Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 13 décembre 2008

Au Comoedia

19304.jpg

Initiative intéressante du cinéma Comoedia à Lyon, la reprise d'une formule de ciné-club.



16/12/2008

'Ciné-Temps libre'

Notre rendez-vous mensuel au Comoedia 'Le Ciné-Temps libre': mardi 16 décembre à 13h40 ‘Comme une étoile dans la nuit' de René Feret.
Une fois par mois, à la première séance de l'après-midi, venez découvrir un de nos films coup de cœur...
Cette séance sera présentée par Alain Liatard (ancien directeur du cinéma Le Zola à Villeurbanne, journaliste spécialiste du cinéma ibérique et latino-américain) et sera suivie d’un débat dans notre café ‘Le Parterre’.
Un moment privilégié où chacun peut s’exprimer sur la découverte des œuvres cinématographiques de qualité mais aussi  prolonger la réflexion autour d’un thé, d’un café ou d’une pâtisserie.

(Pour moi café ET pâtisserie)

 

Comme dit Louis-Paul

"Ils ont de la chance ces lyonnais"

mais comme dit la "Plaisante sagesse lyonnaise"

"Tout le monde y peut pas être de Lyon, il en faut bien aussi un peu d'ailleurs."

mercredi, 10 décembre 2008

La clope

à Norbert

qui fut Aliscan dans une autre vie.

C'est jeudi après-midi. Jour de congé pour les lycéennes. En terminale, on a le droit de sortir l'après-midi. Nous sommes en jupe plissée bleu-marine dans une petite ville très laide au pied des montagnes. Il pleut et c'est sans importance. En entrant dans le bar nous respirons goulûment la fumée. L'odeur nous change de celle du réfectoire. À midi il y avait de la polenta, jaune fade, fade sans beurre ni fromage. Comme tous les jeudis mais heureusement l'après-midi nous sortons en ville. Nous comptons nos sous, juste ce qu'il faut pour commander un chocolat. Puis Suzanne sort le paquet de Pall Mall. C'est la seule qui ait les moyens d'acheter des cigarettes. Le paquet bordeaux est brillant et nous le faisons circuler négligemment. Toute une semaine à attendre ça, la cigarette Pall Mall dans un bistrot miteux. Les chocolats sont à la flotte mais qu'importe. Nous tirons  sur nos cigarettes en prenant des pauses comme au cinéma. Nos cigarettes au goût de liberté. Dans la fumée d'une seule cigarette, chaque semaine, nous ne sommes plus des pensionnaires en jupe plissée mais des stars de l'écran.

Maintenant c'est pas bien de fumer mais pour mes 80 ans, promis juré je me mets au chichon.

 

Si on reparlait du Tibet ?

La rencontre récente du président de la République française avec le Dalaï-Lama m'a laissée perplexe car je n'en ai toujours pas saisi la raison d'être que d'ailleurs je ne rechercherai pas.

Je préfère évoquer cet article paru dans Courrier International (N° 939) il y a quelques semaines

signé par un  Tibétain

Samten Gyatsen Karmany

chercheur au CNRS.

C'est un réfugié en exil, formé par l'éducation traditionnelle des monastères. Non seulement il remet grandement en question la religion tibétaine traditionnelle mais il exprime des doutes sur la communauté de Dharamsala à vouloir établir une véritable démocratie en rompant avec la théocratie.

Son article s'intitule d'ailleurs "Au Tibet, la théocratie n'est pas une fatalité".

Pour ce directeur de recherches en anthropologie, le noeud du problème est le tulku, ou réincarnation du DalaÏ-Lama. Ce dogme du bouddhisme tibétain n'a pas toujours existé.

"Du XIIIè au XVè siècle, il y avait évidemment eu des signes d'évolution vers une théocratie, mais ce n'est qu'à partir de 1642 que le Ganden Portrang, siège officiel du gouvernement au monastère de Drepung, devient symbole du pouvoir suprême, tant en théorie que dans la pratique d'un gouvernement théocratique. Ce fut incontestablement un triomphe politique comme le bouddhisme n'en avait jamais connu dans son histoire au Tibet."

IMG_0563.JPG Ainsi le tulku ou lama réincarné justifie la théocratie un peu comme cela a été en France avec la monarchie de droit-divin.

"Dans un tel système, on ne pouvait choisir la religion que l'on souhaitait pratiquer. On ne se rend compte qu'à l'âge adulte de ce à quoi on a été soumis. En d'autres termes la foi était tout bonnement imposé par l'État. Le droit au choix personnel de sa foi était par conséquent totalement inconnu et dénié. Aussi importante voire enrichissante que fût cette éducation religieuse, elle a eu pour effet indésirable d'interdire à la population, depuis trois cent soixante ans, l'accès à toute forme d'éducation moderne et progressiste."

L'auteur voit dans le tulku la principale cause de fragilité du bouddhisme tibétain, il rappelle d'ailleurs que ce dogme a été imposé par le clergé gelug, (bonnets jaunes) auquel appartient le Dalaï-Lama, aux autres courants bouddhistes du Tibet.

 

"Il est grand temps pour les Tibétains de tirer les leçons de l'histoire mouvementée de ce système, source de tant d'instabilité politique et de désunion.

Rien qu'au XXè siècle, l'unité nationale a volé en éclats, les lamas étant montés les uns contre les autres par les grandes puissances telles que les Mandchous, l'Inde sous la domination britannique, l'Empire russe, le gouvernement du Kouomintang et, de nos jours, le Parti communiste chinois."

Pour conclure, l'auteur de l'article appelle de ses voeux une véritable laïcisation de la communauté des exilés pour surmonter les profondes divisions qui existent entre eux.

IMG_0559.JPG

Les deux photos sont du monastère de Drepung, à côté de Lhassa.

 

Et où sont les femmes ?

Si on juge le niveau de civilisation d'une société à la place faite aux femmes, on peut s'interroger encore plus sur la tradition tibétaine tellement admirée par les Occidentaux.

Les religieuses non seulement sont tenues à l'écart de ce système théocratique mais, en plus, il me semble que ce sont elles qui portent véritablement la spiritualité, selon ce que j'en ai ressenti en visitant les monastères de Lhassa.

N'ayant pas participé au Pouvoir politique, elles vivent sereinement et tranquillement leur religion.

Contrairement aux hommes, elles travaillent, assurant elles-mêmes leur subsistance alors que les moines vivent des offrandes des pélerins...très pauvres.

IMG_0703.JPG
IMG_0711.JPG
IMG_0708.JPG
Leur monastère est propre et bien tenu contrairement à ceux des hommes où on glisse sur la crasse du sol.
IMG_0719.JPG
C'est vraiment chez elles que j'ai ressenti cette spiritualté heureuse telle qu'on l'imagine en Occident.
IMG_1059.JPG
IMG_0716.JPG
J'ai été très touchée par les "sur-manches" qui protègent leurs vêtements
car les religieuses chez lesquelles j'ai fait la scolarité portaient les mêmes pour travailler !

mardi, 09 décembre 2008

La fête

IMG_3840.JPG
(Photo d'un grand-père promenant sa petite-fille émerveillée)
J'ai retrouvé mes yeux pour la fête des Lumières mais je n'irai pas jusqu'à mettre un ex-voto à Fourvière. Promenades réduites pendant ces journées d'illuminations : certains lyonnais, dont je fais partie, recevant leur  famille, conservent  ainsi peu de temps libre pour les déambulations en ville.
Ce que j'en ai vu m'a plu.
Les Terreaux livrés au monde de l'enfance, la Préfecture et ses jeux de couleurs sur fond  d'Offenbach et de Piaf, les poissons des Jacobins, horribles morceaux de plastique de jour, transfigurés et magiques grâce aux éclairages.
J'aime cette fête calme et paisible, la  foule bon-enfant où l'on entend parler toutes les langues, et surtout le mélange des générations.
Les vieux couples se cramponnant l'un à l'autre cotoient les enfants en poussette. Il faut le reconnaître, grâce à une superbe organisation.
Mais aujourd'hui, 9 décembre, il faut nettoyer les verres des lampions... Lendemain de fête toujours un peu amer.

vendredi, 05 décembre 2008

L'âme lyonnaise

On sait que l'âme lyonnaise s'exprime essentiellement le 8 décembre.Solko nous invite à la découvrir à travers un autre écrivain lyonnais, Tancrède de Visan qu'il présente sur son blogue.

Extrait.

Une foule silencieuse débordait les trottoirs, envahissait la chaussée des tramps comme au temps de l'armisitice, foule excessivement mélangée, composée de femmes de chambre et de cuisinières auxquelles un congé est accordé "le soir des illuminations", de banlieusards, de paysans venus de leurs vallées proches, de patronages, de couvents d'orphelines, de bourgeois promenant leur progéniture, de vieilles filles curieuses, de canuts endimanchés, de familles entières "bien lyonnaises" venues, de génération en génération, juger de la rue l'effet produit par balcon incendescent.  (...)Ce Huit décembre est le dernier flambeau élevé au-dessus de la barbarie. Trois mots : Lyon à Marie déchainent un gigantesque accord parfait, où vibrent toutes les harmoniques essentielles de nos âmes.

jeudi, 04 décembre 2008

Image du jour

lop04927.jpg Sans vouloir copier Rony

étant très handicapée

je propose mon image du jour

à laquelle j'associerais le mot tâtonnement.

C'est pénible de tâtonner

pour chercher des objets, la lumière, la vérité.

Tout est tâtonnement. Progression dans le flou quand on a une vue limitée. Heurts, inquiétude, immobilisme quand on tâtonne. Petit exemple, ma souris tâtonnante m'a conduite sur meetic. C'est dire l'approximatif du geste. À moins que le tâtonnement ne me conduise vers une découverte, celle du handicap.

mercredi, 03 décembre 2008

Feuilleton du 8 décembre

734px-Lyon_-_Basilika_Notre-Dame_de_Fourvière_at_night.jpgLe feuilleton du 8 décembre lyonnais se poursuit chez Solko qui publie des événements moins connus concernant cette fête. Rappel utile d' une page de l'Histoire de France à propos  la séparation entre l'Église et l'État.