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jeudi, 06 décembre 2012

La classe de rhéto

31T39SW9rKL._SL500_.jpgPour Pierre Ulm

Découvert dans une bonne librairie de Lyon, Le Bal des Ardents, un livre qui m'a enchantée : "La Classe de rhéto" d'Antoine Compagnon.

Il s'agit d' un récit autobiographique mais très romancé. Le narrateur fait émerger de sa mémoire une année de son adolescence qui a bouleversé sa vie. On est en 1965 : il a quinze ans, sa mère vient de mourir, et il doit quitter les Etats-Unis avec ses frères et soeurs pour rejoindre la France où il sera interne dans une école militaire. Il entre en classe de première mais on dit encore, dans cet établissement militaire d'un autre âge, classe de rhétorique. 

Le choc est très fort pour le jeune orphelin : il vient d'une "école très libérale. Sans mur d'enceinte, cernée de pelouses et de terrains de sport, riche d'une bibliothèque lumineuse..." et se retrouve dans une école archaïque, interne, dormant dans un dortoir avec des lits de fer qu'il faut défaire chaque

matin et refaire tous les soirs. L'hygiène est douteuse, les uniformes usés, et la discipline... militaire. Le narrateur est vite repéré comme élève brillant mais indocile : il lit L'Express, très mal vu dans l'armée. L'ambiance de l'école   d'emblée intéresse. 1965 : une année cruciale pour l'armée française qui doit à la fois perdre ses effectifs et se transformer. Un  général assez caricatural vient l'expliquer à l'occasion de l'inauguration d'une piscine : on n'est plus au temps des baroudeurs mais au temps des techniciens. Ce sont précisément les anciens baroudeurs qui encadrent les élèves : des sous-officiers aigris, ayant mal vécu la fin des guerres coloniales. Ils se sentent au rebut : on peut trouver mieux pour éduquer des adolescents encore très idéalistes. Les élèves eux-mêmes deviennent  désabusés car ils savent qu'ils ne marcheront pas sur les traces de leurs pères, pour la plupart militaires. 

Le récit de souvenirs se focalise  en cours de route sur une très belle histoire humaine. Le narrateur est confronté à deux camarades complètement opposés. D'un côté un bizut comme lui, incorporé en rhéto, fils de colonel. Par son père il est programmé pour entrer à Polytechnique : c'est le premier de classe, bosseur acharné, docile voire "fayot". L'autre camarade, le Grand Crep's est au contraire une tête brûlée, un rebelle, un chef de bande. C'est à lui que se liera le narrateur, lui-même garçon sensible et réfléchi. Une amitié passionnée se noue entre eux... 

L'art de l'auteur est de faire intervenir avec une étonnante habileté des retours en arrière comme des anticipations sur le futur : il ne s'agit pas d'un récit linéaire sur une année scolaire mais d'une page de vie de personnages passionnants. Et  ceux qui ont été adolescents dans ces années là  retrouveront avec le plus grand bonheur toute la vie de cette époque. 


A lire ou à (se faire) offrir pour Noël ! 

 

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jeudi, 29 novembre 2012

Comment se faire abîmer dans un service d'urgence.

Se faire une belle entorse en trébuchant à la descente d'un trottoir est un petit, très petit accident banal...C'est ce qui m'est arrivé il y a dix jours et ce n'est pas ma première entorse. D'habitude je laisse faire le temps et...ça se remet tout seul.
 
Cette fois, Roso m'a emmenée aux Urgences de la clinique proche de chez moi et là ! L'erreur ! On m'a fait une radio (normal) et ensuite prescrit des anti-inflammatoires et une attelle. J'ai pris soin de demander si je pouvais mettre moi-même l' attelle. Oui a dit le médecin... J'ai donc posé l'instrument, comme j'ai pu en lisant la notice. Je ne l'ai n'ai portée qu'un jour car le soir catastrophe : j'avais des ampoules grosses comme des oeufs... Je les ai gardées quelques jours... Par ailleurs mon entorse ne diminuant pas... Et là nouvelle erreur : Roso a insisté pour que je  perce ces fameuses ampoules. Moi qui ne suis pas influençable je l'ai bêtement écouté... Nouvelle catastrophe : des plaies énormes ... Un pied abominable... J'avais rendez-vous avec ma phlébologue, c'était prévu... Elle m'a prise en main et depuis je vais à la clinique tous les jours pour refaire un pansement car l'infection menace ! 
 Ma phlébologue voulait que j'aille me plaindre au médecin fautif... Mais j'avoue que ce n'est pas trop mon style.
 
Moralité : évitez les Urgences et laissez-faire le temps.
 

Venise, c'est déjà loin !

Pour Choubine

Bien rentrée de Venise et sans avoir pataugé dans l'eau ! Le phénomène d'aqua alta, lié aux grandes marées, est très rapide : aussi bien pour  la montée de l'eau que pour son évacuation.

Voici ce qu'il en restait à notre arrivée...DSCN3245.JPG

De toute façon, l'eau à Venise c'est comme la neige en Haute-Savoie, on est équipé "pour" en l'occurrence "contre"... Des passages surélevés sont installés dans toute la ville. Pas facile sans doute de se croiser en portant les valises ! 

Donc trois jours de ciel bleu mais de temps très frais...

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La magie de Venise opère quelle que soit la saison. En novembre, c'est agréable d'avoir moins de monde et surtout de voir vivre les Vénitiens... Les enfants qui reviennent de l'école, les mères de famille qui font les courses et les étudiants. Car Venise possède de nombreux établissements supérieurs et donc de nombreux étudiants animent les places sur lesquelles ils se retrouventDSCN3230.JPG

Mais les journées sont courtes ! La lumière est très belle dès le matin pour les photos mais dès 15 heures du soir le contraste ombre/lumière ne permet pas de beaux clichés.

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mercredi, 14 novembre 2012

L'année Rousseau

Un livre, un témoin.

 

La prochaine rencontre littéraire à Saint-Bonaventure

aura lieu le 28 novembre 2012

à 18 heures 30.

On présentera « La Profession de Foi du  Vicaire savoyard »

de Jean-Jacques Rousseau.

dernier livre de « L’Emile ».

 

L’œuvre sera analysée par

Rémi Mogenet

homme des lettres savoyard

membre de l’Académie Florimontane

auteur d’un livre : « Les écrivains en pays de Savoie »

Lectures par un comédien

ancien élève de l'ENSATT

Le Témoin sera Michel Quesnel

ancien recteur de la faculté catholique de Lyon

 

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mardi, 13 novembre 2012

Bain de novembre...

Il paraît que Venise est sous les eaux, ça tombe mal car nous y partons demain pour trois jours... Voyage qu'on nous a offert il y a deux ans et que nous avons enfin décidé de concrétiser. Je n'emporte pas de bottes car on m'a dit qu'elles étaient inutiles... Nous passerons peut-être tout notre temps en vaporetto ! 

 

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lundi, 12 novembre 2012

Chaux Vive

Xavier Patier, l'auteur de "Chaux Vive" est un écrivain que je suis depuis longtemps. Il écrit des romans courts mais très percutants : impossible de les oublier. Une écriture fluide, des phrases lapidaires que j'apprécie particulièrement.

"Chaux Vive" est dans la lignée. 

L'histoire est, nous dit-on, inspirée d'un fait-divers très connu mais de façon suffisamment libre pour qu'on y retrouve en fait plusieurs affaires du même genre.

Un livre court mais qui pose beaucoup de questions ! 

Le personnage principal est le narrateur. Pascal est un étudiant modèle en archéologie à Bordeaux issu d'un milieu bourgeois-rural-désargenté donc aux antipodes du "bobo". Dans une présentation de son livre, Xavier Patier dit de Bordeaux que c'est le personnage principal de son livre car c'est "un écrin à fait-divers". Pascal est donc un étudiant  pauvre, sérieux et religieux. Parfaitement décalé, surtout en 1990, année dans laquelle se situe l'action. Son destin bascule quand il croise à la Fac un autre étudiant, beaucoup plus âgé car il est marié avec une famille, flambeur et flamboyant. Xavier va suivre Aubin, se laissant déstabiliser et on comprend que ce sera pour le pire, même si on ne peut deviner quelle forme prendra le pire. 

Ce Pascal m'a beaucoup intriguée : c'est le personnage le plus sympathique de l'histoire, fin, intelligent, cultivé, sensible... Que veut montrer Xavier Patier ? Que cela rend vulnérable et prédispose à être victime de prédateurs ? Si vous le lisez, faites-moi part de vos impressions.

 

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Je suis déçue car sur la couverture de mon exemplaire il n'y a pas cette photo

relative au dénouement...

samedi, 10 novembre 2012

Signer pour sauver des graines

Kokopelli est une association à but non lucratif, fondée en 1999 qui maintient une collection planétaire unique, de plus de 2 200 variétés de plantes potagères, céréalières, médicinales, condimentaires, ornementales et une gamme de variétés très peu cultivées, peu connues, voire en voie de disparition. Elle place son action dans l’objectif solidaire de développer des projets d’aide envers les communautés démunies (183 en 2011). Kokopelli est attaquée aujourd'hui par un grainetier, Graines Baumaux.

 Pour en savoir plus et soutenir l'association : c'est ICI