lundi, 16 février 2009
À propos d'une photo.
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dimanche, 15 février 2009
Saint-Valentin, l'After
à Pierre Autin-Grenier
- J'ai vu un papillon jaune et vert, dit-elle, avec de petits yeux sur les ailes.
-Eh bien ?
-je ne sais pas. Tout à coup, je me suis sentie très triste.
- C'était un papillon mort ?
- Non, vivant, mais c'était comme si moi j'étais déjà morte.
- Symboliquement, les papillons sont liés à la mort. Est-ce cela que tu veux dire ?
- Non. Je ne connais rien à ces choses dont tu parles si souvent sans que je puisse vraiment les comprendre, mais de toute façon ce n'est pas de cela qu'il s'agissait.
- Il s'agissait d'un papillon jaune et vert, avec de petits yeux sur les ailes.
- Pas seulement.
- De quoi, alors ?
- Du papillon, mais aussi de tout ce qui meurt autour de nous. De tout ce qui meurt et de tout ce qui souffre autour de nous, sans toujours que nous le sachions.
- Pas uniquement le papillon ?
- Non. Toi. Moi. Ou encore des choses qu'on a aimées et qui ne sont plus, quoi qu'on puisse imaginer pour les faire revivre.
- Si je comprends bien, la question revient pour toi à savoir si je t'aime ?
- Tu as bien compris, même si je n'ai jamais su exprimer ce que je ressens.
- Tu t'es bien exprimée, au contraire.
- Est-ce que nous sommes en train de mourir ?
- Nous sommes en train de mourir.
- Je voudrais que tu saches une chose.
- Quoi encore ?
- C'est que je n'ai jamais vu de papillon jaune et vert.
- Je le savais.
Louis Calaferte.
"Memento Mori"
22:00 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, lyon | Facebook | Imprimer
vendredi, 06 février 2009
Pause enneigée
Demain je pars pour une semaine en Haute-Savoie. Pas de ski, juste un changement d'air. Et cultiver l'art d'être grand-mère, tante...bref, aux fourneaux.
Juste quelques livres. Des romans asiatiques car j'ai besoin de lecture apaisante. "De soie et de sang" du Chinois Xiaolong et "Itinéraire d'enfance" de la vietnamienne Duong Thu Huong.
Et une ritournelle pour oublier la sinistrose, même si je sais qu'il en faut plus que ça.
Grâce à Dominique, j'ai découvert sur le blogue de Patrick Mottard, cette ritournelle populaire et sans prétention dont le Faucon a fait connaître une parodie. Bel exemple d'oecuménisme politique puisque Patrick Mottard est de gauche et le Faucon de droite !
Retrouver l'art de la ritournelle qui vous vide l'esprit avec quelques notes de musique.
08:09 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (37) | Facebook | Imprimer
mardi, 03 février 2009
Aux Xanthines
Brigitte Armet
Exposition aux Xanthines
33 rue de Condé à Lyon
jusqu'au 22 février 2009.
Vernissage le 7 février à 15 heures.
15:31 Publié dans Xanthines | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : lyon, expositions | Facebook | Imprimer
lundi, 02 février 2009
Février, c'est pas mieux
N'en déplaise à Solko moi je trouve au mois de février un immense intérêt : celui de mettre fin à janvier. Je déteste janvier qui commence dans l'euphorie des bises conventionelles et nous inflige ses 31 jours interminables après les 31 de décembre. Bon pour les patrons moins pour nos porte-monnaie. Le mois le plus froid, le plus gris de l'année où les jours ne se sont pas encore donné la peine de rallonger. Le mois des soldes, dont on ne peut même pas profiter parce qu'on est fauché après Noël et qu'on a pris des kilos. Le mois qui commence l'année et en annonce une de plus au compteur. Le mois où il faut se gratter les neurones pour remplir un chèque sans se tromper. Donc en temps normal j'aime février et son doux chuintement de syllabes labiales qui appellent le baiser. Mais cette année, la barbe. Janvier joue les prolongations. Même si j'ai vu dans mon jardin pointer des feuilles de jonquilles, c'est janvier qui ne veut pas laisser sa place. Le sale traître.
Alors je vous propose un bon petit passage vers un fantasme ancien. Car vous, vous en aviez marre de ma littérature scolaire. Avouez...à part Dominique et Choubine...
Donc j'annonce monsieur...de battre mon coeur s'est arrëté...
19:21 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (49) | Tags : lyon, vive la vie | Facebook | Imprimer
dimanche, 01 février 2009
Et l'assassin est...
L'assassinat du professeur de mécanique, publié hier, était le second du roman "Saint-Eloi priez pour eux". Pour le premier meurtre, on avait retrouvé un professeur de chaudronnerie, chez lui, mort avec une pointe à tracer à côté de son cadavre. D'emblée mes auteurs avaient choisi un tueur en séries accomplissant des meurtres rituels. La pointe à tracer devait toujours accompagner le crime.
La victime du troisième assassinat sera un professeur de l'atelier de menuiserie.
"Il était 19 heures. Antoine Comble, chef d'atelier d'agencement, entra dans son bureau complètement frigorifié par le froid de janvier. L'atelier était noir et vide, aucune classe n'y avait travaillé cet après-midi -là. (...)
Il alluma et c'est alors qu'il la vit...
Antoine Comble découvrit, posée sur son bureau, la tête de son collègue, François Jeunedin, une pointe à tracer plantée dans l'oeil.
C'était le professeur de bois de 1ère année. La tête, dégoulinante de sang avait taché tous les papiers. Les moustaches raides se dressaient à la perpendiculaire.
(...)
Dans l'atelier il découvrit une traînée rouge qui allait du sac de sciure à la scie à ruban. Au pied de la table de travail, une flaque de sang. La table et le ruban de la scie en était complètement couverts.
(...)
Une demi-heure plus tard, le commissaire Jwedski était à l'atelier. La trace de sang le conduisit à des sacs poubelles : en ouvrant un, il découvrit le corps du professeur de bois coupé en morceaux."
Pour le quatrième et dernier meurtre, dans l'atelier d'électricité, l'enseignant et future victime introduit lui-même son meurtrier. C'est un familier de l'école qui demande à voir une démonstration d' arc électrique.
" L'homme attrapa Tiral à bout de force, l'empoigna et appuya sa figure contre l'arc électrique.
Benoît Tiral mourut en une demi-seconde.
Son coeur cessa de battre, il s'écroula au sol.
L'homme se baissa, le retourna pour le voir mort une dernière fois. Le visage était carbonisé, méconnaissable. (...)
Il avait accompli l'acte qui le faisait jubiler, cette fois sa mission était accomplie."
Qui était donc l'assassin ?
Un surveillant de l'établissement. Evidemment le plus strict et le plus sévère.
Mobile ?
Après le collège, il n' avait pas été admis dans cette école qui pratiquait une sélection relativement exigeante. À la fin de ses études, il s'était fait embaucher comme surveillant pour se venger.
Dès la première séance de travail, mes auteurs avaient conçu tout le déroulement de l'intrigue et m'avaient beaucoup impressionnée par leur imagination. L'écriture a pris toute l'année scolaire, à raison d'une heure par semaine. Je ne sais ce qu'ils sont devenus...mais j'espère qu'ils n'ont pas oublié.
19:39 Publié dans Souvenirs de prof | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | Imprimer