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dimanche, 16 décembre 2007

Pause de Noël

Elles auront fleuri juste à temps...

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Mes hellébores ou roses de Noël.
Pause pour ce blogue...Bon Noël à vous.

vendredi, 14 décembre 2007

Un lapin bleu aux Xanthines

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Mercredi, aux Xanthines, le bistrot du commerce équitable où je suis accueillante bénévole, nous avons reçu Patricia...
Artiste charmante et souriante, elle a écrit ce conte de Noël dont elle a fait lecture aux enfants.
Une histoire toute simple et tendre où l'on parle d'un petit garçon qui rêve d'avoir un chien alors que ses parents ne veulent pas...
Le rêve va-t-il se réaliser pour Noël ?

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Les rêves se réalisent à Noël, les enfants sont repartis convaincus par le lapin bleu de Patricia.
Et nous aussi nous rêvons...
Le bistrot fermera donc le 20 décembre au 16 cours Albert Thomas.
Mais nous nous activons pour trouver un nouveau lieu.
Et on y croit !

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Les Xanthines, lieu de rencontres entre les générations...
Lieu de passage bien sûr.

mardi, 11 décembre 2007

Le Résistant et les lycéens

J'ai déjà eu l'occasion de présenter Georges, "jeune homme" de 89 ans, ancien Résistant * et ancien déporté.
Lundi, j'ai eu la grande joie d'être invitée par mes collègues, dans mon ancien lycée pour assister à une rencontre avec les élèves.
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Georges a été arrêté en 1943 à Dijon par la police française. Une première fois il a pu s'échapper mais la seconde il a été envoyé au Fort de Romainville comme "otage fusillable". On appelait ainsi les prisonniers susceptibles d'être fusillés par les Allemands en cas d'attentats opérés par la Résistance. Sans savoir pourquoi il s'est ensuite retrouvé à Sarrebruck, dans un camp disciplinaire où il est resté un mois puis a été expédié au camp de concentration de Mauthausen, "en wagon normal" a-t-il précisé. Ce camp, situé près de la plus importante carrière de granit d'Autriche, ouvert en août 1938, a pour particularité d'avoir été construit par les prisonniers eux-mêmes. Les premiers occupants ont été des républicains espagnols : réfugiés en France après la guerre d'Espagne ils ont été livrés aux Allemands par le gouvernement de Vichy. C'est une forteresse à laquelle on accédait par un escalier de 186 marches que les prisonniers empruntaient tous les jours pour aller travailler à la carrière, affaiblis par les coups de matraque et la faim.

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Après cette présentation, Georges a répondu aux questions que les élèves avaient préparées en cours avec leur professeur.

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POURQUOI AVEZ-VOUS DÉCIDÉ D'EN PARLER ?

- Aujourd'hui, quand quelqu'un subit un traumatisme violent, comme lors d'une prise d'otage, il est confié à des psy.
Vous êtes mes psy. Je ne suis pas là pour parler des tortures que j'ai endurées mais pour que les jeunes que vous êtes, et qui représentez l'avenir, ne refassent pas les mêmes erreurs.

AVEZ-VOUS CONNU JEAN MOULIN ?

- Je l'ai connu avant la guerre mais je ne l'ai pas rencontré pendant la Résistance.
Et Georges précise que Jean Moulin, en tant que préfet de Chartres, en 1940, avait refusé de signer une déclaration, que voulaient lui imposer les Allemands affirmant que les soldats sénégalais avaient commis des atrocités.

AVEZ-VOUS ÉTÉ TATOUÉ ?

-Non, ce n'est qu'au camp d'Auschwitz qu'on était tatoué.

POURQUOI ET COMMENT ÊTES-VOUS ENTRÉ DANS LA RÉSISTANCE ?

- De moi-même, j'ai voulu me battre sans savoir où j'allais, à l'insu de ma famille.
C'était difficile de trouver un contact quand on n'avait personne de sa famille dans un réseau.
Alors je me suis souvenu que quelques années plus tôt, alors que je n'avais que 17 ans, mon père étant d'origine espagnole j'avais participé à des distributions de tracts pour les Républicains. J'ai pensé que si je pouvais retrouver ces gens j'aurais des chances de tomber sur quelqu'un qui serait dans la Résistance. C'est ce qui s'est produit. On m'a emmené dans un lieu inconnu, dans la région de Dijon où je vivais et je n'ai jamais su les noms des gens qui étaient avec moi. Je me suis fait un ami qui m'a aidé, car je n'avais pas de vélo -indispensable ! - et nous en avons volé un à un soldat allemand. J'en ai bavé avec ce vélo allemand car il avait un pédalier fixe. De la même façon j'ai volé un revolver.

COMMENT FAISAIT-ON LES FAUX-PAPIERS ?

- Avec des pommes de terre. On coupait une pomme de terre en deux, on l'appuyait sur le vrai tampon et on le reproduisait sur le faux-papier.

AVEZ-VOUS PARTICIPÉ À DES SABOTAGES ?

-Oui, essentiellement des déraillements de train. C'était le plus facile. On déboulonnait les voies, ça prenait dix minutes. Un jour on a fait dérailler un train d'oranges, fruit très précieux et rare à l'époque. On les a distribuées aux gens, tout le monde était ravi.

RACONTEZ-NOUS VOS SOUVENIRS DE CAMP.

Je suis arrivé à Mauthausen en août 1943. Après une douche et un rasage on nous a remis notre costume. (Georges a apporté le costume, malheureusement ma photo prise à la verticale, ne ressort qu'à l'horizontale sur le logiciel du blogue)
On m'a collé un numéro accroché à un triangle rouge.
Ensuite je dois dire qu'il m'a été utile d'avoir appris l'allemand au lycée car les gardiens criaient notre numéro et ceux qui ne comprenaient pas étaient matraqués. Je répondais "ja" et aidaient mes camarades français à faire de même.
Ensuite on travaillait comme terrassier, en plein air toute la journée. Le matin on avait un bol d'une boisson noire baptisée café. A midi une soupe : de l'eau dans laquelle flottaient des feuilles ... Le soir un café, 150 grammes de pain et deux rondelles de saucisson ou de la margarine. A mon retour, je pesais 38 kg pour 1m75.
Je me suis un jour guéri moi-même de la dissenterie. Après m'être vidé pendant plusieurs jours je me suis souvenu avoir étudié au lycée les vertus du charbon. Avec des bouts de bois ramassés dans le camp et brûlés dans le poêle, j'ai fait du charbon de bois que j'ai avalé. Cela m'a sauvé.
Pour ce souvenir, comme pour l'allemand étudié au lycée, Georges insiste auprès des lycéens pour leur faire prendre conscience que rien n'est inutile dans les études.

En conclusion, Georges parle de sa libération et de son retour, en mai 1945. Les Américains leur ont dit : "vous êtes libres" mais les prisonniers survivants ont eu peur d'un repli des Allemands sur leur forteresse. Alors ils ont demandé des armes et ont gardé le camp pendant deux jours.
Rentré chez lui, Georges a décrété solennellement à sa famille qu'il ne voulait plus entendre des mots comme "boches" ou "youpins" car ce sont les mots qui tuent.
Il a aussi expliqué aux lycéens que Barbie n'avait pu être Barbie que parce que des Français l'avaient aidé : sans eux, ne connaissant pas Lyon, il n'aurait rien pu faire.
Il a laissé un dernier souvenir. Une de ses amies avait été accusée à tort de l'avoir dénoncé. Il est arrivé à temps pour la sauver de la mort.


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J'espère pour ma part que les lycéens ont eu conscience de vivre un moment privlégié.
Un passage de témoin, entre eux et le Résistant et qu'ils sauront en être dignes.

*Pierre ulm, tu as noté que j'ai toujours écrit Résistant avec une majuscule !

lundi, 10 décembre 2007

Ce soir, c'était avec Mehdi...

Ce soir c'était le vernissage de l'exposition de Mehdi, jeune sémiologue et plasticien talentueux.
Le lieu d'abord. Insolite et inédit : un salon de coiffure, le salon de Paule. Lieu discret et abrité dans une cour, d'où son nom "Carré Cour", donnant sur la rue de la Rébublique. Pas ordinaire ce salon de coiffure, très à l'écart du commercial mais à l'écoute des artistes, car Paule est une passionnée qui a créé une revue pour faire connaître des créateurs. La revue s'appelle REFLET et cherche des annonceurs. Original et touchant ce salon de coiffure avec ses fauteuils anciens permettant une vraie mise en scène des oeuvres exposées.

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"La peinture est un voyage intérieur coloré par les scènes du monde."
C'est ce qu'affiche Medhi sur son blogue, Maddart. Belle devise de Medhi l'artiste. Le sémiologue qui s 'intéresse à la circulation des signes dans la société est aussi bien présent dans cette exposition. N'étant pas experte en art, je peux juste affirmer que j'ai aimé ses portaits, "ses filles" dit-il. Des drôles de dames, très éclatées pour qu'on joue à les réunir.
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Medhi et ses filles même s'il est passé à autre chose...

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Beaucoup de rencontres très sympathiques autour de Medhi.
Si vous passez à Lyon avant le 29 février, n'hésitez pas à entrer au 81 rue de la République et à pousser la porte de Carré Cour.

dimanche, 09 décembre 2007

Tomber de rideau sur la fête des Lumières...

J'ai passé l'âge de descendre dans la rue le soir du 8 décembre et cette année il a fallu se battre avec les lampions de nos fenêtres qui ne voulaient pas rester allumés à cause du vent puis de la pluie. J'ai aussi reçu un ami Mauritanien...
Bref, je n'ai fait ma visite du festival des lumières que ce soir, entre 18 heures et 21 heures.
J'ai aimé la cuvée de cette année.
Des tonalités plutôt poétiques voire fantastiques à certains endroits. Plutôt silencieuses aussi, sans ce tintamarre qui a caractérisé certaines éditions.
J'ai sélectionné sur un site internet les lieux que j'ai préférés car mon modeste appareil aurait été incapable de rendre l'atmosphère de ces mises en scènes.

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Place de la République, de superbes boules se reflétant dans l'eau de la fontaine.

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Place Bellecour, la statue de Louis XIV dans une sphère lumineuse.

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Gare Saint-Paul.
Sur la façade, les couleurs changeaient toutes les dix secondes et dans les fenêtres, des films évoquant le voyage.

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Gros plan sur Louis XIV.
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Place des Jacobins
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La basilique de Fourvière, dans une lumière surnaturelle.
En fait cette année seule une caméra pouvait rendre fidèlement le festival des lumières tant elles étaient mouvantes et couraient partout.

vendredi, 07 décembre 2007

Sauver le Comoedia

Mille excuses aux lecteurs extérieurs à Lyon.
Le Comoedia est le seul cinéma indépendant de Lyon.
C'est une institution, l'un des plus anciens.
Trop vétuste, il avait fermé il y a quelques années.
Nous l'avons retrouvé rénové, avec de jolies salles, une programmation de qualité, les films étrangers en VO, des prix modérés : avec abonnement la place est à 5 euros.
Des animations culturelles et conviviales en font un lieu à part dans la vie culturelle lyonnaise.
Mais aujourd'hui il est attaqué et menacé par les grands groupes de distribution de films...



LE COMOEDIA A BESOIN DU SOUTIEN DE SES SPECTATEURS

La presse nationale s’en était fait l’écho depuis quelque temps déjà, c’est maintenant au tour des medias locaux de relayer l’information :

Deux procédures ont été engagées par UGC contre le Comoedia devant les tribunaux lyonnais

- la première devant le tribunal administratif pour contester l’aide sélective attribuée au Comoedia par le Centre National du Cinéma pour les travaux de rénovation. Il faut savoir que plus de 2 000 salles de cinéma en France ont déjà bénéficié d’une aide de ce type. C’est seulement la deuxième fois en 20 ans qu’une contestation par rapport à cette aide est engagée devant les tribunaux !
Pas encore de calendrier.
- la deuxième devant le tribunal de grande instance pour essayer d’interdire l’utilisation du nom Comoedia… sachant que le cinéma de l’avenue Berthelot porte ce nom depuis 1924.
Cette procédure pour contrefaçon est assortie d’une demande de dommages et intérêts d’un million d’euros ! Avec une action en référé qui arrivera devant le juge courant décembre et une action au fond courant 2008.

A notre connaissance, il n’y a aucun précédent en France avec un grand groupe s’attaquant de façon aussi
violente et devant les tribunaux à un exploitant indépendant. UGC - qui a fermé le Comoedia fin 2003 alors que rien ni personne ne lui demandait de le faire - semble bien décidé à gêner la nouvelle équipe qui a entrepris de le faire revivre.

Cette affaire est aussi à mettre en relation avec l’arrivée prochaine de trois nouveaux multiplexes dans l’agglomération, dont deux Pathé à Vaise (2008) et au Carré de Soie (2009) et dont un nouveau UGC Ciné Cité à la Confluence (2010). UGC veut manifestement essayer empêcher le Comoedia d’installer son fonctionnement et de développer normalement son public d’ici cette ouverture.

Ces implantations, décidées et voulues par le Grand Lyon, ne sont accompagnées à ce jour d’aucune réflexion sérieuse visant à permettre la cohabitation la plus harmonieuse possible de ces très gros équipements cinématographiques avec les salles d’art et essai et de proximité de Lyon et du Grand Lyon.Il serait pourtant bienvenu de se poser des questions de politique culturelle et d’aménagement du territoire si l’on ne veut pas aboutir à des déserts cinématographiques irrémédiables et à une uniformisation encore plus poussée.

L’enjeu étant tout de même de permettre à la diversité des films de rencontrer la diversité des publics !

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lundi, 03 décembre 2007

Les grands-parents préparent Noël

A l'École des Grands-Parents, dans le groupe de parole auquel j'appartiens, nous avons réfléchi à Noël, à partir de deux axes :
- comment éviter le tourbillon consumériste
- comment donner du sens à cette fête.
L'Electron libre estime que le sens a disparu : non Rony, il ne faut pas "jeter le bébé avec l'eau du bain". Les jeunes générations souffrent précisément d'avoir perdu rites et rituels car ils étaient d'origine chrétienne.
Redonner du sens à cette fête, c'est le rôle dont se sentent investis les grands-parents de ce groupe. Pour certains religieux, pour d'autres non. Tous ont exprimé le souhait que cette fête soit l'occasion d'une pause dans cette frénésie boulimique d'achats mais aussi dans la vie trépidante des jeunes adultes.
Notre présidente,une professionnelle de la médiation familiale, nous a dit que, depuis novembre, ses consultations de grands-parents ne voyant plus leurs petits-enfants se multipliaient ; ce qui traduit les douloureuses blessures et le besoin de réunir le groupe familial pour Noël.
Nous avons donc abordé la délicate question des cadeaux aux petits-enfants. Je ne vais pas énumérer les façons de procéder des uns et des autres : ce qui nous a été commun c'est la volonté de ne pas ajouter à l'abondance et, encore une fois, de trouver "le" cadeau qui ait du sens.
Je citerai quand même le plus spectaculaire. Une grand-mère, qui a onze petits-enfants, nous a dit qu'elle leur avait proposé de convertir leur cadeau de Noël en onze mois de parrainage d'une petite sénégalaise pour lui permettre d'aller à l'école.
Je n'en suis pas là ! Pour ma petite-fille ce sera un abonnement à une revue et un jeu de société sous le sapin.
Nous avons aussi échangé des idées sur la manière de rappeler l'origine de cette fête, qui est religieuse, sans imposer de convictions aux générations qui n'en ont plus.
Intéressant partage pour faire en sorte que Noël ne soit pas un simple repas de famille.