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dimanche, 06 avril 2008

Pour les nostalgiques...

et pour les autres.

Une idée sympa d'un blogueur qui nous invite à parler

de nos "précieux" souvenirs

d'un mois de notre jeunesse qui a compté.

 

http://feuillederoute.unblog.fr/2008/04/05/cest-son-mai-6...

 et à l'époque on ne donnait pas de leçons à la Chine car en France c'était

 

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samedi, 22 mars 2008

Révolution, crêpes et nostalgie

"Maintenant on va chez les filles".

Il paraît que c'est ainsi  que tout a commencé.

 Je ne sais pas si en fait c'était en 67 ou en 68.

À Nanterre, je crois que c'était en 67, avec Daniel Cohn-Bendit. Et le mouvement s'est ensuite appelé mouvement du 22 mars. Mais en 68 seulement.

Contexte : à l'époque, les cités universitaires où étaient hébergés les étudiants, non seulement n'étaient pas mixtes, mais les garçons n'avaient pas le droit d'aller dans les chambres des filles et réciproquement.

Quand les étudiants de Nanterre ont donc décidé d'occuper les bâtiments des filles, ils ont en fait plus ou moins été les déclencheurs de mai 68.

Et quand la petite histoire rejoint la grande.

Durant l'année universitaire 67/68, j'étais, avec ma soeur, en "cité U" à Lyon, dans une résidence de filles interdite aux garçons. En mai 68, quand les garçons ont commencé à monter dans nos étages, ma soeur a invité un copain qui est arrivé accompagné d'un ami traînant une guitare, qu'il a grattée toute la soirée sans rien dire. Moi j'avais fait des crêpes. Le joueur de guitare est devenu mon mari, je le connais depuis 40 ans.

Sans le mouvement du 22 mars nous ne nous serions peut-être jamais rencontrés. 

 

http://increvablesanarchistes.org/articles/1968/68_22mars...

 

mais aussi chez Louis-Paul

http://leblogdelouis-paul.hautetfort.com/cette_annee_la_1...

 

 

 

 

 

 

vendredi, 21 mars 2008

Sommet européen au coin du feu

 

 

Retour de Nîmes où j'ai passé trois jours chez une amie.

Magnifique ce TGV qui m'a permis de parcourir en une heure un quart une distance qui nécessite plus de deux heures en voiture, si on respecte la vitesse.

Mistral et soleil, donc un froid que je n'avais pas prévu : je me suis gelée.

Tous vos commentaires à propos des extraits de lettres de mon grand-père montrent à quel point nous sommes sensibles à ces questions de mémoire. Merci l'Europe, c'est pour moi le sentiment qui me domine à l'évocation de ce douloureux passé.

Mon amie, professeur d'Histoire encore en activité, a invité un soir une jeune collègue allemande, enseignant pour une année en France, dans le cadre d'un échange de professeurs.

Conversation passionnante au coin du feu avec cette jeune femme. Malgré son jeune âge, 37 ans, elle nous a dit avoir souffert d'un manque d'identité car, pour elle, l'identité allemande était impossible, trop marquée par un passé honteux et culpabilisant. Elle nous a expliqué qu' on avait pour la première fois sorti les drapeaux allemands sans arrières pensées à l'occasion de la dernière coupe du monde de foot. Quant à mon amie qui se rend régulièrement en Allemagne avec ses élèves, elle est chaque fois sidérée que les lycéens allemands lui demandent si nous, Français, nous leur en voulons encore !

C'est pour moi incroyable que des gens, nés si longtemps après la guerre, aient encore ce genre de préoccupation.

Je pense que nous sous-estimons la souffrance de certains Allemands pour assumer leur passé.

Nos chefs d'Etat successifs ont eu raison de privilégier l'axe franco-allemand et il faut vraiment espérer que cela continue. 

lundi, 17 mars 2008

Hommage à mon grand-père

En ce jour d'hommage au dernier poilu, je pense à mon grand-père, tué au début de la guerre avant la naissance de mon père.

Il était chez les Zouaves, la famille l'appelait Zouzou car il avait fait deux ans de service militaire dans ce régiment à Bizerte. 

Quand il est parti en août 1914, il était marié depuis trois mois et avait 23 ans.

J'ai relu ses deux dernières lettres, l'une à ma grand-mère, l'autre à une tante.

Extraits.

 

28 10 1914

Ma chère Marie

... Ne te fais pas de mauvais sang, jusqu'à présent, je n'ai pas eu froid et il n'a fait que de petites pluies qui du reste ne nous mouillent pas car depuis un mois nous sommes dans des tranchées couvertes, qui nous abritent de la pluie du ciel et de la pluie des obus. Avec ça nous avons des couvre pieds (petites couvertures grises) et nos manteaux et toile de tente que nous utilisons comme couverture. Nous sommes dans des bois et nous nous ennuyons ferme. Comme distraction un obus de temps en temps, une partie de cartes. La nuit, oh! pas toutes, réveil au coup de fusil. On tend l'oreille, le fusil chargé. Si ça vient à droite ou de gauche, rien à faire, ça se rapproche, les balles sifflent au-dessus de nous, feu !! et vas-y, on tue dans un noir d'encre. Cessez-le feu ! On n'entend plus rien, les sentinelles reprennent leur faction et on se recouche.

Voilà la vie.

Le matin, pas tous les jours, il y a les lettres et à ce moment-là je fais des envieux car moi j'en ai toujours grâce à ma chère petite femme que j'aime tous les jours davantage pour son courage à supporter les épreuves de la vie.

Pauvre chérie, quel souci tu as dû avoir jusqu'à maintenant avec la campagne.

(...) Nous pouvons encore être heureux que la guerre ne se passe pas chez nous.

Maintenant que le blé est semé tu seras plus tranquille et le repos t'est nécessaire."

 

L'autre extrait à une tante a été écrit la veille de sa mort.

6 11 1914

Chère tante,

"Je profite d'un moment où les boches ne nous envoient pas d'obus pour, du fond de mon trou, vous écrire 2 mots. Aujourd'hui, temps splendide, ça donnerait envie de regarder la campagne mais si on lève trop la tête, paf ! une balle, ça rend prudent. De notre côté, dès qu'un casque se montre on ne se prive pas de le percer et...ce qu'il ya dessous, les boches ont beau avoir le crâne épais, quand ils sont bien touchés, ça saute comme un couvercle de gamelle. J'en ai vu 2 ou 3 comme ça, c'était pas beau à voir.

(...) Y-a-t-il déjà des blessés à St-Didier ? J'espère que non. Tous les blés sont-ils semés ? Est-ce que mon mulet prenait des allures bourgeoises à la charrue ?

(...)Et vous comment allez-vous ? Bien, j'espère. Surtout pas de mauvaises idées Chère Tante, vous verrez qu'on reviendra. Voici trois mois qu'on est en campagne, et je pense bien que quand on en aura fait autant ça sera fini. Cette guerre à mon avis ne cessera pas par l'écrasement complet d'une armée mais par la misère et la faim dans la population civile. C'est une guerre d' usure et l'allemagne s'usera avant nous.

Après au retour, vous pouvez croire qu'on aura de la joie de revoir ses foyers. En attendant ce jour béni je vous embrasse affectueusement."

 

Il a été tué le 7 novembre 1914. 

 

 

mercredi, 12 mars 2008

Il me voit en sorcière

Suite au jeu des tags, Bruno de la Prairie au lucioles s'est vengé.

"Hip Hop

J’ai été tagué par Rosa. Elle m’a eu par surprise. Il faut dire que je ne l’avais pas reconnue, avec son Baggy rose fluo, sa casquette Hip-Hop, ses Nike flambantes neuves et son T-shirt à l’effigie de son rappeur fétiche, GONz’ Hy UeZ Man (que personnellement, je ne connais pas, mes compétences en la matière étant assez rudimentaires).

Donc elle est arrivée avec sa bombe de peinture Bleue, et s’est mise à me barbouiller, comme si j’étais un vieux mur gris défraîchi en bordure de RER. Puis elle a enfourché un balai de sorcière, et s’en est retournée chez elle en volant, secouée d’un rire hystérique, en m’ayant auparavant jeté un sort me condamnant à rester tartiné de peinture jusqu'à la fin de mes jours, à moins que je ne livre à mes lecteurs sept vérités sur moi, connues de moi seul.

J’ai désespérément essayé, à coup de gant de crin et de savon de Marseille de me débarrasser de cette maudite peinture, mais sans résultat. Je me vois donc dans l’obligation de me livrer à sept confidences, pour en terminer avec cette malédiction.

1) je connais un tour de magie très chouette : je verse un verre d’eau dans un grand vase, et il se transforme en un bouquet de 60 roses rouges, qui prennent aussitôt leur envol sous forme de 60 flamant-roses multicolores

2) quand je joue du saxo, le soir, il arrive souvent qu’une petite mésange vienne se poser sur le pavillon de mon ténor, et chante sur ma musique

3) je ne sais pas compter au delà de 1 765 324 652

4) dans mon jardin, il y a un chêne qui change de place toute les nuits. Au début, je n’y croyais pas, mais j’ai effectué des mesures…il n’y a aucun doute.

5) mon chat a battu Capablanca aux échecs. J’en ai la preuve.

6) je sais jongler avec sept flocons de neige en même temps

7) quand il pleut, mes cheveux poussent. Si je n’y fait rien, se mettent à fleurir.

Schfloupfff !!! La peinture à disparue. Ouf. Rosa est une sorcière qui tient parole. Pour ma part, je suis nul en Hip-Hop et en tag…je vous laisse donc libre de vous auto-taguer…"

J'aurais dû penser que le chevalier masqué de La Prairie aux Lucioles ne se laisserait pas dévoiler.

dimanche, 09 mars 2008

Commencer la semaine en douceur

J'ai encore des pavés à lancer car ma page pour écrire des notes sur Hautetfort est TOUJOURS en panne et je dois être la seule à avoir encore des problèmes. Mais ce sera pour plus tard.
Un petit mot s'est glissé dans ma tête ce week-end, tout en douceur et tout de douceur.
Samedi soir, j'avais à la maison ma petite-fille, bientôt quatre ans, et mon frère.
Au moment où elle est allée se coucher, mon frère lui a dit : "Fais-moi un mimi".
J'ai eu l'impression de ne plus avoir entendu ce mot, familier dans mon enfance, depuis une éternité.
Pourquoi les mots meurent-ils, eux aussi, surtout quand ce sont des mots de tendresse et de douceur ?

jeudi, 21 février 2008

Parce que la vie continue...

Anne-Sophie Zika est une jeune photographe qui vit à Lyon. Elle est talentueuse et d'une grande sensibilité , très attentive aux autres.
Anne-Sophie vient de passer plusieurs mois dans une maison de personnes âgées avec lesquelles elle est entrée en empathie.
Le résultat est ce très émouvant diaporama dans Libé-Lyon.

http://libelyon.blogs.liberation.fr/carte_blanche/annesophie-zika.html


Le message est clair : la vie continue
jusqu'au bout.

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Comme je suis nulle en informatique, vous trouverz le lien actif en commentaire avec les excuses de Rosa.