vendredi, 21 janvier 2011
Passage vers un décodage utile...
Passage vers le blogue de Romain, élu lyonnais...
Depuis dimanche, d’aucuns voudraient faire accroire que le Front National a changé, qu’il est désormais rangé des panzers, que la peste blonde a chassé la brune, que nous aurions droit désormais à une version light de Jean-Marie, la gégène en moins, un œil en plus. Par parenthèses, quelle idée tordue d’affubler sa fille du prénom de « Marine » quand on a perdu son propre père en mer, éparpillé par petits bouts, façon puzzle, en taquinant de trop près les colliers de perles de la Kriegsmarine.
Forcément, du côté hitlérophile de la force, on a sombré dans le déclinisme et on s’indigne déjà de la dérive gauchiste du parti, on crie à l’affadissement des fondamentaux : la fillasse s’est bien gardée des vilénies antisémites, des calembours-sturmfürher et des galéjades nauséeuses de papa.
Et dans un élan médiatique qui n’est pas sans évoquer celui des ovins sur la route de l’estive, on nous rebat les oreilles avec une prétendue normalisation du Front National, l’avènement d’une extrême droite à visage humain, faisant de Marine Le Pen l’âme repentie des outrances coutumières de son géniteur.
Et pendant que Marine joue à « Miss Nationale », on a le sentiment que peu nombreux sont les journalistes à l’interroger sur autre chose que son propre plan de communication, la dédiabolisation en sautoir. Peu nombreux semblent être ceux qui interrogent Marine Le Pen sur autre chose que les sujets qu’elle affectionne, masquant de fait l’indigence éclatante et l’opportunisme racoleur de sa pensée économique et sociale, la démagogie atroce qui exsude de ses déclarations
Sans faire dans l’atavisme de comptoir, le casque d’or de la bien nommée laisse entrevoir de belles mèches brunâtres desquelles se dégagent ce fumet si caractéristique des andouillettes victimes d’une rupture de la chaine du froid.
Au FN, on a changé la vitrine, on a repeint la façade. Mais l’arrière-boutique est la même. Les fondations idéologiques sont faites du même terreau putride, raciste, antisémite et négationniste dans lequel se vautre l’extrême droite depuis toujours. Elle est l’héritière de son père et jusqu’à preuve du contraire, elle a accepté cet héritage intégralement, sans renonciation, du « détail » à « Durafour crématoire », de la cave au grenier.
Et à sauter à pieds joints dans le piège d'une prétendue normalisation, nous nous préparons à devoir subir encore une fois les derniers outrages d'un second tour douloureux.
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mercredi, 19 janvier 2011
Anniversaire
Ce blogue a eu quatre ans il y a environ un mois. En fait je ne connais plus bien la date de sa création car j'ai détruit les premières notes. Créé dans une période difficile, il a été un salutaire moyen d'évasion. La blogosphère m'impressionnait et j'y passais des heures.
Aujourd'hui j'ai pris de la distance et, comme de nombreux blogueurs, j'ai des états d'âme récurrents quant à l'intérêt de son existence et à son opportunité... Tout en reconnaissant que j'aurais du mal à m'en passer complètement.
Pour fêtre cet anniversaire, j'ai promis à un des premiers blogueurs que j'ai rencontré, de parler de lui.
Il s'agit de Stéphane.
Je ne peux plus vous mettre le lien vers son blogue car il l'a fermé. J'écris ce billet avant de le supprimer de ma liste. D'habitude cela m'attriste, une fermeture de blogue,mais en ce qui concerne Stéphane je considère que c'est une bonne nouvelle.
Quand j'ai connu le blogue de Stéphane, il y a quatre ans, c'était l'époque où je pouvais me permettre de vagabonder dans la blogosphère.
J'avais été accrochée par un billet qu'il avait écrit sur Marcel Aimé. Nos centres d'intérêt étaient pourtant beaucoup divergeants car Stéphane, grand lecteur, est un passionné de Science-Fiction, genre avec lequel je n'ai jamais accroché.
Quand j'ai connu Stéphane, il était au chômage et dans une situation de très grande inquiétude et d'angoisse. Il camouflait avec humour son mal être mais en contrepartie son blogue dégageait des propos vindicatifs pouvant choquer. Habituée aux jeunes mal dans leur peau, je n'ai jamais été rebutée par ses provocations. Ce ne fut pas le cas d'une lectrice commune à nos deux blogues. Stéphane avait dans ses archives des billets frôlant l'islamophobie. Ceux-ci m'avaient d'ailleurs également déplu. Mais cette autre lectrice , a décidé de lui interdire son blogue. Puis ce fut à mon tour d'être exclue, quand j'ai pris la défense de Stéphane.
Ce type de propos islamophobes, je les avais déjà rencontrés chez certains de mes élèves et je savais que ce n'est pas en rejetant celui qui les tient qu'on peut modifier son opinion.
L'important est d'essayer de comprendre pourquoi on pense ainsi.
J'ai donc continué avec Stéphanet et ne l'ai pas regretté.
Un jeune homme qui affichait très régulièrement sur son blogue " Lisez des livres" ne peut être mauvais !
Stéphane m'a envoyé pour correction le brouillon d'un roman qu'il avait écrit sur la galère du chômage et l'inutilité de l'ANPE, ancêtre du Pôle-Emploi.
J'ai suivi tous ses efforts pour s'en sortir : formation, stages, petits boulots...
Récemment il m'a informée qu'il avait trouvé un CDI dans son domaine, l'informatique.
Il a fermé son blogue.
C'est très bien ainsi.
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lundi, 17 janvier 2011
Pensée du lundi...
Remarque pour Doume, je n'ai jamais dit que je reviendrais le 15 janvier mais cette semaine qui débute.
Et c'est promis.
Encore un simple clin d'oeil pour aujourd'hui...
Tout ce que ta main trouve à faire
fais-le
tant que tu en as la force.
L'Ecclésiaste 9,10
12:07 Publié dans Au jour le jour, Image du jour | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
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mardi, 11 janvier 2011
Clin d'oeil...
Ayant retrouvé mes yeux mais trop occupée par les obligations de la vie réelle, juste...un clin d'oeil aux Savoyards qui ont éliminé l'OM en coupe de France de foot...
Dommage pourtant que le club ait perdu au passage son très beau nom d'origine, Croix de Savoie... Mais marketing oblige : le club est financé par Danone, propriétaire de l'eau d'Évian...
Puis tout devrait rentrer dans l'ordre ! La semaine prochaine, c'est promis...
Merci pour votre soutien amical.
14:28 Publié dans Au jour le jour, Image du jour | Lien permanent | Commentaires (12) | Facebook |
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jeudi, 06 janvier 2011
Pause involontaire...
Je suis vraiment désolée de n'avoir pas encore répondu à vos messages mais c'est très involontaire...
La grippe... c'est banal, m'éloigne du clavier car chez moi elle se manifeste toujours par un symptôme très personnel... En plus des agréments habituels liés à cette maladie, elle m'infecte les yeux qui sont rouges, larmoyants et incapables de supporter des lentilles.
C'est donc le nez sur l'écran que j'écris ces quelques lignes...
Pour le reste je navigue à vue dans le brouillard, seule la lecture et heureusement, reste facile ! et je peux me regarder dans la glace sans voir les ravages du temps...
à bientôt donc !
16:55 Publié dans Au jour le jour, Image du jour | Lien permanent | Commentaires (14) | Facebook |
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samedi, 01 janvier 2011
Une nouvelle décennie...
Est-ce un effet de l'âge ? Cette première décennie du XXIème siècle ne m'a pas paru enthousiasmante...
J'espère que la seconde sera plus prometteuse, plus passionnante, plus innovatrice, plus solidaire...
En tout cas
je vous souhaite à tous
une très belle année 2011.
08:54 | Lien permanent | Commentaires (18) | Facebook |
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jeudi, 23 décembre 2010
L'importance du Verbe...
"Parle à ceux que tu n'aimes pas..."
c'est le précepte d'un linguiste qu'il justifie ainsi.
Selon Alain Bentolila,
la violence des cités vient de leur langage... qui n'est pas langue.
"La question est celle du langage des cités, que certains qualifient de langues (ils ne reculent devant rien). Je leur réponds que ces langues fonctionnent sur 8 à 10 fois moins de mots que celles que nous utilisons de façon générale. Ces langues de ghettos sociaux ne fonctionnent que dans le ghetto. Elles interdisent à ceux qui les parlent d'en sortir, de confronter leurs idées, d'aller les exposer à l'extérieur. Lorsqu'on en sort, on prend des risques considérables, soit d'être manipulé, soit de sombrer dans la violence, parce que la langue n'est plus là pour faire tampon.
"Parle à ceux que tu n'aimes pas", pour moi c'est la finalité du langage.
Il n'est pas fait pour parler à quelqu'un qui me ressemble, mais à quelqu'un qui est différent de moi. Avec ceux qu'on aime, on a moins besoin de langage, parce que la communion prend le pas sur la communication. Seule la distance nous impose un langage précis, fort, exigeant. La Langue est le dernier recours."
Noël, c'est le Verbe qui s'est fait chair...
Nous qui sommes dans le langage virtuel, souvenons-nous du langage incarné... où je suis peut-être trop restée ces derniers temps, d'où mon éclipse sur la toile...
Bon Noël à vous tous, fête du langage vrai...
15:37 Publié dans Au jour le jour, D'une génération à l'autre, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (14) | Facebook |
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