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mercredi, 10 décembre 2008

Si on reparlait du Tibet ?

La rencontre récente du président de la République française avec le Dalaï-Lama m'a laissée perplexe car je n'en ai toujours pas saisi la raison d'être que d'ailleurs je ne rechercherai pas.

Je préfère évoquer cet article paru dans Courrier International (N° 939) il y a quelques semaines

signé par un  Tibétain

Samten Gyatsen Karmany

chercheur au CNRS.

C'est un réfugié en exil, formé par l'éducation traditionnelle des monastères. Non seulement il remet grandement en question la religion tibétaine traditionnelle mais il exprime des doutes sur la communauté de Dharamsala à vouloir établir une véritable démocratie en rompant avec la théocratie.

Son article s'intitule d'ailleurs "Au Tibet, la théocratie n'est pas une fatalité".

Pour ce directeur de recherches en anthropologie, le noeud du problème est le tulku, ou réincarnation du DalaÏ-Lama. Ce dogme du bouddhisme tibétain n'a pas toujours existé.

"Du XIIIè au XVè siècle, il y avait évidemment eu des signes d'évolution vers une théocratie, mais ce n'est qu'à partir de 1642 que le Ganden Portrang, siège officiel du gouvernement au monastère de Drepung, devient symbole du pouvoir suprême, tant en théorie que dans la pratique d'un gouvernement théocratique. Ce fut incontestablement un triomphe politique comme le bouddhisme n'en avait jamais connu dans son histoire au Tibet."

IMG_0563.JPG Ainsi le tulku ou lama réincarné justifie la théocratie un peu comme cela a été en France avec la monarchie de droit-divin.

"Dans un tel système, on ne pouvait choisir la religion que l'on souhaitait pratiquer. On ne se rend compte qu'à l'âge adulte de ce à quoi on a été soumis. En d'autres termes la foi était tout bonnement imposé par l'État. Le droit au choix personnel de sa foi était par conséquent totalement inconnu et dénié. Aussi importante voire enrichissante que fût cette éducation religieuse, elle a eu pour effet indésirable d'interdire à la population, depuis trois cent soixante ans, l'accès à toute forme d'éducation moderne et progressiste."

L'auteur voit dans le tulku la principale cause de fragilité du bouddhisme tibétain, il rappelle d'ailleurs que ce dogme a été imposé par le clergé gelug, (bonnets jaunes) auquel appartient le Dalaï-Lama, aux autres courants bouddhistes du Tibet.

 

"Il est grand temps pour les Tibétains de tirer les leçons de l'histoire mouvementée de ce système, source de tant d'instabilité politique et de désunion.

Rien qu'au XXè siècle, l'unité nationale a volé en éclats, les lamas étant montés les uns contre les autres par les grandes puissances telles que les Mandchous, l'Inde sous la domination britannique, l'Empire russe, le gouvernement du Kouomintang et, de nos jours, le Parti communiste chinois."

Pour conclure, l'auteur de l'article appelle de ses voeux une véritable laïcisation de la communauté des exilés pour surmonter les profondes divisions qui existent entre eux.

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Les deux photos sont du monastère de Drepung, à côté de Lhassa.

 

Et où sont les femmes ?

Si on juge le niveau de civilisation d'une société à la place faite aux femmes, on peut s'interroger encore plus sur la tradition tibétaine tellement admirée par les Occidentaux.

Les religieuses non seulement sont tenues à l'écart de ce système théocratique mais, en plus, il me semble que ce sont elles qui portent véritablement la spiritualité, selon ce que j'en ai ressenti en visitant les monastères de Lhassa.

N'ayant pas participé au Pouvoir politique, elles vivent sereinement et tranquillement leur religion.

Contrairement aux hommes, elles travaillent, assurant elles-mêmes leur subsistance alors que les moines vivent des offrandes des pélerins...très pauvres.

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Leur monastère est propre et bien tenu contrairement à ceux des hommes où on glisse sur la crasse du sol.
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C'est vraiment chez elles que j'ai ressenti cette spiritualté heureuse telle qu'on l'imagine en Occident.
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J'ai été très touchée par les "sur-manches" qui protègent leurs vêtements
car les religieuses chez lesquelles j'ai fait la scolarité portaient les mêmes pour travailler !

mardi, 09 décembre 2008

La fête

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(Photo d'un grand-père promenant sa petite-fille émerveillée)
J'ai retrouvé mes yeux pour la fête des Lumières mais je n'irai pas jusqu'à mettre un ex-voto à Fourvière. Promenades réduites pendant ces journées d'illuminations : certains lyonnais, dont je fais partie, recevant leur  famille, conservent  ainsi peu de temps libre pour les déambulations en ville.
Ce que j'en ai vu m'a plu.
Les Terreaux livrés au monde de l'enfance, la Préfecture et ses jeux de couleurs sur fond  d'Offenbach et de Piaf, les poissons des Jacobins, horribles morceaux de plastique de jour, transfigurés et magiques grâce aux éclairages.
J'aime cette fête calme et paisible, la  foule bon-enfant où l'on entend parler toutes les langues, et surtout le mélange des générations.
Les vieux couples se cramponnant l'un à l'autre cotoient les enfants en poussette. Il faut le reconnaître, grâce à une superbe organisation.
Mais aujourd'hui, 9 décembre, il faut nettoyer les verres des lampions... Lendemain de fête toujours un peu amer.

vendredi, 05 décembre 2008

L'âme lyonnaise

On sait que l'âme lyonnaise s'exprime essentiellement le 8 décembre.Solko nous invite à la découvrir à travers un autre écrivain lyonnais, Tancrède de Visan qu'il présente sur son blogue.

Extrait.

Une foule silencieuse débordait les trottoirs, envahissait la chaussée des tramps comme au temps de l'armisitice, foule excessivement mélangée, composée de femmes de chambre et de cuisinières auxquelles un congé est accordé "le soir des illuminations", de banlieusards, de paysans venus de leurs vallées proches, de patronages, de couvents d'orphelines, de bourgeois promenant leur progéniture, de vieilles filles curieuses, de canuts endimanchés, de familles entières "bien lyonnaises" venues, de génération en génération, juger de la rue l'effet produit par balcon incendescent.  (...)Ce Huit décembre est le dernier flambeau élevé au-dessus de la barbarie. Trois mots : Lyon à Marie déchainent un gigantesque accord parfait, où vibrent toutes les harmoniques essentielles de nos âmes.

jeudi, 04 décembre 2008

Image du jour

lop04927.jpg Sans vouloir copier Rony

étant très handicapée

je propose mon image du jour

à laquelle j'associerais le mot tâtonnement.

C'est pénible de tâtonner

pour chercher des objets, la lumière, la vérité.

Tout est tâtonnement. Progression dans le flou quand on a une vue limitée. Heurts, inquiétude, immobilisme quand on tâtonne. Petit exemple, ma souris tâtonnante m'a conduite sur meetic. C'est dire l'approximatif du geste. À moins que le tâtonnement ne me conduise vers une découverte, celle du handicap.

mercredi, 03 décembre 2008

Feuilleton du 8 décembre

734px-Lyon_-_Basilika_Notre-Dame_de_Fourvière_at_night.jpgLe feuilleton du 8 décembre lyonnais se poursuit chez Solko qui publie des événements moins connus concernant cette fête. Rappel utile d' une page de l'Histoire de France à propos  la séparation entre l'Église et l'État.

mardi, 02 décembre 2008

Bientôt le 8 décembre

LumignonsColores.jpgCette semaine Lyon se prépare à la fête des Lumières qui commencera le 5 décembre.

La vraie fête lyonnaise cette année clôturera le festival des Lumières le 8 décembre.

Pour en savoir plus, voyez chez Solko.

jeudi, 27 novembre 2008

Puisqu'on en parle...

Puisqu'on parle de Nino Rota chez Noelle

compositeur de musique en particulier  des films de Fellini

et parce qu'un blogue c'est aussi pour se faire plaisir

mon film préféré.

Le  déhanchement de la Gradisca, quelle merveille...

C'est vrai qu'on est loin des "Baguettes chinoises" !