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lundi, 22 octobre 2007

Sacralisation de... ?

J'ai hésité à en parler...

Mais quelque part je suis encore prof dans ma tête.

Aujourd'hui mes collègues vont lire la lettre de Guy Moquet.

Pas question de participer à la polémique mais juste quelques impressions que cela m'inspire et propos que j'aurais échangés en salle des profs si j'y étais encore.

Choix d'un jeune militant communiste....

J'imagine mal ce choix il y a encore dix ans

même un jeune homme, héros et martyr.

Pendant de nombreuses décennies, les communistes ont été diabolisés à outrance. Apparemment ils sont sacralisés aujourd'hui à travers ce jeune martyr : ils ne dérangent plus, ne sont plus une menace. J'imagine ce que les communistes d'aujourd'hui peuvent ressentir, ils sont canonisés grâce à leur faible score aux élections. On peut aussi réfléchir à l'inutilité des diabolisations, celle des communistes mais aussi du Front national et de l'Islam.

Dans mon coin de Haute-Savoie, à cette époque, AVANT le génocide, des jeunes gens de l'âge de Guy Moquet se sont engagés dans la milice par anticommunisme. C'était aussi des idéalistes.

D'autre part les enseignants d'Histoire n'ont pas attendu une prescription du chef de l'Etat pour parler de la Résistance. Dans mon lycée, comme dans beaucoup d'autres, mes collègues invitaient régulièrement un résistant ayant connu les camps pour témoigner. Un homme extraordinaire qui malgré son grand âge consacre toute sa vie à faire le tour des établissements scolaires. Curieusement il semble que dans certaines filières les programmes soient en train de changer et que cette période de l'Histoire y occupera moins de place.

Une journée dans les lycées consacrée à la Résistance (toutes les résistances), au génocide, (tous les génocides)

oui, mais pourquoi imposer un texte particulier ?

dimanche, 21 octobre 2007

Retour du Havre

Quand j'aurai récupéré mon outil informatique, avec la possibilité d'enregistrer mes photos, je vous parlerai de cette ville très intéressante et agréable à vivre : Le Havre, première ville européenne du XXème siècle à être classée, par l'UNESCO, au patrimoine mondial.

Une ville qui le mérite et défend bien son patrimoine culturel, en particulier celui des peintres impressionnistes. Nombreux d'entre eux -Monet, Pissaro et surtout Eugène Boudin ont accroché à leurs toiles les lumières de la plage et du port.

Les bâtiments de la reconstruction méritent également une visite attentive. Leur réalisateur, Auguste Perret, est le premier architecte à avoir utilisé le béton mais ce n'est pas du béton brut et la ligne architecturale est très classique.

"Le béton, c'est la pierre que nous fabriquons" disait Perret.

Le retour en revanche fut moins plaisant que le séjour : Odyssée commune à tous ceux qui ont voyagé ce jour dit "de retour à la normale", en fait très perturbé. Une attente un peu longue à Paris, gare de Lyon-quand j'arrive dans cette station j'ai déjà l'impression d'être chez moi- m'a permis de deviser agréablement avec un charmant monsieur, un Suisse de Lausanne dont le TGV avait été plusieurs fois annoncé puis annulé. C'est la première fois que j'ai réalisé qu'un "conflit social" aujourd'hui n'était plus un événement franco-français mais concernait également de nombreux étrangers. Moi qui adore voyager j'avoue que je n'aimerais guère me retrouver dans un pays étranger avec cette incertitude du transport voire du retour. Donc je ne me plaindrai pas puisqu'il était question d'un voyage d'agrément pour regroupement conjugal.

mardi, 16 octobre 2007

Je retourne à Shangri La

Voilà je vais repartir sans doute jusqu'à la récupération de mon ordinateur, soit vers le 10 novembre environ.

Dans l'immédiat je dois passer quelques jours au Havre où mon mari travaille toute la semaine.

Si je croise un portable ou si je me décide à pousser la porte d'un cyber café, je donnerai peut-être des nouvelles d'ici là.

à bientôt.

lundi, 15 octobre 2007

Des rats très particuliers.

Avant de repartir à Changri La, quelques mots sur un passionnant roman policier chinois dont je termine la lecture.

La littérature policière est, pour moi, le dernier refuge du réalisme, tout du moins en France.

 Les romans policiers permettent également de se promener avec beaucoup d'intérêt dans la Chine d'aujourd'hui et il est un auteur que j'aime tout particulièrement

c'est QIU XIAOLONG

dont j'avais adoré le roman "Mort d'une Héroïne rouge".

Qiu Xiaolong vit aux Etats-Unis, il écrit en anglais. et je préfère pour ma part le titre anglais du roman dont je vous parle

"Red Rats, a case of two cities", qui à mon avis rend mieux compte de l'intrinsèque du livre,

 à son titre français

"Le très corruptible Mandarin".

Il s'agit d'une histoire de corruption dans la Chine du XXIème siècle, et plus précisément d'une enquête sur la mort d'un policier qui a participé à cette lutte.

Mais les deux titres rappellent

, chacun à leur manière, que la corruption est en Chine un état d'esprit quasi millénaire.

Le mot "rat" du titre anglais évoque une fable taoïste qui parle de corruption, racontée dans les premières pages.

"Dans une grange, des rats pensent que celle-ci leur appartient car les propriétaires semblent l'avoir abandonnée. Ils se gavent de blé et deviennent si gras qu'ils ne peuvent plus courir. Le propriétaire les tue alos facilement."

Bien sûr la parabole ne dit pas ce qu'il en a coûté au propriétaire sur sa récolte ! Mais nous avons un bel exemple des méthodes de lutte chinoise : on n'attaque pas de front.

Ainsi débute notre roman. Pas d'incipit addictif dès les premières lignes selon les techniques anglo-saxonnes.

Un crime certes, mais l'auteur semble très vite l'oublier pour vous inviter à visiter la société chinoise.

Cette visite est guidée par l'inspecteur Chen, héros récurrent de Qiu Xiaolong. Un personnage absolument extraordinaire comme on ne peut en rencontrer que dans un roman chinois.

Comme tous ses contemporains, l'inspecteur Chen n'a pas choisi son métier qui lui a été attribué par l'Etat, sans "aucune considération pour ses goûts personnels". Il est  diplômé de littérature occidentale. L'inspecteur Chen est d'abord poète. Il publie régulièrement ses oeuvres dans des revues littéraires et se réfère, au cours de ses enquêtes, à la poésie traditionnelle qu'il cite en permanence. Sutout celle de l'époque de la dynastie Tang, âge d'or de la poésie.

Le texte est donc émaillé de poèmes courts car, faut-il le rappeler, ce sont les Chinois qui ont inventé cette forme de poème.

Mais aussi l'inspecteur Chen est un fin gourmet : avec lui vous dégustez les meilleurs plats des meilleurs restaurants de Shangai. Vous vous régalez.

Enfin l'inspecteur Chen est profondément confucéen, d'où une morale à toute épreuve qui lui permet de résister à toutes les tentations et d'être le meilleur inspecteur de Shangai.

Car bien sûr comme dans tout policier digne de ce nom,  l'énigme policière est résolue.

jeudi, 11 octobre 2007

Libraires

Pour Ashab

et Pierre ulm

Ce week-end, je dois fêter l'anniversaire de l'homme de ma vie.

J'ai décidé de lui offrir un livre, appartenant au seul genre qu'il accepte d'ouvrir, ceux concernant le sport. En l'occurence celui de Jean-Pierre Rives dont j'avais entendu la présentation sur France Inter.

Jean-Pierre Rives, ancien joueur de rugby talentueux surnommé "casque d'or".

J'avais cru comprendre au passage que ce n'était pas un fan du nouveau couple incourtournable dans le rugby, le couple Laporte/Sarko.

Donc je m'embarque pour cet achat et, passant devant l'une des plus grandes librairies de Lyon, "Flam" pour les intimes,

mille excuses Ashab, je sais que j'aurais dû aller chez toi mais j'étais pressée (une fois de plus coursée par les lunautes)

j'entre.

Je me dirige vers les nouveautés et interpelle un jeune homme scotché à son ordinateur :

"Pouvez-vous m'indiquer où trouver le  livre de Jean-Pierre Rives dont j'ai oublié le titre...

-Au rayon scientifique madame"

me répond-il sans me regarder.

Un peu étonnée je grimpe deux étages.

J'adore le second étage de cette librairie qui n'a pas changé depuis le temps où j'étais étudiante.

Perplexe, je demande à  nouveau à un jeune vendeur le livre de Jean-Pierre Rives.

Très assuré le jouvenceau :

"Mais madame, voyez au rayon Astronomie".

J'ai failli éclater de rire. Mes jeunes libraires avaient confondu le rugbyman avec le scientifique astrophysicien Hubert Reeves.

J'ai alors avisé une dame à qui j'ai demandé où étaient les livres de sport.

 

mardi, 09 octobre 2007

Shangri La

ebb8248b17127453d1fdf72b49b7f0a3.jpgUn sursis.

Il n'y a pas eu de miracle mais mon fils parti ce matin et devant revenir à Lyon ce week-end, a eu la grande bonté de me laisser son ordinateur portable.

Non sans un examen de passage préalable.

Il faut dire aussi que ces derniers jours j'avais repassé les chemises, recousu les ourlets de pantalon, mijoté les petits plats.

Je peux donc vous parler de ma rencontre culturelle d'hier soir.

C'était une manifestation organisée par mon association de culture chinoise, Chine-Service. A l'occasion de notre dernier voyage, nous avions découvert qu'une ville située sur les contreforts du Tibet et qui s'appelait Zhongiang, avait été débaptisée pour s'appeler Shangri La.

Or Shangri La est le nom d'un pays imaginaire, inventé par un écrivain américain James Hilton, dans un roman "Lost Horizon". (1933)

Un peu comme si on débaptisait Marseille pour l'appeler L'Atlandide : surprenant non ?

Or nous avons su ensuite que "Lost Horizon" avait été adapté au cinéma par Frank Capra qui en a fait un chef-d'oeuvre dans les années 30, reprenant le titre "Horizons perdus".

C'est la projection de ce film que nous avions organisée hier soir en partenariat avec l'Institut  Lumière de lyon, dans la villa des Frères Lumière, la séance ayant lieu dans la très belle salle aménagée dans le hangar des usines Lumière.

Très belle histoire.

En 1935, un avion s'écrase dans l'Himalaya alors qu'il a été détourné par un mystérieux pilote.

A son bord, un groupe d'Anglais dont un diplomate très idéaliste. Tous sont recueillis par  des personnages étranges qui parlent anglais, et conduits à travers tempête, neige et blizzard dans un lieu paradisiaque, riche construit de bâtiments où se mêlent tous les styles du monde.

Ce paradis est Shangri La.

Il est dirigé par un grand Lama, un vieillard de 200 ans.

Shangri La, une Utopie vit pour la paix, la beauté et ... nous sommes en 1937, pour préserver le patrimoine de l'humanité menacé par la folie des hommes. Les rescapés de l'avion s'adapteront diversement à ce pays enchanteur où on leur annonce :

"Vous êtes coupés du reste du monde, il n'y a aucun moyen de communication, la première tribu de porteurs est à 8OO kms."

Et voilà comment je me console : sans ordinateur je suis à Shangri La.

lundi, 08 octobre 2007

Pause obligatoire...

Cette fois, l'ami Jo, véritable magicien du Mac n'a rien pu pour mon ordi..Disque dur aussi plat qu'un encéphalogramme de coma, disque externe inopérant : il va falloir aller à la réparation...

si c'est possible...

Moi qui avais une confiance aveugle dans la marque à la pomme.

Il semble que les nouveaux modèles qui contiennent les deux systèmes Mac et PC soient plus fragiles.

Et bien sûr nous n'avions pas pris l'assurance de cinq ans.

J'espère que cetta absence ne sera pas trop longue d'autant que mon fils repart demain avec son portable et que mon mari m'interdit le sien qui est professionnel.

J'en profite pour informer ma famille dont certains viennent parfois sur ce blogue que je suis sans messagerie et que je reprendrai le téléphone.

A bientôt j'espère !