lundi, 30 mars 2009
Mehdi expose...
Mehdi est un jeune peintre, plasticien, ami des Xanthines. D'origine tunisienne, entre deux cultures, il cherche et interroge. Sa peinture n'est pas facile mais mérite qu'on s'intéresse à elle. Cette semaine, le vernissage de son exposition.
Vernissage
mercredi 1 avril 2009,
à 19:00
Atelier du Croque-Mot
Adresse :
122, Montée de la Grande Côte
Lyon 1er
07:16 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : lyon | Facebook | Imprimer
samedi, 28 mars 2009
C'est fini
"Une association n'est pas destinée à vivre éternellement. Mieux vaut savoir l'interrompre que la voir décliner".
Ainsi mon président a-t-il introduit l'Assemblée générale de dissolution de l'association de culture chinoise à laquelle j'appartiens depuis dix ans.
Il en a ensuite précisé les raisons après en avoir rappelé l'historique.
Pas de renouvellement, personne pour lui succéder à la présidence mais aussi, et surtout, parce que la Chine étant un pays très médiatisé, il nous était devenu impossible de faire entendre notre voix, souvent à contre-courant de l'information de masses.
Faire découvrir une Chine vraie, sans complaisance, tel était l'objectif de Chine-service devenu impossible.
Mieux vaut se taire que de parler dans le désert, tel est son point de vue.
Bien sûr beaucoup de tristesse et d'émotion.
Mais un bilan tellement positif par l'enrichissement culturel que nous a apporté la confrontation avec cette grande et fabuleuse civilisation, que la conscience des trésors engrangés l'a emporté sur la nostalgie.
Danièle Li
entre France et Chine
à l'origine de Chine-service.
10:34 Publié dans Âme chinoise | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : chine, lyon | Facebook | Imprimer
mercredi, 25 mars 2009
Littérature jeunesse (2)
à Romain Blachier
le trentenaire qui a lu des Rouge et Or...
Romain, tu m'as beaucoup étonnée avec ton souvenir des Rouge et Or.
En effet comme tu es de la génération de mes enfants je peux raconter un souvenir de bibliothèque municipale à propos des Rouge et Or. Je venais d'emménager dans une commune au sud de Lyon, dotée d'une magnifique bibliothèque que l'on devait au premier adjoint, directeur de l'école primaire. Un mercredi je me présente avec mes enfants, me dirige vers l'endroit destiné aux jeunes et demande à la bibliothécaire : "Vous n'avez pas de livres dans la collection Rouge et Or ?" Elle m'a toisée et fusillée d'un regard affreusement méprisant : "Mais madame, c'est une littérature complètement dépassée". De fait mes enfants n'ont jamais eu envie de lire ces Rouge et Or et les auteurs que j'avais adorés Saint-Marcoux et Paul Berna. Découverte récente Jeanne Saint-Marcoux était la femme de Paul Berna.
Autre souvenir "humiliant". Une jeune collègue, fraîchement émoulue de l'IUFM, arrive dans mon lycée et s'enquiert de savoir les livres que j'étudiais avec mes élèves...Elle n'envisageait, elle, de travailler que sur des "romans-ados". À ma grande honte il m'a fallu reconnaître que je ne savais pas ce que c'était, les romans-ados. Car adolescente je n'avais envie de lire que les livres d'adultes qui m'étaient interdits. Peut-être que la censure a du bon finalement.
21:42 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : lyon, littérature | Facebook | Imprimer
mardi, 24 mars 2009
Littérature jeunesse
Tant pis, Cuba ce sera pour plus tard.
Aujourd'hui j'ai envie de parler de littérature jeunesse car c'est important. Les livres lus très jeunes laissent des marques indélébiles dans l'imaginaire et dans la sensibilité de l'adulte. Leur manque ou leur privation également.
Ashab, le libraire, qui devrait reprendre son blogue prochainement, est, à Lyon, et le défenseur et le militant d'une littérature jeunesse de qualité. Il a beaucoup de mérite car il faut reconnaître que cela n'intéresse pas grand monde. Même les enseignants d'école primaire semblent s'en désintéresser.
Ashab m'a donc entraînée dans la pré-sélection d'un prix de la littérature jeunesse, le prix devant être décerné par les enfants d'écoles acceptant de participer. Dans la catégorie 8/12 ans, catégorie d'âge que je connais fort mal. J'ai été une piètre recrue, incapable de juger, déconcertée par les livres retenus. J'ai donc jeté l'éponge ayant lu la moitié des livres. En revanche j'ai écouté avec un intérêt immense les professionnels de cette littérature jeunesse échanger leurs impressions sur les ouvrages de la sélection.
Mais cela m'a rendu perplexe sur les lectures qu'on propose aujourd'hui aux enfants.
Tous les problèmes de société y sont abordés. Les divorces des parents, l'émigration, la pédophilie etc. Trois livres, sur 25, étaient consacrés au sort des enfants juifs pendant l'Occupation. L'un des trois, plus intéressant que les autres, racontait la lutte d'une mère contre Klaus Barbie. Plus intéressant que les autres car l'histoire n'y était pas abordée sous l'angle de la victimisation -véritable fléau de notre société- mais sous celui du combat. Je m'interroge beaucoup sur ce réalisme des livres destinés aux enfants. Incitation à la lecture, vraiment ?
Sans doute suis-je un dinosaure mais, à cet âge là, j'aimais les livres qui permettaient l'évasion. Mes enfants, un peu moins dinosaures pourtant, également.
Évasion dans le passé, évasion dans l'ailleurs, évasion dans le fantastique. Les exploits de héros ou héroïnes qui faisaient vibrer. Les grands sentiments également amour ou amitié envers et contre tout. Il m'a semblé que tout cela avait disparu de la littérature jeunesse. Ashab va penser que je suis de mauvaise foi, n'ayant pas tout lu. Serais-je tombée sur la moitié des livres les moins intéressants ?
Je me suis ainsi replongée dans l'histoire qui avait le plus marqué mon enfance. En fait un livre qui avait appartenu à mon père.
Les contes d'Erckmann-Chatrian, ce qui m'a permis de découvrir qu'il s'agissait de deux auteurs, lorrains et non allemands comme je le pensais.
Le conte est encore dans ma mémoire
j'ai retrouvé intacts les mêmes frissons en la relisant.
Il s'intitule "La voleuse d'enfants".
Le récit se déroule à Mayence en 1817.
Une femme erre dans les rues, folle depuis que sa fille qu'elle tenait par la main a disparu.
Elle alerte les autorités pour dire qu'on lui a volé son enfant mais on refuse de l'écouter puisqu'elle est folle.
Jusqu'au jour où un conte perd son fils de la même manière. Lui décide d'écouter Christine, la mère folle, qui le conduit à un taudis où vivent deux femmes sinistres et abominables. La folle se précipite sur l'une d'elle...
"La misérable était armée d'un grand couteau de boucher..."
Chritine est égorgée
"...un jet de sang inonda la soupente ; la vieille venait de lui couper la gorge."
Et j'ai retrouvé cette phrase intacte dans ma mémoire
"Il entendait Christine râler en bas, et les gouttes de sang tomber de marche en marche au milieu du silence."
Le Conte va tuer les deux mégères en découvrant l'atroce vérité : elles transformaient en pâtés les enfants qu'elles volaient pour les vendre au marché !
Voilà ce que je lisais à dix ans !
17:14 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : littérature, lyon | Facebook | Imprimer
samedi, 21 mars 2009
De Haïti à Cuba
Passer comme nous l'avons fait de Haïti à Cuba c'est passer d'une société de pauvreté à une société de pénurie.
Haïti, c'est la misère, on le sait. C'est terrible d'autant que cela n'a pas toujours été.
Sur les lieux où les gens vivent dans les ordures, on se promenait il y a trente ans sur un boulevard ombragé.
C'était au temps où les Duvalier, père et fils, protégés par les Américains pour contrer l'île de Cuba toute proche. Il y a eu de la richesse, on appelait l'île "la perle des Antilles, en Haïti mais pas de développement,
d'où la misère actuelle.
Facile à comprendre : pas d'Etat, pas d'infrastructures. Bien que dans ce pays tropical l'eau soit abondante, il n'y a pas de réseau de distribution. Il faut avoir une citerne et acheter l'eau potable. Pas davantage de distribution d'électricité, quelques heures par jour. Discussion surréaliste chez des Haïtiens, amis de ma belle-soeur. "Combien d'heures d'électricité as-tu obtenues la semaine dernière ? ah! bon...plus que moi..."
Quant aux routes...Plus de deux heures pour parcourir 60 kms : cela vous dit leur état.
La population pauvre est exclusivement en bord de mer, raison pour laquelle elle souffre particulièrement des cyclones. Or Haïti est une île essentiellement montagneuse. Plus on monte dans la montagne, plus la misère disparaît. On n'a plus l'impression d'être dans le même pays.
22:18 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : haïti, cuba, lyon, vive la vie | Facebook | Imprimer
mardi, 17 mars 2009
Trois jours pour Alsa
16:14 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : vive la vie | Facebook | Imprimer
samedi, 14 mars 2009
En ce temps de crise...
En ce temps dit de crise, les préceptes d'un ancien maître chinois pourront peut-être inspirer certains.
Richesse assurée
S'efforcer d'acquérir et réduire ses besoins
Se rendre compte des arts ; étendre ses connaissances par l'étude.
Constamment passer en revue les affaires domestiques.
Ne pas s'adonner au vin et aux femmes.
Ne pas manquer de régler ses dettes.
Quand les esclaves, hommes et femmes, sont habiles dans les travaux de l'agriculture et du tissage.
Dormir la nuit et se lever tôt.
Faire à la maison l'élevage des six sortes d'animaux domestiques.
En agriculture ne pas manquer la saison favorable.
Le moment venu faire la récolte et engranger.
Quand les enfants sont d'un seul coeur.
Quand la mère du maître de la maison ne croit pas en Bouddha.
Quand toutes les femmes de la maison sont en bon accord.
Ne pas être ennemi du simple et du frugal.
Avoir l'inventaire de ses biens.
Accumulant des petites quantités en constituer une grande.
Pour acheter ou vendre ne pas manquer le moment pportun.
Ne pas gâcher les objets utiles.
Li Yi-chan
Lettré du Xème Siècle.
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