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mercredi, 16 janvier 2008

Vive la vie

Depuis quelques jours, j'utilise ce tag ce que je n'avais jamais fait, préférant rester dans mon petit coin de blogosphère.
Mais ce tag a été créé par un blogueur de Haut et Fort récemment décédé alors qu'il se battait contre la maladie.
Pour en savoir plus, allez sur le blogue de Rony, l'électron libre.
Il faut que vive la vie même au-delà de la vie...

mardi, 15 janvier 2008

Hommage aux babyboomeuses

On n'est jamais si bien servi que par soi-même : c'est connu !

Ballade des Dames du temps jadis

Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Echo, parlant quant bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la roine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

La roine Blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,
Haramburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils, où, Vierge souvraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d'antan ?

François Villon

Messieurs, Cathy et moi attendons votre ballade aux belles blogueuses...

lundi, 14 janvier 2008

Les (pas encore) bronzés font (si peu) du ski

Un week-end comme je n'aimerais pas trop en subir cette année.
Je ne vais pas me plaindre car ça peut passer pour un week-end de luxe mais je raconte.
Monsieur Cybermamie, comme l'appelle le Faucon, est un passionné de ski. Avec toute cette neige en montagne, cela fait plus d'un mois que les spatules le démangent ! L'aubaine (pour lui) est venue sous forme d'un week-end organisé à Val Thorens par son comité d'entreprise, institution obsolète dont je m'étonne que notre président n'ait pas encore songé à la supprimer.
Pas d'excuses donc le week-end étant largement financé.
Choix de la station fait par les "d'jeunes" de l'entreprise : cette station d'altitude est une usine à skier sans rien d'autre, station exclusivement fréquentée par les moins de 40 ans comme j'allais en faire l'expérience.
Déjà, le samedi il faut se lever à six heures et je n'en ai plus l'habitude... Arrivée au car "au radar", j'ai juste le temps de repérer un autre couple de notre génération.
Il pleuvine à Lyon et en montagne la neige tombe dru.
Début des difficultés, la gendarmerie impose les chaînes à notre chauffeur qui renâcle. Les 30 derniers kilomètres se feront à 20 kms heures et nous arrivons pour déjeuner.
Toujours ça de gagné.
Mais à l'accueil de la résidence hôtelière qui nous héberge, mes pires craintes se confirment.
L'entrée est envahie par des groupes de jeunes, garçons et filles, tous immenses, assurés, en terrain conquis. Aucun francophone tous parlent anglais, allemand ou néerlandais. J'ai écrit "groupes" mais j'ai plutôt l'impression de hordes : le temps des invasions barbares serait-il revenu ?
Malgré le mauvais temps, monsieur part skier et madame fait les lits puis bouquine.
Après ski, le temps étant toujours déplorable, tentative vers le bar de la résidence. Il est tenu par une jeune serveuse vêtue d'un "baggy" qui laisse voir la raie des fesses : elle ne parle pas un mot de français. Mon mari me traite de grincheuse parce que je refuse de passer ma commande en anglais, "il faut s'adapter". Moi j'estime que dans mon pays j'ai le droit de demander un thé en français et que ça ne fera pas de mal à la donzelle d'entendre de temps en temps quelques mots de français.
Repas du soir très sympa avec un menu savoyard et des serveurs très sympathiques, les seuls francophones avec nous...
Après dîner, monsieur Cybermamie a envie de suivre ses compagnons skieurs dans un bar à bière.
Nous sommes, là encore, les seuls français. La musique pilonne les oreilles, on ne peut pas parler mais j'apprécie l'absence des fumées de cigarettes, ce qui n'empêche pas le bar d'être bondé.
Au réveil, le paysage entrevu nous annonce que la journée sera belle. Ouf ! Car il faut vider les lieux avant 10 heures. Pour l'immédiat le souci est de faire un petit déjeuner correct : les hordes de jeunes sont passées avant nous et n'ont pratiquement rien laissé.
Ou plutôt si !
Des montagnes de déchets dans les assiettes, un gaspillage inouï de nourriture qui m'écoeure.
Et qui dégoûte aussi un jeune serveur car, me dit-il, "c'est tous les jours ainsi".
Finalement j'aurai pour la journée une compagne d'infortune venue elle aussi accompagner son mari. Et la journée passera tant bien que mal avec une promenade sur l'unique chemin pour piétons, un repas en terrasse que nous prolongeons le plus possible, au milieu des nouveaux riches d'Europe de l'Est, encore plus "bling-bling" que notre président, visiblement heureux d'être là.
Petite gâterie avant le départ, un passage à la coopérative laitière pour acheter l'excellent Beaufort d'été : je n'aurai pas tout à fait perdu mon week-end.
Dans le car du retour, je suis distraitement les commentaires des résultats sportifs de rugby et de foot en me disant que des femmes comme celles de ma génération : on n'en trouve plus !

jeudi, 10 janvier 2008

L'hiver reprend ses droits

Il faut quitter les sables chauds de Mauritanie où je n'ai pas eu d'ailleurs, comme dans la chanson, le plaisir de rencontrer un beau légionnaire et retrouver l'hiver.


Solitude


L'hiver est là, partout, sur le toit, sur le lierre,
Aux marches du perron, assis sur le vieux banc,
Il effraie mes volets, badigeonne de blanc
La fenêtre où le froid cisèle des fougères.


Je suis là, moi aussi, près d'un feu qui frissonne,
A me mordre les doigts, à compter mes regrets.
J'ai fermé le piano, plié le chevalet.
A qui rêver ? De quoi ? Quand on n'aime personne !


J'ai beau chanter, prier, secouer les apôtres,
Ma solitude dure et si ça continue,
J'aurai pour réchauffer mon vieux coeur de laitue
Qu'un verre de cassis chez la vieille d'un autre.


Bernard-Dominique Lacroix
Poète savoyard


La liqueur de cassis (maison) est une spécialité de ma région.

mercredi, 09 janvier 2008

Perle

à Pierre Ulm

"Mon pays est une perle discrète
Telles des traces dans le sable
Mon pays est une perle discrète
Tels des murmures des vagues
Sous un bruissement vespéral
Mon pays est un palimpseste
Où s'usent mes yeux insomniaques
Pour traquer la mémoire."


Ousmane Moussa Diagana

mardi, 08 janvier 2008

Sur les pistes du Dakar

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Ne croyez pas que j'aie la prétention de remplacer le Dakar mais c'est vrai que sa suppression, et la manière dont on parle de la Mauritanie, ont ravivé mes souvenirs émerveillés de ce pays fabuleux.
Ce que vous n'avez jamais su car on ne vous l'a jamais dit : les meilleurs pilotes dans les sables mauritaniens, ce sont eux


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les conducteurs des 4X4 (celui de droite n'est pas un conducteur mais mon ami Mamadou).
Ils conduisent parfaitement et en toute sécurité aussi bien sur la tôle ondulée que dans les dunes.

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Mais surtout ils n'ont pas besoin d'assistance technique et réparent eux-mêmes leurs véhicules, eux.
Car les pannes sont fréquentes et partir dans le désert sans guide peut être aussi dangereux que de s'aventurer seul en haute montagne.

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Comme par hasard c'est notre voiture qui a connu le plus de pannes...
Bien sûr, pas question de vitesse ni de records même si les chauffeurs entre eux s'affrontaient aux cours de brèves poursuites.
Pas question non plus de rejoindre un point de ralliement imposé.
Au coucher du soleil...

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on organisait le bivouac

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Le lendemain, au lever du jour...

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le départ.
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lundi, 07 janvier 2008

La Mauritanie, pays méconnu

Qui connaît la Mauritanie autrement que par les images de dunes du Dakar ? On en parle tellement peu : pays paisible et bien vu des instances internationales car pays stable. La Mauritanie a un territoire deux fois plus grand que la France mais avec seulement deux millions et demi d'habitants dont la moitié vivent dans la capitale Nouakchott.
C'est une ancienne colonie française mais qui n'a jamais été une colonie de peuplement, les Français ne s'y sont jamais installés, seuls quelques personnels administratifs assuraient la présence française. A l'indépendance, en 1960, les frontières ont été tracées, faisant du fleuve une frontière avec le Sénégal.
En Mauritanie cohabitent deux populations très différentes : les Maures, anciens nomades sédentarisés qu'on retrouve surtout dans le Nord et à Nouakchott et les Noirs qui sont de même origine que les Sénégalais. Ils habitent le sud, essentiellement les villes du fleuve.

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La ville avec laquelle j'avais jumelé mon lycée se trouve à Bogué dont le nom figure sur la carte et qui est au Sud, sur le fleuve Sénégal.

Voici Adama, le maire : c'est le plus grand, ancien basketteur. Il nous accueille régulièrement dans sa mairie mais aussi chez lui.

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( Pour le jeune faucon : le Français que tu vois sur la photo, mon ami Louis décédé récemment d'un cancer fulgurant, est un ancien prof de physique de ton école... )

Toutefois l'histoire de la Mauritanie n'a pas été non plus un long fleuve tranquille.
Les deux populations ont eu des affrontements terribles en 1989. De nombreux massacres ont eu lieu, provoquant l'exil des Noirs, Peuls et Soninkés, dans les pays limitrophes. Actuellement un vaste programme de retour des exilés a été mis en place par le nouveau gouvernement.

La Mauritanie montre qu'une religion commune, l'Islam, n'implique en aucun cas une même culture.
Tous sont musulmans mais les moeurs, coutumes et traditions varient considérablement d'une communauté à l'autre.

Les Maures sont d'anciens nomades. Ils sont restés attachés à l'élevage des dromadaires. Les Noirs sont cultivateurs ou éleveurs de bovins.

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Ces jeunes filles appartiennent à notre lycée jumeau : la jeune fille enveloppée de voiles est maure.

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En compagnie de leurs camarades mauritaniens, les lycéens français s'initient à "l'art des boulettes" !
Il faut constituer une boulette de nourriture compacte qu'on met ensuite dans la bouche. C'est très difficile : je n'y suis jamais arrivée.

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Notre ville Bogué au bord du Sénégal...

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Sur la place du village.

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Dans la communauté des maures qui élèvent les dromadaires.

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Quel avenir pour eux ? Question plus fondamentale que celle entendue ce matin sur France-Inter qui s'interrogeait sur l'avenir du Dakar.