Train du Tibet

Quelques photos de ce train qui est d'abord un exploit technique...Merci à Fauvette et à Stéphane pour leur aide à insérer ces photos.

Et qui passe à cette altitude affichée dans le wagon...
Je vous dis pas l'ambiance quand on a dépassé 5000 : tous rivés à l'altimètre

Et maintenant les paysages vus du train...

Funérailles célestes

Pour en finir avec la longévité.
Au Tibet, rien de moins que cinq modes de sépultures. Pour les notables, en fait les autorités religieuses, le corps est embaumé et placé dans un tombeau que les fidèles vont pouvoir honorer.
Pour la majorité des Tibétains le choix se porte à 90% sur les funérailles célestes.
Le corps est confié aux moines qui le découpent en morceaux, lesquels sont exposés au sommet d'une colline, la colline céleste, où ils sont dévorés par les vautours. La famille peut suivre l'opération mais à distance...Quoique, avec de bonnes jumelles, on doit arriver à voir le découpage de la mamie. Ainsi le matin peut-on repérer ces collines au sommet desquelles tournoient les vautours. Les restes (car les vautours ne mangent pas tout) sont ensuite brûlés.
Quant aux trois autres formes de sépultures : il y a, plus classiques (enfin pour nous) l'incinération et la mise en terre. Pour les pauvres qui ne peuvent pas payer les moines, on confie le corps à la rivière....

Médecine chinoise

Dotée d'une bonne santé et ayant l'habitude de voyager dans des pays où on attrape la "tourista" sans jamais rien en ressentir, je suis partie sur le toit du monde sans emporter de médicaments... Comme d'hab ! A peine un peu d'aspirine... La savoyarde que je suis, convaincue qu'aucun mal de l'altitude ne pourrait l'atteindre, n'avait rien prévu pour la vie à 4000 mètres .... Elle s'est retouvée au second jour... malade à ne plus pouvoir bouger...
J'ai donc eu recours aux gélules chinoises, à base de racines, achetées dans une pharmacie à Lhassa. Croyez-moi, non seulement mes malaises sont passés en quelques heures (et pourtant j'étais vraiment mal en point) mais je me suis retrouvée plus en forme qu'avant mon départ de France.
Je crois que je vais continuer d'en prendre à Lyon.

La Chine et les mouches

Appartenir à une association reconnue à Beijing nous a valu d'être accueillis par un membre bien placé du Parti. En l'occurence une jeune femme charmante et brillante, s'exprimant dans un français élégant, appris sur les bancs de la Sorbonne. Avant de nous quitter, elle a voulu nous laisser un message d'où la propagande n'était pas absente...
Personne n'était dupe : ni elle, ni nous. Mais comme c'était pertinent je vous le livre...
Comme moi vous ferez le tri...
En guise d'introduction, elle nous a situé les deux grands hommes de la Nouvelle Chine.
Mao (on prononce Mô), le "destructeur de l'ancienne Chine".
Chou En Laï (qui a fait ses études en France), "fondateur de la nouvelle Chine". Et c'est de ce dernier qu'elle a rapporté la citation suivante :
"Il faut ouvrir les fenêtres, on ne peut pas ouvrir les fenêtres sans laisser entrer les mouches. Mais il vaut mieux laisser quelques mouches entrer que de mourir asphyxié."
Pour nous montrer l'évolution de cette Chine aux fenêtres ouvertes elle a choisi de le faire à travers des séries de trois produits de consommation recherchés par les Chinois durant les dernières décennies.
Dans les années 70 les Chinois souhaitaient acquérir : une montre, un vélo, une machine à coudre.
Dans les années 80 : la télévision, un réfrigérateur, un magnétophone.
Dans les années 90 : l'ordinateur, un téléphone mobile, de quoi décorer leur appartement.
Dans les années 2000 : une voiture, l'achat de leur appartement, faire du tourisme.
En trois ans la Chine est passée de 10 à 20 millions de voitures particulières et on prévoit que d'ici 2009, 100 millions de familles achèteront une voiture.
En ce qui concerne le tourisme la France serait la première destination souhaitée par les Chinois.
Nous avons la réputation d'un pays "romantique" !
Même selon notre expert : la Chine va trop vite...

Je pars en voyage...

Demain je pars en Chine pour trois semaines : ce sera mon quatrième voyage avec l'association de Culture chinoise à laquelle j'appartiens.
Je passerai à Lhassa le cap de la soixantaine.
De quoi amortir le choc...
Nous prendrons le nouveau train pour le Tibet : 24 heures de train pour découvrir le plateau tibétain.
Je vais peut-être vérifier le conseil de Li Yi-chan :
(pour être riche)

"Quand la mère du maître de maison ne croit pas en Bouddha."

Retour le 15 avril : j'espère avoir trouvé dans les temples boudhistes l'inspiration pour mon bulletin de vote du 22 avril. En tout cas je vais échapper à quelques semaines de campagne électorale.
A bientôt à tous. Prenez soin de vous...
Rosa

Beijing

Quand je dis que les Français ne connaissent pas la Chine...
Ce matin j'ai entendu sur France Inter, notre radio de "référence" et pour moi de préférence, Nicolas Demorand parler de Beijing comme d'une ïle au sud de la Chine...
Difficile d'admettre qu'un présentateur de ce niveau, sur une Radio de ce niveau, ignore le nom chinois de la capitale de la Chine... Mais aussi arrogance typiquement française de continuer à utiliser Pékin, nom dont nous avons baptisé cette capitale.

Richesse assurée

S'efforcer d'acquérir et réduire ses besoins
Se rendre compte des arts ; étendre ses connaissances par l'étude.
Constamment passer en revue les affaires domestiques.
Ne pas s'adonner au vin et aux femmes.
Ne pas manquer de régler ses dettes.
Quand les esclaves, hommes et femmes, sont habiles dans les travaux de l'agriculture et du tissage.
Dormir la nuit et se lever tôt.
Faire à la maison l'élevage des six sortes d'animaux domestiques.
En agriculture ne pas manquer la saison favorable.
Le moment venu faire la récolte et engranger.
Quand les enfants sont d'un seul coeur.
Quand la mère du maître de la maison ne croit pas en Bouddha.
Quand toutes les femmes de la maison sont en bon accord.
Ne pas être ennemi du simple et du frugal.
Avoir l'inventaire de ses biens.
Accumulant des petites quantités en constituer une grande.
Pour acheter ou vendre ne pas manquer le moment pportun.
Ne pas gâcher les objets utiles.

Li Yi-chan
Lettré du Xème Siècle.

N'ya-t-il pas encore des vérités bonnes à prendre ?