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dimanche, 08 mars 2009

Les mots de Cuba

à Noelle...

Par quoi commencer ? Finalement les mots. À Cuba les panneaux idéologiques remplacent les panneaux publicitaires de la société de consommation. Après tout, propagande pour propagande....

 

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En tout cas les panneaux de Cuba m'ont donné envie d'apprendre l'espagnol !

 

 

vendredi, 27 février 2009

L'essentiel...

"On nous avait enseigné des années durant l'insignifiant, nous laissant seuls le soin d'inventer maintenant l'essentiel."

"Je ne suis pas un héros"

Pierre Autin-Grenier

mardi, 24 février 2009

Mésaventure en Haïti

Depuis deux jours à Port-au-Prince, en Haïti.
Ce matin, grande émotion. Ce jour de mardi-gras est jour de fête, complètement férié. Ma belle-soeur, fonctionnaire, avait reçu de l'Ambassade de France un message interdisant à ses ressortissants d'aller en ville à cause des risques liés au débordement de carnaval. Nous avons donc opté pour la promenade en montagne (Haïti est une île montagneuse à 80%).
Ce matin nous voilà partis...Mais au bout d'un kilomètre de montée assez raide, la voiture de ma belle-soeur a commencé à fumer, fumée très noire...Arrêt soudain : pas de doute, elle commençait à brûler. Des gens se sont précipités avec des seaux d'eau (quand on sait que personne n'a l'eau courante) on apprécie à sa juste mesure le geste de solidarité. Le pire a donc été évité. Un coup de téléphone au garagiste qui est arrivé dans la demi-heure. Sans dépanneuse, sans moteur, dans une route en pente en très mauvais état, mieux vaut ne pas savoir comment il a conduit la voiture, nous espérons à bon port. Quant à nous, dépannage par une amie qui nous a évité le "tape-tape", taxi collectif local.

samedi, 21 février 2009

Voyage

"Qu'est-ce que le voyage ? sinon une tentative de divorce d'avec sa réalité présente, un refus de soi avorté parce qu'il s'est trouvé une issue propice. Du moins a-t-on la latitude d'essayer de cette ébauche de suicide qu'est le départ.(L'absurde subordination ce serait si, à tout moment, nous ne disposions pas de cette possible évasion par le suicide.)

Louis Calaferte

Rosa mystica

 

jeudi, 19 février 2009

Requiem des innocents

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"ça commence au bout du monde".

Première phrase d'un récit qui se déroule nulle part. Récit véridique sans aucune place pour la fiction. Il s'agit de l'enfance de Louis Calaferte, écrivain lyonnais que j'ai eu le goût de lire grâce à Solko. Un récit brutal qui vous laisse KO. L'auteur raconte une enfance passée dans l'abjection d'une misère qu'il est impossible d'imaginer. La Zone se situe à Lyon, nommée une seule fois mais qui pourrait être dans n'importe quelle grande ville.

Le domaine de la violence, du sexe, de l'alcool, de la perversité sous toutes ses formes. Le couple parental n'échappe pas à la règle : mère dépravée, père petit truand. 

L'enfant Calaferte,  n'a d'autre famille que la bande de gamins livrés à eux-mêmes, et pour lesquels il emploie à plusieurs reprises le mot "racaille". Il est le second du chef de la bande, des gosses cruels qui s'acharnent contre les plus faibles d'entre eux. Absence totale d'humanité. Huis-clos de fureur où la police vient systématiquement chercher un coupable quand un mauvais coup est commis quelque part. On ne sort jamais de la Zone. Les lieux sont balisés : le fleuve, la voie ferrée, les voûtes. 

Le miracle se produit un jour. À la suite d'une action particulièrement atroce commise par la bande "d'innocents" contre l'un des leurs, la presse s'émeut de cette situation. Au lieu de la maison de redressement, les enfants sont conduits dans une école "normale", encadrés par les policiers, dans une classe à part... Ils n'auront même pas droit à la récréation. Calaferte finit par y rencontrer un instituteur différent, marginal lui aussi, qui comprend ce que l'enfant porte en lui. Il va l'aider à faire surgir son humanité et le sauver. Miracle d'une rencontre, histoire de salut au sens spirituel du terme.  

On est réellement sonné par la lecture de ce texte qu'on reçoit comme un coup de poing.

Arrive-t-on à évacuer un jour tous les déchets de son passé ? Ne reste-t-il pas toujours dans un coin de la mémoire ce petit tas de gravats

qu'on aimerait bien ne pas regarder mais qui est toujours là ?

"Requiem des innocents" de Louis Calaferte Folio

Unknown.gifImage envoyée par Pierre Autin-Genier pour illustrer son commentaire.

PAG reconnaît l'influence de Calaferte, qu'il a beaucoup lu, sur son oeuvre.

 

dimanche, 15 février 2009

Saint-Valentin, l'After

à Pierre Autin-Grenier

- J'ai vu un papillon jaune et vert, dit-elle, avec de petits yeux sur les ailes.

-Eh bien ?

-je ne sais pas. Tout à coup, je me suis sentie très triste.

- C'était un papillon mort ?

- Non, vivant, mais c'était comme si moi j'étais déjà morte.

- Symboliquement, les papillons sont liés à la mort. Est-ce cela que tu veux dire ?

- Non. Je ne connais rien à ces choses dont tu parles si souvent sans que je puisse vraiment les comprendre, mais de toute façon ce n'est pas de cela qu'il s'agissait.

- Il s'agissait d'un papillon jaune et vert, avec de petits yeux sur les ailes.

- Pas seulement.

 - De quoi, alors ?

- Du papillon, mais aussi de tout ce qui meurt autour de nous. De tout ce qui meurt et de tout ce qui souffre autour de nous, sans toujours que nous le sachions.

- Pas uniquement le papillon ?

- Non. Toi. Moi. Ou encore des choses qu'on a aimées et qui ne sont plus, quoi qu'on puisse imaginer pour les faire revivre.

- Si je comprends bien, la question revient pour toi à savoir si je t'aime ?

- Tu as bien compris, même si je n'ai jamais su exprimer ce que je ressens.

- Tu t'es bien exprimée, au contraire.

- Est-ce que nous sommes en train de mourir ?

- Nous sommes en train de mourir.

- Je voudrais que tu saches une chose.

- Quoi encore ?

- C'est que je n'ai jamais vu de papillon jaune et vert.

- Je le savais.

 

Louis Calaferte.

"Memento Mori"

 

mardi, 03 février 2009

Aux Xanthines

Brigitte Armet

Exposition aux Xanthines

33 rue de Condé à Lyon

jusqu'au 22 février 2009.

Vernissage le 7 février à 15 heures.

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