vendredi, 06 novembre 2009
À novembre
J'ai déjà cité des poèmes de Bernard-Dominique Lacroix, un garçon de mon pays. Fils d'un paysan et d'une institutrice, il écrit des textes qui sentent bon la poésie d'hier, celle qu'on apprenait à l'école. Les textes de Francis Jammes par exemple, qui évoquaient avec tendresse la vie quotidienne.
Automne
A peine un fruit, à peine un nid,
Regarde, c'est déjà l'automne !
Rien qu'un rayon, une éclaircie
Et dans ma main ta main frissonne.
Le temps d'un "oui", le temps d'un voeu
et d'autre amours nous appellent,
Tout juste un chant, tout juste un jeu,
Voilà novembre qui s'en mêle !
Tu vois les nuages sont fous
Tu vois les feuilles sont à bout !
C'est nos "je t'aime" qui s'envolent...
Voici qu'on enterre l'été :
La bise (1) pleure, le vent sonne,
Le chêne roux porte le dais,
Le charme porte la couronne.
Prenons encore si tu veux
Le sentier des folles promesses,
Puis sur l'arbre des jours heureux
Nous écrirons notre jeunesse...
Bernard-Dominique Lacroix
1/ La bise est le nom qu'on donne dans le Chablais au vent du Nord.
16:50 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (32) | Facebook | Imprimer
jeudi, 05 novembre 2009
Espèce d'anacoluthe...
Vous ne savez pas ce qu'est une anacoluthe ?
C'est sans importance ! Bruno, le sait lui. Il en cultive dans sa Prairie aux lucioles et nous en offre un plein panier. À partir d'un commentaire que je lui ai fait, il a construit une fable pleine de fantaisie et de gaîté qui nous rappelle où est l'essentiel. L'essentiel ne vient pas des gens considérés comme importants. C'est la leçon de la Prairie. J'adore faire ce genre de passage...
19:59 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | Imprimer
mercredi, 04 novembre 2009
Rencontre littéraire
Une rencontre à ne pas manquer : deux écrivains atypiques et originaux. Il y en a un que je connais mieux que l'autre !
Le jeudi 5 novembre
à partir de 18 heures,
la Librairie le Bal des Ardents
accueille
Serge Rivron et Pierre Autin-Grenier
les deux derniers lauréats du prix Léo Ferré
pour une rencontre et une lecture autour de leurs textes.
Librairie Le Bal des Ardents
17, rue Neuve / 69001 LYON
tel : 04 72 98 83 36
La librairie Le Bal des Ardents est située sur la Presqu'île, entre la Place des Terreaux (métro Hôtel-de-Ville) et les Cordeliers (métro Cordeliers).
Le prix Léo Ferré est décerné par la ville de Grigny.
Pierre Autin Grenier l'a obtenu en 2007 pour "Un cri"
et Serge Rivron pour "La Chair" en 2008.
17:35 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lyon | Facebook | Imprimer
mardi, 03 novembre 2009
J'ai testé la burqa
C'est bien moi !
Vous n'êtes pas obligés de me croire bien sûr mais j'ai bien essayé la burqa...en Haute-Savoie, entre deux repas de fromages.
De passage chez mon frère, une amie et collègue qui aurait dû repartir à Kaboul lundi dernier. Tous deux travaillent au CICR (Croix-Rouge) au siège de Genève. M. est en mission à Kaboul depuis presque un an : elle revient au pays pour deux semaines tous les trois mois mais cette fois elle a eu peur de repartir. En accord avec son supérieur elle attend la fin de la semaine et verra. Selon la situation à Kaboul, elle décidera de repartir ou non. Le CICR entretient de bonnes relations avec les talibans que ses médecins soignent : il ne constitue pas une cible mais il n'empêche que le risque des attentats, en particulier ceux opérés par des kamikazes dissimulés sous des burqas, est obsédant.
Donc cette amie qui avait rapporté une burqa m'a permis de l'enfiler
A vrai dire, les sensations sont assez surprenantes voire troublantes. Pas du tout celles que j'aurais imaginées.
Première surprise, on voit moins mal que ce que je pensais : déconseillé quand même de prendre le volant avec.
Devant le miroir, impression bizarre : je me dis que je pourrais aussi bien passer pour une jeune femme. Et ce n'est pas désagréable comme impression. Voir sans être vue... Cela me fait penser aux masques du Carnaval de Venise et c'est aussi grisant.
Bien sûr, il s'agit d'impressions ressenties et non d'un discours ou d'opinions en faveur de la burqa essayée tranquillement dans une maison familière.
La vraie burqa est d'ailleurs ouverte et, dans sa version traditionnelle, qui n'est pas celle imposée par les talibans, elle laisse les mains libres.
On peut préférer la porter sexy : c'est toujours la même burqa mais ce n'est pas moi qui la porte !
22:04 Publié dans Image du jour | Lien permanent | Commentaires (36) | Facebook | Imprimer