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samedi, 30 mars 2013

Sexy lamb (suite)

Je me rends compte qu'il est difficile de choisir des extraits courts -pour qu'ils aient quelque chance d'être lus- d'un livre aussi percutant que "Sexy lamb". Je m'en tiendrai donc à ce qui concerne les fondements du Christianisme.

"Le christianisme est une performance initiée par un jeune rabbi pauvre, et pour une part en rupture, issu probablement des milieux sectaires et apocalyptiques du judaïsme de son époque, et que les récits faits de sa vie et de son enseignement (évangiles) décrivent un étonnant preacher itinérant sur ce tout petit territoire de l'Empire romain. Visionnaire et exorciste, guérisseur, accompagné de suiveurs, femmes et hommes. Sa fin lamentable aura été pour ses adeptes prophétisée par la Tradition. Venue combler une attente exacerbée depuis plus de mille ans. C'est une histoire écrite à plusieurs voix, composée sur plusieurs années. Contrairement à ce que l'on pense parfois, le christianisme n'est donc pas un récit unique fondé sur des faits plus ou moins vérifiables. Le christianisme est né d'une performance narrative, certes inspirée de modèles anciens et traditionnels, d'un répertoire de formes autant puisées autant à la tradition des Écritures juives qu'à la grande pratique discursive hellénistique. Ces narrations ont créé un genre hybride que l'on finira par nommer des évangiles."

vendredi, 22 mars 2013

Rebelle ?

Les amis blogueurs de ma génération le savent : le 22 mars est la véritable date fondatrice du mouvement de mai 68. Appelé mouvement du 22 mars, lancé par Daniel Cohn-Bendit à Nanterre.  

Pour moi la date sera lourde d'une autre signification : ce matin du 22 mars 2013, à 0 heure 40, est née ma seconde petite-fille : Clémentine.

Née à Saint-Cloud comme Clémentine Autain et un 22 mars : ça promet ! 

Bienvenue à une rebelle.

jeudi, 14 février 2013

Saint-Valentin

La fête des amoureux vue par ma petite-fille de neuf ans.

Hier mercredi, comme elle est à la maison, elle me demande : 

"Tu sais Mamie que demain c'est la Saint-Valentin ?"

Je lui réponds, un peu étonnée : 

"Oui, mais tu as donc un amoureux ?"

"J'en ai deux : un à l'école et un au basket !"

 

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mercredi, 06 février 2013

Qu'est-ce que la tradition ?

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Le vote, en Angleterre,  par un gouvernement conservateur de mesures concernant les homosexuels alors que le même vote  fait tant de bruit en France, doit surprendre nos concitoyens.

Pas moi.

Ayant la chance d'avoir une belle-fille anglaise j'ai appris à mieux connaître la culture et les mentalités de nos voisins britanniques.

Ma belle-fille se dit traditionaliste et je dois reconnaître que j'ai redouté le pire quand elle me l'a annoncé. Mais j'ai vite compris que ce mot n'impliquait pas pour elle le même comportement que pour nous.

Être traditionaliste, pour elle c'est être attaché à la monarchie, à l'uniforme dans les écoles, à différentes fêtes qui ont gardé plus de caractère que chez nous... Son mariage avec mon fils sera  protocolaire...

La tradition semble-t-il concerne chez les Anglais davantage les usages, le mode de vie que les moeurs.

En revanche sa mère est pasteure de l'Eglise anglicane... Les Anglais ont par ailleurs toujours été en avance sur les Français pour les changements de moeurs.

Avant nous ils avaient aboli la peine de mort et accepté ll'avortement. Ils votent aujourd'hui le mariage pour les homosexuels mais l'adoption et la PMA leur étaient déjà acquises...

Sur le constat d'un décalage entre nos deux cultures, nous avons, avec ma belle-fille, des explications différentes.

Elle pense que la France, bien que République laïque, est davantage influencée par la religion  que l'Angleterre qui a pourtant une religion d'état.

Je suis sceptique sur son analyse car je n'ai vraiment pas l'impression qu'en France l'influence religieuse aille au-delà des communautés de croyants... et encore !

Il me semble plutôt que le libéralisme anglais est d'une part lié à leur pragmatisme et d'autre part à une identité culturelle plus forte que la nôtre. Forts de cette tradition dans la  vie quotidienne, les Anglais peuvent s'y adosser et sont ainsi moins crispés que nous sur les questions de moeurs. Cette forme de pérennité dans leur mode de vie fait que contrairement à nous ils ne redoutent pas les changements.

Mais peut-être avez-vous d'autres explications ?

lundi, 04 février 2013

La Céline

Autre adulte dans les rues de mon enfance : la Céline. J'utilise encore cet article "la"  car c'est ainsi que nous disions.

Elle, c'était tout le contraire de la Thérèse. 

Qui était-elle vraiment, je ne sais pas aujourd'hui.

Pour simplifier je dirais une clocharde rurale. Oui il y avait de vrais clochards dans les villages de Haute-Savoie mais qui n'étaient pas SDF. La Céline vivait dans une masure dans laquelle personne jamais n'était entré. Aussi ronde que la Thérèse était maigre, elle marchait en claudiquant, un fichu sale, toujours le même, noué sur la tête. Et les garçons se moquaient d'elle... Mais elle était acceptée dans toutes les maisons où elle se présentait à l'heure des repas, vivant de la générosité publique... Ce qui était naturel. De même on la retrouvait à toutes les soirées paroissiales. Le lendemain, elle était invitée à finir les restes. Nombreux étaient finalement les marginaux dans ces villages qui ne savaient ni lire ni écrire, ne travaillaient pas toujours ou si peu... Mais toujours pris en charge par la communauté.

mercredi, 23 janvier 2013

La Thérèse

J'ai vécu mon enfance dans un village de Haute-Savoie.  C'était  un univers terriblement clos. Fermé, et cette finitude me désespérait. D'où le sentiment aujourd'hui d'avoir vécu une enfance ennuyeuse, pas malheureuse, mais ennuyeuse. D'aussi loin que je me souvienne je n'éprouvais qu'un seul désir : partir.

Être ailleurs... 

C'est sans doute la raison pour laquelle les gens que j'ai côtoyés dans ce périmètre limité à la maison, l'école et l'église, lesquelles étaient côte à côte, prennent dans les souvenirs un certain relief.

Nous vivions sous la coupe des adultes : pas tant celle de nos parents qui étaient finalement moins présents que les parents d'aujourd'hui, mais de tous les adultes que nous rencontrions dès que nous mettions le nez dehors.

Tous se sentaient autorisés à nous remettre dans le droit chemin. Il y avait les bienveillants et ceux qui l'étaient moins, voire pas du tout.

Comme la Thérèse.

Célibataire, elle vivait comme c'était la coutume à la campagne : chez ses parents, nos voisins. Séche, maigre, acariâtre, elle était redoutable la Thérèse. Régulièrement elle remplaçait la garde-barrière au passage à niveau. Passage obligé sur le chemin de l'école. Nous étions en bande et quand on arrivait devant la Thérèse qui nous attendait de pied ferme, plantée à côté de la barrière, c'était la panique dans nos rangs. Elle avait toujours une réflexion vacharde ou une taloche à distribuer... Cela rassurait nos parents ! 

mardi, 22 janvier 2013

Great man

Mandela a célébré ses 94 ans.

Je souhaite à mes amis Sud-Africains de le garder encore longtemps.

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