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jeudi, 29 novembre 2012

Venise, c'est déjà loin !

Pour Choubine

Bien rentrée de Venise et sans avoir pataugé dans l'eau ! Le phénomène d'aqua alta, lié aux grandes marées, est très rapide : aussi bien pour  la montée de l'eau que pour son évacuation.

Voici ce qu'il en restait à notre arrivée...DSCN3245.JPG

De toute façon, l'eau à Venise c'est comme la neige en Haute-Savoie, on est équipé "pour" en l'occurrence "contre"... Des passages surélevés sont installés dans toute la ville. Pas facile sans doute de se croiser en portant les valises ! 

Donc trois jours de ciel bleu mais de temps très frais...

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La magie de Venise opère quelle que soit la saison. En novembre, c'est agréable d'avoir moins de monde et surtout de voir vivre les Vénitiens... Les enfants qui reviennent de l'école, les mères de famille qui font les courses et les étudiants. Car Venise possède de nombreux établissements supérieurs et donc de nombreux étudiants animent les places sur lesquelles ils se retrouventDSCN3230.JPG

Mais les journées sont courtes ! La lumière est très belle dès le matin pour les photos mais dès 15 heures du soir le contraste ombre/lumière ne permet pas de beaux clichés.

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mercredi, 14 novembre 2012

L'année Rousseau

Un livre, un témoin.

 

La prochaine rencontre littéraire à Saint-Bonaventure

aura lieu le 28 novembre 2012

à 18 heures 30.

On présentera « La Profession de Foi du  Vicaire savoyard »

de Jean-Jacques Rousseau.

dernier livre de « L’Emile ».

 

L’œuvre sera analysée par

Rémi Mogenet

homme des lettres savoyard

membre de l’Académie Florimontane

auteur d’un livre : « Les écrivains en pays de Savoie »

Lectures par un comédien

ancien élève de l'ENSATT

Le Témoin sera Michel Quesnel

ancien recteur de la faculté catholique de Lyon

 

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mardi, 13 novembre 2012

Bain de novembre...

Il paraît que Venise est sous les eaux, ça tombe mal car nous y partons demain pour trois jours... Voyage qu'on nous a offert il y a deux ans et que nous avons enfin décidé de concrétiser. Je n'emporte pas de bottes car on m'a dit qu'elles étaient inutiles... Nous passerons peut-être tout notre temps en vaporetto ! 

 

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lundi, 12 novembre 2012

Chaux Vive

Xavier Patier, l'auteur de "Chaux Vive" est un écrivain que je suis depuis longtemps. Il écrit des romans courts mais très percutants : impossible de les oublier. Une écriture fluide, des phrases lapidaires que j'apprécie particulièrement.

"Chaux Vive" est dans la lignée. 

L'histoire est, nous dit-on, inspirée d'un fait-divers très connu mais de façon suffisamment libre pour qu'on y retrouve en fait plusieurs affaires du même genre.

Un livre court mais qui pose beaucoup de questions ! 

Le personnage principal est le narrateur. Pascal est un étudiant modèle en archéologie à Bordeaux issu d'un milieu bourgeois-rural-désargenté donc aux antipodes du "bobo". Dans une présentation de son livre, Xavier Patier dit de Bordeaux que c'est le personnage principal de son livre car c'est "un écrin à fait-divers". Pascal est donc un étudiant  pauvre, sérieux et religieux. Parfaitement décalé, surtout en 1990, année dans laquelle se situe l'action. Son destin bascule quand il croise à la Fac un autre étudiant, beaucoup plus âgé car il est marié avec une famille, flambeur et flamboyant. Xavier va suivre Aubin, se laissant déstabiliser et on comprend que ce sera pour le pire, même si on ne peut deviner quelle forme prendra le pire. 

Ce Pascal m'a beaucoup intriguée : c'est le personnage le plus sympathique de l'histoire, fin, intelligent, cultivé, sensible... Que veut montrer Xavier Patier ? Que cela rend vulnérable et prédispose à être victime de prédateurs ? Si vous le lisez, faites-moi part de vos impressions.

 

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Je suis déçue car sur la couverture de mon exemplaire il n'y a pas cette photo

relative au dénouement...

samedi, 10 novembre 2012

Signer pour sauver des graines

Kokopelli est une association à but non lucratif, fondée en 1999 qui maintient une collection planétaire unique, de plus de 2 200 variétés de plantes potagères, céréalières, médicinales, condimentaires, ornementales et une gamme de variétés très peu cultivées, peu connues, voire en voie de disparition. Elle place son action dans l’objectif solidaire de développer des projets d’aide envers les communautés démunies (183 en 2011). Kokopelli est attaquée aujourd'hui par un grainetier, Graines Baumaux.

 Pour en savoir plus et soutenir l'association : c'est ICI

vendredi, 09 novembre 2012

Peut-on parler d'amour ?

Le film de Haneke mérite-t-il son titre ? Palme d'or au festival de Cannes il mérite en  sa récompense, mais on ce qui concerne le titre on peut s'interroger. C'est un film impressionnant même si pour ma part j'avais préféré "Le Ruban blanc".

On connaît l'histoire : un couple en fin de vie. Elle -Emmanuelle Riva- ancienne professeure de musique, se retrouve très handicapée suite à un AVC. Il la soigne, chez lui, "avec amour". Toute la question est là : ce dévouement maladroit et incompétent est-il de l'amour ? L'amour ne serait-il pas d'avoir recours à ceux dont c'est le métier ? C'est ce que soulignait dans un débat auquel j'ai participé un cinéphile également médecin. Ce qui m'est apparu dans ce film, et ce qui correspond pour moi à une conviction profonde, c'est que la fin de vie est conforme à l'existence qu'on a menée auparavant. On ne se retrouve pas par hasard enfermé dans l'isolement à plus de 80 ans. Isabelle Huppert joue superbement le rôle de la fille unique, éjectée de la vie de ses parents, soulignant à quel point ils  forment un couple égoïste et fusionnel, replié sur lui-même, tenant avec mépris à distance le monde extérieur... En cela ce film est une leçon à méditer. 

Toute mon admiration pour ces magnifiques interprètes que sont Trintignant et Riva : le film mérite d'être vu pour saluer leur travail... Et on peut se demander ce qu'éprouvent des comédiens qui jouent leur réalité : celle de la vieillesse. 

 

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mercredi, 31 octobre 2012

Devoir de mémoire

Je pars en Haute-Savoie pour le devoir de mémoire traditionnel. Rite que j'accomplis avec joie. Au cimetière, je connais tout le monde... Je les vois, tous ceux qui ont entouré mon enfance, je peux leur parler. Le dernier défunt a été un compagnon de jeux. Mais quand je parcours les rues, je ne connais plus personne. Voilà pourquoi je préfère le cimetière...

La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.

Baudelaire

La servante au grand coeur