lundi, 23 mai 2011
"Aller aux racines du rêve"
Je pense que l’on peut vivre avec notre temps, être conscient que tout n’est pas possible tout en conservant ces idéaux portés par « les anciens » comme une philosophie de vie.
La lucidité n’empêche nullement le rêve et certaines mesures prises au début des années 80 sont maintenant devenues un héritage moral et culturel dont nous pouvons être fiers.
Écrit par : Louis-Paul | mercredi, 11 mai 2011
J'avais beaucoup aimé ces propos de Louis-Paul,
l'optimisme n'est pas une attente béate quand il est associé à la lucidité. Il relève de la volonté et non du pessimisme démobilisateur et par conséquent inutile.
Bien pour un lundi.
Il rejoint les propos de Jean-Marie Petitclerc, éducateur de délinquants, bien connu à Lyon...
09:29 Publié dans Au jour le jour, Chronique lyonnaise, Coups de coeur, D'une génération à l'autre, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | Imprimer
vendredi, 20 mai 2011
La drague lourde...
L'affaire DSK nous a permis de suivre un certain nombre de débats sur la "drague lourde" qui serait aujourd'hui assimilée au harcèlement. J'adore cette sémantique moderne qui laisse supposer qu'il existerait une "drague légère" ... Quand j'étais jeune toute drague me paraissait lourde. Ce serait d'ailleurs le sport national des hommes de ma génération, à laquelle appartient DSK, et ce serait en voie de disparition... J'ai pour ma part épousé un homme aux antipodes du dragueur.
Cela fait remonter des souvenirs mais aussi des interrogations...
Certes, la drague c'était pénible... Je me souviens de cette époque, où, garçons et filles, étaient élevés séparément... pour nous, les filles, le leitmotiv était "méfiez-vous des garçons, ils n'en veulent qu' à votre pucelage". Je ne pense pas exagérer en disant que les mères d'avant 68 étaient les mères arabes d'aujourd'hui. Mais, en même temps, on nous encourageait à la coquetterie , pour la bonne cause, à savoir le mariage : il fallait harponner le garçon, le bon bien sûr et au bon moment... D'où notre comportement parfois ambigu qui faisait de nous, à notre insu, des allumeuses... Quant aux garçons ils étaient redoutables en bande : il leur fallait affirmer leur virilité... C'était à celui qui draguait le plus lourdement. Même à la Fac j'ai souvenance de relations amicales difficiles avec la gent masculine.C'est peut-être ma mémoire qui me trompe...En 68, c'est vrai, les relations entre garçons et filles ont commencé à changer.
Et puis un jour, sans qu'on l'ait vu venir, la drague a disparu... On a vieilli, on est devenue transparente...Dans les bons jours on se dit qu'on se sent mieux et plus libre, dans les mauvais on a un petit pincement au coeur.
On se console en faisant la grand-mère, comme moi ce week-end en Haute-Savoie avec ma petite-fille...
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mardi, 10 mai 2011
Anniversaire
Depuis toujours la marche du temps et des hommes a été marquée par des périodes plus ou moins longues de recul, voire d'anéantissement, ou, au contraire, par de grands moments qui ont éclairé l'avenir et qui sont devenus des repères intangibles. Ces grands moments ne constituent pas seulement des dates dans les livres d'Histoire que les professeurs font apprendre aux écoliers. Ils sont le produit de l'action des hommes, et particulièrement celui de la rencontre entre la volonté, le courage et l'enthousiasme d'un peuple et le destin d'hommes et de femmes qui ont pressenti les lignes de force des mutations à venir, qui ont su les orienter et les sublimer.
Pierre Mauroy
07:03 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (14) | Facebook | Imprimer
samedi, 23 avril 2011
Belle fête de Pâques
Belle fête de Pâques à tous.
Pour les chrétiens,
c'est la célébration d'une Parole encore vivante
au-delà de la mort.
Pour tous, le symbole du renouveau
et de l'espérance.
Pâques, c'est un passage
donc un peu la fête de ce blogue.
11:37 Publié dans Au jour le jour, Image du jour | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | Imprimer
jeudi, 21 avril 2011
Réponse de paix à la violence...
Tant pis si j'en fais tout un plat mais je reviens à la profanation de ce dernier mardi. Interview de Pascale Marthine Tayou que je trouve impressionnant par son calme.
Êtes vous en colère ?
Il y a un incident mais je garde mon calme. On peut recevoir un coup par mégarde et je ne suis pas vindicatif.
Mais c'est votre oeuvre ! Cela doit vous toucher...
Oui c'est mon oeuvre, mais c'est aussi l'oeuvre de tout le monde : elle a été créée pour être un trait d'union.
Une personne semble ne pas l'avoir compris...
Je ne suis bien sûr pas d'accord avec ce qui s'est passé. La violence c'est mal. Elle est innocente cette oeuvre ! Le camarade qui a fait cela s'est trompé d'adversaire. C'est à lui-même qu'il devait porter le coup.
Comment expliquez-vous cette dégradation ?
Je ne sais pas. Peut-être y-a-t-il un lien avec ce qui s'est passé en Avignon.
Il n'y a pourtant rien de blasphématoire dans votre oeuvre. Que voulez-vous dire avec cet empilement de casseroles ?
On se nourrit dans les casseroles ; on se nourrit aussi de dogmes et de croyances. Mais à la fin, quelle est la vérité ? La colonne monte vers le Ciel. Quand on nous parle du Paradis ou de l'Enfer, on ne sait jamais si c'est à gauche ou à droite. Cette oeuvre n'a rien de blasphématoire même si elle a un côté érectile.
Vous l'avez appelée "Colonne pascale" en référence à Pâques ?
Non, Pascale c'est mon prénom. Cela n'a rien à voir avec la période de Pâques. Le Carême, pour moi, c'est tout le temps.
Êtes-vous chrétien ?
J'ai été élevé par des parents chrétiens et j'étais même enfant de choeur.
Pourquoi avoir choisi d'installer cette oeuvre dans une église ?
Je n'avais pas envie de "tasser" toutes mes oeuvres au troisième étage du musée d'art contemporain de Lyon. J'ai voulu exploser les murs pour qu'une partie soit présentée dans la ville. La "Colonne pascale" entrait bien dans l'espace de cette église. Le curé a pris le temps de l'expliquer à ses fidèles qui ont adhéré à l'esprit du projet : celui de la rencontre. J'en suis heureux.
Le Progrès du 21 avril 2011
Ayant vu La Colonne avant son agression, j'avais l'intention d'en parler... Finalement, cela aura permis à l'artiste de nous livrer son interprétation, différente de celle du recteur... C'est l'intérêt de l'art conceptuel : chacun le reçoit à sa manière... Comme Yves qui y voit les casseroles que se trimballent les hommes politiques. Chacun sa vérité.
17:27 Publié dans Au jour le jour, Chronique lyonnaise, Coups de coeur, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (9) | Facebook | Imprimer
mercredi, 20 avril 2011
Vandalisme à Lyon sur une oeuvre d'art
Une colonne de casseroles de 7 mètres de haut, réalisée par l'artiste camerounais Pascale Marthine Tayou, a été vandalisée mardi soir dans l'église Saint-Bonaventure...
L'artiste :
Le recteur de Saint-Bonaventure, Luc Forestier a écrit un très beau texte à son sujet...
Extraits :
"Même si son titre joue volontairement sur une ambivalence, il y a un rapprochement possible entre le prénom de l'artiste et le sommet de la vie chrétienne qu'est la fête de Pâques...Car l'une des interprétations possibles de la colonne pourra noter au moins deux éléments de convergence entre l'oeuvre installée et ce qui nous rassemble autour de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ.
D'une part, le rappel d'une forte verticalité est particulièrement pertinent dans un bâtiment qui, au fur et à mesure des ajouts, est très large. La colonne pascale montre bien la juste posture chrétienne, qui est d'être debout-et non écrasé par son péché ou les forces de l'histoire- face à Dieu et face aux autres. (...)
D'autre part, le deuxième élément, plus intime encore, entre la "colonne Pascale" et ce que l' Église célèbre à Pâques tient au matériau choisi pour constituer la colonne. Il n'y a pas qu'un renvoi qui pourrait sembler exotique à la culture africaine, dont il est quand même temps de prendre conscience de son importance pour notre pays, mais il y a surtout l'usage d'éléments du quotidien que l'accumulation conduit à transcender. Ces casseroles-il faut bien choisir le mot le plus banal pour honorer la démarche- ces casseroles empilées renvoient aux incertitudes actuelles sur la capacité des humains, et non de la Terre, à suffire à leur subsistance, tout en désignant le lieu même où s'actualise pour nous le relèvement de l'humanité. Car la source et le sommet de notre rassemblement se trouve dans un repas ritualisé, qui renvoie au dernier repas de Celui qui a librement engagé son existence dans le don de lui-même. Et la taille même des ustensiles choisis conduit à penser à un repas qui dépasse toujours le petit groupe, mais qui annonce le festin ultime de l'humanité tout en exigeant de nous un partage qui est toujours le signe de la maturité humaine."
(...)
Luc Forestier, prêtre de l'Oratoire, recteur de Saint-Bonaventure
Pascale Marthine Tayou
22:18 Publié dans Au jour le jour, Chronique lyonnaise, Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (11) | Facebook | Imprimer
dimanche, 17 avril 2011
Fin de la semaine péruvienne
La semaine de vacances de ma belle-fille péruvienne se termine et donc avec elle discussions et cuisine...
Aujourd'hui c'était la Causa : on prononce "caoussa". Une entrée savoureuse mais catastrophique pour la ligne. Le Pérou, on le sait, est le berceau de la pomme de terre. Il en existe une multitudes de variétés différents. Pour la petite histoire, quand ma belle-fille est arrivée en Europe, elle a été estomaquée par le prix des pommes de terre nouvelles, les petites rates. Chez elle, m'a-t-elle dit, on les donne aux cochons et on ne mange que les grosses.
Donc la Causa est à base de pommes de terre... Prévoir ensuite un repas léger. Mais elle fait merveille dans les buffets...
c'est simple à préparer mais assez long.
18:17 Publié dans Au jour le jour, Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | Imprimer