jeudi, 11 novembre 2010
Pour en savoir plus sur la grenouille bleue...
Je ne suis pas très originale avec la publication du poème de Paul Fort au bon forestier.
Un site de poésie l'avait déjà fait, avec une très belle photo également (compétition avec celle de Doume ?) et des explications intéressantes.
Oui, il s'agit bien d'une espèce protégée qu'on rencontre en zoo ou lieux apparentés.
Je vous invite donc ICI.
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lundi, 08 novembre 2010
Chacha fait son cinéma...
Je réédite un ancien billet pour présenter Popcorn, le film de Chacha...
Le pop corn, ou plus précisément le mangeur de Popcorn -crunch ! crunch!- est précisément ce que je déteste au cinéma, raison pour laquelle j'évite les salles commerciales.
Mais il y a un popcorn que j'ai adoré
c'est le court métrage Charlotte Philippe
Un scénario savoureux : en tant que cinéphile, il me comble d'aise. C'est l'histoire d'une étudiante qui, pour boucler son budget, est contrainte de travailler comme caissière dans un cinéma. On voit défiler les clients... Caricaturaux et redoutables les clients. Visiblement l'étudiante ne devait pas imaginer que les habitués des salles obscures pouvaient être aussi désagréables...
C'est drôle et ça fait réfléchir. Les images de popcorn rappellent qu'on est bien dans une salle comme celles que j'évite... Et pourtant les clients vont voir de bons films : comme quoi on peut être c...et cinéphile.
Mais popcorn c'est une histoire d'amitié virtuelle !
Au départ, Chacha, qui raconte d'ailleurs cette histoire.
Chacha, le nom du Doudou (de l'époque) de ma petite-fille m'avait attirée sur son blogue. Il y a au moins deux ans.
Elle fréquente alors le mien où elle rencontre Michèle Laurence. : géniale avec ses faux-ongles, sa balayette et ses escarpins.
Tournage du film. Apparemment, tout le monde s'est bien amusé. Oui mais il manque un monteur-son. Un petit courriel à Charlotte lui glisse que mon neveu, Louis, est monteur-son et se partage entre F3 à Marseille (fan de l'OM le Louis) et Paris ...Le voilà embarqué dans l'aventure de Popcorn (crunch! crunch!)
Qui doute encore de la réalité des relations virtuelles ?
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La grenouille bleue existe
Bon forestier,
la grenouille bleue existe,
Doume l'a rencontrée en vrai...
"Je n'ai pas truqué la photo, c'est juste incroyable et étonnant,qu'elles vivent ici chez nous..., c'était la première fois que je voyais une grenouille bleue, réelle là comme vous la voyez, et, ce n'était pas "hallucinatoire"... je vous rassure."
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dimanche, 07 novembre 2010
J'ai rencontré la grenouille bleue...
J'ai oublié qui me l'avait offerte mais cette anthologie de poésies que j'ai reçue au début de l'adolescence m'a accompagnée jusqu'à ce jour...
Bien sûr je ne m'y plonge plus qu'occasionnellement, comme aujourd'hui, quand je range des livres... Mais je retrouve intacte la même émotion à parcourir ses pages.
Il s'agit des "Fleurs de la verte Espérance", 250 poèmes de Villon à nos jours. Son auteur, René Poirier, dit l'avoir conçue pour les jeunes, donc en dehors des sentiers battus, ceux des "poèmes qui fleurissent un peu partout".
J'ai consulté, parcouru d'autres anthologies depuis mais aucune ne m'a donné le même plaisir de flâner en poésie.
Ainsi ce poème de Paul Fort, moins connu que
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
ou que
"le petit cheval blanc" immortalisé par Brassens.
Texte dédié à Pierre Autin-Grenier
La Grenouille bleue
Prière au bon forestier
Nous vous prions à genoux, bon forestier, dites-nous le ! à quoi reconnaît-on chez vous la fameuse grenouille bleue ?
à ce que les autres sont vertes ? à ce qu'elle est pesante ? alerte ? à ce qu'elle fuit les canards ? ou se balance aux nénuphards ?
à ce que sa voix est perlée ? à ce qu'elle porte une houppe ? à ce qu'elle rêve par troupe ? en ménage ? ou bien isolée ?
Ayant réféchi très longtemps et reluquant un vague étang, le bonhomme nous dit : eh mais, à ce qu'on ne la voit jamais.
Tu mentais, forestier. Aussi ma joie éclate ! Ce matin je l'ai vue : un vrai saphir à pattes ! Complice du beau temps, amante du ciel pur, elle était verte mais réfléchissait l'azur.
Paul Fort
Ballades françaises
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vendredi, 05 novembre 2010
Comment lisez-vous ?
La saison des prix commence. Dans les librairies, les livres ceints du fameux bandeau rouge vont encombrer les tables d'exposition.
Je me suis toujours demandé qui se précipitait pour les acheter.
Parmi les lecteurs que je connais, le dernier Goncourt "Trois femmes puissantes" de Marie NDiaye, s'est refilé comme une patate chaude. Une de mes amies me l'a donné : "on me l'a offert mais je n'ai pas accroché..." Je me suis empressée de m'en débarrasser à mon tour auprès de quelqu'un d'autre qui ne l'aura peut-être jamais lu.
Ce n'est pas faute d'avoir lu des critiques mais en l'occurrence, même élogieuses, elles ont été pour moi plus dissuasives qu'incitatives...
Quelle est d'ailleurs l'influence des critiques ?
Je les lis avec intérêt, surtout quand elles sont honnêtes et indépendantes des maisons d'édition. De même que je lis celles des films... après les avoir vus. Mais ce ne sont pas les critiques des professionnels qui me donnent envie de lire un livre...Je préfère la présentation du type coup de coeur, tant pis si elle n'est pas objective ni approfondie. L'essentiel est qu'elle me donne envie de lire. La critique sert à construire l'histoire littéraire, à connaître un écrivain, une oeuvre, une tendance , un contexte, un style... Pour mes choix de lecture je préfère "le bouche à oreille" : les amis, un libraire ou certains blogues... autres que professionnels ! Comme ceux de Dominique ou de Dasola... Mais j'aime aussi traîner dans une librairie ... Me précipiter à la sortie du dernier livre d'un auteur que j'apprécie.
Dans un de mes groupes de lecture, nous avons renoncé à retenir un livre sur critique car nous avons souvent été déçues (et oui ! que des femmes !). Il faut que l'une d'entre nous ait lu l'ouvrage pour que nous l'adoptions !
Et vous, comment lisez-vous ?
11:53 Publié dans Au jour le jour, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (24) | Facebook |
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vendredi, 29 octobre 2010
Des fruits...
La saison des confitures se termine... J'ai rangé la bassine et les pots se perchent au sommet d'une armoire, vagues souvenirs des fruits qu'ils ont été. Au printemps la confiture elle-même sera souvenir et les pots seront vides.
Le week-end dernier, au musée des Augustins à Toulouse, j'ai découvert une peintre dont j'ignorais tout : Louise Moillon. Sa peinture est presque exclusivement consacrée aux fruits : grand avantage sur la confiturière ! Ses fruits sont conservés pour l'éternité.
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jeudi, 28 octobre 2010
RAMON
Voilà un livre qui m'a tenu compagnie pendant au moins deux mois.
"Ramon", de Dominique Fernandez... C'est un gros livre pour lequel il faut prendre son temps mais qui m'a passionnée.
Dominique Fernandez part à "la recherche" de son père, Ramon Fernandez, grand écrivain "oublié" pour avoir été collaborationniste.
Pour son fils, Ramon est d'abord une énigme : comment peut-on avoir été communiste en 1930 et collaborationniste en 1940 ?
C'est ensuite un inconnu. Bien que Dominique Fernandez, âgé de quinze ans au moment de la mort de son père en 1944, en ait conduit le deuil, il n'avait pu le connaître vraiment en raison de l'interdit que faisait peser sur lui sa mère qui avait divorcé. Car la mère de l'auteur était Résistante.
C'est enfin l'objet d'un amour interdit. "J'aimais mon père, j'en étais amoureux, mais c'était un amour interdit, qu'il me fallait refouler, nier, piétiner dans mon coeur..."
C'est donc une quête dans laquelle s'engage l'écrivain, aiguillonné par la question du "pourquoi ". Mais il ne percera pas complètement le mystère de l' homme, son père. Même si, pandant 800 pages, il analyse minutieusement tous les écrits de Ramon, ainsi que tout ce qui a été écrit sur lui, son père garde son secret.
Ce ne sont pourtant pas les pistes qui manquent !
Ramon Fernandez avait une personnalité flamboyante mais instable et fragile. D'origine mexicaine, orphelin très jeune, affligé d'une mère castratrice, d'une sensibilité extrême, il semble avoir été en recherche continuelle d'un impossible équilibre... Stabilité qu'il aurait pu trouver avec Liliane Chomette, normalienne mais trop différente de lui. "Elle se dévouait, en quelque sorte, en épousant, à contrecoeur et sans nourrir la moindre illusion, quelqu'un qui n'était pas fait pour elle, elle le savait, et pour qui elle n'était pas faite, elle le savait aussi."
Grand désarroi de l'écrivain dans cette débâcle sentimentale dont Dominique Fernandez pense que c'est une des clés pour comprendre son père...
Et les idées ?
C'est là qu'on découvre (si ce n'est déjà fait !) que nos idées, convictions, prises de position sont en fait bien davantage d'origine affective que rationnelle même si nous utilisons la raison pour les justifier. Notre histoire, nos joies où notre pathos décident pour nous ce que nous devons penser.
Voilà un brillant écrivain, extrêmement cultivé, de gauche qui se retrouve à écrire dans des journaux collaborationnistes et des torchons intellectuels. À la décharge de Ramon Fernandez, il faut savoir qu'il n'a jamais collaboré sous une forme politique active, ni été antisémite. Mais il a adhéré au PPF, le parti de Doriot, lui-même passé du communisme à la collaboration active...
Du point de vue politique, l'entre-deux guerres a été une période compliquée : extrême-gauche comme extrême-droite se rejoignaient pour condamner une démocratie corrompue et décadente. Les deux camps se retrouvaient dans l'anti-parlementarisme. Par ailleurs, nombreux à gauche commençaient déjà à douter du paradis soviétique décrit par les communistes. Gide a été l'un des premiers (et longtemps le seul !) à dénoncer la dictature soviétique au retour d'un voyage en Russie.
Dominique Fernandez ne comprend pas pour autant la dérive de ce père dans lequel il admire un grand écrivain qui s'est laissé abuser par une idéologie populiste et grossière.
Sa recherche est profondément touchante car l'émotion affleure quand il évoque la très grande souffrance de celui qui s'est perdu, égaré dans une vie qu'il ne supportait plus.
Indépendamment de l' histoire familiale exceptionnelle, cette biographie est intéressante par la page d'Histoire littéraire et d'Histoire des idées qu'elle nous offre. Ramon Fernandez a connu tous les grands écrivains, critiques littéraires, philosophes de cette première moitié de XXème siècle. Critique litéraire lui-même dans plusieurs revues, il a toujours su faire abstraction de ses idées pour saluer le talent d'adversaires politiques tant primait pour lui la Littérature.
Il a fait connaître Proust, écrit des essais reconnus aujourd'hui encore sur Gide, Molière Balzac.
Lucide et désespéré il aura une mort aux allures de suicide : devenu gravement alcoolique, la boisson fut l' arme avec laquelle il mit fin à ses jours, quelques mois avant la Libération.
22:33 Publié dans Coups de coeur, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
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