vendredi, 14 novembre 2008
Merci de ne pas claquer la porte en partant
à Debla,
Une porte claquée au nez. C'est le sentiment que j'ai eu en trouvant fermé le blogue d'Aliscan le poète. Heureusement il a laissé une chambre d'amis ouverte, celle du poète Jean-Paul Toulet qu'il nous a fait découvrir au fil de ses billets.
Un blogue qui disparaît, un blogue fréquenté régulièrement, avec plaisir, amitié, émotion, c'est toujours pour moi une grande tristesse.
Je comprends bien sûr la lassitude, l'envie de partir quand on a le sentiment de n'avoir plus rien à partager.
La nécessité irrépressible de cliquer sur la touche "supprimer" quand on n'a plus rien à dire.
Mais je comprends moins ce petit coup de souris assassin, coup de grâce à ce qui a été, pourtant, l'objet de soins et d'attention vigilante.
Et puis il y a les archives.
Il faut penser quon peut avoir envie d'aller farfouiller dans les archives d'un blogue abandonné, comme on aime le faire dans le grenier d'une grand-mère.
Ainsi j'ai apprécié qu'Ashab laisse sa maison ouverte pour nous permettre de retrouver, à l'occasion, le titre d'un livre d'enfant qu'il avait présenté auparavant.
D'ailleurs Ashab, je devrais passer te voir bientôt.
Hier soir, une furieuse envie de flâner. Je suis retournée sur le blogue de Bernard, l'un des premiers que j'ai connus dans la blogosphère. Il n'écrit plus mais il est toujours là avec plusieurs centaines de commentaires.
J'ai même découvert des blogues après le décès de leur auteur, comme celui passionnant de Dominique Autié que j'ai connu grâce à Louis-Paul.
Un blogue d'une telle richesse que je ne pense pas parvenir un jour à l'explorer complètement.
Donc quand vous quittez la blogosphère pensez à ceux qui ont envie que vous laissiez la porte ouverte et n'éteignez pas la lumière.
00:24 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : vive la vie | Facebook | Imprimer
jeudi, 13 novembre 2008
Le clown se meurt
Nostalgie d'une chanson émouvante envoyée par une amie. Magie de l'italien, une langue qui a elle seule est poème..
00:20 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | Imprimer
mercredi, 12 novembre 2008
Les dessous d'une libération médiatique.
Choubine dans Choux de Siam nous donne le lien d'un article très intéressant du Devoir
quotidien de référence québécois
à lire absolument
http://www.ledevoir.com/2008/11/12/215605.html
C'est une présentation du livre de
Jacques Thomet qui vient de publier un dossier accablant: Les Secrets de l'opération Betancourt (Fayard).
ou "Comment la France a été roulée dans la farine par les FARCS."
Merci les Québécois.
Pour ma part j'offrirai ce livre à une belle-soeur qui a vécu plusieurs années en Colombie et a toujours été d'accord avec cette thèse de Jacques Thomet.
«Les Colombiens ont été révoltés par l'attitude méprisante de la France qui a concentré tous ses efforts sur Ingrid Betancourt et ignoré les autres otages, moins médiatiques»
11:13 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : lyon, vive la vie, bétancourt, québec | Facebook | Imprimer
mardi, 11 novembre 2008
Nous sommes tous gais.
Ce sont plusieurs feuilles d'écolier quadrillées. Écrites au crayon à papier, il faudra bien que je m'équipe d'un scanner pour les sauvegarder, ces lignes qui s'effacent. Elles ont plus de 90 ans. Les lettres de mon grand-père mort à la guerre, en novembre 1914, presque au début.
J'en ai déjà publié mais aujourd'hui j'ai choisi la toute première car elle me paraît intéressante.
vendredi 7 août 1914
"Chère femme, chères soeurs
Je vous écris de Sathonay où nous sommes encore pour 5 ou 6 jours. Je pense qu'après nous serons dirigés sur le camp de Châlon et peut-être de là en Belgique. Ne vous faites pas de mauvais sang pour moi. Nous sommes tous gais et il faut que chacun fasse son devoir.(...) Vous avez dû apprendre que la Belgique est attaquée par les Allemands, je crois que nous irons en Belgique.
Et vous, comment arrangez-vous votre petite vie ? est-ce que tout commerce s'est arrêté ?
A-t-on pris le cheval à l'Oncle et a-t-il pris mon mulet ?
Que disent les gens de la guerre ? Quel est leur état d'esprit ?
Ne vous fiez pas trop aux nouvelles des journaux, une bonne moitié est fausse, néanmoins il semble bien que ça ne tourne pas à l'avantage de l'Allemagne, si on l'écrase, ça fera le bonheur du peuple allemand, lui-même il sera débarrassé de son autocratie militaire. C'est pourquoi les socialistes eux-mêmes marchent. Que voulez-vous la guerre fera des victimes mais du mal viendra le bien de l'Europe débarrassée de ce régime intolérable on pourra s'occuper d'organiser un régime meilleur.
Écrivez-moi vite. (...)
Ma chère Marie, a-t-on pris le mulet de ton père, si oui recommande bien à ton oncle qu'il lui prête le nôtre.
Je vous embrasse toutes de tout mon coeur.
Vite de vos nouvelles
J'ai le sentiment que derrière ses mots il y a beaucoup d'endoctrinement militaire. La préoccupation concernant son mulet est une constante de ses lettres. Je pense que ce devait être un bien précieux.
Finalement il n'est pas allé en Belgique et a été tué à Tracy-le-Val, en Picardie.
Il faudra qu'un jour j'aille sur sa tombe.
18:55 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : vive la vie | Facebook | Imprimer
dimanche, 09 novembre 2008
Passage
Sur le blogue de Frasby et grâce à Marc, découverte d'un poète québécois.
Merci à eux.
Dans les lointains de ma rencontre des hommes
le cœur serré comme les maisons d'Europe
avec les maigres mots frileux de mes héritages
avec la pauvreté natale de ma pensée rocheuse
j'avance en poésie comme un cheval de trait
tel celui-là de jadis dans les labours de fond
qui avait l'oreille dressée à se saisir réel
les frais matins d'été dans les mondes brumeux
Gaston Miron
16:02 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, lyon, québec | Facebook | Imprimer
samedi, 08 novembre 2008
L'invité de la soirée
Je sais que plusieurs d'entre vous aiment le rugby.
J'invite donc notre ami Pierre Ulm, le passionné, à venir commenter le match de ce soir.
Puisque lui-même se considère comme un invité.
Permanent, Pierre, faut-il le préciser.
Pour ma part je me contenterai de citer Charles Juliet.
"Mais tu ne veux pas te laisser sombrer. Ta passion pour le rugby a supplanté ta passion pour la boxe. Tu es le capitaine d’une équipe qui ne remporte que des victoires, ce qui vous vaut à l’intérieur de l’école une indéniable considération. Quand le colonel t’aperçoit dans la cour, il arrive qu’il t’appelle pour te féliciter et te prodiguer ses encouragements.
Pendant les matches, tu te livres à fond, oublies tout, et lorsque vous êtes de retour au vestiaire, tu es à ce point vidé que tu dois t’accorder quelques minutes de récupération avant d’être à même de délacer tes chaussures. Ces moments où tu t’entraînes, où tu joues, les seuls où tu adhères à toi-mêrne. Les seuls où tu échappes à ce qui te tourmente. Les seuls qui aient le pouvoir de t’arracher au temps.
En dehors de ces moments, tu traînes ta mélancolie."
Extrait de Lambeaux.
12:59 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : rugby | Facebook | Imprimer
mercredi, 05 novembre 2008
Chicago et Marilyne Monroe
http://uk.youtube.com/watch?v=AJ6CSOLxbeM
Ma chanson préférée, pour ceux qui ne le savent pas encore.
La Complainte du Phoque en Alaska
Cré-moé, cré-moé pas
Quéqu' part en Alaska
Y a un phoque qui s'ennuie en maudit
Sa blonde est partie
Gagner sa vie
Dans un cirque aux États-Unis
Le phoque est tout seul
Y r'garde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Y pense aux États
En pleurant tout bas
C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands
Quand le phoque s'ennuie
Y r'garde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Y rêve à Chicago
À Marilyn Monroe
Y voudrait voir sa blonde faire un show
(musique)
C'est rien qu'une histoire
J' peux pas m'en faire accroire
Mais des fois j'ai l'impression qu' c'est moé
Qui est assis sur la glace
Les deux mains dans la face
Mon amour est partie pis j' m'ennuie
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
21:46 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (15) | Facebook | Imprimer