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vendredi, 16 février 2007

ça va se faire...

Entendu ce matin sur France Inter...
A Montreuil, des femmes se sont regroupées et s'organisent pour leur "avant-dernière demeure"...
Elles se disent anciennes militantes d'association et font construire une maison, composée de studios, pour vivre leur fin de vie ensemble, avec les aides extérieures nécessaires.
Interwiévée, l'une d'elles paraissait très gaie et en pleine forme, à en juger d'après son rire.
Maison "autogérée" : le mot sent bon les années 70 car il y a longtemps que je ne l'avais pas entendu...
Seul hic : point d'hommes...
Ces dames ne veulent pas dorloter...
On devine d'où viennent les dames en question !
Pour ma part j'avais envisagé des solutions avec mixité, j'ai eu moi aussi mon heure féministe mais j'en suis revenue.
Quand je disais que notre génération serait innovante !
Affaire à suivre.

samedi, 10 février 2007

Le jeu et la règle

J'ai joué aux dominos avec ma petite-fille de trois ans... Domino pour jeunes enfants, illustré d'animaux... Elle adore ce jeu mais entend y jouer à sa manière... Non par envie de gagner car cet intérêt lui échappe encore totalement... Pour des raisons plus subtiles...Patiemment je lui explique qu'il faut respecter des règles sinon le jeu n'est pas possible...
Règle du jeu... règles de la vie.
Règle constructive, règles contraignantes.
Et après les règles il y a la loi ...qui m'a toujours posé problème...
Rosa

jeudi, 08 février 2007

Ma grand-mère

En vacances, je suis dans le pays de ma grand-mère... Je pense toujours beaucoup à elle et c'est l'occasion de ré-éditer ce billet pour évoquer son image.

Le dessert dominical est sacré et aujourd'hui j'ai fait une tarte aux pommes.
Chaque fois je pense à ma grand-mère car c'est elle qui m'a enseigné l'art de la pâte brisée, comment émietter finement le beurre juste ramolli dans la farine...
D'ailleurs j'utilise toujours son rouleau à pâtisserie...
La vie de ma grand-mère tient en une année : 1914
En mars elle s'est fiancée, en mai elle s'est mariée, en août mon grand-père est parti à la guerre, en novembre il a été tué : elle avait vingt-ans.
Elle fut une femme courageuse, elle a continué durant toute la guerre à envoyer des paquets aux compagnons de son mari dans les tranchées...
Elle fut une mère rude et exigeante pour mon père, rêveur et nonchalant.
Elle fut une grand-mère merveilleuse qui m'a fait aimer les fleurs, les vieilles chansons de sa jeunesse " Nous irons écouter la chanson des blés d'or..." et la politique !
Elle aimait débattre, elle vénérait De Gaulle mais détestait les Américains !
Elle est morte il y a trente ans mais elle ne m'a jamais quittée. De temps en temps je m'assieds, elle est à côté de moi et nous causons.
Pour moi c'est ça l'Eternité.

Grands-parents passeurs...

"Auparavant, les grands-parents savaient qu'ils ne connaîtraient que les premières années de leurs petits-enfants. Aujourd'hui, ils peuvent imaginer les accompagner jusqu'à l'âge adulte. La durée de vie a augmenté de plus de trente ans depuis les débuts du XXème siècle. Au milieu du XIXème siècle l'homme mourait lorsqu'en moyenne l'un de ses fils atteignait l'âge de 14 ans. Désormais les générations cohabitent plus qu'elles ne succèdent purement et simplement comme dans le passé. Il s'agit tout simplement de vivre ensemble.(...)
A 56 ans une personne sur deux a au moins un petit-enfant ; à 66 ans la proportion grimpe aux trois-quarts.
Si la fréquence des liens entre les grands-parents et leurs petits-enfants s'est accentuée, le contenu des relations s'est modifié. Elles se sont assouplies. Elles ne sont plus fondées sur sur la politesse et le respect...
Aujourd'hui il faut séduire ses petits-enfants...Les relations sont plus démonstratives, fondées sur l'échange, la complicité, la tendresse...
Il faut se faire accepter par ses petits-enfants, les séduire car les grands-parents ne sont plus respectés pour leur expérience ni leur sagesse...
Les grands-parents ne sont acceptés que s'ils sont capables de relations vraies. Ce qui rend les choses difficiles car il faut témoigner sans tromper, dire vraie sans choquer...L'adolescence demande donc une adaptation supplémentaire.(...)
Pourtant les adolescents ont encore plus besoin que les jeunes enfants de leurs grands-parents... Ils acquièrent la possibilité et la volonté de discuter avec les adultes mais il ne leur est guère facile de le faire avec leurs parents.
Pour maintenir le contact, certains rituels comme les fêtes de famille, ont leur importance. La répétition de ces rituels fait prendre conscience aux adolescents que les grands-parents sont les garants d'une certaine permanence comme des repères.
Les grands-parents sont irremplçables : ils sont ceux qui donnent aux ados envie de continuer le parcours de la vie..."'
D'après Isabelle Vial

Panorama

samedi, 03 février 2007

De l'intérêt des blogues familiaux

 

C'est la réédition d'une de mes premières notes...

Dans le dialogue intergénérationnel qui est une de mes préoccupations, préoccupation principale, je tiens à souligner  l'intérêt  des blogues familiaux.
Ma nièce a créé le premier pour prendre le relais d'un journal familial devenu poussif... J'ai créé ensuite celui de ma propre famille : ces blogues sont verrouillés bien entendu.
C'est un lien très sympathique puisque toutes les familles d'aujourd'hui connaissent leur diaspora... Echanges de nouvelles, liens, photos, invitations passent désormais par nos blogues.
Mais j'ai découvert un aspect  inattendu: ces blogues sont les révélateurs de cultures familiales totalement différentes. Bien sûr on le savait plus ou moins : mais à ce point...
Ainsi ma belle-famille est-elle une famille de "taiseux" : toutes les informations sont neutres, les vacances, la première dent du petit dernier, beaucoup de photos. C'est propre, net, bien contrôlé, tiré au cordeau...
Ma famille est au contraire une famille de "palabreux" : au milieu des nouvelles familiales, on déballe, discute, débat comme après les repas de famille où on a un peu trop bu...
Je ne porte pas de jugement de valeur, c'est ainsi...
Mais je me pose cette question : par quel miracle, avec toutes ces différences, peut-on rester ensemble si longtemps? Les jeunes qui se séparent si facilement interrogent-ils leur culture familiale ?
Question subsidiaire : j'ai des lettres qui datent de cent ans : que restera-t-il de ces échanges dans un siècle ?

jeudi, 01 février 2007

OUF !

Après mon coup de spleen de ce matin-sur la cigarette- j'ai quand même appris une bonne nouvelle : on aura le droit de fumer dans les chambres des maisons de retraite !
Amis fumeurs, prenez votre mal en patience ! Dans quelques décennies vous pourrez fumer sous la couette !
Alors à nous tous les plaisirs interdits ! Quand on aura atteint l'âge qui ne mettra pas en cause les sacro saintes statistiques de la longévité, on pourra : fumer des chichons, picoler du côte du rhône et ingurgiter des tablettes de chocolat tout à loisir...
Le problème, c'est qu'on n'en aura plus envie... On se laissera sagement gaver de médicaments par une gentille infirmière : c'est encore la médecine qui aura raison.
Alors je vous le dis, amis fumeurs et autres jouisseurs impénitents : nous avons eu tords de tourner le dos aux curés. Eux, au moins, ils nous pardonnaient nos péchés alors que dans les sanctuaires de la médecine, il n'y a pas de Salut, juste la promesse de l'enfer...

Eteignez vos cigarettes !

Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître....
Les mamies ne fument plus depuis longtemps mais il n'en fut pas toujours ainsi...
Quand j'étais en classe de terminale, interne dans un établissement de religieuses, nous avions le droit de sortir deux heures le jeudi après-midi et seulement à partir de cette classe... Nous nous précipitions alors dans le bar le plus enfumé de la ville pour avaler goulûment la fumée de nos Pall Mall (orth ?). Je ne sais même pas si cette marque existe encore mais à l'époque celle du cow boy n'était pas du tout à la mode... Et aujourd'hui, à travers les années; me revient avec nostalgie le parfum de ces cigarettes et l'odeur bienfaisante de ce bar enfumé où nous mettions des pièces dans le "jude-boxe" (orth? décidément les mots de ma jeunesse !).
Cette odeur, c'était celle de la liberté.
Et je me pose cette question : par quelles autres transgressions ma petite-fille va-t-elle respirer cette odeur qui donne l'illusion de devenir adulte ?
Et je me pose une autre question : à force d'interdire, le tabac, l'alcool, le sucre, le gras n'allons-nous pas vieillir avec les tuyauteries de notre pompe à respirer rutilantes et impeccables mais nous, complètement névrosés ?
Amis fumeurs vous avez toute ma compassion...
Rosa