Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 31 mai 2010

Cocagne est décalé

IMGP2251.JPGAvec les beaux jours la saga des hérissons reprend !

Cocagne, jeune hérisson que nous supposons être un fils de Vanille, était bien mal en point ces derniers jours.

En boule, sur le muret entre le jardin de mes voisins et le mien. Fatigué, pas en forme.

Nathalie, la nounou des hérissons, a posé son diagnostic : il est plein de tiques. La tique est un parasite qui vit dans l'herbe et squatte le corps des mammifères pour se reproduire. Elle pompe le sang et l'animal parasité peut en mourir.

Il faut soigner en retirant les bestioles.

Armée d'une pince spéciale, Nathalie a entrepris de retirer les tiques avec l'assistance de sa fille ! Succès des soins... Une seule a résisté, placée sur l'oeil.

IMGP2248.JPG
Première étape : on réhydrate Cocagne avec de l'eau sucrée.

IMGP2252.JPG
Avec la pince, on retire la tique (le point blanc)

Cocagne va mieux mais il est décalé. Il se promène de jour dans le jardin, au milieu des cosmos, en plein jour ! Serait-il devenu aveugle ? Les hérissons ne sortent normalement que la nuit.
IMG_0308.JPG


dimanche, 30 mai 2010

Être dedans, être dehors

Obligations, contraintes, occupations : autant de raisons d'être extérieur à la blogosphère. Mais aussi ce constat... Quand on est "dedans", on y circule en oubliant le temps, voire parfois le monde extérieur, le monde réel. Espace clos où on se se déplace à loisir, évasion souvent. Quand on est "dehors"...on finit par ce demander ce qu'on faisait dedans... Décrocher de ce qui s'y passe... Considérer son blogue comme dérisoire et sans intérêt.

J'ai toujours eu des difficultés avec les entrées et le sorties, même dans la vraie vie.

Mais bien sûr à nouveau je pousserai la porte...

lundi, 17 mai 2010

Curiosité

Avant une nouvelle pause de quelques jours, une image insolite. De passage à Barcelone, nous avons pu surprendre cet essaim d'abeilles posé sur la selle d'un vélo que la ville met à la disposition des habitants. Des policiers assuraient une vague protection... Les abeilles étaient-elles en transit ? Difficile d'imaginer qu'elles aient pu envisager de s'installer sur un lieu aussi inhospitalier ! Je serais curieuse de savoir pourquoi cette selle de vélo... Qu'est-ce qui a pu les attirer là ? S'il y a des spécialistes qui lisent ce blogue, merci de me donner une explication voire une simple hypothèse.

P1010197.JPG

 

 

vendredi, 14 mai 2010

Ils auraient mérité le prix Nobel de la paix.

200px-HenriIV.jpgParadoxal XVIe siècle ! Il commence avec la lumineuse beauté de l’humanisme de la Renaissance. L’homme devient une personne et non le maillon d’une lignée. La première moitié du siècle, celle des grands humanistes, de la poésie et des châteaux de la Loire, renoue avec la pensée antique. De même, dans l’Église catholique, des « réformateurs » vont revenir aux Écritures, chasse gardée des clercs. Ainsi vont naître la Réforme et l’Église protestante. Le siècle bascule dans la violence terrible des guerres de Religion.

Trois hommes auxquels aujourd’hui on attribuerait le prix le Nobel de la Paix ont œuvré pour elle. Henri IV, Montaigne et François de Sales : le politique, le philosophe et le religieux. Henri IV (1553-1610) a instauré la paix par l’Édit de Nantes (1598) : cela lui a coûté la vie.


 

La thèse du moine exalté est remise en cause. On sait que ce bon roi était aussi détesté, précisément parce qu'il était bon. Les conservateurs, conduits par les Guise , lui avaient déjà interdit le trône de France, rameutant les Parisiens pour empêcher le roi béarnais de s'installer au Louvre. Les Guise, le parti ultra-conservateur des ultra-catholiques, n'ont jamais cessé de combattre les Bourbon et les Condé, progressistes, et protestants.


 

200px-Montaigne.jpgMontaigne (1533-1592) a lui soutenu le roi de France, Henri IV,  dont il a été l'ami. Mais il a décliné sa proposition de le servir à la Cour. Ce qui ne l'a pas empêché à la Mairie de Bordeaux, d'oeuvrer à la réconcilation entre  catholiques et protestants.  Le philosophe s'est élevé contre le fanatisme de tout bord en suggérant de passer la pensée au crible du doute.

st-Francois-de-Sales.jpgFrançois de Sales (1567-1622) était Savoisien. "Je suis de toute façon savoisien et de naissance et d'obligation." Ce grand maître spirituel et grand écrivain, ramena la Haute-Savoie du Nord dans l'Église catholique mais par la douceur. "Rien par  contrainte, tout Amour" est au coeur de sa spiritualité. Ami d'Henri IV, qui appréciait sa sagesse et son rôle de médiateur avec les Protestants, il est pourtant resté fidèle à "son" monarque : le duc Charles-Emmanuel de Savoie. D'autant que les relations entre les deux pays n'étaient pas excellentes.

Cette époque ressemble terriblement à la nôtre : la violence d'une part mais aussi l'écroulement d'un monde de certitudes confortables bousculées par la modernité.

Et quelle régression ensuite...

L'Édit de Nantes révoqué par Louis-XIV relançant la persécution des Protestants.

La spiritualité de douceur de François de Sales disparue à sa mort, l'Église catholique s'enferma pendant des siècles dans le moralisme le plus conservateur.

Quant à Montaigne, qui avait déjà dénoncé les méfaits du colonialisme après les grandes découvertes, il ne fut guère plus écouté.

On aime et honore les hommes de Paix quand ils sont morts.

Il y a 400 ans aujourd'hui que Henri IV a été assassiné.

 

mardi, 11 mai 2010

Passage au Québec

Choubine ou Line Gigras, a été l'une de mes premières rencontres dans la blogosphère. Rencontre liée à un quiproquo : le nom de son blogue "Choux de Siam" m'avait fait penser à un site de culture chinoise. Or le chou de Siam, ou "choutiam", est un rutabaga...que l'auteure de ce blogue affirme aimer autant que la grammaire.

J'ai été d'entrée séduite par sa passion de la langue française : novice, en particulier dans l'art du commentaire -que je ne maîtrise pas forcément mieux aujourd'hui- je m'étais même accrochée, à l'occasion d'une de mes premières visites, avec un de ses lecteurs sur le pluriel de l'euro.

C'est chez elle que j'ai décidé d'adopter l'orthographe francisée par les Québécois : blogue.  Je dois à Choubine une aide précieuse accompagnant  mes premiers pas de blogueuse et j'ai encore en mémoire cette sorte de terreur que j'avais à m'aventurer sur cette "terra incognita" qu'était la blogosphère. J'avais l'impression que j'allais disparaître dans des sables mouvants comme dans les cauchemards. Choubine m'a conseillée et rassurée.

J'aime la volonté qu'elle manifeste à défendre le français, l'orthographe mais aussi le bon usage du mot, le sens juste et précis. Sur son blogue j'ai appris à mieux connaître le Québec en lisant le Devoir , quand j'en ai le temps et que les articles sont accessibles aux non abonnés. Le Devoir, quel beau nom pour un journal, journal de référence au Québec. Et c'est dans le Devoir, que Choubine est aujourd'hui à l'honneur puisque ce  très bel article lui est consacré.

À méditer, son affirmation qui vient en conclusion...

"À titre de blogueuse, j'estime qu'un blogue devrait être rédigé avec autant de soin qu'un article de journal. Sinon, pour moi, c'est une marque de mépris envers les blogues, envers ceux qui les lisent et envers les autres blogueurs."

Et quand il m'arrive de retrouver une faute ou une coquille dans une de mes notes, je tremble intérieurement en me disant : "pourvu que Choubine n'ait pas encore lu" !


lundi, 10 mai 2010

J'ai un nouvel ami.

511f6+j5kcL._SL500_AA300_.jpgJ'ai un nouvel ami. Il s'appelle Anthelme Bonnard. C'est le double de Pierre Autin-Grenier. Je vous en reparlerai quand j'aurai un cerveau plus disponible... Mais en attendant je vous encourage très vivement à lire l'article que lui consacre

La République des Livres.

samedi, 08 mai 2010

La Rose blanche

Hier j'ai eu l'occasion de participer à une très belle cérémonie. Magnifique même. Au départ, je m'y suis rendue par amitié pour une de mes voisines, France, dont le frère Résistant, mort en déportation quelques mois avant la Libération, était honoré par le dévoilement d'une plaque commémorative.

C'est dans notre quartier qu'une résidence universitaire portera le nom de Jean Meygret, décédé à Dora à vingt-six ans. Mort d'épuisement car les prisonniers y travaillaient dans une usine souterraine.

La mairie du cinquième arrondissement de Lyon avait organisé une cérémonie riche en signification. Lieu symbolique : il s'agit de la reconversion d'un ancien hôpital lyonnais situé sur la colline de Fourvière, l'Antiquaille. Un des bâtiments devient  résidence universitaire pour des doctorants. Lieu particulièrement indiqué pour porter le nom d'un Résistant, marqué par la présence de   Saint-Pothin, martyr chrétien, lieu  dont se sont évadés des Résistants aussi connus que Raymond Aubrac.

Les organisateurs avaient eu l'excellente initiative d'associer écoles et lycées du quartier. Ils ont ainsi livré des messages préparés avec leurs enseignants.

hans-et-sophie-scholl-christoph-probst.jpgCelui qui m'a le plus impressionnée a été celui des élèves du lycée Jean Moulin, situé juste à côté et ce n'est peut-être pas un hasard.

Le professeur d'histoire qui les avait encadrés et avec lequel j'ai échangé après la cérémonie, avait fait le choix d'orienter ses lycéennes vers un mouvement de jeunes résistants allemands du groupe de la Rose blanche.

Nous connaissons mal la Résistance allemande au nazisme.


"Le groupe de résistance La Rose Blanche fut fondé au printemps 1942, à l'université de Munich, par Hans Scholl et Alexander Schmorell.

Les jeunes étudiants refusaient d'accepter le totalitarisme dans lequel avait sombré l'Allemagne, et voulaient sauvegarder leur indépendance d'esprit face au "nihilisme intellectuel" que représentait le nazisme. Ils parlèrent de la situation politique avec Kurt Huber, professeur à l'université de Munich, réputé pour ses cours de philosophie qui impressionnaient et influençaient beaucoup les étudiants. Kurt Huber les encouragea à résister et devint le mentor de la Rose Blanche.

Révoltés par  la dictature hitlérienne et les souffrances causées par la guerre, les étudiants se décidèrent à agir pendant l'été 1942. Hans Scholl et Alexander Schmorell rédigèrent les quatre premiers tracts ; ils les envoyèrent par la poste de la fin du mois de juin à la mi-juillet à des destinataires soigneusement choisis à Munich, principalement des intellectuels. Les étudiants se référèrent dans leurs tracts à d'éminents penseurs et écrivains comme Schiller, Goethe, Novalis, mais aussi Lao Tseu, Aristote, et citèrent également la Bible"

Les étudiants furent arrêtés et guillotinés en 1943. Le groupe était décapité.

Un sacrifice qui peut paraître inutile aux yeux de l'Histoire dont il n'a pas infléchi le cours. Sacrifice très important pourtant pour les jeunes allemands d'aujourd'hui car ils  peuvent  regarder leur passé avec plus de sérénité. Important également pour les jeunes européens d'aujourd'hui qui peuvent se dire que, même sous l'emprise du Mal, il est toujours possible de résister à la barbarie.

Merci au lycée Jean Moulin pour ce travail de mémoire.

C'est aux étudiants de la Rose blanche que je pense aujourd'hui pour le soixante-cinquième anniversaire de la Libération.