jeudi, 08 février 2007
Grands-parents passeurs...
"Auparavant, les grands-parents savaient qu'ils ne connaîtraient que les premières années de leurs petits-enfants. Aujourd'hui, ils peuvent imaginer les accompagner jusqu'à l'âge adulte. La durée de vie a augmenté de plus de trente ans depuis les débuts du XXème siècle. Au milieu du XIXème siècle l'homme mourait lorsqu'en moyenne l'un de ses fils atteignait l'âge de 14 ans. Désormais les générations cohabitent plus qu'elles ne succèdent purement et simplement comme dans le passé. Il s'agit tout simplement de vivre ensemble.(...)
A 56 ans une personne sur deux a au moins un petit-enfant ; à 66 ans la proportion grimpe aux trois-quarts.
Si la fréquence des liens entre les grands-parents et leurs petits-enfants s'est accentuée, le contenu des relations s'est modifié. Elles se sont assouplies. Elles ne sont plus fondées sur sur la politesse et le respect...
Aujourd'hui il faut séduire ses petits-enfants...Les relations sont plus démonstratives, fondées sur l'échange, la complicité, la tendresse...
Il faut se faire accepter par ses petits-enfants, les séduire car les grands-parents ne sont plus respectés pour leur expérience ni leur sagesse...
Les grands-parents ne sont acceptés que s'ils sont capables de relations vraies. Ce qui rend les choses difficiles car il faut témoigner sans tromper, dire vraie sans choquer...L'adolescence demande donc une adaptation supplémentaire.(...)
Pourtant les adolescents ont encore plus besoin que les jeunes enfants de leurs grands-parents... Ils acquièrent la possibilité et la volonté de discuter avec les adultes mais il ne leur est guère facile de le faire avec leurs parents.
Pour maintenir le contact, certains rituels comme les fêtes de famille, ont leur importance. La répétition de ces rituels fait prendre conscience aux adolescents que les grands-parents sont les garants d'une certaine permanence comme des repères.
Les grands-parents sont irremplçables : ils sont ceux qui donnent aux ados envie de continuer le parcours de la vie..."'
D'après Isabelle Vial
Panorama
19:20 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
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mercredi, 07 février 2007
Charles Juliet
Je lis actuellement "Traversée de la nuit", un des tomes du journal de Charles Juliet... Ecrivain discret, très loin des médias et du parisianisme culturel, il a publié fort tard : il devait avoir plus de cinquante ans quand est paru "L'année de l'éveil", roman autobiographique qui l'a fait connaître. Il a occupé une place d'honneur dans les listes d'oeuvres complètes du Bac, en raison de la qualité de son écriture mais aussi parce qu'il touche les adolescents même les plus réfractaires à la lecture...Maintenant l'autobiographique n'est plus objet d'étude au programme et c'est fort dommage.
J'aime cet écrivain dont la prose est superbe, juste, sans fioritures inutiles... C'est un homme tourmenté, mal remis des douleurs de l'enfance, un écrivain de l'intériorité d'une spiritualié exigeante bien que sans Dieu... Il fait partie des rares écrivains qui, à travers l'autobiographie, atteignent l'universel.
Lire aussi "Lambeaux" très beau roman consacré à sa mère...
Rosa
00:10 Publié dans Souvenirs de prof | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
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samedi, 03 février 2007
De l'intérêt des blogues familiaux
C'est la réédition d'une de mes premières notes...
Dans le dialogue intergénérationnel qui est une de mes préoccupations, préoccupation principale, je tiens à souligner l'intérêt des blogues familiaux.
Ma nièce a créé le premier pour prendre le relais d'un journal familial devenu poussif... J'ai créé ensuite celui de ma propre famille : ces blogues sont verrouillés bien entendu.
C'est un lien très sympathique puisque toutes les familles d'aujourd'hui connaissent leur diaspora... Echanges de nouvelles, liens, photos, invitations passent désormais par nos blogues.
Mais j'ai découvert un aspect inattendu: ces blogues sont les révélateurs de cultures familiales totalement différentes. Bien sûr on le savait plus ou moins : mais à ce point...
Ainsi ma belle-famille est-elle une famille de "taiseux" : toutes les informations sont neutres, les vacances, la première dent du petit dernier, beaucoup de photos. C'est propre, net, bien contrôlé, tiré au cordeau...
Ma famille est au contraire une famille de "palabreux" : au milieu des nouvelles familiales, on déballe, discute, débat comme après les repas de famille où on a un peu trop bu...
Je ne porte pas de jugement de valeur, c'est ainsi...
Mais je me pose cette question : par quel miracle, avec toutes ces différences, peut-on rester ensemble si longtemps? Les jeunes qui se séparent si facilement interrogent-ils leur culture familiale ?
Question subsidiaire : j'ai des lettres qui datent de cent ans : que restera-t-il de ces échanges dans un siècle ?
12:15 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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jeudi, 01 février 2007
OUF !
Après mon coup de spleen de ce matin-sur la cigarette- j'ai quand même appris une bonne nouvelle : on aura le droit de fumer dans les chambres des maisons de retraite !
Amis fumeurs, prenez votre mal en patience ! Dans quelques décennies vous pourrez fumer sous la couette !
Alors à nous tous les plaisirs interdits ! Quand on aura atteint l'âge qui ne mettra pas en cause les sacro saintes statistiques de la longévité, on pourra : fumer des chichons, picoler du côte du rhône et ingurgiter des tablettes de chocolat tout à loisir...
Le problème, c'est qu'on n'en aura plus envie... On se laissera sagement gaver de médicaments par une gentille infirmière : c'est encore la médecine qui aura raison.
Alors je vous le dis, amis fumeurs et autres jouisseurs impénitents : nous avons eu tords de tourner le dos aux curés. Eux, au moins, ils nous pardonnaient nos péchés alors que dans les sanctuaires de la médecine, il n'y a pas de Salut, juste la promesse de l'enfer...
23:25 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
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Eteignez vos cigarettes !
Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître....
Les mamies ne fument plus depuis longtemps mais il n'en fut pas toujours ainsi...
Quand j'étais en classe de terminale, interne dans un établissement de religieuses, nous avions le droit de sortir deux heures le jeudi après-midi et seulement à partir de cette classe... Nous nous précipitions alors dans le bar le plus enfumé de la ville pour avaler goulûment la fumée de nos Pall Mall (orth ?). Je ne sais même pas si cette marque existe encore mais à l'époque celle du cow boy n'était pas du tout à la mode... Et aujourd'hui, à travers les années; me revient avec nostalgie le parfum de ces cigarettes et l'odeur bienfaisante de ce bar enfumé où nous mettions des pièces dans le "jude-boxe" (orth? décidément les mots de ma jeunesse !).
Cette odeur, c'était celle de la liberté.
Et je me pose cette question : par quelles autres transgressions ma petite-fille va-t-elle respirer cette odeur qui donne l'illusion de devenir adulte ?
Et je me pose une autre question : à force d'interdire, le tabac, l'alcool, le sucre, le gras n'allons-nous pas vieillir avec les tuyauteries de notre pompe à respirer rutilantes et impeccables mais nous, complètement névrosés ?
Amis fumeurs vous avez toute ma compassion...
Rosa
10:00 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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mercredi, 31 janvier 2007
Distances et distance
Les enfants et petits-enfants à plusieurs centaines voire plusieurs milliers de kilomètres c'est le lot des grands-mères d'aujourd'hui et certaines ont des difficultés à le vivre...
C'est difficile d'être privé du contact quotidien ou hebdomadaire des petit-enfants qui grandissent loin de vous et la webcame, même si elle est précieuse dans le maintien du lien, ne remplace pas les câlins et les bisous. Il y a aussi la distance introduite dans la famille par "la pièce rapportée" qui est d'une religion ou d'une culture différente : pas facile à vivre non plus quand on a le sentiment d'un éloignement de son enfant et de ses petits-enfants qui empruntent des chemins de vie opposés aux vôtres ...
Et pourtant qui songerait à regretter ces temps anciens où la famille vivait sous le même toit avec les contraintes pesantes qu'on n'a pas oubliées... Qui regretterait l'endogamie et les mariages arrangés ?
Comment créer, malgré les distances, une complicité avec ses petits-enfants ?
Comment respecter la distance nécessaire aux jeunes adultes qui créent leur famille ... même s'ils habitent près ?
Voilà le défi lancé aux grands-parents d'aujourd'hui... Pour le relever il faut de l'ouverture d'esprit et de l'intelligence, de la tolérance et beaucoup de générosité mais surtout de l'humour ... Nous n'en manquons pas chez les cyber mamies...
Rosa
17:50 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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mardi, 30 janvier 2007
Petites vacances
Bien sûr que c'est un film pour nous les mamies... Identification sans problème à Bernadette Lafont au charme sans artifices, généreuse, émouvante... La transgression nous convient aussi, au moins au début du film, à nous les mamies marquées au fer rouge par la rebellion de 68... Certes ensuite le road-movie nous déstabilise et révèle nos fragilités. Nous ne pouvons la suivre complètement : la petite-fille qui en vient à protéger sa grand-mère, ce n'est pas vraiment dans l'ordre des choses... Mais nous restons proche d' elle, cette grand-mère qui comprend que la vie est passée très vite et qu'elle l' aurait peut-être rêvée différente...
"Petites vacances", ce n'est sans doute pas un grand film mais c'est notre miroir...
23:25 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
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