vendredi, 19 décembre 2008
Mon Vendée Globe
Yves vous invite à le rejoindre sur son bateau du Vendée Globe.

Il n'est pas trop tard pour rejoindre la course et le serveur aura gentiment géré votre bateau jusqu'à aujourd'hui.
Nous sommes actuellement 250 000 engagés ce qui produit quelques encombrements du serveur lors des changement des bulletins Météo, 11h et 23 h. Eh oui le dodo avant minuit c'est pas évident.
A la barre de votre monocoque de 60 pieds open, faites le tour du monde dans les conditions météo et règlement de course réels, tactique, stratégie, gestion du sommeil, tout y est !!! sauf les avaries ce qui est un privilège incalculable lorsque l'on assiste à l'hécatombe des vrais. 11 sur 30 sont hors course.
Mais attention à l'addiction, plus de sommeil, plus de compagne, plus de voyage, déjà 40 jours de mer et il en reste bien une soixantaine. Le tour du monde en 80 jours c'est encore de la littérature au moins avec nos bateaux et en solitaire.
Si malgré tout vous souhaitez me rejoindre dans l'aventure, une fois inscrit, rechercher Pap Yves et nous pourrons communiquer, surtout si vous vous recommandez de Rosa.
Bon, ce n'est pas tout, j'ai un bateau moi madame ....
06:14 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (23) | Facebook |
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jeudi, 18 décembre 2008
Hommage au travail manuel
J'ai exprimé le regret que le travail ne soit plus l'objet d'inspiration des écrivains et des artistes.
C'est pourquoi il faut découvrir Geoges Navel,
(1904-1993)
ouvrier, manoeuvre, paysan, autodidacte, libertaire.
"J'étais entré dans une forte équipe de Bretons, d'Angevins, de Picards bien représentatifs des terrassiers de Paris, qui pour la plupart sont de souche paysanne.
Leur pays les suit. Leur bec demeure paysan. Ils parlent lentement. Les noms des choses, dans leur bouche, disposent d'une force directe d'évocation. Qu'ils disent n'importe quoi, route, vin, pain, bouteille, on touche ce qu'ils nomment. Même s'ils ne gardent pas fidèlement l'accent de leur terroir, leur pays fait écho à leurs paroles. On est avec eux sur de la terre apprivoisée, arrangée, divisée, devenue de la campagne, des champs, des prés, d'un monde où l'homme a pu vivre comme un ouvrier dans son enclos. Si leur accent diffère, ces voix d'hommes qui ont appris à parler dans un jardin à blé, à pommes ou à betteraves, sont toujours rassurantes.
Les terrassiers de Paris allient la santé paysanne à la richesse du coeur ouvrier. Ils sont cordiaux et même fraternels. Dans la paix leurs manières sont celles de hommes en guerre, des hommes de la même tranchée, des hommes camarades."
Georges Navel "Travaux" collection Folio
00:41 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littérature, lyon | Facebook |
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mardi, 16 décembre 2008
Hommage aux Mères
09:33 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : lyon | Facebook |
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lundi, 15 décembre 2008
Désolation
Ce blogue n'a jamais été le mur des lamentations.
Le "tout fout le camp" ou autres litanies de "y-a-plus"
de politesse
de religion
d'orthographe
de morale
ce n'est pas le genre de la maison.
Mais là, attention
coup de gueule
on touche à du lourd, du sacré.
La gastronomie, NOTRE gastronomie.
Dans le numéro de décembre de Lyon-Capitale, un dossier sur la gastronomie lyonnaise. On y apprend, entre autres, qu'elle est totalement sous la coupe de Paul Bocuse, qualifié tantôt de parrain tantôt de pape, selon l'estime qu'on lui porte. Il ferait le jour et la nuit au Michelin et pour obtenir des étoiles il faudrait, non seulement appartenir à sa galaxie culinaire, mais en plus utiliser les services de son décorateur et ami intime, Alain Vavro.
Mais on ne va pas tous les jours chez les étoilés.
Il y a beaucoup plus grave.
Il y a péril en la demeure avec
la formation des futurs maîtres-queux.
Les nouveaux programmes des CAP de cuisine : une catastrophe.
Pour réussir cet examen, on n'a plus besoin de savoir :
"ouvrir les huitres, hacher de la viande au couteau, préparer un gigot, ouvrir et nettoyer des coquilles saint-jacques, découper une selle d'agneau, pocher des quenelles, désarêter un poisson plat et rond, tailler une escalope".
En revanche on enseigne à nos apprentis-cuisiniers à :
préparer et cuire des produits surgelés, utiliser des produits agroalimentaires industriels et semi-élaborés (légumes pré-épluchés, fonds de sauce, crème pâtissière en poudre...)
et "remettre en température". Traduisez, "réchauffer au four à micro-ondes".
Vous devinez qui a élaboré ces programmes : ces messieurs-dames de chez Sodexho, Flunch et compagnie.
Ainsi, avec mes modestes compétences de cuisine familiale, je pense en savoir plus que ces futurs marmitons dûment diplômés. Faudra-t-il en revenir à la tradition des Mères lyonnaises, qui firent la renommée de notre gastronomie, pour échapper au Saint Fast-Food quotidien ?
Maigre consolation, toujours d'après le magazine on apprend que
"Les gens du Rhône dépensent deux fois plus d'argent que la moyenne des Français dans les marchés".
C'est vrai ! J'ai déjà commandé mon cardon pour Noël.

22:31 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (53) | Tags : lyon, gastronomie | Facebook |
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samedi, 13 décembre 2008
Le Prix des Incorruptibles
Il faut vraiment que j'aime bien Ahsab pour m'être laissée ainsi embarquer dans cette aventure du Prix des Incorruptibles. Ashab est un des rares libraires qui, bien que travaillant dans une des usines à livres ayant à Lyon pignon sur rue, connaisse son métier. Spécialiste de la Littérature jeunesse et amoureux de toute la Littérature, il a une vraie passion pour ce métier auquel il consacre énormément de temps bien au-delà de celui qu'il passe dans son rayon de livres pour enfants. Régulièrement je le consulte quand j'ai besoin de livres pour ma petite-fille car les enfants, ça grandit vite et c'est souvent qu'il faut rallonger les histoires et renouveler la bibliothèque.
Donc Ashab je n'ai pas pu lui dire non quand il m'a demandé de participer à son comité de lecture pour les Incorruptibles.
Il s'agit d'un prix décerné par des enfants ou jeunes adolescents, aux livres qui leur ont plu. Le prix est organisé par catégories d'âge. Les adultes font au péalable une sélection avec des notes et des appréciations. La consigne principale est de retenir des livres pour que les enfants prennent plaisir à la lecture et non pour en faire de bons élèves.
Ashab a réuni son comité de lecture à la Brasserie Georges dont le cadre est particulièrement adapté à la préparation d'un prix littéraire ! Je me retrouve ainsi avec 25 livres à lire pour les enfants de CM2/6è. Un âge auquel je ne connais rien. Quelles lectures peuvent-ils aimer à cet âge ?
Mais si c'est travailler pour l'avenir, pour préparer de futurs lecteurs, ça vaut tous les sacrifices.
23:44 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (24) | Facebook |
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Au Comoedia
Initiative intéressante du cinéma Comoedia à Lyon, la reprise d'une formule de ciné-club.
16/12/2008
'Ciné-Temps libre'
Notre rendez-vous mensuel au Comoedia 'Le Ciné-Temps libre': mardi 16 décembre à 13h40 ‘Comme une étoile dans la nuit' de René Feret.
Une fois par mois, à la première séance de l'après-midi, venez découvrir un de nos films coup de cœur...
Cette séance sera présentée par Alain Liatard (ancien directeur du cinéma Le Zola à Villeurbanne, journaliste spécialiste du cinéma ibérique et latino-américain) et sera suivie d’un débat dans notre café ‘Le Parterre’.
Un moment privilégié où chacun peut s’exprimer sur la découverte des œuvres cinématographiques de qualité mais aussi prolonger la réflexion autour d’un thé, d’un café ou d’une pâtisserie.
(Pour moi café ET pâtisserie)
Comme dit Louis-Paul
"Ils ont de la chance ces lyonnais"
mais comme dit la "Plaisante sagesse lyonnaise"
"Tout le monde y peut pas être de Lyon, il en faut bien aussi un peu d'ailleurs."
13:57 Publié dans Ciné-club | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : lyon, cinéma | Facebook |
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mercredi, 10 décembre 2008
La clope
à Norbert
qui fut Aliscan dans une autre vie.
C'est jeudi après-midi. Jour de congé pour les lycéennes. En terminale, on a le droit de sortir l'après-midi. Nous sommes en jupe plissée bleu-marine dans une petite ville très laide au pied des montagnes. Il pleut et c'est sans importance. En entrant dans le bar nous respirons goulûment la fumée. L'odeur nous change de celle du réfectoire. À midi il y avait de la polenta, jaune fade, fade sans beurre ni fromage. Comme tous les jeudis mais heureusement l'après-midi nous sortons en ville. Nous comptons nos sous, juste ce qu'il faut pour commander un chocolat. Puis Suzanne sort le paquet de Pall Mall. C'est la seule qui ait les moyens d'acheter des cigarettes. Le paquet bordeaux est brillant et nous le faisons circuler négligemment. Toute une semaine à attendre ça, la cigarette Pall Mall dans un bistrot miteux. Les chocolats sont à la flotte mais qu'importe. Nous tirons sur nos cigarettes en prenant des pauses comme au cinéma. Nos cigarettes au goût de liberté. Dans la fumée d'une seule cigarette, chaque semaine, nous ne sommes plus des pensionnaires en jupe plissée mais des stars de l'écran.
Maintenant c'est pas bien de fumer mais pour mes 80 ans, promis juré je me mets au chichon.
23:03 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : lyon, vive la vie | Facebook |
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