dimanche, 27 janvier 2008
La première de l'année
On a beau être soixantehuitarde, ça n'empêche pas d'aimer certaines traditions
pour moi
les confitures.
Voici donc la première de l'année
la confiture d'orange.
C'est ma préférée, j'adore cette association d'amertume et de sucre.
Si vous l'aimez, elle est vraiment très simple à faire : voir la recette dans l'album.
19:00 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : VIVE LA VIE, Mai 68 | Facebook |
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samedi, 26 janvier 2008
La Soyeuse
Hier, en récupérant mon panier de fruits et légumes au lieu de rendez-vous de mon AMAP ( association qui permet aux petits producteurs une vente directe sous forme d'abonnement)
j'ai rencontré Bertrand.
Hier soir il jouait du violon.
Il n'appartient pourtant pas à l'orchestre de l'opéra de Lyon
car Bertrand est brasseur de bière.
Mais c'est un brasseur de bière particulier :
c'est un brasseur-paysan.
Il fabrique sa bière à partir de l'orge qu'il cultive.
Sa bière s'appelle " La Soyeuse" et ses consommateurs "Les Soyeux" : on est à Lyon quand même !
elle est sublime
et on hésite entre la belle brune et la belle blonde
sans oublier une rousse splendide.
14:41 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : vive la vie, mai 68 | Facebook |
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jeudi, 24 janvier 2008
Vivement les vacances
Je viens de lire un manuscrit que Stéphane, un visiteur assidu, m'a envoyé pour relecture.
Il s'agit d'un roman, très autobiographique, sur sa triste expérience de chômeur. Le récit raconte avec une dérision plutôt désabusée le combat pour retrouver un emploi d'un jeune informaticien qui s'est fait licencier. L'auteur, amateur de science-fiction, n'hésite pas à introduire un personnage fantastique qui représente le Destin du chômeur. Destin ou la cruauté rejoint l'absurde.
C'est un texte touchant qui décrit avec beaucoup de finesse ce désarroi du chômeur, plein d'illusions naïves au début et qui se décourage peu à peu, se cognant à l'inefficace ANPE, subissant les discours de politiciens cyniques.
Bien sûr, nous croyons connaître, mais quand nous le vivons à travers ce personnage jeune, volontaire, qui fait exactement tout ce qu'on lui a toujours dit de faire, on ne peut qu'être saisi par un sentiment de révolte contre cette injustice tueuse.
La relation amoureuse même est difficile quand on est chômeur.
Stéphane va publier son récit à compte d'auteur mais j'espère qu'il trouvera des lecteurs et surtout conservera sa combattivité.
08:30 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : VIVE LA VIE | Facebook |
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mardi, 22 janvier 2008
Ne l'oublions pas...
14:10 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : vive la vie | Facebook |
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vendredi, 18 janvier 2008
Le débat
Le débat entre Daniel Cohn-Bendit
et Luc Ferry,
sera transmis :
le 31 janvier par l'émission "Du Grain à moudre" sur France-Culture de 17H à 18h.
Vous aurez l'ambiance
et par
Le Nouvel Observateur du 31 janvier.
Il n'y eut pas de match et même peu de débat tant la rencontre fut consensuelle.
Un mot du public : le grand amphitéâtre de l'Institution des Chartreux à Lyon était bourré, il y avait du monde partout, essentiellement des babyboomeurs, chaude ambiance qui rappelait les AG. Mais aussi beaucoup de jeunes, très jeunes, lycéens et étudiants. Les grands absents étaient les jeunes adultes, les 35/50 ans. Ceux qui détestent 68.
Consensus donc sur l'ensemble de la rencontre, en faveur du bilan de 68.
Luc Ferry, qui avait écrit en 85 un pamphlet contre les idées de 68 est revenu sur ses positions et Daniel Cohn-Bendit a reconnu quelques erreurs de jeunesse, comme les slogans, très cons a-t-il dit
CRS-SS et ELECTIONS-PIÈGES À CONS...
Le consensus a commencé au départ par leur avis sur la remarque de Sarkosy quant à la nécessité de liquider l'héritage de Mai. On peut dire qu'il en aura fait de la pub au mouvement celui-là ! Car Daniel Cohn-Bendit comme Luc Ferry (qui se dit son ami ) ont admis que notre président était le premier chef de l'État français, à être un pur produit de 68.
Consensus également pour constater que la société d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celle de la fin des années 6O
qui était coincée, puritaine et surtout marquée par un autoritarisme terriblement oppressant dont il fallait faire table rase. Inventaire de la France de l'époque, les homosexuels qui se retrouvaient en prison, les femmes qui devaient demander une autorisation signée à leur mari pour ouvrir un magasin... J'en passe : c'était il y a 40 ans !
Pour Luc Ferry, réaction de l'esprit bohème contre la France qui s'ennuie.
En revanche, comme a dit Daniel Cohn-Bendit, nous étions des Prométhés car tout était possible : pas de chômage ni de Sida, on ne parlait pas de délinquance et la mondialisation était loin.
Consensus également sur la liberté sexuelle.
"Plus je fais l'amour et plus je fais la Révolution", slogan de l'époque.
Pour Luc Ferry, ce fut le triomphe du mariage d'amour sur le mariage conventionnel bourgeois. Ce qui, paradoxalement, a entraîné les divorce ( quand on ne s'aime plus on se sépare).
Pour Daniel Cohn-Bendit, les dérives de cette sexualité, telle que la pornographie marchande, viennent de la récupération par cette société mercantile, de la liberté sexuelle.
Leur seul point de désaccord a concerné l'École et l'enseignement.
Luc Ferry est convaincu que tous les problèmes de l'école actuelle viennent de l'esprit de 68. Allant même jusqu'à la mauvaise foi puisqu'à l'entendre, les profs sont allés au lycée avec une guitare ! Il nous a servi une théorie très alambiquée. 68, en fait, aurait servi le Capital car, en libérant des interdits, il aurait libéré nos pulsions et nous aurait transformés en consommateurs qui ne savent, ni ne veulent plus réfléchir. Les jeunes, même des classes aisées, préfèrent consommer et ne veulent plus apprendre.
Daniel Cohn-Bendit s'est opposé à cette théorie, car pour lui c'est la désintégration de la société qui est responsable des problèmes de l'École, avec l'arrivée massive dans les classes d'enfants ne parlant pas Français. Il nous a vanté les mérites de l'École finlandaise, la meilleure du monde, qui agit sur la motivation des élèves.
Pour conclure, Daniel Cohn-Bendit a rappelé que, contrairement à ce qu'on dit des soixantehuitards, ils ne sont pas tous devenus des chefs de Pub ou directeurs de journaux mais plutôt enseignants et travailleurs sociaux qui ont affronté les difficultés de la société. Il a parlé de son évolution, s'est défini comme un libéral libertaire.
"J'ai fait 68 pour devenir ce que je suis devenu".
Luc Ferry lui a d'ailleurs rendu hommage en lui disant qu'il avait su évoluer en gardant ses convictions profondes.
Pour ma part c'est ce que j'admire chez Daniel Cohn-Bendit, c'est d'avoir su conserver cet enthousiasme de la jeunesse avec une sagesse liée à l'äge.
09:45 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (47) | Tags : vive la vie | Facebook |
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jeudi, 17 janvier 2008
Ce soir, "le" match
Dany le Rouge contre le philosophe de salon.
"Que reste-t-il de 68 ?" - Daniel Cohn-Bendit et Luc Ferry
CONF' 2008/01/17
Lyon
"Que reste-t-il de 68 ?" - Daniel Cohn-Bendit et Luc Ferry Que reste-t-il de 68 ? Le Nouvel Observateur et France Culture entre Daniel Cohn-Bendit, le leader emblématique de 68 et Luc Ferry, auteur de La pensée 68 (avec Alain Renaut), premier pamphlet philosophique anti 68, et ancien ministre de l’Éducation Nationale. Institution des Chartreux 58, rue Pierre Dupont Le 17 janvier 2008 à 19h30
Avec mes copines, les ex de 68, j'y vais en groupie.
Une heure avant pour avoir une bonne place.
Je vous raconterai demain !
10:30 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : vive la vie | Facebook |
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mercredi, 16 janvier 2008
La mélancolie d'un fumeur
J'ai découvert ce blog, journal d'un Chinois, et je vous transmets un billet de son auteur.
"Quand je suis en face d’une personne dans un café ou un restaurant, de temps en temps, j’ai besoin de la fumée de la cigarette pour cacher mes sentiments de la culpabilité, du regret, de la jalousie, de la joie. Aussi pour cacher mon désir, ma impatience ou ma distraction…
Si je dis ou je fais une bêtise à quelque un, en lui donnant une clope, je peux faire une geste de réconciliation, de demande de pardon en préservant mon orgueil…
J’allume une cigarette quand je suis dans un moment gênant ou angoissant ou craignant. Sans cigarette, une masque tombe, on sera plus exposé, ainsi, plus vulnérable…
“Dieu est un fumeur ”, le slogan sur la mûr chez Serge Gainsbourg me faisait la joie et a fait taire à mes amies qui ne fument pas mais complètement sous la charme de grand chanteur. Fumer, une geste fondamentale dans l’histoire des arts, qui a dégagé tant de personnalités, tant de l’élégance et tant de beauté. Par exemple, le cigare de Che.
Fumer, c’était indispensable pour la création. Combien des écrivains, de penseurs, de hommes politiques étaient fumeurs dans l‘histoire? Le tabac n’inspire rien, mais une série de geste dans l’acte de fumer calme l‘esprit, concentre l’énergie, vaincre la peur et l’hésitation.
Des Chinois sont impressionnés par les femmes françaises qui fument dans les restaurants, sur les terrasse du café. La cigarette sort leurs doigts longs et fins, diversifie leurs gestes et rend leur visage plus expressif, plus sûr en soi. Une beauté féminine qui distique françaises des américaines. Une fois, j’ai entamé la conversation avec une fille qui fumait dans un café: du feu, s’il vous plaît.
Mon meilleur moment en France? C’est d’être avec des amis, fumes une cigarette en prennant le café après avoir bu.
On oublie que « La stresse, la solitude, l’ennuis nuisent gravement à votre santé et à cella de votre entourage » et l’interdiction à fumer, c’est la dictature de la rationalité."
C'est bien de constater qu'un Chinois emploie le mot "dictature" pour une mesure prise dans ce qu'on considère être une démocratie, ce qui prouve que ce mot mis "à toutes les sauces" s'est vidé de son sens.
En tout cas je reprendrai bien une cigarette pour réaliser le fantasme de ce Chinois sur les femmes françaises et leurs fume-cigarettes...
09:10 Publié dans Âme chinoise | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Vive la vie | Facebook |
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