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mercredi, 25 juin 2008

Histoire de gifle

Mon cher Henri
Je t'écrirai une autre fois.
Je n'ai pas le temps aujourd'hui.
Je suis en classe avec 40 gosses dont 5 de 13 à 16 ans. 
Tu te figures s'il faut que j'ai la main solide avec ces grands garçons.
Je les gifle à tour de bras.
La prochaine fois une longue lettre.
Je t'embrasse très affectueusement.
Marcelle.
 
 Cette lettre a été écrite par ma grand-tante, à mon grand-père, son frère. Elle débutait sa carrière d'institutrice, en 1912, dans un petit village de Haute-Savoie, Abondance. Elle avait 20 ans. Ses trois autres soeurs étaient  également institutrices de villages, toujours en Haute-Savoie. C'est la seule mention, dans l'abondant courrier de mes grands-tantes, qui évoque les gifles. Mais je sais, car on en parlait très librement avec elles dans mon enfance, -j'en ai connu trois-qu'elles faisaient subir à leurs élèves ce qu'on appellerait aujourd'hui des sévices corporels : gifles, coups de règle sur les doigts. Leurs élèves ? Il venaient de la montagne, costauds et rustres, parlant le patois. Aujourd'hui, elles  seraient devant les tribunaux. Et pourtant notre mémoire républicaine les honore sous le nom de "hussards noirs". Des saints laïques en quelque sorte.

lundi, 02 juin 2008

Le manifeste des menteuses

A propos de l'annulation du mariage par le tribunal de Lilles

-je signale au passage la fin de "Bienvenue chez les Ch'tis"-

qui suscite à juste titre des commentaires enflammés et que je partage,

un billet intéressant chez mon amie Blandine que je vous recommande.

Yves a raison : l'Histoire ne se renouvelle pas, mais pour mai 68, particulièrement pour certaines femmes,

on aimerait bien que l'Histoire repasse les plats. 

Ce manifeste des menteuses me rappelle celui de certaines "salopes" des années 70. 

 

Et pour signer le manifeste des menteuses

c'est là. 

mercredi, 28 mai 2008

Le temps où j'aimais le foot

Il fut un temps où je suivais le foot.

C'était au temps du GRAND SAINT-ETIENNE.

Une époque inoubliable même pour ceux qui n'étaient pas supporteurs. Peut-être aussi parce que cette époque était encore pleine de promesses. 

Aujourd'hui, un VERT revient chez les Bleus comme l'a signalé Yves. 

 

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Mais ma passion, dans les années 70, c'était lui.
 
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Il est né exactement le même jour que moi.
L'homme des longues chevauchées qui prenait le terrain de Geoffroy Guichard pour un plaine de la Pampa.
 
Je suis restée fidèle aux Verts
ce qui m'a été utile quand j'ai eu en classe des adolescents pas très faciles. 
 
 
 

 

samedi, 24 mai 2008

Mai 68 à Lyon

Le mois de mai s'achève et je vais clore ma liste Mai 68.

S'il fallait attribuer une palme à la meilleure commémoration, ce serait  à Ki Loth pour son originalité. Il a tout simplement imaginé des plaques commémoratives de mai 68 par des photos prises de bâtiments portant le numéro 68 à Lyon ou Villeurbanne.

Mai 68 à Lyon, ce fut autre chose et finalement très différent de Paris.

Paru dans le Progrès, un dossier qui m'a rappelé cette année où je me trouvais étudiante à la Fac de Lettres. On n'avait  rien vu venir. Année plutôt studieuse, ça grattait dans les amphis.  Toute l'année je m'étais bagarrée avec l'Ancien Français dont je redoutais particulièrement l'examen.

PHOTOS RÉTIRÉES A LA DEMANDE DE LEUR AUTEUR.

Mais le jour "J"un piquet de grève devant la Fac. Oserai-je le dire ? J'étais soulagée. Il n'y eut pas d'examen mais des débats, et  ensuite, seulement, des manifs. Le dossier du Progrès le rappelle par la bouche d'un ancien Assistant de Lettres. Curieux j'ai découvert qu'il n'avait que quelques années de plus que moi, alors qu'à l'époque pour moi c'était un vieux. Claude Burgelin se souvient :

"Le mouvement va être particulièrement fort à Lyon, peut-être davantage qu'à Paris sur le plan politique. Nous n'avions pas l'effet fraîcheur de Cohn-Bendit. Ici le mouvement étudiant est plus radical et tourné vers la révolution."    

A vrai dire je n'étais pas vraiment politisée. Je crois que je suis devenue soixanthuitarde, un peu comme tout le monde, plus tard. Avec l'entrée dans le monde du travail. Ma bible (à l'évoque !) en tant que prof a été "Libres enfants de Summerhill". Bien sûr aujourd'hui, c'est facile de critiquer le laxisme issu de 68, mais dans la société de l'époque, dans l'École de l'époque, avions-nous vraiment le choix ? J'ai commencé ma carrière d'enseignante avant la loi Veil et j'ai aidé une de mes élèves à trouver l'argent pour aller se faire avorter en Suisse. Plus tard j'ai repensé à ce que j'aurais risqué si j'avais été découverte, sans doute la radiation voire la prison !

Eh! oui, trentenaires, si vous saviez...


Claude Burgelin évoque également Lyon à la fin des années 60.
"C'est une ville austère, très noire, où les immeubles sont fermés à clé à neuf heures du soir. La vie nocturne est quasi-inexistante, le niveau de l'offre culturelle très moyen. Pour tout dire, Lyon est une ville qui accuse un retard de trente ans sur Paris ! L'atmosphèe est très pesante, le petit commerce particulièrement revêche, l'ancrage rural encore très fort.(...)
Nous sommes dans une ville laborieuse, où les gens se lèvent tôt pour travailler. C'est un contexte d'habitudes de vie que je qualifierais de "dures". 
Pas de fierté d'avoir vécu ces événements mais pas de remords non plus. 68 a été la dernière utopie prophétique. Maintenant on gère, on améliore, on préserve des acquis mais on n'a plus de grande et forte vision pour l'avenir. Le futur est maussade, on évite d'y penser.

jeudi, 22 mai 2008

Mercredi de mamie

Hier, une des journées de garde, de Mimi, ma petite-fille.
Chaque fois c'est l'occasion de faire mon bouquet de ces mots dits d'enfant.
Donc hier alors que je lui expliquais que sa maman serait toujours sa maman, elle a pris un air illuminé pour me déclarer :
"Quand j'aurai un bébé ma maman sera une mamie et toi tu seras un petit peu morte."

Puis plus tard, en passant à côté d'un escargot :
"Il ne faut pas lui faire peur parce qu'il risque de se sauver."

J'aimerais tellement voir un escargot qui se sauve .
Peut-être dans La Prairie aux lucioles ?

jeudi, 08 mai 2008

Le temps des combats

Au comoedia

le cinéma qui fait de l'ombre aux UGC

projection et débat le

193628183.jpg 15/05/2008

Soirée-débat : Les LIP, l'imagination au pouvoir

Soirée Débat : jeudi 15 mai à 20h30 - "Les LIP, l'imagination au pouvoir", en présence du réalisateur Christian ROUAUT et de Charles PIAGET, animateur des grèves de LIP.
En partenariat avec la librairie A + d’un titre, La Maison des Passages & LIP (Libertaire Production)

Le film donne à voir et à entendre les hommes et les femmes qui ont mené la grève ouvrière la plus emblématique de l'après 68, celle des usines LIP à Besançon. Un mouvement de lutte incroyable, qui a duré plusieurs années, mobilisé des foules entières en France et en Europe, multiplié les actions illégales sans céder à la tentation de la violence, porté la démocratie directe et l'imagination à incandescence. Des récits entrecroisés, des portraits, une histoire collective, pour essayer de comprendre pourquoi cette grève porta l'espoir et les rêves de toute une génération. C'est possible, les Lip l'ont fait.

 

Charles Piaget ne doit plus être bien jeune. Pour moi ancienne militante à la CFDT il représente un mythe, un joyau de notre patrimoine syndical. 

lundi, 28 avril 2008

Il y a encore des pavés à jeter

Je ne partirais pas tranquille demain si je ne vous avais pas laissé cette information partagée par Alsacop. Voilà comment le Journal des Dernières Nouvelles d'Alsace présente Daniel Cohn-Bendit:

 Parmi les étudiants, un certain Daniel Cohn-Bendit, juif allemand né en France, roi de la provocation, passé par l’Unef, vite quittée parce que trop empesée. »