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vendredi, 21 décembre 2012

Une belle humanité...

La belle humanité existe : on a tendance à l'oublier...

J'ai lu récemment dans Le Progrès un article sur Georges Babel, ami résistant qui témoigne dans les écoles sur la déportation. C'est l'un des derniers, il a 93 ans et j'ai déjà parlé de lui.

Le Progrès a réalisé récemment un ouvrage très intéressant sur la Résistance en Rhône-Alpes dans lequel Georges Babel figure en bonne place.

Georges, était avant la guerre et son entrée en Résistance, germanophone et germanophile. Dans ces témoignages, il insiste toujours sur l'aide que cela lui a été de parler allemand dans les camps : pour lui et ses compagnons. De même, il ajoute que, germanophile, il n'a jamais éprouvé la moindre haine envers les Allemands même aux pires moments de son séjour dans le camp de  Mauthausen.  

Cette anecdote confiée au Progès en témoigne.

Le 21 avril 1945, le chef de camp camp réunit les prisonniers pour leur dire qu'ils vont être libérés. "Comme on connaissait les nazis, on s'est méfié. En rentrant, j'ai croisé un chef SS. Je savais qu'on n'avait pas le droit de leur parler, mais là, nous n'étions que nous deux, et je voulais vraiment savoir pour la libération. Alors je lui ai adressé la parole. S'en est suivie une conversation surréaliste. Je lui ai demandé si c'était vrai. Il m'a dit que oui, et m'a souhaité de retrouver ma famille et d'oublier toute cette guerre. Alors je lui ai souhaité la même chose, et que le peuple allemand devienne ami avec le peuple français. Il a changé de couleur, c'était un grand moment."

 

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mardi, 18 décembre 2012

Histoire de mots...

Inspiré d'un texte d'Aliscan "le déjeuner"...

il m'est revenu que dans mon enfance en Haute-Savoie, on ne nommait pas les repas comme dans le reste de la France. On parlait de "déjeuner" pour le premier repas du matin, de "dîner" pour celui de midi et de "souper" pour le repas du soir. 

Je me souviens avoir subi des moqueries cruelles quand, débarquant à Paris pour le mariage d'une cousine, j'avais ainsi parlé des repas.

Pourtant il y a une logique dans les termes savoyards : déjeuner, rompre le jeûne forcé de la nuit...et le souper parce que le soir on mangeait essentiellement de la soupe.

Bon vent !

Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous mais je ne suis pas de ceux que l'exil en Belgique de Gérard Depardieu empêche de dormir. Bon vent !  J'espère pour lui qu'il n'abusera pas des frites et de la bière car il risque de ne plus être crédible, même dans le rôle d'Obélix. Pas de regrets donc pour le départ d'un acteur anciennement génial, " Les Valseuses", devenu franchouillard, "Astérix"... De cette génération d'acteurs il nous reste le très discret et très élégant André Dussolier qui illustre sans doute aussi bien l'esprit français. Et surtout il y a une relève : en tant qu'  acteur populaire, c'est  Omar SY : jeune, beau et drôle.

Mine de rien, une page se tourne...

 

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mercredi, 12 décembre 2012

La perte de l'innocence

Aujourd'hui, mercredi, accueil de ma petite-fille. Nous avons joué au "UNO", jeu de cartes simple mais divertissant. Mais cette coquine s'est imaginé qu'elle pourrait rouler sa vieille mamie en arrangeant les règles à sa manière... J'ai donc poursuivi avec la règle du jeu sous le coude...

L'apprentissage des règles de la vie commence sans doute avec celui des règles d'un jeu de société.

Elle a huit ans et je mesure combien survient vite la perte de l'innocence.

samedi, 08 décembre 2012

festival des Lumières 2012

Pas question de déambuler dans Lyon à cause de mon entorse mais Roso s'est régalé...

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jeudi, 06 décembre 2012

La classe de rhéto

31T39SW9rKL._SL500_.jpgPour Pierre Ulm

Découvert dans une bonne librairie de Lyon, Le Bal des Ardents, un livre qui m'a enchantée : "La Classe de rhéto" d'Antoine Compagnon.

Il s'agit d' un récit autobiographique mais très romancé. Le narrateur fait émerger de sa mémoire une année de son adolescence qui a bouleversé sa vie. On est en 1965 : il a quinze ans, sa mère vient de mourir, et il doit quitter les Etats-Unis avec ses frères et soeurs pour rejoindre la France où il sera interne dans une école militaire. Il entre en classe de première mais on dit encore, dans cet établissement militaire d'un autre âge, classe de rhétorique. 

Le choc est très fort pour le jeune orphelin : il vient d'une "école très libérale. Sans mur d'enceinte, cernée de pelouses et de terrains de sport, riche d'une bibliothèque lumineuse..." et se retrouve dans une école archaïque, interne, dormant dans un dortoir avec des lits de fer qu'il faut défaire chaque

matin et refaire tous les soirs. L'hygiène est douteuse, les uniformes usés, et la discipline... militaire. Le narrateur est vite repéré comme élève brillant mais indocile : il lit L'Express, très mal vu dans l'armée. L'ambiance de l'école   d'emblée intéresse. 1965 : une année cruciale pour l'armée française qui doit à la fois perdre ses effectifs et se transformer. Un  général assez caricatural vient l'expliquer à l'occasion de l'inauguration d'une piscine : on n'est plus au temps des baroudeurs mais au temps des techniciens. Ce sont précisément les anciens baroudeurs qui encadrent les élèves : des sous-officiers aigris, ayant mal vécu la fin des guerres coloniales. Ils se sentent au rebut : on peut trouver mieux pour éduquer des adolescents encore très idéalistes. Les élèves eux-mêmes deviennent  désabusés car ils savent qu'ils ne marcheront pas sur les traces de leurs pères, pour la plupart militaires. 

Le récit de souvenirs se focalise  en cours de route sur une très belle histoire humaine. Le narrateur est confronté à deux camarades complètement opposés. D'un côté un bizut comme lui, incorporé en rhéto, fils de colonel. Par son père il est programmé pour entrer à Polytechnique : c'est le premier de classe, bosseur acharné, docile voire "fayot". L'autre camarade, le Grand Crep's est au contraire une tête brûlée, un rebelle, un chef de bande. C'est à lui que se liera le narrateur, lui-même garçon sensible et réfléchi. Une amitié passionnée se noue entre eux... 

L'art de l'auteur est de faire intervenir avec une étonnante habileté des retours en arrière comme des anticipations sur le futur : il ne s'agit pas d'un récit linéaire sur une année scolaire mais d'une page de vie de personnages passionnants. Et  ceux qui ont été adolescents dans ces années là  retrouveront avec le plus grand bonheur toute la vie de cette époque. 


A lire ou à (se faire) offrir pour Noël ! 

 

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jeudi, 29 novembre 2012

Comment se faire abîmer dans un service d'urgence.

Se faire une belle entorse en trébuchant à la descente d'un trottoir est un petit, très petit accident banal...C'est ce qui m'est arrivé il y a dix jours et ce n'est pas ma première entorse. D'habitude je laisse faire le temps et...ça se remet tout seul.
 
Cette fois, Roso m'a emmenée aux Urgences de la clinique proche de chez moi et là ! L'erreur ! On m'a fait une radio (normal) et ensuite prescrit des anti-inflammatoires et une attelle. J'ai pris soin de demander si je pouvais mettre moi-même l' attelle. Oui a dit le médecin... J'ai donc posé l'instrument, comme j'ai pu en lisant la notice. Je ne l'ai n'ai portée qu'un jour car le soir catastrophe : j'avais des ampoules grosses comme des oeufs... Je les ai gardées quelques jours... Par ailleurs mon entorse ne diminuant pas... Et là nouvelle erreur : Roso a insisté pour que je  perce ces fameuses ampoules. Moi qui ne suis pas influençable je l'ai bêtement écouté... Nouvelle catastrophe : des plaies énormes ... Un pied abominable... J'avais rendez-vous avec ma phlébologue, c'était prévu... Elle m'a prise en main et depuis je vais à la clinique tous les jours pour refaire un pansement car l'infection menace ! 
 Ma phlébologue voulait que j'aille me plaindre au médecin fautif... Mais j'avoue que ce n'est pas trop mon style.
 
Moralité : évitez les Urgences et laissez-faire le temps.