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lundi, 23 novembre 2009

Le Ruban Blanc

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On m'avait conseillé de ne pas le voir le soir car c'est un film qui vous travaille. "Le Ruban blanc", de Michaele Haneke.Palme d'or très méritée au festival de Cannes. L'histoire se déroule entre 1913 et 1914 au nord de l'Allemagne, dans un village. Une sorte de huis-clos dominé par un pasteur rigoriste qui élève ses enfants dans l'obsession de la pureté et de l'innocence, symbolisée par un ruban blanc noué au bras de l'enfant insoumis. La pureté, c'est l'obéissance inconditionnelle  et l'interdit sexuel. La nuit, on attache les mains du garçon qui se masturbe.  Et on frappe  les enfants quand ils désobéissent. Mais la pureté conduit au mal. Dans cet univers marqué par la terrible violence intérieure des éducateurs, par l'ignorance rustre des paysans abrutis dans un domaine féodal, le vrai MAL qui se développe sournoisement et provoque des drames, non seulement passe inaperçu, mais est complètement nié. on refuse de le voir.
C'est filmé superbement en noir et blanc avec des clair-obscur qui accompagnent l'intériorité des personnages, des enfants surtout, terriblement silencieux. La violence n'est jamais montrée, elle est relatée par l'instituteur, narrateur qui rapporte les faits quelques années plus tard, le seul homme vraiment  humain dans ce film. Les femmes sont soumises, comme les enfants.
Dès les premières images l'oppression vous saisit et ne vous lâche plus.
C'est un film sur l'origine du mal, mais les enfants qui ont subi cette éducation répressive seront de jeunes adultes au moment du nazisme dans lequel ils continueront peut-être de rechercher une autre forme de pureté.
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Très belles photos et vidéos sur le site.

mercredi, 28 octobre 2009

I feel good

Décidément moi qui n'ai pas parlé cinéma depuis longtemps, je reviens sur un film que je n'ai pas vu et qui n'est plus en salles !

Mais nous avons eu à nouveau, un échange sur "I feel good" hier soir, à une réunion de l'École des Grands-Parents.

Le groupe n'est pas spécialement pro-américain mais pas anti pour autant. Obama est passé par là ! Donc on a plutôt relevé les aspects positifs : dynamisme, optimisme, vision positive du grand âge. Mais c'est vrai qu'en France on préfère le tout va mal, tout fout le camp. Paradoxalement seule Anne, notre présidente, dont la fille est mariée aux États-Unis, a trouvé que le film était trop américanisé.

Pour moi, lunettes roses, peut-être mais ce sont parfois celles qui permettent de voir plus loin. De se projeter dans l'avenir, de le prévoir sreinement et donc avec efficacité.

(Merci de ne pas mettre de commentaires sur les maisons de retraite)

vendredi, 09 janvier 2009

Che, l'argentin

18939659_w434_h_q80.jpg J'ai vu hier "Che, l'Argentin" de Steven Sodergergh et j'en ai été enchantée. Même si c'est dur,

vraiment très dur d'être guerillero dans le jungle cubaine en 1959, cela m'a fait du bien de quitter le froid et la grisaille lyonnaise,  pour marcher pendant plus de deux heures derrière le commandant Ernesto.

Bien sûr, on trouvera un cinéphile grincheux comme Murat dans Télérama pour critiquer cette réalisation qui aurait fait trop de consessions à l'industrie du cinéma mais quand on sait que Murat n'aime que les films "caméra à l'épaule" on ne s'étonne pas et on passe sa critique.

C'est en effet un film classique, chronologique et sans effets spéciaux.

Il nous donne l' occasion de découvrir cette révolution cubaine dont, pour ma part, j'ignorais tout.

80 rebelles seulement débarquent à Cuba en 1956, à la suite de Fidel Castro, pour renverser Battista. C'est donc toute la guerilla, appelée  Mouvement du 26 juillet, jusqu'à la prise de Santa Clara ouvrant  les portes de La Havane, qui est racontée dans ce film.

On y découvre en particulier que, si on classe le Castrisme dans le communisme, celui-ci n'est pas de nature marxiste. Fidel comme le Che affirment leur distance par rapport à l'URSS. Contrairement aux Soviets, ils ne sont pas anti-religieux et respectent la ferveur catholique  du peuple d'Amérique Latine, Fidel ayant d'ailleurs été formé par les Jésuites.

Le véritable enjeu de la guerilla était l'indépendance nationale par rapport aux Etats-Unis, Battista étant leur valet, et la récupération des terres pour ceux qui les travaillaient, les paysans misérables et illétrés. La révolution cubaine s'inscrit donc en droite ligne dans la tradition et l'esprit de Bolivar, le grand libérateur de l'Amérique latine. D'ailleurs j'en suis sortie en me disant que le blocus opéré par les USA sur Cuba est vraiment une vraie saloperie. Peut-être qu'Obama...

Et le Che.

Certes il mérite son image d'icône.

Mais sans encensement superfétatoire. C'est un meneur d'hommes du genre dur, qui ne fait pas de sentiment, mais juste. Il exécute ceux qui commettent des exactions. La discipline en somme. Il avance comme un vieillard dans la jungle, à trente ans, asphixié par son asthme. Il trouve le temps de soigner les populations qu'il rencontre, et d'alphabétiser les paysans qui le rejoignent.

Quand une journaliste l'interroge :

-quelle est pour vous la plus grande qualité d'un révolutionnaire ?

Il répond : "l'amour".

Une épopée digne des grands mouvements révolutionnaires qui traînent un romantisme dont nous avons tous plus ou moins la nostalgie.

 

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mardi, 06 janvier 2009

Tenir jusqu'à fin janvier (2)

Pour tenir à distance les méfaits de janvier, quoi de mieux que de voir un film déjanté, à condition d'aimer ça bien sûr. Si vous souriez le matin en écoutant Stéphane Guillon sur France-Inter, c'est pour vous.

Cet après-midi, dans le cadre du ciné-club du Comoedia, j'ai vu Louise-Michel, film qui n'est pas une biographie de l'anarchiste de la Commune, mais l'aventure loufoque de Louise, ouvrière en Picardie, et de Michel, engagé comme tueur à gages mais qui n'en n'a vraiment pas le profil.

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La première scène, sans rapport avec l'histoire, donne le ton : une crémation sur fond d'Internationale et peu protocolaire. On a compris : on rit de ce dont il est interdit de rire dans notre société aseptisée du politiquement correct.
Au début de l'histoire, Doume j'ai pensé à toi. On est dans une entreprise de femmes en Picardie, région nettement mois esthétique que l'Alsace. Après un discours volontariste du directeur-retroussons nos manches- suite auquel les ouvrières reçoivent une belle blouse brodée à leur nom, l'usine se retrouve le lendemain vidée de ses machines : situation connue.
Mais on est loin des discours, syndical ou politique, traditionnels. Loin des lamentations. On se retrouve dans une histoire drôle et surréaliste car les ouvrières décident de faire tuer le patron.
Oui mais qui est le patron ? Le malheureux directeur chargé de fermer la boîte ? Le gros actionnaire qui passe ses ordres de Bourse en suant dans sa salle de sport ? Ou les fonds de pension américaine ?
Tout ce film, qui met en scène l'absurde de nos sociétés comme l'absurde de nos vies, interroge sur les identités, toutes les identités. Qui est Louise, l'ouvrière et qui est  Michel : l'un comme l'autre n'ont pas choisi leur destin et se cachent derrière des masques.
Film drôle qui peut aussi exaspérer. Pour moi au contraire, remède souverain contre le froid et la grisaille. Si vous allez le voir, restez bien jusqu'à la fin car il y a une scène post-générique. Et un clin d'oeil à Louise Michel.
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samedi, 13 décembre 2008

Au Comoedia

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Initiative intéressante du cinéma Comoedia à Lyon, la reprise d'une formule de ciné-club.



16/12/2008

'Ciné-Temps libre'

Notre rendez-vous mensuel au Comoedia 'Le Ciné-Temps libre': mardi 16 décembre à 13h40 ‘Comme une étoile dans la nuit' de René Feret.
Une fois par mois, à la première séance de l'après-midi, venez découvrir un de nos films coup de cœur...
Cette séance sera présentée par Alain Liatard (ancien directeur du cinéma Le Zola à Villeurbanne, journaliste spécialiste du cinéma ibérique et latino-américain) et sera suivie d’un débat dans notre café ‘Le Parterre’.
Un moment privilégié où chacun peut s’exprimer sur la découverte des œuvres cinématographiques de qualité mais aussi  prolonger la réflexion autour d’un thé, d’un café ou d’une pâtisserie.

(Pour moi café ET pâtisserie)

 

Comme dit Louis-Paul

"Ils ont de la chance ces lyonnais"

mais comme dit la "Plaisante sagesse lyonnaise"

"Tout le monde y peut pas être de Lyon, il en faut bien aussi un peu d'ailleurs."

jeudi, 27 novembre 2008

Puisqu'on en parle...

Puisqu'on parle de Nino Rota chez Noelle

compositeur de musique en particulier  des films de Fellini

et parce qu'un blogue c'est aussi pour se faire plaisir

mon film préféré.

Le  déhanchement de la Gradisca, quelle merveille...

C'est vrai qu'on est loin des "Baguettes chinoises" !

 

 

lundi, 27 octobre 2008

Pourquoi on l'aime...

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Extrait d'un entretien dans Télérama.
...vous trouvez désormais plus d'argent pour vos films à l'étranger qu'aux États-Unis ?
Absolument. Je me sens un peu comme les jazzmen des années 60, les as du be-bop obligés de s'exiler en Scandinavie ou en France. En fait, je peux trouver des capitaux aux États-Unis, mais les producteurs éventuels demandent un droit de regard sur le scénario et sur le choix des acteurs.
Et je ne peux pas travailler comme ça. Mais du coup je réalise un de mes fantasmes : quand j'avais 20 ans, je rêvais d'être Truffaut, Fellini, Godard ou Resnais. Ces types étaient des modèles pour moi. Voilà : j'ai lontemps été un cinéaste indépendant américain, aujourd'hui je suis un cinéaste étranger, un réalisateur européen. J'aimerais retourner à Paris, ou dans le Sud de la France, et puis à Rome, et à Venise, pourquoi pas à Stockholm, vous connaissez mon amour du cinéma suédois.
J'ai tourné cet été un film à New York et j'étais content de dîner chez moi, de dormir dans mon lit, mais j'ai hâte de repartir pour l'Europe.
Et pour le plaisir
Rebecca Halle
que mon mari a préféré à la sexy Scarlett Johansson.
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