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jeudi, 25 septembre 2008

Dur, dur le retour...

à Fulmar

dur, dur le retour.

Très long voyage de 48 heures au total et un gros rhume attrappé dans l'aéroport de Canton, trop climatisé, après 15 jours entre 32 et 34 degrés. Sans parler du décalage horaire...

Donc juste quelques photos.

Passionnant voyage en Chine rurale, celle des petits villages et des petits paysans.Fulmar, j'ai bien pensé à toi.J'ai fait plein de photos de riziculture à ton intention !

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C'était le temps des récoltes. Ci-dessus, le riz le plus jaune est prêt à être coupé.

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(Recadrée par Louis-Paul)

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Et à quelques dizaines de kilomètres de là, à Guiyang, capitale du Ghuizou de 2 millions d'habitants...

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C'est ça la Chine.
Des contrastes inimaginables, ce qui lui donne  ce côté fascinant.

 

mardi, 09 septembre 2008

Retour vers les minorités en Chine

Oui, demain je retourne en Chine avec mon association de culture chinoise.

Enfin les vraies vacances !

Dans une province, le Guizhou-on prononce "ouitcho"- où vivent deux ethnies les Miao et les Dong, au Sud-Ouest de la Chine. Région pas du tout touristique et voyage sans confort : hôtels aux draps douteux (j'en emporte un !), route pas goudronnées, petits déjeuners chinois (j'emporte mon café soluble !) mais j'espère une Chine différente de celle que je connais.

Les dernières minorités que j'ai visitées ont été les Tibétains et les Naxis (on prononce nachi).

Ces derniers peu connus.

Leur capitale est Lijiang, sur les contreforts du Tibet d'où ils ont été chassés à l'arrivée du bouddhisme car ils voulaient conserver leur religion, "bön" et leur culture dongba qui se caractérise par une écriture en pictogrammes comme celle des anciens Égyptiens.

Cette région qui correspond aux premiers méandres du Yang-Tsé a vu passer l'armée rouge au temps de la Grande Marche.

La population avait sympathisé avec les soldats de Mao et en souvenir les femmes ont remplacé la coiffe traditionnelle par la casquette bleue qu'elles portent encore.

IMG_1192.JPGLes hommes eux perpétuent une tradition musicale

et sont considérés comme les dépositaires de la musique chinoise ancienne.

Pendant que les hommes s'adonnent aux arts et à la Culture

les femmes travaillent !

Comme les Mosuo, autre ethnie de cette région, ce sont des sociétés matriarcales.

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Mais ces sociétés sont menacées par la modernité. Dans les fermes, des personnes âgées et des enfants, les parents travaillent en ville.
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Ces vieilles dames ont connu dans leur enfance la faim et la misère.
Une réelle amélioration de leur vie avec Mao.
Aujourd'hui des jours paisibles.

Grands-parents...IMG_1330.JPG
IMG_1332.JPG...et leurs petites-filles.
Je doute qu'un jour elles portent le costume traditionnel des Naxis.

La cour de la ferme


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Et dans la rue chaque matin les vieilles dames se retrouvent pour danser.


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À bientôt.
Retour prévu le 25 septembre.

lundi, 18 août 2008

Née poussière

15ans.jpgJe ne pouvais laisser passer le coup de projecteur sur la Chine donné par les J.O sans parler de mon amie Danièle Li, "née poussière", c'est son prénom chinois.

Sa vie est un roman qui illustre toute une page de l'Histoire contemporaine de la Chine. D'ailleurs mon association a fait écrire le récit de sa vie par une journaliste, le livre s'appelle "L'Eurasienne".

Danièle est née en 1927 d'une mère lyonnaise et d'un père chinois, originaire du Siam.

Ses parents se sont connus au Palais d'Hiver de Lyon où venait danser la jeunesse lyonnaise. Son père était "Étudiant-travailleur" à l'Institut Franco-Chinois,  maintenant résidence universitaire près de laquelle j'habite.

De 1921 à 1946 l'Institut a accueilli des jeunes chinois qui étudiaient dans différentes disciplines enseignées dans les établissements universitaires lyonnais.

C'est ainsi que les parents de Danièle se sont mariés et ont embarqué pour la Chine en 1926, sa maman étant enceinte. Quelle aventure pour une jeune lyonnaise de vingt ans qui n'avait jamais quitté sa ville ! Monsieur Li était musicien, professeur de piano la famille s'est installée à Beijing puis à Ghuanzhou, près de Shangaï. Très belle région de lacs et de rivières. Région très progressiste aussi, c'est dans cette ville que s'est créé en 1924 l'Institut du Mouvement paysan qui a formé les cadres du Parti communiste chinois. La villecompte également, encore aujourd'hui,  de nombreux Chrétiens.

À sa naissance  Danièle a donc reçu ce prénom français et un prénom chinois "née poussière". En Chine, on invente le prénom des enfants en fonction des qualités qu'on souhaite leur transmettre. La mère de Danièle voulait que sa fille soit modeste... Danièle a  été élevée dans une petite communauté de couples mixtes, le meilleur ami de son père étant un peintre connu en Chine. Elle a suivi sa scolarité chez des religieuses et en a gardé un christianisme fervent et sincère. Son père, quant à lui, lui a transmis les valeurs de Confucius qui l'ont également guidée toute sa vie. Elle a poursuivi à l'Université de Beijing, puis est devenue professeur d'Anglais. Début de l'époque Mao, on ne choisit pas vraiment son métier elle est ainsi  affectée à la faculté de médecine. Nous sommes dans les années 50. Un jour son supérieur hiérarchique la convoque pour lui dire : "Vous êtes à moitié française, vous n'avez pas de carte au parti, et vous êtes chrétienne, non seulement vous n'avez aucune chance de progresser mais en plus je vous conseille de partir." Il avait de l'estime pour elle et l'a protégée.

Danèle était restée fille unique : si elle partait, c'était avec ses parents. Bien longtemps plus tard, quand elle retournera en Chine, ses anciens amis lui diront "Tu as bien fait de partir car avec ton franc-parlé tu serais morte pendant la Révolution culturelle."

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Danièle et ses parents la veille de leur départ de Chine.

Retour à Lyon, terrible. La famille n'a pas eu le droit d'emporter d'argent et se retrouve sans le sou.  La famille française les rejette, sauf la grand-mère qui les héberge dans sa petite maison de Villeurbanne. Danièle trouve du travail facilement comme traductrice dans une entreprise de chimie (elle parle anglais et chinois). Mais elle a une obsession : continuer de servir la Chine, son pays pour lequel elle garde un grand amour. Pour enseigner le chinois il lui faut recommencer ses études à zéro. Grâce à un travail acharné en cours du soir,  elle atteint son but : au début des années 70 elle devient le premier professeur de chinois de l'Université de Lyon.

Elle vivra avec ses parents jusqu'à leur mort et ne s'est jamais mariée. Le seul amour de sa vie, en Chine, l'avait laissée tomber quand il avait su qu'elle était mal vue du régime.

À 80 ans elle défend toujours la Chine avec passion et essaie de la faire connaître. Elle travaille bénévolement au Fond chinois de la bibliothèque municipale de Lyon.

Elle est retournée en Chine, dans cette belle province du Sud.

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Apaisée, sereine avec toujours son langage direct
c'est aujourd'hui une vieille dame dont la vie a été décidée par l'Histoire.

dimanche, 10 août 2008

La Chine des bouliers, suite

Autre regard : celui d'un matheux que j'ai découvert en parcourant le Tag Chine de Hautetfort. J'en profite pour rappeler que le classement par Tags est celui qui permet le plus de rencontres intéressantes !

Il s'agit du blogue d'Olivier Leguay, "Inclassables Mathématiques".

Suite à sa note sur les Mathématiques en Chine, je l'ai interrogé sur la disparition des bouliers et je transmets sa réponse que je trouve passionnante.

 

"Rosa, je n'ai aucune connaissance sur la Chine à part celles dont je dispose sur le Net. J'ai trouvé 2 fichiers qui répondent au moins en partie à votre question. A la fin du premier http://ustl1.univ-lille1.fr/culture/publication/lna/detai... au sujet des statistiques administratives et mathématiques en Chine nous indique que les tables du commerce extérieur étaient elles-mêmes soumises à un double contrôle papier et boulier, ce qui montre l'enracinement de cette pratique dans la société chinoise principalement en ce qui concerne le commerce. Il n'est donc pas surprenant d'avoir vu des commerçants l'utiliser dans les années 90.

Le second document est assez détaillé mais il date de 1997, il se réfère donc à des données antérieures ( photos de 1991 ) antérieures à 2001, date de votre dernier voyage http://cybermamies.hautetfort.com/archive/2008/08/08/la-c... . On y apprend cependant des choses intéressantes. D'une part, le boulier est considéré comme un art. Si je ne peux répondre à la poursuite de l'enseignement pour tous, il semble bien difficile à croire que les compétitions nationales puissent être abandonnées. L'Association Internationale du Boulier créée en 1975 organise chaque année les championnats du monde dont la Chine ne peut etre absente. On voit page 8, en 1991, une salle comble d'enfants qui planchent sur des calculs réalisés à l'aide de leur boulier virtuel. En page 9, on apprend que l'abandon du boulier au profit de la calculatrice n'a pas été sans difficulté. Les fabricants ont d'ailleurs été obligés de proposer une solution intermédiaire: la calculatrice avec mini-boulier !

A la lecture de ces documents, je ne pense pas trop m'avancer en disant que le boulier à été s="posted">Et pour ceux qui comme moi ne sont pas du tout matheux, allez sans craintes sur le blogue "Intraditionnellement associé à l'idée d'art et de contrôle des transactions commerciales. Avec l'automatisation des calculs sur les calculatrices et des ordinateurs, les plus jeunes, dans le commerce, se sont sans doute aperçus à leurs dépends que celle-ci se trompait moins et demandait moins de connaissances pour les opérations les plus difficiles ( multiplications et divisions ). Et s'il serait surprenant, compte tenu de la tradition très conservatrice de la chine, que sa maitrise ne relève plus de l'art, il semble que son enseignement , s'il persiste encore, soit boudé :

http://francechine.mepasie.net/culture-chinoise-et-mondia...

Depuis son arrivée en Chine, l’ordinateur a provoqué bien des changements à tous les niveaux. On voit de moins en moins de bouliers sur les comptoirs des magasins et des banques. Pourtant, ce dernier avait la réputation d’être plus rapide et plus efficace que l’ordinateur. Beaucoup d’élèves du primaire n’apprennent plus, avec autant d’ardeur, à compter sur un boulier. Ils préfèrent prendre des cours d’informatique.

Ecrit par : Olivier Leguay | 10 août 2008"

"Pourtant, ce dernier avait la réputation d’être plus rapide et plus efficace que l’ordinateur."

Je confirme pour l'avoir observé. Mais comme on marchande beaucoup en Chine il faut reconnaître que c'est plus facile sur l'écran d'un calcutrice que sur un boulier quand on ne parle pas un mot de Chinois ou presque.

 

vendredi, 08 août 2008

La Chine des bouliers

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Je suis allée en Chine pour la première fois par hasard, en 1996. C'était dans le cadre professionnel, celui de  l'entreprise dans laquelle travaillait mon mari : ELF, qui a disparu depuis. J'étais ignorante de la Chine que je ne connaissais qu'à travers  les romans de Pearl Buck. J'avais beaucoup aimé ces romans mais n'en avais pas tiré une attirance particulière pour cette civilisation.

Dans le bus nous transportant de l'aéroport à Beijing, une brave dame avait déjà attaqué l'ingénieur chinois qui nous avait accueillis avec beaucoup de courtoisie, parlant un excellent français, en lui disant : "Quand allez-vous supprimer la peine de mort en Chine ?" A l'époque j'avais sur la Chine les mêmes idées que tout le monde : le pays qui bafoue les Droits de l'Homme. Mais j'avais été très choquée par la réflexion de cette dame en raison de son impolitesse grossière. Le Chinois n'avait pas répondu, c'est l'ingénieur, français également notre accueillant, qui lui avait fait comprendre le côté indélicat de la question : l'arrogance française n'est pas un préjugé.

Pour moi ce fut un déclic. J'ai eu honte d'appartenir à ce groupe de Français et je me suis passionnée pour toutes les découvertes faites durant ces deux semaines à Beijing. Ce n'était pas un voyage touristique classique, nous avons, en plus des sites incontournables, visité des usines, rencontré des Français travaillant en Chine, desquels j'ai beaucoup appris, et pu entrer dans des lieux fermés  aux touristes comme l'école de l'opéra de Pékin.

Beijing avait commencé sa mutation depuis quelques années seulement, les premières tours sortaient de terre mais c'était encore la ville des hutongs et la Chine des bouliers, car dans tous les magasins, y compris les plus cossus tous les calculs se faisaient sur les bouliers.

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Je garde la nostalgie de ces premières découvertes car la Chine a tellement changé depuis.
Les bouliers ont disparu des magasins. Quand j'y suis retournée en 2001, cette fois dans le cadre de l'association de culture chinoise que je fréquente depuis, même le plus petit vendeur des marchés de nuit avait une calculatrice.
Symbole de la Chine qui se métamorphose... Si j'avais des reproches à faire aux Chinois, ce serait plutôt des regrets pour des changements trop rapides.
J'ai beaucoup aimé la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques qui a été éblouissante mais surtout nous a donné un excellent concentré de toutes les particularités de la culture chinoise. Et je pense que cela peut être utile même aux jeunes Chinois qui ont tendance à rejeter leurs traditions pour singer l'Occident...
Que reste-t-il de cette Chine des bouliers ?
Le sens du collectif né du Confucianisme : c'est certain. Vu dans une expo sur Internet cette image de la différence entre Chinois et Occidentaux.(Le bleu, côté occidental, le rouge, côté chinois).

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Tous les loisirs en Chine sont collectifs, se déroulent dans les lieux publics : parcs, trottoirs, places, jardins...
Le plus sympathique : les gens se retrouvent le soir et même le matin pour danser


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De même les jeux...
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Ici le majong, on rencontre des joueurs à chaque coin de rue.
Mais tout cela risque de changer également.
Avec la politique de l'enfant unique et les "petits bouddhas" que sont devenus les enfants, l'individualisme fait son entrée en Chine.



jeudi, 07 août 2008

Les JO, enfin

Demain à Beijing la cérémonie d'ouverture.

Nul doute que grâce à Zhang Yimou elle sera somptueuse. Peut-être la plus belle, la plus majestueuse, la plus grandiose qu'il nous sera donné de voir.

Cela sera-t-il suffisant pour calmer les critiques contre la Chine ?

J'en doute.

Pour faire taire l'Ayatollah Robert Ménard ?

Sûrement pas !

Pour moi qui pratique la Chine depuis 12 ans et cinq voyages j'ai vraiment du mal à comprendre cet acharnement médiatique. D'autant plus violent qu'il est motivé par beaucoup d'ignorance. Je ne récuse pas ce qui se dit ou s'écrit sur la Chine, ce que je reproche c'est qu'on nous rebat toujours les oreilles avec les mêmes griefs : ce n'est pas une démocratie.

On oublie déjà que les Chinois, dans leur grande majorité, n'ont jamais aussi bien vécu qu'aujourd'hui. Je défie quiquonque de me situer une période de l'Histoire chinoise où le peuple aurait mieux vécu !

Peut-être sous la courte et unique République ? période de Sun Yat Sen ?

Durée : trois mois !

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Pas sous les différentes dynasties, pas sous Mao.

Le problème, avec la Chine, relève de la traditionnelle vision de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. Ceux qui connaissent cette nation-continent (qu'il serait particulièrement stupide de comparer à la France) voient les progrès accomplis, ceux qui la connaissent mal ne considèrent que ce qui manque.

Quelle illusion de croire que les Chinois vivraient dans l'enfer d'une dictature et les Européens au paradis de la Liberté.

Nous nous prélassons avec complaisance dans le bain tiède de notre pseudo démocratie alors que,

pour la grenouille,

la température continue de monter.

Quelle Liberté pour ce jeune couple français qui se voit refuser un prêt parce que des banquiers américains ont joué à la roulette avec l'argent des pauvres ?

Nous n'avons plus de marche de manoeuvre, plus d'autonomie véritable.

Liberté pauvre... Certes, le droit d'ouvrir notre gueule... Le fameux "cause toujours"...

Mais surtout je voudrais qu'on considère la question des Droits de l'Homme telle que nous la vivons aujourd'hui, ou plutôt ce que nous en avons fait.

Nous sommes devenus des donneurs de leçons.

Très forts pour stigmatiser les manquements dans le monde entier

moins efficcaces pour les améliorer chez nous.

Pourtant nous sommes en démocratie, nous avons la Liberté de le faire...

Je ne dresse pas la liste, tout le monde la connaît.

Cela me rappelle d'autres temps, ceux où les missionnaires chrétiens, sincères, allaient convertir pour leur bien, d'autres nations. Les laïques n'étant pas en reste. Jules Ferry n'a-t-il pas justifié la colonisation, convaincu qu'il était que les peuples dans l'obscurantisme devaient bénéficier de la philosophie des Lumières ?

Pour ma part, demain je regarderai la cérémonie d'ouverture en me réjouissant de la fierté légitime du peuple chinois.

Et pour les jeux, j'ai déjà mon favori.

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mardi, 13 mai 2008

Tristesse pour le Sichuan

L'annonce du tremblement de terre avec ses destructions et morts m'a rendue très profondément triste.

J'ai parcouru cette région en 2001 et je garde un souvenir émerveillé d'une vie paisible, proche de la nature. 

Chengdu :  ville tranquille, son marché ou les gens déambulent lentement. Je revois les lycéens faisant leur gym dans la cour avant d'entrer en classe. C'est aussi la ville d'un des plus grands poètes chinois, Du Fu, de la dynastie des Tangs.

 

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"Les hommes passent leur vie isolés les uns des autres

Ils sont comme des étoiles qui se meuvent sans se rencontrer 

Le soir de ce jour, quel heureux soir est-ce donc,

Pour que la même lampe nous éclaire tous deux !

Combien peu durent l’adolescence et la jeunesse !

Déjà les cheveux de nos tempes indiquent le déclin de notre âge ;

Déjà la moitié de ceux que nous avons connus ne sont plus que des esprits.

Je suis pénétré d’une telle émotion que je me sens brûlé jusqu’au fond de l’âme.

Aurais-je pensé qu’après vingt années,

Je me retrouverais dans votre maison ?

Quand je vous quittai vous n’étiez point marié encore,

Et voilà que des garçons et des filles ont tout à coup surgi autour de vous.

Ils accueillent affectueusement le vieil ami du chef de la famille,

On lui demande de quel pays il arrive ;

Et, tandis que les questions et les réponses se succèdent,

Jeunes garçons et jeunes filles s’empressent d’apporter du vin.

Malgré la nuit et malgré la pluie, ils vont cueillir les légumes printaniers ;

Au riz nouvellement cuit ils ajoutent du millet jaune.

L’hôte ne se lasse point de répéter combien il est joyeux de cette rencontre inespérée ;

Et bientôt l’on a bu dix grandes tasses, sans s’en apercevoir.

Dix grandes tasses ont été bues. Cependant ma raison n’est point égarée ;

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Mais je suis touché profondément de retrouver si vive notre vieille amitié.

Demain, il faudra mettre encore entre nous des montagnes aux cimes nuageuses,

Et, pour nous deux, l’avenir redeviendra la mer sans horizon."

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Au Sichuan se trouve également le mont Emeishan, l'une des cinq montagnes sacrées. J'avais visité un temple de religieuses et nous avione échangé avec la mère supérieure.

Le mont Emeishan est un lieu de pélérinage mais c'est aussi une réserve prodigieuse d'animaux où vivent des singes mais aussi encore des pandas protégés par l'UNESCO. 

476217979.jpgJe garde encore le souvenir d'un producteur de thé, qui nous avait accueillis dans sa famille, près de Chengdu, sont-ils parmi les victimes du séisme ?

Enfin, près de Chengdu, à Leshan on peut voir, sculpté dans une falaise, le plus grand boudha du monde.

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Que la vie et la sérénité reviennent dans cette très belle région.