et vraiment ça fait du bien...

jeudi, 08 mars 2007

Date...

Exaspérée, j'étais ce matin en écoutant France Inter...Passage obligé par le cuturellement correct de la féministe de service avec son slogan éculé, usé jusqu'à la trame... Les femmes au pouvoir....
C'est vrai que dans les années 70, j'ai moi aussi participé à un mouvement de femmes : et je reconnais on a bien rigolé... On organisait des stages de mécanique- auto et on mettait toutes le nez dans le moteur... J'en n'ai pas retenu grand chose sinon le vocabulaire de base de l'automobile qui me perment d'éviter le ridicule chez le garagiste...
Moins glorieux, on apprenait aux femmes qui divorçaient à plumer leur ex...
J'en suis revenue...Sans esprit de repentance car je trouve cette manie actuelle très faux-cul.
J'ai depuis découvert une autre réalité, un peu tabou me semble-t-il.
Durant les douze dernières années de ma carrière de prof, j'ai exercé dans un lycée technique industriel dont les élèves étaient presque exclusivement des garçons... Car nos chères féministes, si promptes à envoyer les femmes au pouvoir, n'envisagent pas de leur conseiller des filières comme la Mécanique ou la chaudronnerie où pourtant les filles qui s'y risquent
sont bien accueillies
réussissent
et trouvent du travail.
Donc j'ai découvert les adolescents mâles et cette réalité : ils sont terriblement fragiles... Beaucoup plus que les filles, ils sont touchés par les souffrances de l'adolescence : conduite à risques, drogue, suicide...
Et si le machisme n'était qu'une forme de défense et non, comme je l'ai entendu ce matin sur France Inter, le résultat d'une éducation favorable aux garçons ?
La journée de la femme ? En Iran, d'accord mais en France....

mardi, 06 mars 2007

Négocier le temps qui passe

Des proches ont, a plusieurs reprises, critiqué le nom de mon blogue qui annonce trop la couleur, à savoir l'appartenance à une génération, donc l'âge, donc la prise en compte du temps qui passe...
La plupart de mes copines préfèrent nier ou oublier ou encore "faire comme si".
Le "toujours jeune" semble le mot d'ordre de mes contemporains, ce que j'appelle comportement d'autruche.
En fait cette période, très particulière, de la fin d'activité professionnelle n'est pas sans évoquer la période de l'adolescence pour son côté transition : on quitte une forme de confort, la vie bien règlée et bien structurée pour une plongée dans l'inconnu. Tout est une première fois, activités nouvelles, plages de temps qu'il faut organisr soi-même.
Mes copines, pour la plupart, répondent par un "comme avant" et nient le changement : pas toutes heureusement...
Dans la course au "toujours jeune" c'est donc le jogging quotidien, les trekking au Népal pour "la forme", les sudoku et les conférences de l'Université tous âges pour les neurones, le jardin et la garde des petits-enfants pour être utiles... J'oubliais la consommation de produits culturels, cinés, théâtre... Mais peu de temps de pause simplement pour profiter du temps qui passe... Car contrairement à la transition de l'adolescence, qui est une entrée dans l'avenir, notre passage de retraités débouche sur un compte à rebours même si on peut encore le chiffrer en décennies. Il faut donc plus que jamais goûter l'instant.
Je suis ainsi très méfiante vis-àvis de toute frénésie superflue pour entretenir l'illusion du "toujours jeune"...

lundi, 05 mars 2007

La parisienne

Lorsque je suis arrivée dans la capitale
J'aurais voulu devenir une femme fatale
Mais je ne buvais pas, je ne me droguais pas
Et je n'avais aucun complexe
Je ne suis pas parisienne
Ca me gêne, ça me gêne
Je ne suis pas dans le vent
C'est navrant, c'est navrant
Aucune bizarrerie
Ca m'ennuie, ça m'ennuie
Pas la moindre affectation
Je ne suis pas dans le ton
Je n'suis pas végétarienne
Ca me gêne, ça me gêne
j'n'suis pas karatéka
Ca me met dans l'embarras
Je ne suis pas cinéphile
C'est débile, c'est débile
Je ne suis pas MLF
Je sens qu'on m'en fait grief
M'en fait gief


Ecrit par Françoise Mallet-Joris
chanté par Marie-Paule Belle en 1976
Elle me manque...