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vendredi, 17 septembre 2010

Sourire de la fin de semaine

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La Grand-mère à sa petite-fille :

- moi à ton âge je travaillais déjà.

Réponse de la petite-fille :

-moi à ton âge je travaillerai encore.

mardi, 14 septembre 2010

Deux films très marquants

 

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Le hasard de la programmation a fait que j'ai vu successivement deux films dont le seul point commun était de rapporter deux faits historiques emplis de terreur.

Mais la comparaison s'arrêtera là.

"The city of life and death" retrace un événement toujours méconnu : le massacre de Nankin au cours duquel 300 000 Chinois, essentiellement des civils, sont tués par des soldats japonais plus ou moins livrés à eux-mêmes. Quarante jours de folie meurtrière

J'en avais déjà parlé en présentant le livre de Mo Hayder, "Tokyo". En décembre 1937, les Japonais ont envahi la Chine affaiblie par la décadence de la famille impériale et les guerres que la Chine a subi de l 'Europe durant le XIXème siécle. Les Japonais ont occupé Pékin où ils ont soumis la population de manière humiliante. Le gouvernement de Tchang Kaï Chek s'étant installé à Nankin, les Japonais sont entrés dans sa capitale de la manière la plus brutale qui soit, massacrant les civils avec une cruauté sans égal dans l'Histoire.

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Ce fait a été occulté aussi bien par les Japonais que par la Chine de Mao. La mémoire en a été conservée par des missionnaires occidentaux qui ont tourné des films amateurs permettant de témoigner.

Ce sont précisément ces Occidentaux qui sont au centre du film de Lu Chuan. Ils tentent tant bien que mal de protéger les femmes et les enfants de Nankin. En vain et là se situe la tragédie. Le passage le plus poignant est celui où les Japonais, à la veille du Nouvel an, réclame cent femmes pour servir de "réconfort" aux soldats japonais faute de quoi tous seront massacrés...Une à une des mains se lèvent, cent femmes se sacrifient. Une dizaine à peine reviendront vivantes.

Le film n'est pas manichéen. Le soldat japonais témoin des événements se suicide à la fin.

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D'un ordre tout à fait différent est le film de Xavier Beauvois, "Des hommes et des dieux". Film d'une très grande beauté, autant par les paysages splendides que par les  personnages humains. On ne le présente pas tant on en a parlé dans la presse. Comme tous, je pense, j'ai été touchée par l'engagement jusqu'à la mort. Mais aussi par la peur de la mort, exprimée par l'un des moines, frère Christophe. Et j'ai beaucoup pensé au 'Dialogue des carmélites" adapté en 1960 de la pièce de Bernanos. Le contexte de terreur, Terreur révolutionnaire française ou islamiste est assez semblable.Frère Christophe est le pendant de Jeanne de la Force qui, elle aussi, finira par accepter de mourir pour sa Foi. Ce qui n'est pas facile à comprendre dans notre monde hédoniste et matérialiste. J'ai eu à ce sujet une longue discussion avec une amie qui pensait que la France aurait dû rapatrier les moines de force.

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En repassant ce magnifique dénouement du "Dialogue des Carmélites", j'ai découvert dans le générique final, le nom de Georges Wilson, père de Lambert Wilson qui interprète le prieur de Thibérine.

Curieux non ?

vendredi, 10 septembre 2010

Sur le mur, des mots...

Ce serait plutôt "lu dans la rue". Près de chez moi, sur le mur d'une maison bourgeoise...

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Quelques jours après la rentrée, le désir d'un lycéen ?

"Oubliez tout ce que vous savez, commencez par rêver."

IMGP2810.JPGSans faute d'orthographe ! Et la calligraphie est belle, on a pris soin d'ajouter une virgule. Une majuscule pour "rêver" : voilà invitation que le passant aura plaisir à lire...

S'il n'est pas trop pressé.

Même la signature est élégante...

 

dimanche, 05 septembre 2010

Un Chablaisien parmi les moines assassinés à Tibéhirine

Cette semaine doit sortir sur les écrans le film de Xavier Beauvois "Des hommes et des Dieux". Le journal savoyard "Le Messager" retrace l'itinéraire de l'un d'eux.

Frère Paul, moine assassiné à Tibhirine, a vécu 45 ans en vallée d'Abondance


Paul Favre-Miville dans les montagnes du Chablais. Paul Favre-Miville dans les montagnes du Chablais.
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A quelques jours de la sortie d'un film sur les moines de Tibhirine, la famille de Paul Favre-Miville, originaire de Bonnevaux, raconte son parcours.


« Il y a certainement des habitants de la vallée qui doivent avoir chez eux des tuyaux qu'il a installés.
» Françoise Boëgeat et Annick Chessel, nièces de Paul Favre-Miville sourient à l'idée que leur oncle est encore un petit peu présent dans plusieurs maisons chablaisiennes.
Celui-ci est né le 17 avril 1939. Après avoir grandi à Bonnevaux et fréquenté le collège Jean-Jacques-Rousseau, il s'est installé comme plombier dans la vallée d'Abondance.
Durant toutes ces années, le Chablaisien n'a par ailleurs jamais manqué la messe : « Dans la famille il y avait une grande foi et Paul était très croyant et participait notamment à la chorale paroissiale et donnait des coups de main à Lourdes », raconte Françoise Boëgeat. En parallèle, il était conseiller municipal à Bonnevaux et pompier bénévole.
En 1984, trois ans après la mort de son père, il est parti à l'abbaye de Tamié, en Savoie ; il avait 45 ans. Françoise et Annick se souviennent être allées le voir une ou deux fois par an : « Il était épanoui, n'avait pas perdu sa personnalité et restait discret et plein d'humour ! » Celui qu'on appelait désormais Frère Paul est resté en Savoie jusqu'en 1989 : « Cette année-là il a décidé de partir en Algérie. Ce n'était certainement pas un choix anodin car il y avait fait son service militaire qui l'avait marqué », decrypte Françoise Boëgeat. « Il répétait qu'il voulait aller là-bas, car même si la vie à Tamié était rude, pour lui c'était encore trop luxueux à côté de ce que peuvent vivre certaines personnes. » En 1991, entouré de sa famille, Frère Paul a prononcé à Tibhirine des voeux de stabilité, signe qu'il entendait rester à vie en Algérie. « C'est une particularité des gens là-bas, soulignent ses nièces, ils ne veulent pas revenir. Ils ont construit quelque chose avec les gens, ils ne veulent pas les laisser. Leur vie est là-bas, avec leurs amis. Frère Paul et les autres voulaient être "des croyants parmi les croyants". »
Les familles inquiètes
Ce sentiment a d'ailleurs habité les moines de Tibhirine jusqu'au bout : « Durant la période des assassinats ils pouvaient partir, ils ont choisi de rester. » Les frères trappistes n'ont été réellement inquiétés qu'à Noël 1993 lorsque des terroristes ont débarqué dans le monastère. Cet événement, s'il les poussa à réfléchir à leur situation, ne changea pas leur choix de rester.
« Dans leur village les gens continuaient à vivre malgré les enlèvements, eux voulaient aussi rester, expliquent les nièces du religieux chablaisien. Frère Luc, par exemple, continuait à soigner plus de cent patients par jour à 80 ans, sans demander qui ils étaient.
Les frères avaient fait le choix de rester dans la neutralité par rapport aux événements politiques.
» De l'autre côté de la Méditerranée, les familles françaises s'inquiétaient au rythme des événements relatés dans les médias. « Des discussions sur leur choix de rester là-bas sont apparues, se souvient Annick Chessel. Mais ce dont je me rappelle c'est que Paul ne voulait pas nous affoler quant à leur situation ; il voulait nous préserver. »
A Thonon la veille
de son enlèvement

En mars 1996, Frère Paul est revenu passer quelques jours à Thonon-les-Bains. Ayant en charge le potager de la communauté, il en avait profité pour faire le plein de matériel de jardinage.
« A son retour en Algérie, il n'a pas voulu dormir à Alger comme il en avait l'habitude, il a préféré rentrer directement à Tibhirine, à 80 km... Il a été enlevé avec ses frères quelques heures après », décrivent Françoise et Annick. C'était dans la nuit du 26 au 27 mars.
« Nous avons été mis au courant de leur enlèvement très rapidement, se souviennent les nièces du moine. Il y a ensuite eu une période d'attente interminable où nous avons beaucoup espéré, en s'appuyant sur ce que des personnes nous disaient : "Il ne va rien leur arriver, ce sont des religieux.". » Puis, après deux mois d'attente, la famille de Paul Favre-Miville a appris que ce dernier avait été assassiné avec les six autres moines le 21 mai. « Nous savions que l'affaire était compliquée et nous n'avons jamais été dupes : nous ne saurons pas tout », lâchent les nièces qui attendent tout de même que le voile se lève sur la mort de leur oncle.

EMMANUEL ROUXEL

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samedi, 04 septembre 2010

Il y a 40 ans...

Ce billet est dédié à mon ami le jeune Faucon qui a fait récemment son vol nuptial...

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4 septembre 1970
C'était dans un village savoyard. Avec le recul, je m'étonne que, deux ans seulement après mai 68, j'aie pu me marier de façon aussi classique.
Comme quoi un mois de révolution n'a pas effacé vingt-ans d'éducation.
On notera la mode de la capeline chez les mariées des années 70 et qui correspondait réellement à un rejet du voile dont la connotation symbolique nous dérangeait. Mais les mariées y sont vite revenues... Peut-être parce qu'entre temps le symbole avait disparu...

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jeudi, 02 septembre 2010

Rentrée scolaire avec un "génie"...

C'est la sixième rentrée scolaire où je reste chez moi.

Mais ce jour ne sera jamais un jour comme un autre ... Cette année ma petite-fille rentre en CP : grande émotion.

Au milieu des inévitables feuilles de marronniers médiatiques, j'ai décidé de faire ma rentrée avec un génie des mathématiques qui vit et travaille à Lyon, enseignant-chercheur à l'École normale supérieure de Lyon.

Cédric_Villani.jpgJ'ai eu le plaisir de l'entendre ce soir, interviewé  aux informations régionales.

On pourrait croire, en le voyant, au retour d'un poète romantique du XIXème siècle. D'ailleurs les matheux poètes, ça existe... On en rencontre sur le blogue d'Olivier Leguay. Cédric Villani, c'est lui, a obtenu à trente-six ans, la prestigieuse médaille Fields, prix Nobel des mathématiciens.

Mais ce jeune homme m'a surtout réconciliée avec les mathématiques, cette discipline ayant été la bête noire de ma scolarité. Dans sa tenue extravagante et pourtant habituelle chez lui, ce dandy qui semble sorti tout droit d'un film de Fred Burton, m'a séduite par la simplicité de son langage pour expliquer ses travaux. Il s'agit de la résolution d'une équation adaptée à la physique, étudiant, si j'ai bien compris, les rythmes ou fréquences des atomes qui se heurtent dans l'atmosphère "comme des boules de billard", dixit notre mathématicien. Un chercheur passionné, tout en retenue, souriant et détendu... Un vrai bonheur.

Il faut dire que ses parents étaient professeurs de Lettres...

 

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