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samedi, 26 novembre 2011

Atriaux ou verrines ?

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En arrivant à Allinges -à côté de Thonon-les-Bains- j'ai eu l'impression de faire une plongée dans l'hiver. J'avais quitté à Lyon un bel automne, doux et lumineux, et je subissais un ciel gris et le premier froid.

C'est donc frigorifiée que j'ai parcouru le marché de Thonon. Achat  d'un superbe boudin à la crème à cuisiner avec des pommes. Le soir, chez une belle-soeur, atriaux et saucisses au chou : en un jour, le plein de cochonaille. Tout ce que nos médecins nous interdisent.

Ma mémoire des saveurs est moins raffinée que celle de Proust puisque n'y figure aucun biscuit fondant dans le thé mais plutôt de roboratifs plats de cochon. 

Octobre et surtout novembre étaient les mois où on tuait le cochon et le village, aux premières heures du jour, retentissait des cris des cochons saignés par un boucher itinérant qui allait de ferme en ferme. Désolée pour les âmes sensibles mais utile pour tous les nostalgiques de la vie rurale qu'on a tendance à édulcorer...

Ceci dit je peux me ranger parmi ces âmes sensibles. Un de ces matins de novembre, notre institutrice avait décidé de nous conduire à la fruitière toute proche où on tuait également le cochon. L'observation du sacrifice de l'animal devait être l'objet de la "rédaction" du jour.

Angoissée par cette perspective d'un spectacle pour moi insoutenable, je lui avais demandé de ne pas m'y rendre.

Très compréhensive, elle m'en avait dispensé.

J'étais donc restée seule avec mon livre... seule dans la classe mais aussi seule dans l'école qui ne comprenait qu'une seule salle classe à plusieurs niveaux. Impensable aujourd'hui.

Et pourtant j'avais très bien réussi ma rédaction... exercice dont on doit avoir oublié jusqu'au nom.

 

Donc, ce jeudi soir dernier, je déguste à nouveau chez une belle-soeur force cochonaille car, si on ne tue plus le cochon dans les fermes, on continue de s'en régaler aux premiers froids.

À ce dîner en famille, nous avons évoqué la cuisine de nos mères, non par nostalgie, mais pour faire ce constat.

Nous étions pauvres il y a quarante ans et pourtant nous ne connaissions pas la misère.

Et surtout nous mangions mieux qu'aujourd'hui.

Chaque maison avait son potager, ses clapiers à lapins et ses poules.

Pas de boeuf sur les tables, réservé aux riches : même le poulet était pour les jours de fête.

Les repas étaient riches et consistants et pourtant nous ignorions l'obésité.

Ce week-end, collecte de la banque alimentaire : si nous réapprenions aux jeunes parents à cuisiner et apprécier des choses simples ? Il est prouvé que la cuisine familiale est la moins onéreuse.

À mon retour, dans mon courrier, je trouve une publicité pour un de ces appareils destinés à fabriquer ces mousses qu'on sert en verrines : la grande mode...

S'est-on interrogé sur ce qu'on déguste avec cette cuisine "tendance" ?

Du spectacle et du vent.

mercredi, 23 novembre 2011

Quelques jours ailleurs...

Le bel automne se termine, il faut quand même songer à préparer la maison pour l'hiver. Quelques jours en Chablais sans connexion mais il faut dire qu'en ce moment, de toute façon, mes temps de connexion sont limités.

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photo de Roso

jeudi, 17 novembre 2011

Horripilants...

Le Progrès, mon journal local, a publié à ce jour un court article que j'ai bien aimé sur un sujet qui me tient à coeur : les tics de langage.

Comme moi peut-être vous ne supportez plus les "hallucinants", "grave" ou encore "c'est clair" qu'on entend à chaque coin de phrase. Je déteste particulièrement "y-a-pas de souci" ou encore "bonne journée" qui a remplacé le bon vieil "au-revoir". Le pire d'entre tous c'est "on gère" alors que la crise financière semble prouver qu'on ne gère plus rien du tout. Et pourtant si ! On gère même les sentiments...

J'ai donc été bien aise de découvrir, via Le Progrès que si un sociologue, Pierre Merle, admet ces tics de langage comme "des chevilles qui tiennent le discours", le psychiatre Yves Prigent les dénoncent comme des mots paresseux qui vident les échanges de leur contenu. Le tic "sert à faire le bruit de la parole, sans en contenir aucune, comme la musique que l'on entend dans les supermarchés, destinée à endormir le client."

Il nous engage au contraire à diversifier notre vocabulaire ou ... à nous réconcilier avec le silence.

vendredi, 21 octobre 2011

Précarité

Décidément, c'est ma semaine des mots...

Jean Furtos est un psychiatre connu à Lyon, notamment pour son travail avec les SDF à l'hôpital psychiatrique du Vinatier. Il est le créateur de l'Observatoire national des pratiques en santé mentale et précarité à l'Université Lyon 1. En tant que tel il organise un congrès qui se tient actuellement : le congrès des Cinq continents où on travaille sur la relation entre mondialisation et pathologies mentales.

 

Grâce à lui j'ai découvert un autre sens au mot "précarité" que celui admis couramment.

"Si on se base sur l'étymologie, la précarité signifie avoir besoin des autres pour vivre. Nous sommes tous précaires, nous sommes tous des mammifères qui mettent plus longtemps à nous développer. La dépendance est évidente chez le bébé, le vieillard, le malade mais elle existe pour chacun de nous. Qu'êtes-vous sans les autres ? La déclaration de Lyon, que nous publierons le 22 octobre, rappellera cette différence entre la précarité positive et la précarité négative, engendrée par le néolibéralisme incontrôlé, dont les effets peuvent être aussi dramatique que la torture ou l'esclavage." Jean Furtos

Propos recueillis par Sylvie Montaron pour Le Progrès.

mercredi, 19 octobre 2011

Comme un mercredi...

C'est mercredi et jour de pluie !

Qu'importe, les mots de la rue ne cessent de m'enchanter.

Ce matin, je croise une charmante jeune fille, pimpante et bien fardée, blottie contre son compagnon sous un parapluie. Quand je passe à sa hauteur j'entends la belle décréter au jeune homme : "Je m'en bats les cou..."bref, cette partie d'anatomie dont, jusqu'à ce jour, seuls les hommes étaient pourvus. Le féminisme aurait-il eu un succès tel qu'aujourd'hui "elles" seraient poussées aux filles ? 

Quand j'étais professeur, l'expression m'avait tellement choquée la première fois que je l'avais entendue dans la bouche d'un élève mâle, que j'avais tout simplement viré son auteur... Puis j'ai dû m'y habituer... Quand je l'entendais, je jouais l'ironie "pour se les battre, il faut en avoir" : succès garanti auprès de la classe mais sans effet sur le langage de l'intéressé, le premier à rire. Depuis peu, on l'entend chez les filles... ce qui me dérange !

La suite chez mon coiffeur préféré.

Compte-tenu de son emplacement sur "la colline qui prie", Patrick coupe les cheveux de bon nombre d'ecclésiastiques. Ce matin, comme il m'entretenait des différents courants religieux qu'il avait repérés, je le félicitai de ses connaissances aussi pointues sur les tendances de l'Église qu'il ne fréquente pas.

"C'est professionnel, je suis obligé de me tenir informé pour ne pas avoir l'air idiot. Je fais la même chose avec les sportifs, le matin je parcours le journal pour ne pas être pris de court ! Ce qui m'est arrivé récemment quand un client m'a déclaré "on a bouffé les rosbifs", je ne savais pas de quoi il parlait".

Les amateurs de rugby auront compris ! 

vendredi, 07 octobre 2011

Hommages...

Avec tous ces hommages en forme de pommes qui tombent à la mémoire d'un inventeur dit génial, il y aurait de quoi faire une superbe compote : ça tombe bien, c'est la saison. Encore que pour ma part je préfère les tartes (aux pommes) Tatin pour moi, classique pour Roso. 

C'est curieux mais depuis que j'ai commencé à m'aventurer sur un clavier, j'ai pianoté sur Mac. Pourtant j'ai toujours été convaincue que ces ordinateurs étaient destinés aux handicapés de l'informatique. C'est du moins l'image que me renvoyaient mes collègues. "C'est vrai que pour toi qui te contentes de faire du traitement de texte, un Mac c'est suffisant..." Pour eux, matheux, scientifiques ou techniciens il fallait mieux, des logiciels que mon Mac ne possédait pas...

Me voilà donc toute ébaubie de découvrir  le prestige de cette marque. Il est vrai que je ne connais rien de ses autres produits qui enthousiasment les jeunes.

Et à ce propos...

 

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samedi, 24 septembre 2011

La finale du concours des chefs d'orchestre

C'est finalement le japonais Yuki Kakiuchi qui a remporté cette finale du concours des jeunes chefs d'orchestre de Besançon. Choix des professionnels, du jury et des musiciens de l'orchestre, mais pas le choix du coeur, celui du public qui lui a voté pour Stamatia Karempini après lui avoir fait une immense ovation à la fin  de son passage.Un peu de déception donc...Sur le chemin du retour, j'ai même entendu dans les rues de Besançon des spectateurs furieux. Il est vrai que le concours précédent avait déjà été remporté par un Japonais, ça peut lasser... "Ils sont formatés" disait une dame... D'autres pensent  que c'est l'excellence et la perfection. 

 

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Faites-vous votre opinion

en regardant sur Arte

dimanche 25 septembre à 19 heures 15

la retransmission de cette finale.