samedi, 02 mai 2015
L'homme de Cromagnon
Souvenirs, souvenirs...
Avec les copains, anciens scouts, à l'entrée de la caverne réplique de la grotte Chauvet, nous avons remporté un certain succès en entonnant cette chanson très populaire dans notre jeunesse… J'aime bien le dernier couplet !
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18:03 Publié dans Au jour le jour, Coups de coeur, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | Imprimer
jeudi, 30 avril 2015
J'ai visité la Caverne du Pont d'Arc
C'est ainsi qu'on appelle la réplique de la grotte Chauvet.
Roso et moi nous étions la semaine dernière dans la Drôme avec d'anciens copains scouts du temps où nous étions animateurs de la région Drôme-Ardèche. Nous en avons profité pour visiter la Caverne du Pont d'Arc
C'est vraiment magnifique et très intéressant.
En fait c'est tout un ensemble culturel dans un très beau site naturel avec des belvédères pour admirer l'Ardèche.
N'étaient encore ouvertes que la réplique de la grotte et la galerie de l'Aurignacien. Mais il y aura aussi un atelier de la Préhistoire et une salle d'expositions temporaires. Avec bien sûr restaurant, coins pique-nique…Bref, de quoi y passer la journée !
La reconstitution est impressionnante : roches, stalactites et stalagmites à l'identique, ossements d'ours, traces humaines, c'est vraiment exceptionnel.
Les peintures sont passionnantes à découvrir et très émouvantes : elles datent de 35 000 ans, soit plus de 15000 avant Lascaux ! L'hypothèse est que toutes ces oeuvres seraient d'un seul homme et auraient été réalisées très rapidement. C'est un éboulement, survenu il y a 20000 ans (soit avant Lascaux) qui aurait fermé la grotte et l'aurait protégée. Cette peinture est celle que j'ai préférée même s'il y en a de plus spectaculaires.
En tout cas les spécialistes sont unanimes pour accéder une intention spirituelle à ces oeuvres. Les hommes de cette époque n'entraient dans ces grottes que pour peindre, à la lumière de torche. On voit d'ailleurs sur les roches les traces du mouchage des torches. La caverne était une sorte de temple.
La galerie de l'Aurignacien complète les connaissances sur cette période de la préhistoire avec tous les moyens modernes.
Cela fait vraiment réfléchir sur l'origine de l'homme, sa nature et le rapport au temps.
19:04 Publié dans Coups de coeur, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | Imprimer
jeudi, 19 mars 2015
Il est mort le poète
Bernard Lacroix que j'ai souvent cité sur ce blogue est décédé hier. Pendant le printemps des poètes. Il était poète mais pas seulement. Il avait constitué un musée exceptionnel, mémoire de notre région. La collection Lacroix, acquise par le Département de la Haute-Savoie en 2001, représente l’un des plus importants témoignages de la vie quotidienne et artisanale des habitants de l’arc alpin.
Elle comprend plus de 17000 objets, tous réunis par Bernard Lacroix tout au long de sa vie. Collectionneur donc, mais aussi poète, artiste peintre et sculpteur, il a passé la majeure partie de sa vie à Fessy, dans le Chablais.
Mais ce sont les mots du poète que je retiens aujourd'hui.
"Le poète
C'est celui qui rit pour ceux qui ne rient pas,
Qui pleure pour ceux qui ne pleurent pas.
Le poète
C'est celui qui porte la joie
Et la croix des autres..."
dimanche, 25 mai 2014
Une belle palme
Cannes 2014 : le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, Palme d'or pour « Winter Sleep »
Je suis pour ma part enchantée, sans avoir vu le film, qui a été apprécié par Dominique Boy-Mottard une habituée du festival, que le jury ait trouvé cette année d'autres critères de récompense que ceux de l'actualité sociale et politique. Je n'en attendais pas moins d'une grande réalisatrice comme Jane Campion. J'ai entendu l'éloge d'un grand film littéraire... Un film long certes, et pas du tout grand public : c'est heureux que ce genre de film soit soutenu.
09:08 Publié dans Ciné-club, Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | Imprimer
vendredi, 23 mai 2014
Il est toujours là
Hier, à Saint-Bonaventure à Lyon, messe à la mémoire de Pierre Autin-Grenier en présence d'Aline, son épouse et de ses anciens et fidèles amis lyonnais. PAG nous avait accordé en 2013, à l'occasion du printemps des poètes, une très belle rencontre dans ce sanctuaire...
08:35 Publié dans Chronique lyonnaise, Coups de coeur, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer
vendredi, 18 avril 2014
Né un vendredi saint
Il est parti le jardinier des "Radis bleus" : Pierre Autin-Grenier, dont j'ai souvent parlé sur ce blogue et dont je reparlerai encore, est décédé. Il était né un 4 avril mais, cette année-là, ce n'était pas le jour de la Saint-Isidore mais le vendredi-saint, jour de la Passion. Ce n'est pas un simple hasard : sa vie a débuté dans la souffrance, celle de l'abandon toujours évoquée sous forme allusive dans la réalité mais très présente dans ses textes.
"lundi 4 avril
Saint Isidore
Né ce même jour, de nombreuses années déjà, complètement nu de tout et de suite de trop, je n'ai eu de cesse depuis que de trouver la sortie"
Est-il parvenu à consoler cet enfant qui continuait de souffrir en lui ? Cela restera son mystère.
"L'enfant en flammes qui s'avançait en boitillant, les pieds serrés dans ses souliers en fil de fer et le front bas, nous l'avons recueilli et lui avons prodigué aussitôt la bienveillance dont on gratifie d'ordinaire les chiens qui vont mourir et qui vous lèchent les mains. Nous l'avons reconnu à son habit de bagnard, à ses yeux délavés par d'innombrables orages, aussi aux traces de coups près du coeur."
Pierre Autin-Grenier, le poète des "petits riens" et de l'inutile comme on l'a beaucoup dit, dont la prose ciselée pouvait être mordante dans l' autodérision mais aussi poétique voire lyrique.
Il se consolait -et nous consolait- du tragique de l'existence en dégustant les plaisirs du quotidien mais dans le fond il n'était pas dupe et la mort ne l'a jamais complètement perdu de vue.
Pierre Autin-Grenier
par Ronan Barrot
16:44 Publié dans Chronique lyonnaise, Coups de coeur, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer
samedi, 12 avril 2014
Adieu Pierre
L'ami poète, Pierre Autin Grenier dont j'ai souvent parlé sur ce blogue est décédé ce samedi 12 avril. Je suis encore dans l'émotion même si cette mort était prévisible. Je lui consacrerai donc une note plus tard...
"Mourir ne dure jamais très longtemps, vivre, guère plus.(...)
On mène ainsi une vie à grands coups de galoches, ignorant des heures les plus précieuses minutes et que trahir s'avance au moindre souffle des vents. Jeunesse dure, mon amour, l'instant d'un incendie de poubelles !
On se retrouvera bientôt ventru à jouer au billard sous les lumières blafardes d'un bistrot de banlieue, avec pour habitude l'aube et ses poivrots apeurés. Chaque matin la mer te prendra dans ses bras avec ses nouveaux vertiges ; il me faudra cesser de fumer...
Enfin un jour tout tremble, la vie elle-même s'inquiète et pour un rien on prendrait froid aux pieds. A petits gestes froissés on court encore vers quelque chose bien sûr, mais déjà les oiseaux dans les arbres et leurs plumes vous laissent indifférents. La mémoire rend méconnaissables les anciens secrets, on meurt de son vivant. Alors vient un soir formidable où l'on s'endort, du sang plein les yeux.
Et pourtant : jamais sais-tu, personne de ceux que j'ai aimés n'est mort."
Jours anciens
2003
10:56 Publié dans Au jour le jour, Coups de coeur, D'une génération à l'autre, Image du jour, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, poésie | Facebook | Imprimer