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mardi, 30 septembre 2008

Transmission...

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Les populations rurales du Guizou, confrontées  à la modernité et à la nécessité de partir travailler ailleurs, se préoccupent de la transmission des coutumes, des chants, des fêtes. Des groupes culturels se créent pour maintenir une tradition et pour tenter d'attirer  des touristes, pour l'instant exclusivement asiatiques.

Dans ce village, j'ai été très touchée par la complicité entre un jeune père et son fils.

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L'enfant a participé à toutes les manifestations de l'accueil que nous ont offert les habitants.
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À l'entrée du village, commence par un barrage à alcool.Les femmes  chantent et nous chantons  à notre tour. Puis on déguste l'alcool local, un vin de prune pas très fort mais très parfumé.
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Le tambour contient l'âme des Ancêtres.
On frappe le tambour pour mettre une fête sous leur protection.
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lundi, 29 septembre 2008

Et si les vraies sociétés anarchistes avaient existé...

Société anarchiste à ne pas confondre avec anarchique.

Société où le pouvoir n'est pas confisqué par quelques uns et organisée selon un principe de solidarité

C'est un peu ce que j'ai ressenti en visitant les Dong dans le Guizou mais surtout les Miaos.

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(photo modifiée par Louis-Paul)

Les Dong et les Miaos vivent dans les montagnes, pays de rizières, de brume... Vallées isolées, enfin de moins en moins car ces populations rurales partent dans les villes. Dans les villages que nous avons visités nous avons rencontré des personnes âgées qui gardent les enfants, des femmes qui s'occupent de l'exploitation ou tiennent une boutique.

Sur cette photo les hommes viennent de mettre en place la structure d'une maison sur laquelle il reste le toit à poser.IMGP0308.JPG

Les jeunes travaillent en ville ou sur les innombrables chantiers chinois. Un exode rural  à la dimension de la Chine.

Que restera-t-il de ces minorités, de leur culture, de leur langue dans quelques décennies ?

Leur point commun : une vie difficile fondée sur entraide et solidarité : tout le village fait les récoltes de tout le monde, tout le village construit une maison et tout le village prépare ensemble le banquet pour inaugurer cette maison.

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Des hommes relativement âgés, restés au village réparent un toit.IMGP0410.JPG

 

Le temps, le temps, le temps et rien d'autre...

Pour commencer la semaine avec humour, cette anecdote reçue d'une amie et qui vraisemblablement circule...

 

Vous êtes-vous déjà senti coupable de regarder les gens de votre âge et de penser "Je ne peux pas paraître aussi vieux !" Alors, vous allez adorer celle-ci :

"J'étais assise dans la salle d'attente pour mon premier rendez-vous avec un nouveau dentiste quand j'ai remarqué que son diplôme était accroché sur le mur. Il y était inscrit son nom et je me suis soudain remémoré un grand brun portant ce nom. Il était dans ma classe de lycée quelques 40 ans auparavant et je me demandais si cela pouvait être le même garçon pour qui j'avais craqué à l'époque ??

Quand je suis entrée dans la salle de soins, j'ai immédiatement écarté cette pensée de mon esprit. Cet homme grisonnant, dégarni et le visage marqué de profondes rides était bien trop vieux pour avoir été mon amour secret ... Quoique... Après qu'il eut examiné ma dent, je lui ai demandé s'il était allé au lycée Henry IV.
'Oui', m'a-t-il répondu.
'Quand avez-vous eu votre bac ?', ai-je demandé.
'1964. Pourquoi cette question ?'
'Eh bien, vous étiez dans ma classe', me suis-je exclamée.

Et alors cet affreux vieux petit crétin m'a demandé : 'Vous étiez prof de quoi ?"

Vraie ou non, peu importe...Elle illustre une vérité : nous avons du mal à nous voir vieillir, moins, me semble-t-i,l par amour-propre, que parce que nous nous sentons toujours le (la) même à l'intérieur.

samedi, 27 septembre 2008

Minorités ethniques en Chine.

Ce voyage m'a enfin permis d'appréhender ce qui m'intriguait en Chine : la notion de minorités ethniques.

On sait que les Han (on prononce "ran") sont majoritaires à 90% de la population. Et pourtant tous sont Chinois, donc à quoi tient cette particularité des minorités ?

Je vais essayer de l'expliquer comme je l'ai compris mais pas du tout en spécialiste.

Cette particularité chinoise a des origines à la fois historiques et géographiques.

Du point de vue historique, la Chine a, dès l'Antiquité -Confucius, 5OO ans avant J.C.- organisé son unité autour d'une langue et d'une écriture. C'est le fameux empereur Shi Huangdi (celui de l'armée de terre cuite) qui en 200 avant J.C. harmonise l'écriture. Ses successeurs immédiats de la dynastie Han, vont fonder leur administration sur un recrutement par concours.

Dès l'Antiquité, la Chine s'est ainsi organisée en s'appuyant sur une élite de lettrés qui devait avoir assimilé les valeurs et la philosophie de Confucius.

À partir de là seront considérés comme barbares tous ceux qui seront en dehors de ce sytème social et culturel. Au XIIIème siécle, c'est une dynastie mongole qui prend le pouvoir et remplace les fonctionnaires par une administration militaire. Ce sont eux qui annexent le Tibet à la Chine. Mais les Ming au XIVème siècle rétabliront l'organisation sociale confucéenne des Han.

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Village Dong

 

L'époque Ming est vraiment l'âge classique de la Chine. Les Ming resteront au pouvoir jusqu'au XVIIème siècle et c'est eux qui commenceront à classer les populations en fonction de leur niveau de civilisation, en fait de sinisation. Seront appelées "cuites" les populations qui adhéreront le plus à la culture et à l'organisation des Han et "crues" celles qui en seront éloignées, c'est à dire des barbares.

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Et c'est là qu'intervient le facteur géographique. La province que je viens de visiter, le Guizou est avec le Yunnan et le Guangxi une province qui abrite une majorité de minorités, c'est à dire d'anciens barbares éloignés de la civilisation dominante. Ce sont, en fait, des régions montagneuses, d'accès difficile...même aujourd'hui. Des montagnes, des vallées creusées par les fleuves, très nombreux,  des populations isolées qui avaient leur langue sans écriture, leurs traditions, leurs coutumes...IMGP0713.JPG

Au XIXème siècle c'est une dynastie minoritaire qui est au pouvoir, celle des Mandchous. Mais ils sont complètement sinisés et ont respecté la culture dominante Han. Toutefois ils ont commencé à s'intéresser aux minorités. À Guiyang, la capitale du Guizou, on visite la maison du premier lauréat au concours de fonctionnaire impérial : le plus haut niveau.

Avec Mao (on prononce Mô!)  ces populations se sont senties reconnues et ont trouvé une dignité (ce qui ne les avait pas empêché de rester dans la famine). C'est d'ailleurs touchant de voir combien ces villages lui sont restés fidèles en particulier avec son portrait affiché dans les maisons communales.

Aujourd'hui de nombreuses universités chinoises conduisent des recherches linguistiques et ethnologiques sur les minorités. La plupart d'entre elles  ont toujours eu de bonnes relations avec le pouvoir Han ce qui leur a permis de conserver leur culture et leur mode de vie. Les minorités bénéficient également de ce qu'on appelle des discréminations positives : contôle des naissance plus souple, niveau d'accès plus bas pour le concours d'entrée à l'Université.

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Portrait de Mao affiché dans une tour du tambour.

vendredi, 26 septembre 2008

Ambiguïté sur une photo...

Certains d'entre vous se sont interrogés sur la photo d'enfants parue dans ma note retour.

En fait ces enfants s'amusaient quand je suis arrivée. Mais comme ils n'avaient peut-être jamais vu d'étrangers occidentaux en vrai, ( nous n'en avons pas rencontrés non plus sauf un groupe de Belges dans une ville plus touristique) quand ils m'ont vue ils sont devenus interrogatifs...

L'un d'entre nous très grand, très baraqué, blond aux yeux bleus, faisait rire les enfants qui l'entouraient quand on arrivait dans les villages !

 

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Ils étaient nombreux sur ce banc en raison de l'heure : pause du repas. Mais vous en retrouvez certains. Photo qui mériterait peut-être aussi un recadrage.En fait j'avais publié la dernière car justement elle me paraissait mieux cadrée que celle des enfants qui s'amusaient.

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Et, promis, bientôt des notes plus consistantes !

jeudi, 25 septembre 2008

Dur, dur le retour (2)

Hier, dans le taxi, débat sur les différentes motions du PS...

Ce matin, sur France Inter, pendant que je finis de défaire ma valise, Laurence Parizot répond aux auditeurs. Tous les points de vue sont exprimés...Les patrons, grands et petits, le syndicaliste, le banquier... Que de problèmes et à la fin je me sens encore moins informée qu'au début.

Alors ?

Soit je suis devenue neu-neu, ayant émoussé dans les villages du Ghuizou mes facultés de compréhension,

soit, version Stéphane, les maléfiques chinois m'ont lessivé le cerveau pendant que je dormais

mais dur, dur de retrouver le bla-bla démocratique...

Bientôt je vous parlerai des Dong, des Miao et des Shui...

Dur, dur le retour...

à Fulmar

dur, dur le retour.

Très long voyage de 48 heures au total et un gros rhume attrappé dans l'aéroport de Canton, trop climatisé, après 15 jours entre 32 et 34 degrés. Sans parler du décalage horaire...

Donc juste quelques photos.

Passionnant voyage en Chine rurale, celle des petits villages et des petits paysans.Fulmar, j'ai bien pensé à toi.J'ai fait plein de photos de riziculture à ton intention !

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C'était le temps des récoltes. Ci-dessus, le riz le plus jaune est prêt à être coupé.

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(Recadrée par Louis-Paul)

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Et à quelques dizaines de kilomètres de là, à Guiyang, capitale du Ghuizou de 2 millions d'habitants...

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C'est ça la Chine.
Des contrastes inimaginables, ce qui lui donne  ce côté fascinant.