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jeudi, 14 août 2008

Bravo le squale...

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et demain j'espère

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mardi, 12 août 2008

"Sieste de livres" avec Adamsberg

gen-thumbailnews.jpegCet été bien sûr j'ai de temps en temps la garde de ma petite-fille de quatre ans.

Un  changement : elle ne fait plus la sieste. Et moi j'ai un grand, très grand besoin de ce temps calme après le repas, d'autant que le reste de la journée est tonique : jeux au parc ou de société, piscine chez les voisins, balade en vélo... Donc j'ai imposé ce qu'elle a baptisé elle-même une sieste de livres. Elle reste tranquille dans sa chambre à regarder des livres dont elle connaît les histoires par coeur.

Hier, il me restait 50 pages à lire du dernier roman de Fred Vargas

"Un lieu incertain".

Naïvement je comptais sur le temps de la "sieste de livres" pour finir de le dévorer car Fred Vargas, ça ne se lit pas ça se dévore.

Hélas, ma Mimi était en super forme et n'avait aucune envie de me laisser tranquille en compagnie de mon commissaire préféré. Transformer ma chambre en champ de bataille s'est vite révélé insuffisant malgré mes injonctions désespérées : "laisse mamie se reposer". "Tu ne te reposes pas tu lis..."Imparable. J'ai donc été une grand-mère indigne et j'ai proposé le dessin animé, dernier recours pour retrouver mon intimité avec Adamsberg.

Opération réussie et je peux donc vous dire : "Un lieu incertain" est du bon Vargas. Plus court, moins complexe peut-être...

Pour ceux qui connaissent : le commissaire Adamsberg  plus craquant que jamais, Danglard qui prend de l'assurance...(il a une amoureuse !) Comme dans ses précédents romans, le fantastique est à l'origine du crime, cette fois il s'agit de vampires. J'ai d'ailleurs appris, à propos des vampires, quelque chose que j'ignorais. Le mythe serait né parce qu'on avait, autrefois, réellement déterré des morts qu'on aurait retrouvés frais et rouges, pas décomposés. Ce serait lié à un phénomène chimique : des gaz dans le sol auraient ses effets sur les cadavres.

Mais avec Vargas le morbide est toujours assaisonné d'une énorme dose d'humour et franchement dans ce dernier roman on fait plus que sourire : un régal. Merci Walt Disney qui m'a permis de savourer ces dernières pages, les plus addictives évidemment !

lundi, 11 août 2008

Un poète est mort...

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Mahmoud Darouich, grand poète palestinien, considéré comme le plus grand poète du monde arabe, est mort en exil...

L’ÉTERNITÉ DU FIGUIER DE BARBARIE

- Où me mènes-tu père ?
- En direction du vent, mon enfant

A la sortie de la plaine où les soldats de Bonaparte édifièrent une butte
Pour épier les ombres sur les vieux remparts de Saint-Jean-D’Acre
Un père dit à son fils : N’aie pas peur
N’aie pas peur du sifflement des balles
Adhère à la tourbe et tu seras sauf. Nous survivrons
Gravirons une montagne au nord, et rentrerons
Lorsque les soldats reviendront à leurs parents au lointain

- Qui habitera notre maison après nous, père ?
- Elle restera telle que nous l’avons laissée mon enfant

Il palpa sa clé comme s’il palpait ses membres et s’apaisa
Franchissant une barrière de ronces, il dit
Souviens-toi mon fils. Ici, les Anglais crucifièrent ton père deux nuits durant sur les épines d’un figuier de Barbarie
Mais jamais ton père n’avoua. Tu grandiras
Et raconteras à ceux qui hériteront des fusils
Le dit du sang versé sur le fer

- Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?
- Que la maison reste animée, mon enfant. Car les maisons meurent quand partent leurs habitants

L’éternité ouvre ses portes de loin aux passants de la nuit
Les loups des landes aboient à une lune apeurée
Et un père dit à son fils
Sois fort comme ton grand-père
Grimpe à mes côtés la dernière colline des chênes
Et souviens-toi. Ici le janissaire est tombé de sa mule de guerre
Tiens bon avec moi et nous reviendrons chez nous

- Quand donc, mon père ?
- Dans un jour ou deux, mon fils

Derrière eux, un lendemain étourdi mâchait le vent dans les longues nuits hivernales
Et les hommes de Josué bin Noun édifiaient leur citadelle
Des pierres de leur maison
Haletants sur la route du Cana, il dit : Ici
Passa un jour Notre Seigneur. Ici
Il changea l’eau en vin puis parla longuement de l’amour
Souviens-toi des châteaux croisés
Anéantis par l’herbe d’avril, après le départ des soldats

 

dimanche, 10 août 2008

La Chine des bouliers, suite

Autre regard : celui d'un matheux que j'ai découvert en parcourant le Tag Chine de Hautetfort. J'en profite pour rappeler que le classement par Tags est celui qui permet le plus de rencontres intéressantes !

Il s'agit du blogue d'Olivier Leguay, "Inclassables Mathématiques".

Suite à sa note sur les Mathématiques en Chine, je l'ai interrogé sur la disparition des bouliers et je transmets sa réponse que je trouve passionnante.

 

"Rosa, je n'ai aucune connaissance sur la Chine à part celles dont je dispose sur le Net. J'ai trouvé 2 fichiers qui répondent au moins en partie à votre question. A la fin du premier http://ustl1.univ-lille1.fr/culture/publication/lna/detai... au sujet des statistiques administratives et mathématiques en Chine nous indique que les tables du commerce extérieur étaient elles-mêmes soumises à un double contrôle papier et boulier, ce qui montre l'enracinement de cette pratique dans la société chinoise principalement en ce qui concerne le commerce. Il n'est donc pas surprenant d'avoir vu des commerçants l'utiliser dans les années 90.

Le second document est assez détaillé mais il date de 1997, il se réfère donc à des données antérieures ( photos de 1991 ) antérieures à 2001, date de votre dernier voyage http://cybermamies.hautetfort.com/archive/2008/08/08/la-c... . On y apprend cependant des choses intéressantes. D'une part, le boulier est considéré comme un art. Si je ne peux répondre à la poursuite de l'enseignement pour tous, il semble bien difficile à croire que les compétitions nationales puissent être abandonnées. L'Association Internationale du Boulier créée en 1975 organise chaque année les championnats du monde dont la Chine ne peut etre absente. On voit page 8, en 1991, une salle comble d'enfants qui planchent sur des calculs réalisés à l'aide de leur boulier virtuel. En page 9, on apprend que l'abandon du boulier au profit de la calculatrice n'a pas été sans difficulté. Les fabricants ont d'ailleurs été obligés de proposer une solution intermédiaire: la calculatrice avec mini-boulier !

A la lecture de ces documents, je ne pense pas trop m'avancer en disant que le boulier à été s="posted">Et pour ceux qui comme moi ne sont pas du tout matheux, allez sans craintes sur le blogue "Intraditionnellement associé à l'idée d'art et de contrôle des transactions commerciales. Avec l'automatisation des calculs sur les calculatrices et des ordinateurs, les plus jeunes, dans le commerce, se sont sans doute aperçus à leurs dépends que celle-ci se trompait moins et demandait moins de connaissances pour les opérations les plus difficiles ( multiplications et divisions ). Et s'il serait surprenant, compte tenu de la tradition très conservatrice de la chine, que sa maitrise ne relève plus de l'art, il semble que son enseignement , s'il persiste encore, soit boudé :

http://francechine.mepasie.net/culture-chinoise-et-mondia...

Depuis son arrivée en Chine, l’ordinateur a provoqué bien des changements à tous les niveaux. On voit de moins en moins de bouliers sur les comptoirs des magasins et des banques. Pourtant, ce dernier avait la réputation d’être plus rapide et plus efficace que l’ordinateur. Beaucoup d’élèves du primaire n’apprennent plus, avec autant d’ardeur, à compter sur un boulier. Ils préfèrent prendre des cours d’informatique.

Ecrit par : Olivier Leguay | 10 août 2008"

"Pourtant, ce dernier avait la réputation d’être plus rapide et plus efficace que l’ordinateur."

Je confirme pour l'avoir observé. Mais comme on marchande beaucoup en Chine il faut reconnaître que c'est plus facile sur l'écran d'un calcutrice que sur un boulier quand on ne parle pas un mot de Chinois ou presque.

 

vendredi, 08 août 2008

La Chine des bouliers

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Je suis allée en Chine pour la première fois par hasard, en 1996. C'était dans le cadre professionnel, celui de  l'entreprise dans laquelle travaillait mon mari : ELF, qui a disparu depuis. J'étais ignorante de la Chine que je ne connaissais qu'à travers  les romans de Pearl Buck. J'avais beaucoup aimé ces romans mais n'en avais pas tiré une attirance particulière pour cette civilisation.

Dans le bus nous transportant de l'aéroport à Beijing, une brave dame avait déjà attaqué l'ingénieur chinois qui nous avait accueillis avec beaucoup de courtoisie, parlant un excellent français, en lui disant : "Quand allez-vous supprimer la peine de mort en Chine ?" A l'époque j'avais sur la Chine les mêmes idées que tout le monde : le pays qui bafoue les Droits de l'Homme. Mais j'avais été très choquée par la réflexion de cette dame en raison de son impolitesse grossière. Le Chinois n'avait pas répondu, c'est l'ingénieur, français également notre accueillant, qui lui avait fait comprendre le côté indélicat de la question : l'arrogance française n'est pas un préjugé.

Pour moi ce fut un déclic. J'ai eu honte d'appartenir à ce groupe de Français et je me suis passionnée pour toutes les découvertes faites durant ces deux semaines à Beijing. Ce n'était pas un voyage touristique classique, nous avons, en plus des sites incontournables, visité des usines, rencontré des Français travaillant en Chine, desquels j'ai beaucoup appris, et pu entrer dans des lieux fermés  aux touristes comme l'école de l'opéra de Pékin.

Beijing avait commencé sa mutation depuis quelques années seulement, les premières tours sortaient de terre mais c'était encore la ville des hutongs et la Chine des bouliers, car dans tous les magasins, y compris les plus cossus tous les calculs se faisaient sur les bouliers.

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Je garde la nostalgie de ces premières découvertes car la Chine a tellement changé depuis.
Les bouliers ont disparu des magasins. Quand j'y suis retournée en 2001, cette fois dans le cadre de l'association de culture chinoise que je fréquente depuis, même le plus petit vendeur des marchés de nuit avait une calculatrice.
Symbole de la Chine qui se métamorphose... Si j'avais des reproches à faire aux Chinois, ce serait plutôt des regrets pour des changements trop rapides.
J'ai beaucoup aimé la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques qui a été éblouissante mais surtout nous a donné un excellent concentré de toutes les particularités de la culture chinoise. Et je pense que cela peut être utile même aux jeunes Chinois qui ont tendance à rejeter leurs traditions pour singer l'Occident...
Que reste-t-il de cette Chine des bouliers ?
Le sens du collectif né du Confucianisme : c'est certain. Vu dans une expo sur Internet cette image de la différence entre Chinois et Occidentaux.(Le bleu, côté occidental, le rouge, côté chinois).

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Tous les loisirs en Chine sont collectifs, se déroulent dans les lieux publics : parcs, trottoirs, places, jardins...
Le plus sympathique : les gens se retrouvent le soir et même le matin pour danser


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De même les jeux...
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Ici le majong, on rencontre des joueurs à chaque coin de rue.
Mais tout cela risque de changer également.
Avec la politique de l'enfant unique et les "petits bouddhas" que sont devenus les enfants, l'individualisme fait son entrée en Chine.



Il n'y a pas qu'à Beijing...

Il n'y a pas qu'à Beijing que se déroulent des événements importants...

Sur Hautetfort aussi.

portrait.jpgFulmar a enfin été répertorié sur le portail de Hautetfort comme blogue important.

Juste reconnaissance pour notre ami scientifique qui refuse la facilité et les lieux communs.

Ses billets sont parfois difficiles mais ils nous aident à progresser et à mieux connaître ce qui constitue le grand défi actuel de la protection de l' environnement, en-dehors de toute idéologie.

 

jeudi, 07 août 2008

Les JO, enfin

Demain à Beijing la cérémonie d'ouverture.

Nul doute que grâce à Zhang Yimou elle sera somptueuse. Peut-être la plus belle, la plus majestueuse, la plus grandiose qu'il nous sera donné de voir.

Cela sera-t-il suffisant pour calmer les critiques contre la Chine ?

J'en doute.

Pour faire taire l'Ayatollah Robert Ménard ?

Sûrement pas !

Pour moi qui pratique la Chine depuis 12 ans et cinq voyages j'ai vraiment du mal à comprendre cet acharnement médiatique. D'autant plus violent qu'il est motivé par beaucoup d'ignorance. Je ne récuse pas ce qui se dit ou s'écrit sur la Chine, ce que je reproche c'est qu'on nous rebat toujours les oreilles avec les mêmes griefs : ce n'est pas une démocratie.

On oublie déjà que les Chinois, dans leur grande majorité, n'ont jamais aussi bien vécu qu'aujourd'hui. Je défie quiquonque de me situer une période de l'Histoire chinoise où le peuple aurait mieux vécu !

Peut-être sous la courte et unique République ? période de Sun Yat Sen ?

Durée : trois mois !

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Pas sous les différentes dynasties, pas sous Mao.

Le problème, avec la Chine, relève de la traditionnelle vision de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. Ceux qui connaissent cette nation-continent (qu'il serait particulièrement stupide de comparer à la France) voient les progrès accomplis, ceux qui la connaissent mal ne considèrent que ce qui manque.

Quelle illusion de croire que les Chinois vivraient dans l'enfer d'une dictature et les Européens au paradis de la Liberté.

Nous nous prélassons avec complaisance dans le bain tiède de notre pseudo démocratie alors que,

pour la grenouille,

la température continue de monter.

Quelle Liberté pour ce jeune couple français qui se voit refuser un prêt parce que des banquiers américains ont joué à la roulette avec l'argent des pauvres ?

Nous n'avons plus de marche de manoeuvre, plus d'autonomie véritable.

Liberté pauvre... Certes, le droit d'ouvrir notre gueule... Le fameux "cause toujours"...

Mais surtout je voudrais qu'on considère la question des Droits de l'Homme telle que nous la vivons aujourd'hui, ou plutôt ce que nous en avons fait.

Nous sommes devenus des donneurs de leçons.

Très forts pour stigmatiser les manquements dans le monde entier

moins efficcaces pour les améliorer chez nous.

Pourtant nous sommes en démocratie, nous avons la Liberté de le faire...

Je ne dresse pas la liste, tout le monde la connaît.

Cela me rappelle d'autres temps, ceux où les missionnaires chrétiens, sincères, allaient convertir pour leur bien, d'autres nations. Les laïques n'étant pas en reste. Jules Ferry n'a-t-il pas justifié la colonisation, convaincu qu'il était que les peuples dans l'obscurantisme devaient bénéficier de la philosophie des Lumières ?

Pour ma part, demain je regarderai la cérémonie d'ouverture en me réjouissant de la fierté légitime du peuple chinois.

Et pour les jeux, j'ai déjà mon favori.

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