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mardi, 15 mai 2012

Le nouveau visage de la France...

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Simplicité et sobriété

Bouquet ramassé hier pendant une rando de "vrais retraités."

vendredi, 20 avril 2012

Rencontre inattendue...

Cet après-midi au centre de Lyon.

Arrêt devant l'ancienne  vitrine des Xanthines... La devanture aux couleurs éclatantes a été repeinte en gris : quelle tristesse ! Je pousse la porte ... deux bureaux tout aussi gris que l'encadrement de la vitrine  et je fais l'innocente : "qu'est devenu l'ancien bistrot ?" Une entreprise d'activité immobilière" madame. Rien ne l'indiquait en effet.

Je poursuis ma route... J'arrive Place Carnot, près de Perrache où une grosse averse me tombe dessus : je me précipite à la seule place libre en terrasse d'un bistrot et commande un café. À côté de moi, un monsieur très distingué est filmé par un cameraman... Je reconnais Jacques Cheminade, candidat à l'élection  présidentielle  de dimanche prochain... Je l'interpelle et nous buvons nos cafés en bavardant. Il est flanqué d'un gorille, debout, et accompagné de deux jeunes gens très sympathiques. On est loin de la campagne électorale agitée et vociférante ! Son programme ? Vous l'avez entre les mains... L'ennemi c'est la finance mondiale et, faute de la combattre efficacement, le futur président de la république ne pourra rien faire... À son avis, il faudrait créer une Union nationale contre les banques,  surtout contre la  City et Wall Street, avec des gens venant d' horizons politiques différents comme on l'a fait pour la Résistance en 1940.

La pluie s'est arrêtée...

Jacques Cheminade a quitté le bistrot  pour un meeting en plein air, rue de la République, car il n'a aucun moyen financier... Le jeune homme qui l'accompagnait m'avait assuré : "La politique, c'est comme le foot, il faut des sponsors..."

Je garderai le souvenir d'un  homme souriant et  très humain loin de la caricature qu'ont tendance à en donner les médias...

Mais je regrette de n'avoir pas eu le temps de lui poser cette question : pourquoi ne défend-il pas ses idées dans un parti existant ? Un homme d'expérience et compétent dans le domaine de la finance : pourquoi n'en fait-il pas profiter ceux qui ont la possibilité d'exercer le pouvoir ?

jeudi, 19 avril 2012

La phrase qui tue !

C'est curieux ! Même dans un livre anodin, sans intérêt particulier, on peut rencontrer la phrase qui tue. Vous essayez de l'oublier, mais elle s'incruste, sans ménagement pour vos neurones. Elle s'installe dans votre cerveau qu'elle parasite... Vite ! un antidote ! 

"À un moment vous vous réveillez, tout simplement, et vous vous apercevez que vous êtes vieux. Vous montez dans le tramway et vous constatez que les voyageurs font de la place pour que vous puissiez vous asseoir. Vous vous dites : je ne suis pas infirme ! Vous comprenez après : mais je suis vieux."

Riikka Pulkkinen "L'armoire des robes oubliées"

Voilà pourquoi dans le bus, quand il  est bondé, je m'installe debout, l'air dégagé et indifférent pour qu'on ne me cède pas de place assise ... Mais je n'arrive plus à lire debout dans le bus... Surtout dans les virages de la montée de Choulans... Il faut quand même que je m'accroche... discrètement.

mardi, 10 avril 2012

Après le virtuel...

Aujourd'hui je quitte pour quelques jours le pays du virtuel, car je n'ai pas ni d'iphone ni d'ipad, refusant d'être connectée en permanence... Départ pour la Normandie, ses prairies bien réelles et bien concrètes pour visiter la famille...

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lundi, 09 avril 2012

Le virtuel... quelle histoire !

Nous avons passé le week-end pascal avec notre plus jeune fils qui travaille dans l'informatique. Plus exactement dans l'entreprise allemande SAP... Chaque fois il nous faut constater combien, son père et moi, sommes largués... Mais il est gentil et patient avec ses vieux parents et prend la peine d'expliquer... À son père qui a travaillé sur des chantiers industriels il décrit les chantiers virtuels : un chantier virtuel c'est un chantier comme un autre avec ses ingénieurs, ses techniciens, ses maîtres d'oeuvre... J'ai du mal je l'avoue ! Quand mon mari me parlait des vannes qu'il commandait pour ses constructions je me représentais la chose mais le chantier virtuel... Et comment penser quand je choisis mon format PDF avant d'envoyer un document, qu'en fait j'utilise un produit de l'entreprise Adobe (on prononce adobi), une multinationale qui emploie des milliers de personnes dans le monde entier... Pour moi ce n'est qu'une fonction de mon ordinateur comme la position "coton" sur mon fer à repasser...

Bref, vraiment, dépassée...

jeudi, 22 mars 2012

Ils étaient deux frères...

Aujourd'hui on a enterré à Meyzieu, près de Lyon, le caporal Mohamed Legouad assassiné par Mohamed Merah, quelques heures après que son meurtrier a lui-même trouvé la mort.

Ils portaient le même prénom

ils avaient exactement le même âge, 23 ans.

Tous deux avaient grandi dans une cité,

issus tous deux de familles d'émigrés,

ils pratiquaient la même religion

ils étaient frères. 

À nouveau Caïn a tué Abel,

à nouveau deux frères s'entretuent

comme Étéocle et Polynice pour la conquête de Thèbes.

Mais aujourd'hui nous n'avons pas Eschyle pour nous aider à prendre de la hauteur et à comprendre ce qui se joue dans la tragédie de deux frères qui s'entretuent. Deux destins qui ont bifurqué différemment. Sans doute à l'adolescence. Pour avoir enseigné à des garçons adolescents pendant quinze ans, je sais combien, plus que les filles, ils sont fragiles et influençables, pour le meilleur comme pour le pire. Celui de Meyzieu a rencontré le meilleur. La presse locale dit de lui qu'il avait été très impliqué dans son club de foot. L'autre n'a peut-être pas eu cette chance. 

Aujourd'hui, face à la tragédie et aux règles cruelles du Destin, nous n'avons que polémiques, ragots et récupération politique.

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Quelques secondes peut-être pour se recueillir loin du brouhaha médiatique avec ce très beau Psaume.

 Psaume 40,7-11.

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime,

alors j'ai dit : « Voici, je viens. « Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais.

Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon coeur, je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ; j'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.

 

lundi, 19 mars 2012

Printemps du cinéma avec Elena.

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La pluie et le tarif réduit du Printemps du cinéma m'ont empêchée d'assister à la séance que j'avais programmée pour voir Elena ce dimanche après-midi : la salle du Comoedia était déjà comble et il m'a fallu revenir à la séance suivante. Beau succès pour ce cinéma indépendant que les grands groupes avaient essayé de faire chuter en 2007. J'ai relu d'ailleurs avec plaisir les commentaires sur ma note de cette époque... 

Bien que l'auteur Andrey Zvyagintsev, soit russe, l'histoire pourrait être universelle même si sa résonance est peut-être différente dans le contexte russe. 

Une femme d'un certain âge vit avec un homme très riche alors qu'elle est issue d'un milieu très modeste auquel appartient la famille de son fils confrontée aux difficultés financières. L'homme riche a lui-même une fille, entretenue par papa, qui sait juste jouer auprès de l'auteur de ses jours -car il n'est rien d'autre pour elle- qu'une comédie suffisante pour obtenir son argent... et cela réussit puisque le riche vieux mari projette de déshériter sa femme au profit de sa fille.

D'habitude je n'aime pas trop faire de différence entre "le fond et la forme" mais je dois dire à propos de ce film que j'ai été émerveillée par la façon de filmer de  Andrey Zvyagintsev. Un cinéma comme on n'en voit plus assez souvent. Des images à la fois sublimes, dépouillées, sobres mais aussi très réalistes. Des clairs-obscurs, des portraits splendides : tout est mis en oeuvre pour sublimer une héroïne, magnifique d'humanité même si elle commet l'irréparable...

De même une organisation narrative très efficace. Le schéma narratif est réduit à l'essentiel de l'action, les dialogues minimalistes. Le film en est donc d'autant plus percutant.

Mais il faut saluer surtout l'interprétation absolument exceptionnelle de l'actrice Nadejda Markina qui crée un personnage superbe et très émouvant. On peut l'analyser d'un point de vue sociologique, celui d'une femme dépassée qui perd ses valeurs morales dans une Russie où règne le cynisme...

Impossible pour moi de la réduire ainsi car le réalisateur et surtout l'actrice, donnent au personnage une impressionnante   intériorité  : c'est une femme muette, au service de son mari et de sa famille, qui se trouve tellement écartelée qu'elle en arrive au crime. Dans l'adversité, elle fait preuve d'une détermination qui prend le spectateur par surprise.

Elena, c'est une  mère emblématique prête à tout pour défendre sa famille. Un personnage éternel autant qu'universel. 

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