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mardi, 10 avril 2012

Après le virtuel...

Aujourd'hui je quitte pour quelques jours le pays du virtuel, car je n'ai pas ni d'iphone ni d'ipad, refusant d'être connectée en permanence... Départ pour la Normandie, ses prairies bien réelles et bien concrètes pour visiter la famille...

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lundi, 09 avril 2012

Le virtuel... quelle histoire !

Nous avons passé le week-end pascal avec notre plus jeune fils qui travaille dans l'informatique. Plus exactement dans l'entreprise allemande SAP... Chaque fois il nous faut constater combien, son père et moi, sommes largués... Mais il est gentil et patient avec ses vieux parents et prend la peine d'expliquer... À son père qui a travaillé sur des chantiers industriels il décrit les chantiers virtuels : un chantier virtuel c'est un chantier comme un autre avec ses ingénieurs, ses techniciens, ses maîtres d'oeuvre... J'ai du mal je l'avoue ! Quand mon mari me parlait des vannes qu'il commandait pour ses constructions je me représentais la chose mais le chantier virtuel... Et comment penser quand je choisis mon format PDF avant d'envoyer un document, qu'en fait j'utilise un produit de l'entreprise Adobe (on prononce adobi), une multinationale qui emploie des milliers de personnes dans le monde entier... Pour moi ce n'est qu'une fonction de mon ordinateur comme la position "coton" sur mon fer à repasser...

Bref, vraiment, dépassée...

samedi, 07 avril 2012

Éloge de la haine

51oZ9jzwyTL._SL500_AA300_.jpgNé près d’Alep en 1964 Khaled Khalifa était un jeune homme dans les années 80 quand la Syrie connut déjà révoltes et répression. En nous donnant les clés, dans son roman « Éloge de la haine », de cette période sanglante, il nous aide à comprendre la violence qui bouleverse ce pays aujourd'hui. À lire absolument ! 

On peut saluer la performance de cet écrivain, un homme qui  raconte à travers une narratrice utilisant  la première personne. Nous suivons cette adolescente qui devient une jeune femme durant les années 80 au cours desquelles se déroulent des massacres abominables sur fond de guerre en Afghanistan. Les deux guerres s’imbriquent d'ailleurs fortement à travers les personnages.

Placée chez des tantes célibataires, dans la maison familiale  d’Alep, la narratrice nous livre à travers une mosaïque de récits, l’histoire de cette grande famille bourgeoise sur le déclin. L’amertume et la bigoterie des femmes qui l’entourent la conduisent à la haine. Haine du corps mais surtout haine des autres communautés. Ainsi deux blocs s’affrontent : celui des musulmans radicaux, auquel  la narratrice  appartient, c’est "notre Organisation", et celui du  pouvoir en place, qu’elle appelle le Parti, lequel conduit la répression à travers les brigades de la mort.

« A la fin de l’été j’étais déjà habitée, enivrée par la haine. J’avais la sensation qu’elle me sauvait, en m’offrant le sentiment de supériorité dont j’avais besoin. Je lisais les papiers qu’on nous distribuait à chaque réunion, j’en apprenais des passages par cœur, surtout les fatwas qui dénonçaient l’hérésie des autres communautés. »

En prison que l’héroïne abandonnera la haine  en même temps que son lourd vêtement noir et son voile intégral. Dévêtue de force, après des séances de torture,  elle rencontre des femmes, celles des autres communautés détestées et pourtant si semblables à elle. Elle connaît enfin l’amitié dont le manque la faisait souffrir, terriblement.

 Khaled Khalifa est d’abord  écrivain : il ne se limite pas au récit des  événements, il nous emmène dans cette grande maison alepine  fascinante par ses odeurs, ses recoins, ses chambres au décor suranné,son  atmosphère de confinement mais aussi de repos des guerriers. Les femmes de la maison attendent, s’engagent, soignent, se marient, partent, reviennent… Les hommes eux, commerçants ou guerriers, ne font que passer, le temps d’un repas, d’une nuit.

Et au coeur de la maison il y a le vieil aveugle, l'unique homme à vivre avec les femmes,  serviteur et confident qui  compose avec  passion des parfums et des poèmes. Rejeté dans son enfance à cause de son infirmité, le vieil aveugle  voit la vérité au-delà de la réalité : le seul à échapper à la destruction par la haine.

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vendredi, 06 avril 2012

Vendredi saint

A jamais différent de ceux pourvus de tout.

Croyant pourtant à semblables chimères en d'
identiques rêveries conservées de l'enfance.

Il fredonne et cela donne ce léger clapotis
dans sa pensée, bleuté toutefois, pareil à cet
alcool trop amer que, frissonnant, l'on boit.

Tout juste un homme fait de sa propre mort
qui apprivoise les moineaux ceux-là gris de
douleur compagnons modestes de chambrée.

L'égal des grands soleils, du midi formida-
ble, de cette lame à vif qui perce le couchant.

Face tragique, corps menacé, rebelle à jamais.

Franck Venaille

Lire également, à propos de Franck Venaille  le billet de mon amie Geneviève Vidal, elle-même poète. 

mercredi, 04 avril 2012

Arcabas

"De toutes les vertus passées en revue,

il n'y en a qu'une seule que je pourrais revendiquer,

c'est la fidélité, cette espèce d'obstination et d'endurance

inexplicable à poursuivre la beauté inatteignable.

ARCABAS

 

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Arcabas est exposé au musée de Fourvière

à Lyon

du 14 mars au 1er juillet 2012.

Et je n'oublie pas : bon anniversaire PAG !



samedi, 24 mars 2012

Fragiles adolescences...

Les spécialistes de l'adolescence s'accordent pour reconnaître qu'aujourd'hui celle-ci va jusqu'à trente ans. Le tueur de Toulouse était dans la troisième étape dite "post-adolescence".

J'en profite pour rééditer une note ancienne sur un sujet qui me tient à coeur : la fragilité des adolescents.

Adolescence, espace de vie presque magique... L'adolescent sait et peut raisonner comme un adulte mais il a encore cette fragilité des bourgeons d'avril qu'un coup de gelée peut détruire. L'adolescent marche incertain sur la crête de l'avenir d'où il peut basculer, sur un versant comme sur l' autre.

Il est dans un monde où tout est possible.
C'est pourquoi j'ai tellement aimé les adolescents. Il m'est arrivé de retrouver, adultes, d'anciens élèves. Ils étaient (légitimement) fiers de me montrer ce qu'ils étaient devenus mais en les félicitant je ne pouvais m'empêcher de regretter les adolescents qu'ils avaient été. Là se trouve la différence entre les parents et le professeur.
Les parents sont heureux -à juste titre- de voir leurs enfants installés dans l'existence, établis, le professeur le plus souvent porte le deuil de l'adolescent qu'il a connu.

J'ajoute la citation d'une visiteuse de l'époque, Marie-Thérèse.
 
" "Dans cette zone bien connue de "turbulences" liée à l'explosion pubertaire, c'est le champ des possibles qui s'ouvre et une certaine trajectoire de flèche qui prend une allure imprévisible. On ne chevauche pas une flèche, on la suit des yeux et on s'efforce d'être bienveillants à tous les moments de son "périple". C'est sans doute pour cela que les professeurs et les parents en arrière-fond sécurisants sont si importants dans la vie des jeunes qui guettent à chaque angle de leurs vies les modèles d'identification qui leur permettent de trouver un sens à leurs efforts et à leur désir. Le tâtonnement et la volte-face font partie des mouvements naturels de cette période et il faut comme eux tenir la distance, autant dire le défi. L'intelligence et l'intransigeance adolescentes nous fascinent car elles sont enviables, les voir apaisées avec le temps et ayant construit quelque chose d'habitable et de confortable d'un point de vue personnel et social est à la fois un soulagement et un regret. Tant de possibles ont été refoulés dans les limbes du passé. Charles Juliet disait récemment qu'il se sentait parfois dans la peau d'un adolescent, ce n'est pas une question d'âge mais de mouvement intérieur, de contact intime et lucide avec celui-ci. Bien sûr il a conscience de ce qu'il y a d'incongru et de surprenant à montrer cela. C'est pourquoi il préconise que le feu intérieur soit sans cesse affiné et entretenu dans des limites qui l'exaltent, comme cette petite souffleuse de braises dont le souvenir me revient dans l'oeuvre du peintre Georges de la Tour.

vendredi, 23 mars 2012

Les hérissons sont revenus...

Note plus légère aujourd'hui ! 

Les hérissons sont revenus : un "vieux" et un plus jeune...

La question que nous nous posons avec Nathalie, la nounou des hérissons c'est de savoir si c'est un couple... Sinon, pas de bébés cette année... Réponse fin mai car il faut compter deux mois de gestation.

En tout cas, ils adorent le fromage, en particulier le Comté.

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