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samedi, 11 décembre 2010

Les barbares sont parmi nous ?

41E1pSo09GL._SL500_AA300_.jpgIl n'est pas trop dans mes habitudes de parler des livres que ne m'enchantent pas...

 

Mais celui que j'ai actuellement entre les mains me pose vraiment question.

Il s'agit du premier roman d'un très jeune lyonnais, né en 1982.

L'une des participantes du groupe de lecture des Xanthines nous l'a proposé à  découvrir pour  soutenir un jeune écrivain lyonnais...

Belle intention !

Je suis sans doute trop vieille pour ce genre d'écriture que je n'arriverais même pas à qualifier, qui se veut

 

poétique

onirique

pleine d'autres qualités que je ne suis pas capable d'apprécier sans doute.

En fait l'histoire d'un garçon et d'une fille à laquelle je ne comprends rien. Et ça je n'aime pas trop. Un jeune vendeur avait pourtant prévenu l'une d'entre  nous : tout le monde ne peut pas apprécier... Sous-entendu, mamie s'abstenir.

Dans une des premières pages, on annonce la couleur.

"Un ami m'avait passé un livre, les chants de Maldoror, tu verras, m'avait-il dit. J'avais vu. ça m'avait cramé les circuits."

Curieux quand même, car le souvenir que je garde de Lautréamont, lu en Terminale, est que justement l'écriture était :

poétique

onirique ?

mais surtout irrespectueuse et impertinente. Bref savoureuse.

Je crois que je vais le relire finalement.

 

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mardi, 07 décembre 2010

Le bonami

Une visite familiale récente m'a remis en mémoire ce vieux mot du langage savoyard que j'avais oublié depuis des lustres.

Le bonami(e)

Un bonami c'est un amoureux, ce n'est pas encore le fiancé... C'est celui qui courtise, en principe on ne couche pas avec... Survivance savoyarde de l'amour courtois peut-être...

Je me suis souvenue avoir eu un bonami. C'était à l'école primaire car ensuite le mot a disparu de mon univers. Il fallait avoir un bonami, c'était classe, une question de standing. Dans mon village, école des filles et école des garçons étaient séparées d'un kilomètre... que nous parcourions évidemment à pied et en groupes. Les deux groupes, celui des garçons et celui des filles, se croisaient presque toujours au même endroit : vers la tuilerie R. seule "entreprise" du village. Des mots s'échangeaient mais plus souvent des regards niais tant à cette époque garçons et filles étaient gênés les uns vis-à-vis des autres. Un jour, les filles m'ont déclaré : Robert veut être ton bonami ? Pourquoi lui ? Mystère... J'ai accepté ce qui était présenté comme une évidence. Robert était un garçon doux et tranquille... Notre relation s'est alors limitée à un geste qui devint quotidien : quand le groupe des garçons croisait celui des filles, Robert me serrait la main.

Ls deux groupes repartaient satisfaits, c'était dans l'ordre des choses : j'étais bien sa bonamie.

À onze ans je suis partie en pension et je n'ai finalement jamais revu Robert même si j'ai eu de ses nouvelles régulièrement. Il a fait sa vie et moi la mienne.

Mais dimanche dernier, en entendant le mot "bonami" prononcé par la compagne de mon frère, ce mot m'a ramené des images d'une époque calme et paisible où on avait un ou une bonami(e).

mardi, 30 novembre 2010

Règler son compte au passé...

"Il ne faut jamais déterrer le passé... On a déjà bien du mal avec le présent... Il faut laisser le passé en paix. Mon père disait que le présent appartient aux actifs, l'avenir aux penseurs, et le passé aux perdants. Il ne faut pas toucher au passé.

(...) Le passé est un piège. Il n'existe pas dans le monde un seul homme sage pour tirer les leçons du passé. Les hommes n'en tirent que des ennuis."

Tarun J Tejpal

Journaliste, critique littéraire, essayiste indien.

Avec l'avancée en âge la tentation est pourtant grande de regarder du côté du passé. On l'enjolive, lui ajoute de belles couleurs, le trouve réconfortant...

jeudi, 25 novembre 2010

Journée de la jupe...

Le 25 novembre, le Mouvement Ni Putes Ni Soumises lance Toutes en Jupe. La jupe, symbole de résistance aux pressions, symbole de liberté.

 Le 25 novembre donc, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous appelons toutes les françaises à porter une jupe, qu’elle soit crayon, porte feuille, mini, bouffante, plissée…comme un acte de soutien à toutes celles qui subissent le fait d’être née femme.

 partout en France, sortez vos jupes, et mettez les !

Cette consigne pourrait me faire sourire...ainsi que d'autres femmes de ma génération. Quand j'étais au lycée, le pantalon était interdit aux filles et c'est le pantalon qui était signe de liberté et d'émancipation...

 

 

 

mardi, 23 novembre 2010

Histoire d'une amitié...

J'ai rencontré Solly pour la première fois en 1989 à Soweto, la célèbre township près de Johannesburg. Il étudiait le français à l'Alliance française. Nous avons eu l'occasion de nous revoir de nombreuses fois car il a séjourné en France à plusieurs reprises. Maintenant il vit au Cap où il est  Président de la Chambre de commerce et de l'industrie franco-sud-africaine pour la région du Cap. Il  fête l'arrivée du Beaujolais Nouveau tous les ans.

Cela m'a beaucoup touchée même si je ne suis pas dupe de la fameuse réussite marketing du Beaujolais nouveau. Mais cette photo n'aurait même pas été envisageable il y a vingt ans.

Solly.jpg

samedi, 20 novembre 2010

L'automne en Haute-Loire...

Ressourcement en Haute-Loire, une région que j'affectionne particulièrement. La vraie campagne, les brumes le froid déjà... Premières visites de la neige... Et cette Loire sauvage qui le restera jusqu'à son estuaire.

 

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Chamalières-sur-Loire à ne pas confondre avec le pré-carré de Giscard, est une charmante bourgade qui fut un haut lieu de pélérinages. Le village possède une très belle église romane du XIème siècle, très caractéristique de l'art roman auvergnat.

Un prieuré y était attenant à propos duquel on raconte cette histoire très significative et drôle !

On a retrouvé dans le cartulaire du prieuré une plainte des moines qui requéraient (à l'époque on ignorait la pétition ! ) de ne plus manger du saumon tous les jours !

C'est dire comme à cette époque les saumons devaient remonter en abondance le courant du fleuve !

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La vue depuis la maison des amis qui nous accueillaient...

dimanche, 14 novembre 2010

La soeur de Mozart...

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Grâce à Michel Grisolia et à Marie-Paule Belle, on savait que Mozart avait une soeur...

Sauf qu'elle ne s'appelle pas Léopoldine mais Anna-Maria surnommée Nannerl.

C'st à elle que René Féret a consacré ce très beau film, "Nannerl, la soeur de Mozart"... Nannerl avait cinq ans de plus que son prodige de frère. Aussi douée que lui et aussi passionnée de musique. Elle composait également malgré l'interdiction qui en était faite aux filles, se cachait derrière la porte pour écouter les leçons de composition prodiguées à son frère par leur père. Il semble même que les compositions signées à quatre ans par le grand musicien aient  été de cette soeur. De même les filles n'avaient pas le droit de jouer du violon : le clavecin seul leur était réservé, et le chant. Nannerl pratiquait ces deux disciplines à merveille...

La famille Mozart se promenait dans toute l'Europe et c'était au XVIIIème siècle une grande aventure...Le père, Léopold, avide de gloire, exhibait ses enfants dans toutes les Cours royales. Wolfgang au violon et Nannerl au clavecin comme faire-valoir...

René Féret raconte une histoire qui se passe à la Cour de France, sous le règne de Louis XV. La famille Mozart est invitée à se produire dans une  Cour est en deuil : le Dauphin, Louis de France, père du futur Louis XVI est veuf à dix sept ans. Mélomane et musicien, il invite Nannerl a composer pour lui... Mais elle doit se déguiser en garçon pour leurs rencontres... L'histoire finit mal et Nannerl brûle ses partitions.

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Film lent et méditatif laissant toute sa place à la musique. Celle-ci a d'ailleurs été reconstituée par une compositrice dans le style de l'époque puisqu'elle est donnée comme celle de Nannerl. Belles scènes d'intérieur filmées à la bougie.

J'ai été  étonnée par cette famille Mozart, très soudée, vivant en "cuchon" comme on dit à Lyon. Le père, à la fois pygmalion et protecteur. L'enfant prodige qui dans le film a souvent un côté "sale gosse"... La mère très affectueuse et très aimante... et cette Nannerl, douée, rebelle, incapable de se conformer aux exigences faites aux femmes. D'ailleurs elle ne se mariera que très tard avec un homme âgé. Morte dans la misère, elle a conscré toute sa vie à son père et à son génie de frère.

Une famille qui paraît moderne et proche de nous.

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