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lundi, 11 avril 2011

Élections présidentielles au Pérou

Quand un pays n'est pas en guerre, on n'en parle pas... Il y avait ce week-end le premier tour des élections présidentielles au Pérou. C'est vrai que je m'y intéresse parce que j'ai une belle-fille péruvienne. Au Pérou, le vote est obligatoire, même pour les Péruviens qui vivent à l'étranger. En cas d'abstention, ils paient une amende lourde quand ils reviennent dans leur pays.

Au premier tour, c'est  Ollanta Humala, le candidat de la gauche nationaliste,  comme Chavez (Venezuela) et Moralès (Bolivie) qui est en tête pour le second tour. Le Président sortant Garcia, un libéral centriste, n'avait plus le droit de se présenter...

Nous irons pour la première fois au Pérou en juillet faire la connaissance de la famille de notre belle-fille.

 

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Cusco est la ville d'origine de notre belle-fille...

Voir aussi ce lien que m'a envoyé Yves...

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/04/11/perou-...

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dimanche, 10 avril 2011

La musique parfois a des accords majeurs

Week-end avec Bernard Lavilliers. Roso, qui en est un fan de longue date,  est allé l'écouter jeudi, le chanteur donnait un concert à Lyon. Un supporteur lyonnais qui admire un stéphanois, c'est plutôt rare. Immersion donc dans l'univers musical du chanteur stéphanois pendant le week-end.

J'aime plus particulièrement celle-ci : Noir et Blanc. Lavilliers est un grand musicien et un remarquable parolier.

 

C'est une ville que je connais

Une chanson que je chantais.

Y a du sang sur le trottoir

C'est sa voix, poussière brûlée

C'est ses ongles sur le blindé.

Ils l'ont battu à mort, il a froid, il a peur.

De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.

Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso

Il vivait avec des mots

Qu'on passait sous le manteau

Qui brillaient comme des couteaux.

Il jouait d'la dérision

Comme d'une arme de précision.

Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites

On les connaît par cœur,

La musique  parfois a des accords majeurs

Qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.

De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.

La musique est un cri qui vient de l'intérieur.

Ça dépend des latitudes

Ça dépend d'ton attitude

C'est cent ans de solitude.

Y a du sang sur mon piano

Y a des bottes sur mon tempo.

Au-dessous du volcan, je l'entends, je l'entends

J'entends battre son cœur.

La musique parfois a des accords mineurs

Qui font grincer les dents du grand libérateur.

De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.

La musique est un cri qui vient de l'intérieur.

C'est une ville que je connais

Une chanson que je chantais

Une chanson qui nous ressemble.

C'est la voix de Mandela

Le tempo docteur Fela

Ecoute chanter la foule

Avec les mots qui roulent et font battre son cœur.

De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.

La musique est un cri qui vient de l'intérieur

jeudi, 31 mars 2011

Savoyard ou Savoisien ?

petiramo.jpgLes indépendantistes savoyards se revendiquent Savoisiens. Pourquoi ?

Pour eux "savoyard" est péjoratif  à double titre. Aujourd'hui, les Savoyards sont les habitants des deux départements devenus français après l'annexion de 1860. Ce que certains rejettent aujourd'hui.

Mais il y a une autre raison historique.

Jusqu'à l'annexion, l'habitant de la Savoie était un Savoisien, ce que François de Sales revendique fortement.

Voilà à l'époque sa réponse au roi de France qui voulait l'embaucher comme diplomate...

"Si votre excellence me le permet, je lui dirai avec esprit de liberté, que je suis né, nourri et instruit, et tantôt envieilli en une solide fidélité envers notre prince souverain, à laquelle ma profession outre cela, et toutes les considérations humaines qui peuvent se faire, me tiennent étroitement lié. Je suis essentiellement "savoisien", et moi et tous les miens, et ne saurais jamais être autre chose. »

En revanche à cette époque et même plus tard, le mot Savoyard était très péjoratif comme en témoignent des définitions d'anciens dictionnaires.

 Savoyard : homme sale, grossier et brutal, on emploie le mot savoyard par mépris », (Dictionnaire Universel, Paris 1834)

« Savoyard : dans un langage très familier, on emploie ce mot pour désigner un homme grossier, rustre », (Dictionnaire des Dictionnaires, Paris 1837)

« Savoyard : paysan grossier, ramoneur, employé comme injure au XIXe siècle », (Dictionnaire de langue Française de Paul Robert, Paris 1989)

Comme le rappelle le Robert le mot était une injure jusqu'au XIXème siècle.

Quant aux ramoneurs : c'est une autre histoire. N'étant pas français, ils étaient considérés comme de pauvres émigrés, faisant des tâches peu ragoutantes, nécessaires mais indésirables. Des "bougnoules" en somme ! Les petits ramoneurs, les enfants,  ont disparu avec la loi interdisant le travail des enfants.

Comme quoi c'était bon d'être devenu français !

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vendredi, 25 mars 2011

L'Arpitanie

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Depuis quelques mois je sais que je vis en Arpitanie. Ne cherchez pas dans un atlas: l'Arpitanie fait partie des Nations sans État d'Europe...

Signe des temps... Angoisse de la mondialisation, retour à l'identitaire... Sur Internet fleurissent les réseaux de retour aux origines linguistiques.

L'Arpitan est donc le nom donné au langage autrefois appelé francoprovençal, terme  qui prêtait à confusion. Arpitan annonce la couleur puisqu'il signie : montagnard. Sa zone d'influence est identifiée sur la carte ci-dessus. Elle intègre ainsi des cantons suisses et le Val d'Aoste en Italie.L'arpitan est une langue romane qui vient du latin.

L'Arpitanie a son drapeau...

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Selon l'Atlas des Nations sans État d'Europe, l'arpitan est la langue des Arpians, les bergers.51Gm6P3wEtL._SS500_.jpg

"La conscience arpitane se développe au XXè siècle, quand les groupes de locuteurs de la langue vernaculaire prennent l'initiative d'orgnaniser, de façon régulière, des rencontres internationales, dans l'une ou l'autre des régions de l'Arpitanie. Bien que conscients de parler la même langue, quoique riche en particularismes locaux, les habitants continuent à se réclamer de leur région historique, la Savoie et le Val d'Aoste étant les deux régions les plus emblématiques de ce vaste territoire."

Michael Bodlore-Penlaez

 

Paradoxe sans doute mais le premier grammairien de la langue française fut Vaugelas, né en Arpitanie... Et François de Sales le Savoisien écrivait dans un français plus proche du nôtre que celui de Montaigne, son contemporain.

 

vendredi, 18 mars 2011

Crépuscule

Pour Pierre Ulm et Aliscan, les vers baudelairiens de cet ami poète cloué dans son fauteuil, naufragé de l'âge et de la maladie.

La mélancolie déjà... pourtant il était encore jeune. Le poète n'a pas la même horloge que nous.

 

Les nuages filent

Faufilent et défilent

Un, deux, trois...

Une cloche sonne

Détonne et résonne

Dans le bois.

 

 

Sans dé ni pelote

Deux branchent tricotent

À l'endroit,

Des mailles de lunes

Pour les tuiles brunes

Du vieux toit.

 

Ce nuage en détresse

Jeunesse, ma jeunesse,

C'est bien toi.

 

La lune boit la lune

Adieu et sans rancune

Oublie-moi.

 

Bernard Dominique Lacroix

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Claude-Joseph Vernet

(1714-1789)

lundi, 14 mars 2011

Le printemps des poètes

Mars et son printemps des poètes... J'ai une pensée pour un vieil ami, Bernard-Dominique Lacroix que j'ai plusieurs fois cité sur ce blogue.

Je suis revenue de Haute-Savoie avec des nouvelles peu réjouissantes le concernant : victime il y a quelques mois d'un AVC, il est aujourd'hui dans un fauteuil roulant, avec le côté gauche paralysé. Ses facultés intellectuelles sont intactes. Bernard,  également peintre et  sculpteur, avait délaissé la poésie. Peut-être y reviendra-t-il...

En tout cas j'aime bien sa définition du poète :

"Le poète

C'est celui qui rit pour ceux qui ne rient pas,

Qui pleure pour ceux qui ne pleurent pas.

 

Le poète

C'est celui qui porte la joie

Et la croix des autres..."

 

mardi, 01 mars 2011

Les Françaises sont en deuil...

Les Françaises sont en deuil... car c'est un peu de nous qui s'en va. Cruelle la formule qu'on entend sur les ondes : on ne lutte pas contre la maladie d'Alzheimer, elle ne nous laisse même pas ce choix.

 

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