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dimanche, 17 mai 2009

On prend peur...

Écologie encore.

Message reçu d'une amie.

Claude-Marie Vadrot, journaliste à Politis et chargé de

 cours à Paris 8, souhaite diffuser largement le message suivant.

 

                        Je suis inquiet, très, très inquiet..

     Vendredi dernier, à titre de solidarité  avec mes  collègues

  enseignants de l'Université de Paris 8 engagés, en tant que

  titulaires et chercheurs de l'Education Nationale, dans une

  opposition difficile à Valérie  Pécresse, j'ai décidé de tenir mon

 cours sur la biodiversité et l'origine de la protection des espèces

  et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du

  département de Géographie (où j'enseigne depuis 20 ans), dans

  l'espace du Jardin des Plantes  (Muséum National d'Histoire

  Naturelle), là où fut inventée la protection de  la nature. Une

  façon, avec ce «cours  hors les murs», de  faire découvrir ces lieux

  aux étudiants et d'être    solidaire avec la grogne actuelle mais

  sans les pénaliser avant leurs partiels.

     Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j'ai eu la surprise de

  me voir interpeller dès l'entrée franchie par le chef du service de

  sécurité ?

  Tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint

  Hilaire étaient  gardées par des vigiles.

     - «Monsieur Vadrot ?».

 -  euh ...  oui

  - Je suis chargé de vous signifier que l'accès du Jardin des Plantes

  vous est interdit.

 - Pourquoi ??

  - Je  nai pas à vous donner d'explication.

      - Pouvez vous me  remettre un papier me signifiant cette interdiction ??

  - Non, les  manifestations sont interdites dans le Muséum   

 - Il ne s'agit pas  d'une manifestation, mais d'un cours en plein

  air, sans la moindre pancarte

 - C'est non.

    Les étudiants, qui se baladent  déjà dans le jardin, reviennent vers

 l'entrée, le lieu du rendez vous.

  Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue,

  devant  l'entrée du Muséum..

  Un cours qui porte sur l'histoire du Muséum,  l'histoire de la

  protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours,  je demande

  à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin.

  Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur

    enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une

  autre  grille, rue de Buffon, où je retrouve des membres du service

  de sécurité  qui, possédant manifestement mon signalement,  comme

  les premiers,  m'interdisent à nouveau

  l'entrée.

  Evidemment, je finis pas me  fâcher  et exige, sous peine de

  bousculer les vigiles, la présence du  Directeur  de la surveillance

  du Jardin des Plantes.

  Comme le scandale menace il finit par arriver. D'abord parfaitement

  méprisant,  il finit  pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog.

  Cela commence à  ressembler à un procès politique, avec descriptions

  de mes opinions,  faits et gestes. D'autres enseignants du

 département de Géographie, dont  le Directeur Olivier Archambeau,

  président du Club des Explorateurs,  Alain Bué et Christian Weiss,

  insistent et menacent d'un  scandale.

  Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom  du

  Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu),

    commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation,

  finit par  nous faire une proposition incroyable, du genre de celle

  que j'ai pu

  entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique  :

 - Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politque à vos

    étudiants et aux autres professeurs, je  vous laisse entrer et

 rejoindre  les étudiants.    Je promets et évidemment ne tiendrai pas cette promesse, tant le

  propos est absurde.

  J'entre donc avec  l'horrible certitude que, d'ordre du directeur et

  probablement du ministère de l'Education Nationale, je viens de

  faire l'objet d'une  «interdiction  politique». Pour la première

  fois de mon existence, en France.

     Je n 'ai réalisé que plus tard, après la fin de  la  visite se

  terminant au labyrinthe du  Jardin des Plantes, à quel point  cet

  incident était «extraordinaire » et révélateur dun glissement

    angoissant de notre société.

 Rétrospectivement, j'ai eu peur, très  peur.

En fait cette note avait été publiée par son auteur, sur son blogue, en avril. Mais tant pis ! Mieux vaut tard que jamais.

 

 

samedi, 16 mai 2009

Écologie bobo, écologie réelle.

Ce matin, en préparant mes jardinières de géraniums, j'ai eu l'occasion de penser à certains billets de celle qui s'appelle dans la blogosphère, la blonde écolo. Trentenaire et parisienne. Nous avions ferraillé car, sur un billet où elle vantait un déodorant écologique, j'avais osé suggérer que se passer du déodorant  était encore plus respectueux de l'environnement puisqu'on économisait un emballage, et que la douche quotidienne me paraissait suffisante.

Ce à quoi, fort aimablement elle m'avait répondu que je devais incommoder par mon odeur les gens que je cotoyais dans le métro.

Encore une dont Henri IV n'aurait pas honoré la couche.

Donc, ce matin, j'ai garni mes jardinières du compost soigneusement entretenu pendant un an. Je dois reconnaître moins par idéologie écologiste que parce que cela m'évite de charrier des sacs de terreau industriel. Je ménage mon dos. 

À l'ouverture du composteur, ça puait comme le fumier de mon enfance. Mais quelle merveille ! Un terreau gras, lourd, humide, grouillant de vers de terre. Je vais même sans doute  faire l'économie d'engrais avec un terreau de cette qualité.

Le compost, oui ça pue... 

Et je suis reconnaissante à mes racines rurales et à leur mémoire olfactive qui me permet de cultiver mes géraniums dans du terreau qui pue.

vendredi, 15 mai 2009

La Granvillaise

Coup de coeur vraiment pour une fête locale qui m'a étonnée autant qu'émue. À Granville, charmante ville normande près de la baie du Mont Saint-Michel, nous avons assisté par hasard à la remise à l'eau d'une bisquine, la Granvillaise.

Il a fallu nous familiariser avec la bisquine, voilier destiné autrefois à la pêche, plus spécialement à celle d'huitres plates ou huitres sauvages. La Granvillaise doit ainsi son existence à l'association de vieux gréements de Granville qui a construit, au début des années 90, ce bateau sur le modèle des anciens pour naviguer dans la baie. La Granvillaise a une soeur à Cancale (en pays breton !) la Cancalaise.

Or la Granvillaise s'est trouvée atteinte par un champignon dévoreur qui a bien failli lui coûter la vie.

Dix-huit mois ont été nécessaires pour remettre le bateau en état.

C'est ainsi que nous avons pu mesurer, à l'importance de la foule venue saluer sa remise à l'eau, à quel point les habitants lui étaient attachés.

C'était vraiment très émouvant.

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La bisquine attend sagement...

En musique, avec la fanfare locale.

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IMGP1378.JPGVieux gréements et autres voiliers sont venus l'accompagner.

 

 

 

 

 

 

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L'instant attendu, le bateau descend lentement...
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C'est la fête !
La Cancalaise est venue en voisine.
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Des rameurs qui évoquent Maupassant...
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jeudi, 14 mai 2009

L'effet Vache qui rit

Pour complèter la balade au pays des vaches normandes, passage nécessaire sur le blogue des 7 Mains, blogue littéraire et collectif, où Stéphane Beau nous propose un texte court et jubilatoire, "L'Effet Vache qui rit". Il n'y a pas de vaches mais c'est très drôle.

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mardi, 12 mai 2009

Printemps normand

Histoire de ne pas trop vous lasser avec ma passion pour le Havre-au demeurant peu crédible pour beaucoup- je préfère évoquer cette merveilleuse lumière normande qu'on ne rencontre nulle part ailleurs, surtout au printemps. Et voilà du véritable Épinal.

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Car en Normandie, les pommiers sont roses

ce que je n'ai jamais vu ailleurs.

 

 

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IMGP1414.JPGL'arrivée du troupeau 
mais tout de suite les affaires sérieuses commencent
car brouter, c'est sérieux : les vaches ne lèvent pas la tête et broutent frénétiquement.
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Le bruit de leurs mâchoires en action est impressionnant.
Ce sont des normandes, elles deviennent presque rares car les producteurs de lait leur préfèrent de plus en plus les Holstein ou Pie noires qui sont de véritables "usines à lait".
Mais pour les fromages de caractère des artisans, on continue de préférer le lait des normandes.
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Puis vient l'heure de la rumination. Quatre estomacs, quelle fatigue.
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C'était dans le Cotentin 
près de la baie du Mont Saint-Michel.
Paysage unique où la campagne rejoint la mer.
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Photo revue par Doume : les verts pâturages sont encore plus verts !
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lundi, 11 mai 2009

À chacun son Ange

Retour de Normandie, portée par les Anges...

 

Photo-003-copie-3.jpgCelui de Solko

par Delacroix,

Église Saint-Sulpice à Paris.

 

" Au premier plan, gisent, sur le terrain, les vêtements et les armes dont Jacob s’est débarrassé pour lutter corps à corps avec l’homme mystérieux envoyé par le Seigneur. L’homme naturel et l’homme surnaturel luttent chacun selon sa nature, Jacob incliné en avant comme un bélier et bandant toute sa musculature, l’ange se prêtant complaisamment au combat, calme, doux, comme un être qui peut vaincre sans effort des muscles et ne permettant pas à la colère d’altérer la forme divine de ses membres."

Charles Baudelaire

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Ceux de Noelle

dans une chapelle des Pyrénées

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Ceux de Doume

sur un vitrail

dans les Vosges.

 

 

 


lundi, 04 mai 2009

A la recherche de l'Ange (2)

Arthémisia a trouvé son ange.

 

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Il s'agit du tableau de Rembrandt. Le combat de Jacob avec l'Ange.

 

"Et Jacob resta seul.

Et quelqu'un lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore.
Voyant qu'il ne le maîtrisait pas, 
Il le frappa à l'emboîture de la hanche, 
Et la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. 
Il dit : " Lâche-moi car l'aurore est levée ", 
Mais Jacob répondit : 
" Je ne te lâcherai pas, que tu ne m'aies béni ". 
Il lui demanda : " Quel est ton nom ? "
" Jacob, répondit-il ". 
Il reprit :
" On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël, 
Car tu as été fort contre Dieu et contre les hommes
Et tu l'as emporté ". 
Jacob fit cette demande : " Révèle-moi ton nom, je te prie ", 
Mais il répondit : 
" Et, pourquoi me demandes-tu mon nom ? "
Et, là même, il le bénit."

Genèse chapitre 32

(23-33)

On peut préférer la vision de Chagall, moins virile et plus poétique.

 

image de Jacob.jpg

En ce qui concerne Pierre Autin-Grenier qui m'a conduite à m'intéresser aux Anges, il me semble que le sourire malicieux de l'ange de Reims convient mieux...