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samedi, 03 décembre 2011

Les sacres québécois

Vindieu la belle bête !" dit mon voisin savoyard en admirant une vache...

Juron encore fréquent en Haute-Savoie chez les plus âgés.

les "nom de dieu" émaillaient la conversation la plus ordinaire : le sacré faisait le juron.

Au Québec, je juron c'est un sacre car tous les jurons portent sur le religieux. Il y a quelques semaines j'avais lu un article très intéressant dans "Courrier international" expliquant que les sacres allaient disparaître car le vocabulaire religieux est ignoré des jeunes générations. Choubine m'a recommandé le lien Wikipédia auquel j'ai emprunté l' exemple de "ciboire" : qui sait encore ce qu'est un ciboire ! 

Provient de ciboire, nom d'un gobelet dans lequel on met les hosties. Variantes douces : Cibouère, cibon, cibole, ciboulot, ciboulon, taboire, tabouère.

  • "Ciboire de char qui part pas !" (Phrase très utilisée par les automobilistes en hiver)
  • "Un ciboire de ticket." (Une putain de contravention)

Peut aussi être dit saint-ciboire

  • "Saint-ciboire, quessé tu fous là?" (mais que fais-tu ?)

Que fait hautetfort ?

Voilà il est revenu...

Cette fois je le laisse : le service de Hautetfort n'a pas fonctionné.

Pas grave comme me dit Choubine !

Si un traducteur compétent veut s'amuser à traduire, j'en serai ravie.

Aujourd'hui j'ai une opération de maintenance à la maison- changement de ma boîte Free- qui sera effectuée par Roso, je crains le pire ! Car s'il est scientifique et rationnel Roso n'est pas bricoleur, surtout en informatique.

jeudi, 01 décembre 2011

Je vais t'apprendre la politesse p'tit con ou p'tite conne...

Depuis quelques jours, certains d'entre vous l'ont peut-être constaté, mon blogue est pollué par un commentaire dans une langue inconnue, voire inexistante, à propos de cette vieille note sur la politesse.

J'ai banni l'IP mais mon (ou ma...) pollueur doit vivre entouré d'ordinateurs.

Qu'il sache que ces attaques m'indiffèrent car

je vais t'apprendre la politesse p'tit con.

lundi, 28 novembre 2011

Une révolution contre les femmes ?

aliaa_pic.jpgLes élections en Egypte sont présentées par les médias occidentaux comme une victoire de la démocratie.

Pourtant j'ai lu dans le dernier numéro de Courrier international un article d'une journaliste égyptienne qui m'a alertée.

Pour qui la démocratie ?

Pas sûr que ce soit pour les femmes.

Selon Aliaa Dawood, journaliste dans le quotidien Al-Masri Al-Youm, les acquis des femmes égyptiennes risquent d'être gravement remis en cause.

En effet, c'est essentiellement Suzanne Moubarak, l'épouse du dicatateur déchu, qui s'était beaucoup investie pour faire progresser les conditions de vie des femmes égyptiennes.

Les différentes lois liées aux droits des femmes étaient appelées "lois de Suzanne Moubarak". Imposées aux hommes de manière autoritaire.

"Beaucoup de citoyens avaient le sentiment que les changements relatifs aux droits des femmes leur étaient imposés, sentiment qui n'a fait que s'amplifier avec l'impopularité croissante du régime Moubarak. ... La manière dont dont la plupart de ces lois ont été introduites à conduit les hommes à penser qu'on les privait de leurs droits pour les donner aux femmes. (...) Certains ont même créé, bien avant la révolution, des organisations de défense des droits des hommes."

D'après Aliaa Davood, les femmes épyptiennes peuvent craindre un retour de bâton lié à un désir des hommes de retrouver leurs droits.

samedi, 26 novembre 2011

Atriaux ou verrines ?

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En arrivant à Allinges -à côté de Thonon-les-Bains- j'ai eu l'impression de faire une plongée dans l'hiver. J'avais quitté à Lyon un bel automne, doux et lumineux, et je subissais un ciel gris et le premier froid.

C'est donc frigorifiée que j'ai parcouru le marché de Thonon. Achat  d'un superbe boudin à la crème à cuisiner avec des pommes. Le soir, chez une belle-soeur, atriaux et saucisses au chou : en un jour, le plein de cochonaille. Tout ce que nos médecins nous interdisent.

Ma mémoire des saveurs est moins raffinée que celle de Proust puisque n'y figure aucun biscuit fondant dans le thé mais plutôt de roboratifs plats de cochon. 

Octobre et surtout novembre étaient les mois où on tuait le cochon et le village, aux premières heures du jour, retentissait des cris des cochons saignés par un boucher itinérant qui allait de ferme en ferme. Désolée pour les âmes sensibles mais utile pour tous les nostalgiques de la vie rurale qu'on a tendance à édulcorer...

Ceci dit je peux me ranger parmi ces âmes sensibles. Un de ces matins de novembre, notre institutrice avait décidé de nous conduire à la fruitière toute proche où on tuait également le cochon. L'observation du sacrifice de l'animal devait être l'objet de la "rédaction" du jour.

Angoissée par cette perspective d'un spectacle pour moi insoutenable, je lui avais demandé de ne pas m'y rendre.

Très compréhensive, elle m'en avait dispensé.

J'étais donc restée seule avec mon livre... seule dans la classe mais aussi seule dans l'école qui ne comprenait qu'une seule salle classe à plusieurs niveaux. Impensable aujourd'hui.

Et pourtant j'avais très bien réussi ma rédaction... exercice dont on doit avoir oublié jusqu'au nom.

 

Donc, ce jeudi soir dernier, je déguste à nouveau chez une belle-soeur force cochonaille car, si on ne tue plus le cochon dans les fermes, on continue de s'en régaler aux premiers froids.

À ce dîner en famille, nous avons évoqué la cuisine de nos mères, non par nostalgie, mais pour faire ce constat.

Nous étions pauvres il y a quarante ans et pourtant nous ne connaissions pas la misère.

Et surtout nous mangions mieux qu'aujourd'hui.

Chaque maison avait son potager, ses clapiers à lapins et ses poules.

Pas de boeuf sur les tables, réservé aux riches : même le poulet était pour les jours de fête.

Les repas étaient riches et consistants et pourtant nous ignorions l'obésité.

Ce week-end, collecte de la banque alimentaire : si nous réapprenions aux jeunes parents à cuisiner et apprécier des choses simples ? Il est prouvé que la cuisine familiale est la moins onéreuse.

À mon retour, dans mon courrier, je trouve une publicité pour un de ces appareils destinés à fabriquer ces mousses qu'on sert en verrines : la grande mode...

S'est-on interrogé sur ce qu'on déguste avec cette cuisine "tendance" ?

Du spectacle et du vent.

mercredi, 23 novembre 2011

Quelques jours ailleurs...

Le bel automne se termine, il faut quand même songer à préparer la maison pour l'hiver. Quelques jours en Chablais sans connexion mais il faut dire qu'en ce moment, de toute façon, mes temps de connexion sont limités.

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photo de Roso

vendredi, 18 novembre 2011

Les atriaux

Cette semaine encore je vais acheter à l'occasion d'un nouveau séjour en Haute-Savoie cette délicieuse et exceptionnelle charcuterie : l'atriau. Ma mère, fidèle auditrice de l'émission "Des chiffres et des lettres", m'a dit que le mot avait été trouvé dans le jeu. Nous en avons été étonnées toutes les deux, puisque pour nous, cette spécialité qu'on a tant de plaisir à retrouver à l'automne et en hiver, ne dépasse les frontières du Chablais, inconnue même dans le reste de la Haute-Savoie.

En fait la spécialité est suisse, ainsi que le mot. Ce qui confirme que nous, Chablaisiens, sommes bien de culture suisse... Les atriaux sont cités dans l'hymne national suisse.

 Cé qu'è lainô : Et poi saplia queman dés atrio, « Et puis [ils furent] taillés comme des atriaux ».

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Atriaux_1.jpg

Composés  de viande hachée de porc frais, essentiellement du foie, aromatisés  de  persil et d'épices, façonnés en boulettes et enfermés dans une crépine de porc, les atriaux se rôtissent à la poêle et se servent avec un jus au vin blanc.

Et franchement l'atriau c'est beaucoup plus fin et beaucoup moins gras que la très célèbre andouillette lyonnaise...