dimanche, 06 avril 2014
Les années passent !
Il fut un temps, les premiers temps de ce blogue, où un groupe de jeunes enseignants me ravissaient par leur publications : c'était la bande de Myster. Ils ont disparu vers d'autres cieux du web...
Je retrouve parfois Naturella, l'un des sourires du groupe.
Professeure des écoles, elle a récemment publié sur FB cette anecdote que je trouve particulièrement savoureuse.
Ce n'est pas un hasard si je vous la livre aujourd'hui, jour de mon anniversaire.
C'est vrai qu'à 40 ans j'étais déjà une "vieille prof" donc que dire à plus de 60...
"Dans ma classe, Olivia a commencé sa rédaction : "une très vieille dame âgée de 42 ans traversait la route...".
Quand elle a vu ma tête à la lecture de sa production,
elle a dit "ouh là, maîtresse, je vais peut-être enlever le 'très' ..."
é_è"
10:08 Publié dans Au jour le jour, D'une génération à l'autre, Souvenirs de prof | Lien permanent | Commentaires (18) | Facebook | Imprimer
dimanche, 30 mars 2014
"LE" derby
Comme l'a bien subodoré Doume, ce soir Roso va être à cran devant son écran pour "LE DERBY", match de foot Lyon-Saint-Etienne. Le parler "gaga", (langage stéphanois) contre celui de Guignol et Gnafron. Ou encore la culture populaire contre la culture bourgeoise, les miniers contre les soyeux...
On comprend l'enjeu.
Pour moi, soit une sortie au cinéma soit m'enfermer pour regarder l'émission concernant les municipales sur une petite télévision d'appoint.
Mais il me vaudrait mieux sortir car à chaque but marqué par les stéphanois j'entendrai un hurlement qui ébranlera la maison...
Aujourd'hui c'est aussi l'anniversaire d'une figure du foot stéphanois. Robert Herbin a 75 ans.
11:05 Publié dans Chronique lyonnaise, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | Imprimer
mercredi, 19 mars 2014
Sans nostalgie
Voilà le clocher de l'église de mon village, qui n'en est plus un, décrit dans "Dimanche". Cette photo doit avoir plus de cinquante ans, soixante-dix environ. Pas question de faire de la nostalgie, "la nostalgie est un poison" comme l'a écrit mon ami Michel Quesnel. Et pourtant, voilà ce que j'ai connu dans mon enfance et le même point de vue aujourd'hui ci-dessous.
Le village s'appelait Saint-Didier. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un quartier d'une commune plus importante, Bons-en-Chablais, en Haute-Savoie.
C'est une région qui a été autrefois pauvre mais qui a connu en 50 ans un incroyable développement et une grande prospérité, grâce à sa position à moins de dix kilomètres de la frontière suisse.
Voilà la vue d'aujourd'hui au même emplacement : la cour en premier plan est celle d'un mécanicien spécialisé en matériel agricole.
Inutile de regretter. Il y a en France des villages qui conservent leur paysage mais ce sont souvent des villages qui meurent... et on se lamente alors sur la désertification des campagnes.
14:36 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | Imprimer
lundi, 17 mars 2014
Et si le blogue était un truc de vieux ?
Vous allez dire que je m'interroge beaucoup, trop peut-être sur la raison d'être, l'évolution, le devenir de nos blogues.
D'abord je m'interroge beaucoup, et sur tout.
Le blogue a tenu, tient encore, une place importante dans ma vie.
Mais je dois reconnaître que mes objectifs de départ sont complètement dépassés. J'ai ouvert ce blogue au début de ma retraite pour continuer autrement le dialogue que j'avais pratiqué avec les jeunes générations quand j'étais enseignante.
Le passage de témoin, en quelque sorte.
Au début j'ai en effet rencontré de jeunes blogueurs... Je les recherchais dans la blogosphère. Pas des adolescents car ils avaient déjà délaissé les blogues après en avoir fait le succès. Les jeunes blogueurs ont eux aussi ont disparu.
Tout se passe comme si les jeunes générations abandonnaient les applications d'internet quand les vieux les investissent.
J'ai lu récemment que les adolescents se détournaient de FB parce que leurs parents y étaient devenus trop présents et utilisaient des applications nouvelles dont je n'ai même pas retenu le nom.
Il ne faut donc pas compter sur internet pour les rencontres intergénérationnelles.
Mais finalement peu importe, on y retrouve finalement des amis avec lesquels on a des affinités : n'est-ce pas l'essentiel ?
J'ai donc supprimé, la mort dans l'âme, ma description initiale et la phrase de Rutebeuf
"Ieunes et vieulx soyons tous d'ung accort" Rutebeuf.
Blogue d'une passeuse entre générations.
11:39 Publié dans Au jour le jour, Des objets et des mots..., D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | Imprimer
dimanche, 16 mars 2014
Dimanche
Je réédite ce texte que l'AFP m'avait interdit de publier parce que j'y utilisais leurs statistiques sur le travail du dimanche. Mais j'aime bien ce souvenir, et il me permet de retrouver des commentaires d'amis "disparus". J'espère que l'AFP me laissera tranquille !
J'arrive en retard à l'église avec ma grand-mère toute déhanchée par l'artrose. Nous avons traversé le village, calme. Je passe le seuil de l'église. Au fond, les bancs des hommes. ils se sont rasés ce matin mais leurs cravates sont de travers. Puis ceux des femmes, assises droites en bord de bancs. J'arrive à ceux des filles du cathéchisme. Tout devant, les garçons sont dans des chapelles latérales et nous regardent sournoisement. Une religieuse nous surveille, pas question de parler ni même de se retourner. Elle n'hésite pas à vous faire sortir du banc et à vous placer à ses côtés en cas de mauvaise conduite. La honte. De la tribune descend la musique de l'harmonium, on entend presque les doigts sur les touches et complètement les grincements à chaque note. Puis la chorale où perce la voix de Philomène, tellement plus haute, on se demande jusqu'où elle va monter et surtout si elle va pouvoir redescendre. Je jette un coup d'oeil subrepticement. On dirait qu'Yvonne, la chef de choeur va passer par dessus la barrière. Les choristes ont le privilège de pouvoir défiler les premiers à la communion. Ils savent qu'on les regarde, les femmes mains jointes et confites en dévotion, les hommes à l'allure dégagée. Enfin éclate le chant final "Chez nous soyez reine...". Libérateur. Les hommes sont déjà dehors et se dirigent vers le café. Les femmes chantent encore à pleins poumons. Mais dès la dernière note, elles se hâtent pour préparer le repas. Mon père va retrouver ses conscrits au café, chaque dimanche, à la même table.
Je rentre avec ma grand-mère qui claudique en bavardant avec les voisines.
Aujourd'hui le dimanche on va chez Conforama...
07:59 Publié dans 2010 : 150 ans de la Savoie à la France, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (62) | Facebook | Imprimer
samedi, 15 mars 2014
Où est passé le nain jaune ?
Retour d'une semaine en Haute-Savoie et en famille... Famille élargie d'ailleurs, huit enfants pour sept adultes.
Du ski bien sûr -plus pour moi !- mais aussi de "l'avant" et de "l'après" ski... Jusqu'à cette année, l'occupation de ces temps était assez rituelle : un peu de devoirs scolaires, à doses homéopathiques, les douches et surtout les jeux de société.
Aux dernières vacances passées ensemble, à Toussaint ce n'est pas vieux, le jeu de société qui avait triomphé était le nain jaune. Jeu ancien et intergénérationnel, inventé en Lorraine en 1760.
Cette année, plus de nain jaune ni d'autres jeux de société d'ailleurs.
Si les parents ont sauvegardé les séances scolaires, les jeux de société ont été remplacés par les "tablettes" dans les chambres. Certes tranquillité pour les parents auxquels, nous, les vieux, nous ne nous sommes bien gardés de faire des remarques, mais
quelle tristesse !
10:32 Publié dans Au jour le jour, Des objets et des mots..., D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | Imprimer
mercredi, 01 janvier 2014
Bonne année 2014
Dimanche 1er janvier
Jour de l'an
Est-ce bien la brise légère qui fait trembler l'eau du lac, ou n'est-ce pas plutôt la vieille coque du voilier bleu, engravée du côté des ajoncs ? Cette soudaine éclaircie dans le sombre du jour, la doit-on au soleil qui perce le silence ou à l'arbre nu dont les branches mortes un instant s'écartent, pour discrètement faire place à un pays plus lumineux ? Et les cailloux blancs, sur le bord du chemin, qu'attendent-ils si patiemment qui ne soit fervente promesse de lointains voyages ?
C'est à force de mépris pour toutes ces choses insignifiantes d'apparences que nous sombrons dans la folie de l'immédiatement efficace. Vivre requiert alors des tempêtes évidentes, des canicules féroces et des routes sans cailloux, vite tracées à travers plaines et montagnes. Au reste nous n'accordons un seul regard, pressés de l'inscrire au calendrier du temps perdu.
C'est à force de mépris que toutes ces choses insignifiantes d'apparences que nous sombrons dans la folie de l'immédiatement efficace. Vivre requiert alors des tempêtes évidentes, des canicules féroces et des routes sans cailloux, vite tracées à travers plaines et montagnes. Au reste nous n'accordons un seul regard, pressés de l'inscrire au calendrier du temps perdu.
Au coeur de quelques-uns seulement, l'impérieuse nécessités des choses inutiles d'elle-même s'impose. Ils veillent ; soupèsent l'impondérable et protègent l'éphémère. Ils savent trop, au fond de leur désespoir tranquille, comment s'écroulerait soudainement le monde une fois supprimé tout ce qui ne sert à rien.
Pierre Autin-Grenier
"Les Radis bleus"
À l'ami PAG
plus particulièrement cette année
je souhaite Joie, Santé et Sérénité.
Avec toute la fidélité de mon amitié.
Mais aussi bonne année à tous...
05:30 Publié dans Au jour le jour, Coups de coeur, D'une génération à l'autre, Image du jour, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | Imprimer