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samedi, 24 décembre 2016

Noël

C'est un poème de Bernard Lacroix qui a beaucoup écrit sur Noël. Celui-ci a été écrit assez tardivement dans sa vie et on sent comme une influence vegan, un peu surprenante pour qui l'a connu. Il nous rappelle que toute naissance peut déjà porter en elle une part de tragédie. Désolée de sortir de l'angélisme charmant de Noël mais il me semble que ce poème parle à notre temps.

 

Le Noël des animaux

En ce temps-là

L'enfant Dieu

L'enfant Roi nouveau né

A voulu pour sa gloire :

 

Un âne commun

Peut-être un rat dans un coin

Des agneaux fragiles

Des chèvres primesautières

Des poules affairées

 

Un instant posés

Reposés

Devant le miracle achevé

 

Depuis le temps

Que leur sang coule

Pour des cultes abominables :

 

Des vaches

Tendant presque tendrement leur cou

Àmes lames implacables

Des poulets égorgés à coups de dents

Des chiens, des chats, des lapins, des singes...

Torturés, dépecés savamment

Au nom de la science !

 

Jésus, en naissant dans une étable

A voulu d'abord libérer les animaux

De la férocité des hommes

Et des dieux cruels.

 

Et pourtant

Lui-même n'y échappera pas :

On voit dans le lointain

Devant l'horizon en feu

Une forme prémonitoire

Un arbre mutilé

Qui ressemble à une croix.

 

Bernard Lacroix

extrait de "Redoux"

 

Pour adoucir mon texte, cette photo d'une crèche fabriquée par des handicapés mentaux aidés de leurs éducateurs.

noël

vendredi, 16 décembre 2016

En direct de Montréal...

Envoyé par ma nièce qui s'est installée cet été à Montréal avec compagnon -francoquébécois- et enfant.

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vendredi, 09 décembre 2016

Adolescences...

 

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Alezandro nous a offert sur son blogue un très beau texte mais  très pessimiste.

Qui ne le partagerait pas ?

Et pourtant n'avons-nous un vrai devoir, pour les  générations futures,  de ne pas nous y engloutir ? De ne pas sombrer dans l'idée d'un avenir noir ?

Nous nous sommes trompés en imaginant, dans notre jeunesse,  que les années que nous pensions être de progrès humains  ne seraient pas remises en question.

Nous nous sommes trompés.

Pourquoi ne nous tromperions nous pas aujourd'hui en voyant l'avenir en noir ?

Récemment la visite d'une adolescente m'a redonné espoir.

C'est une amie de ma petite-fille, treize ans environ. Mignonne dans sa mini-robe de laine. Mes deux ados ont déjeuné avec nous et discuté avec un naturel et une simplicité que je n'aurais pas eus à leur âge.

Cette jeune fille nous a expliqué que, son père étant marocain et sa mère espagnole, elle profitait de  deux grandes fêtes : l'Aïd et Noël. Elle pratique le ramadan et je me suis sentis gênée car, ignorant tout de son appartenance religieuse, j'avais cuisiné un rôti de porc. Sa mère est athée, et ne fait donc pas le Ramadan...

Une adolescente d'aujourd'hui, de celles dont on ne parle pas. Discrète et bonne élève : elle avait écrit sur sa main les questions à poser à son professeur d'Histoire pour être sûre de ne pas les oublier.

Il faut savoir rentrer dans un tiroir  ses lunettes noires et repérer ces petits signes pour un avenir, non pas radieux on sait que c'est impossible, mais un avenir où l'humanité restera debout, vigilante et constructive.

jeudi, 08 décembre 2016

8 décembre

Aujourd'hui 8 décembre, fête de Lyon. Ce soir la ville va  s'illuminer, des lampions sur les fenêtres et le festival des lumières mondialement connu.

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lundi, 28 novembre 2016

Quelle terreur ?

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Il y a quelques mois j'ai été très marquée par la lecture d'un petit livre de Frédéric Boyer qui s'appelle : "Quelle terreur en nous ne veut pas finir". C'est un écrivain dont j'ai déjà parlé, ce n'est pas un auteur facile mais percutant, dérangeant.

boyer.jpgCe texte très court est à la fois un plaidoyer et un réquisitoire.

Plaidoyer pour l'accueil des réfugiés, réquisitoire contre tout un discours lepenisé qui nous paralyse, s'insinue dans la société française comme un poison.

Frédéric Boyer démonte les mécanismes de nos peurs : peur d'être envahis, peur du déclassement, peur du remplacement. C'est un texte fort avec des accents prophétiques et poétiques. Des passages obscurs également.

Ce texte m'a donc remuée.

Je me suis rapprochée d'une association qui aide les demandeurs d'asile, Welcome, fondée par les Jésuites.

Welcome recherche des familles pour héberger un réfugié,  entre deux et six semaines. Celui-ci  est ensuite pris en charge par une autre famille.

J'en ai parlé à Roso qui n'était pas trop d'accord. Il est vrai  que nous avons déjà un réfugié quasi permanent en la personne de notre fils aîné schizophrène. Welcome m'a alors proposé de devenir tutrice d'un demandeur d'asile,  c'est à dire quelqu'un qui l'accompagne, fait le lien avec ses familles d'accueil. Pour cela j'ai suivi une formation assurée par le Secours Catholique.

C'est là que j'ai découvert l'incroyable complexité de la demande d'asile.

Je ne peux vous faire un résumé de cette formation c'est compliqué. Ce qu'il faut retenir c'est qu'il est extrêmement difficile d'obtenir le statut de demandeurs d'asile.

Il est dès le départ difficile d'en faire la demande.

SIPA_erstock45032780_000001.jpgSi un réfugié est obligé de donner ses empreintes dans un pays européens dans lequel il arrive, il dépende de ce pays et ne peut aller ailleurs. S'il le quitte pour aller ailleurs il est réexpédié dans le pays dont il dépend.

Évidemment que la France n'est souvent pas le premier pays dans lequel arrivent les migrants.

Voilà pourquoi les passeurs brûlent les bouts des doigts avec de l'acide et certains migrants le font eux-mêmes avec des barres de fer chauffées au feu.

Ensuite, quand le réfugié a obtenu le droit de déposer une demande,  les démarches sont   très longues et semées d'embûches.

Au bout du compte 31% des demandeurs d'asile ont,  en 2015,  obtenu leur statut en France. Soit 3000 personnes.

Je pense en reparler ici quand je serai opérationnelle !

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vendredi, 11 novembre 2016

Tristesse

Deux catastrophes en une semaine pour le continent Nord-Américain

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dimanche, 06 novembre 2016

Au jour le jour

Mon très cher ami poète Pierre Autin-Grenier écrivait chaque jour, tous les jours. "Ça me prend du temps d'écrire ces petites choses" me disait-il... Quelle ascèse !

Trois mois m'a écrit Doume.

Que peut-on dire sur trois mois... Des joies, des fêtes, des voyages, des deuils, des lectures... C'est beaucoup finalement pour si peu de temps, car c'est rien trois mois au regard de l'éternité, mais aussi du trop plein.

Peut-être commencer par une lecture marquante de l'été : "L'Amie prodigieuse" de Elena Ferrante. C'est un roman qui a connu un succès planétaire. Son auteure, qui utiliserait un pseudo, est restée inconnue jusqu'à ces derniers mois. Voilà un livre qui réunit toutes les qualités qu'on peut attendre d'un roman. C'est très romanesque, l'intrigue se déroule dans un quartier populaire de Naples dans les années 50, avec beaucoup de péripéties. L'histoire est bouleversante, c'est celle de deux petites filles, voisines, toutes deux de familles pauvres et très amies. Très intelligentes et studieuses elle sont encouragées par leur institutrice. Leur destin bascule à la fin de l'école primaire. Les parents de Lila refusent qu'elle poursuive ses études au collège alors que ceux d'Elena l'acceptent, quitte à se priver. Pourtant Lila est la plus douée des deux, Elena étant studieuse. Lila essaiera de s'accrocher en apprenant seule le grec et le latin pour aider son amie, c'est l'aspect le plus touchant du livre. Mais les différences s'accentuent, Lila sera chahutée par la vie alors que son amie poursuit sa route vers l'ascension sociale.

Le récit est sensible et réaliste, un peu comme le cinéma italien des années 60. L'approche psychologique fine et subtile. On devine beaucoup d'autobiographie dans ce roman. Vraiment le livre à lire. Choubine tu en as peut-être entendu parler car il semble que ce soit dans les pays anglo-saxons qu'est né son succès.

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