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vendredi, 22 octobre 2010

Les jeunes, les flics et les taupes.

C'était comme prévu la soirée des taupes.

Un peu avant 17 heures je me mets en route pour les Xanthines : les Bus ne vont toujours pas à Bellecour, la place est bouclée par les flics. Une course rapide, rue Edouard Herriot qui a été épargnée par les casseurs de cette semaine car, me dit une commerçante, les CRS l'avaient investie depuis mardi. Je continue de l'autre côté de la place. Au début de la rue Victor Hugo, autre rangée de CRS. Ils filtrent  le passage et l'accès à la rue. Jeune et bronzé, on ne passe pas...

J'avise un groupe de jeunes...

-On filtre semble-t-il ?

-Vous madame vous passerez, vous êtes vieille. (sic)

En effet, très aimable le CRS. La rue Victor Hugo, théâtre des violences de mardi dernier a retrouvé un aspect normal. Les vitrines sont réparées.

Quand je pense qu'aux Xanthines il nous a fallu deux ans pour obtenir des assurances la remise en état de notre vitrine. Soupir. J'arrive à la station Ampère, nouveau cordon de CRS mais là, on ne passe plus. Même pas les vieux. J'insiste.

Un CRS :

-madame vous contounez par l'autre rue.

- et pourquoi donc monsieur ?

-parce qu'il y a un groupe de jeunes prêts à en découdre...

-je n'ai pas peur des jeunes, monsieur.

- ça ne fait rien. Faites le tour...

Je contourne... Un groupe de jeunes, immobiles et silencieux sont enfermés dans un carré de CRS.

J'ouvre la porte des Xanthines ... Les Taupes me suivent, installent leur matériel de projection. Sirènes de police et grondement d'hélicoptère inquiètent : pourrons-nous entendre la conférence ? Une voiture de police se gare  devant le commissariat d'en face, sirène hurlante... et la sirène continue d'hurler pendant la manoeuvre de créneau. Les flics descendent, encadrant un jeune homme menotté. Drôle d'ambiance. Les amis des taupes arrivent nombreux et détendus.

La "taupe qui cause" commence son exposé. On entend toujours les sirènes de police ... Le conférencier s'interrompt quand elles couvrent le son de sa voix et reprend. C'est surréaliste... D'un côté on se promène dans les galeries romaines, les galeries drainantes ou militaires à la lumière des très belles photos qui sont projetées et de l'autre ce fond sonore de sirènes de police.

Puis le calme... les discussions amicales se prolongent aux Xanthines. La fin des émeutes ?

jeudi, 21 octobre 2010

Vous avez dit réformes ?

Par un vote du 3 septembre 2010, les députés ont rejeté à la
quasi-unanimité l'amendement n°249 Rect. proposant d'aligner leur
régime spécifique de retraite (dont bénéficient également les membres du
gouvernement) sur le régime général des salariés.

Alors qu'ils n'ont de cesse d'expliquer l'importance de réformer
rapidement un régime de retraite en déficit, les parlementaires refusent
donc d'être soumis au régime de retraite de la majorité des
Français.

http://www.assemblee-nationale.fr/13/amendements/2770/277...

Les taupes aux Xanthines

 

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On les attendait depuis longtemps !

Enfin les taupes arrivent aux Xanthines.

La taupe qui cause et la taupe qui guette

seront là

vendredi 22 octobre à 18 heures

pour une conférence sur les souterrains de Lyon

et le vernissage d'une magnifique exposition de photos

sous terre.

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Venez vous perdre avec nous dans les profondeurs du sous-sol lyonnais

Et puis depuis les manifs

on est tranquille aux Xanthines

les flics sont occupés ailleurs.

 

mercredi, 20 octobre 2010

Chine, le retour...

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Il y a deux ans, à sa parution, j'avais présenté le livre consacré à une amie franco-chinoise qui avait vécu la page dramatique de la Révolution maoïste provoquant son retour en France. "Tu serais morte si tu étais restée" lui avaient dit ses amis à l'occasion de son dernier voyage.

 

Premier professeur de chinois à l'Université de Lyon, Danièle - Née poussière étant son prénom chinois- a consacré sa vie à son travail et à ses parents. Chrétienne très croyante elle était également très investie dans sa paroisse de Villeurbanne. À sa retraite elle avait beaucoup travaillé pour le fonds chinois de la bibliothèque municipale de Lyon qui est, je le rappelle, un des plus importants du monde.

Mais depuis 1995, année de la mort de sa mère, elle avait du mal, malgré ses nombreux amis et  activités passionnantes, à trouver la vraie paix intérieure.

Elle avait toujours le sentiment d'avoir trahi la Chine en l'abandonnant. Elle se sentait une chinoise et déracinée.

Il y a quelques jours, un message m'a appris qu'elle était partie dans le Fujian où elle a encore des amis. Au moins pour l'hiver, car cette région bénéficie d'un climat très agréable.

Peut-être pour le restant de ses jours : qui sait...

L'écriture de sa biographie l'aura certainement aidée à prendre cette décision : une boucle est bouclée comme on dit familièrement.

À 83 ans, Danièle, née poussière, amorce un retour vers les lieux de sa naissance. Un retour dont ses parents auraient rêvé...

Le Fujian est une région que j'ai toujours désiré visiter...Célèbre pour sa douceur de vivre... Si Danièle s'y installe, ce sera peut-être l'occasion...

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vendredi, 15 octobre 2010

Un aquarelliste lyonnais...

(Actuellement je suis plus ou moins en panne d'informatique, l'alimentation de notre boîte ADSL faisant quelques caprices...)

Ma nouvelle bannière, mise en oeuvre par Doume, est composée de ponts lyonnais, peints par un artiste dont j'ai fait la connaissance récemment, devant rédiger un article à son sujet.

 Claudius Pralus, est un charmant vieux monsieur,  aquarelliste très connu à Lyon où il est né, à La Guillotière. Un vrai gone.

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Il peint depuis soixante ans. Pour le plaisir bien sûr car pour le métier, il faut aller chercher du côté des TPE, entreprise dans laquelle il a fait carrière. Pourtant même du point de vue professionnel,  il dit avoir toujours dessiné, dans le travail, comme pour le plaisir.

« Pour ma génération, reconnaît-il, il n’était pas question d’envisager des études aux Beaux-Arts, c’était mal vu. »

Passionné de montagne et habitué de Champagny en Vanoise où il passe ses vacances depuis plusieurs décennies, il a animé dans ce village un groupe de peintres auxquels il donnait des cours. « J’aurais aimé enseigner » avoue-t-il. Il a d’ailleurs terminé sa carrière dans la formation, Au Bureau des temps élémentaires, BTE.

(Le Bureau des temps élémentaires (BTE) est une association interprofessionnelle pour l'étude du travail. Elle a pris son origine en 1938 au sein du CNOF (Comité national de l'organisation française). Elle s'en détache en 1942 pour devenir une association loi 1901. Le sujet principal de cette association est l'étude du travail, et en particulier les temps, les méthodes et l'ordonnancement.)

Pralus Grande cote.jpg

 Puis il est devenu secrétaire de la Société des aquarellistes lyonnais, pendant dix ans.

Pourquoi cette prédilection pour l’aquarelle ? L’aquarelle ? on va plus vite, on a moins besoin de matériel, on se déplace facilement. Il aime pourtant la peinture à l’huile.

cristal Pralus.jpgMais l’aquarelle, c’est la lumière et … l’eau, thème de prédilection de l’artiste. Son travail actuel porte sur les cristaux de neige et de glace que le peintre traque avec ses pinceaux, rêvant qu’ils se livrent complètement à lui.

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« La neige, les cristaux de glace m'obsèdent. C'est l'image de la transfiguration éphémère et éternelle. En l'occurrence, je suis un peu pêcheur de lune! Mais je poursuis. »

 

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Son site mérite une visite

belle promenade dans Lyon

avec le regard d'un artiste.

 

 

 

dimanche, 10 octobre 2010

Un Savoyard qui ne transige pas avec les principes...


Par un geste symbolique, un Abondancien entend protester contre la politique du gouvernement.
Il est des choses avec lesquelles on ne transige pas.
Résistant, ancien combattant, Pierre Moriau en sait quelque chose. Ancien du maquis de Voiron puis de la Première Armée, deux fois cité, Croix de guerre avec palme, il est aussi une "Gueule cassée" : grièvement blessé lors d'un combat, il a passé quatre ans en hôpital pour la reconstruction de son visage. Plus tard, il a accompagné le maréchal De Lattre lors de cérémonies à Colmar, et en tant que combattant méritant il a été choisi par deux fois (par Rhin et Danube et l'Union des Blessés de la face) pour ranimer la flamme de l'Arc de Triomphe.
Sa modestie souffrira sans doute de ce bref rappel de ses états de service, mais on aura compris qu'il s'appuie sur du solide quand il déclare : «  Je m'estime autorisé à porter un jugement sur la politique de notre gouvernement. » Et en l'occurrence, il désapprouve, tout particulièrement en ce qui concerne les étrangers.

« Démagogique ! »
Or il se trouve que, comme quelque 250 000 anciens combattants français de la Seconde Guerre mondiale, M. Moriau a reçu un "Diplôme d'honneur" signé du secrétaire d'Etat Hubert Falco. « Mais c'est un acte démagogique !, estime-t-il. Le gouvernement actuel essaie de maintenir sa réputation en nous montrant de la sollicitude - parce qu'il en a besoin. » Selon lui, cet hommage au monde combattant est incompatible avec la politique menée à l'encontre des ressortissants étrangers. M. Moriau n'hésite pas à parler de «  duplicité ».
Il l'explique par ce qu'il a lui-même vécu : « De 1943 à 1945, des jeunes gens d'origine étrangère nous ont rejoints au maquis, puis à la Première Armée, manifestant ainsi leur désir de mériter la nationalité française. Parmi eux des Espagnols, Italiens, Belges, Arméniens, Slovènes, Ukrainiens, Juifs divers, etc. Beaucoup y ont laissé leur vie. » C'est le souvenir de cette aide étrangère et de ces sacrifices qui serait aujourd'hui bafoué. « Les étrangers ont leur place dans notre histoire. Quand je repense à l'Affiche rouge !.... », lance-t-il, la voix encore brisée par l'émotion.

A Bernard Accoyer
Alors il s'est décidé : ce "Diplôme d'honneur", il l'a renvoyé, « à Bernard Accoyer, la personnalité politique la plus importante de Haute-Savoie ». Il l'a accompagné d'une copie de ses citations militaires et d'un courrier dénonçant « un gouvernement indigne ».
Son geste est surtout symbolique, mais on l'aura compris, l'ancien combattant en fait une affaire d'honneur et de principe. Lui le résume avec des mots simples : « Je ne peux pas supporter l'injustice. »
YVAN STRELZYK


Le Messager

vendredi, 08 octobre 2010

Ma maman aussi elle s'est ennuyée...

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Lyon a donc son festival cinéma.

Festival de films du patrimoine, présidé et organisé par l'Institut Lumière. C'est-à-dire un film sans compétition ni récompense. Hommage au cinéma et à ses origines.

Mercredi, jour des ... j'ai accompagné ma petite-fille à la projection du chef-d'oeuvre du dessin animé " Le roi et l'oiseau".

4000 personnes dont 3000 enfants sous la vaste halle Tony Garnier à Gerland. J'ai revu avec bonheur ce petit bijou de film qui a ravi ma petite-fille. Bien sûr j'ai aperçu quelques personnes qui partaient discrètement. Le film de Grimaut poétique et satirique pouvait ne pas plaire à tout le monde, tant il s'oppose aux films d'animation d'aujourd'hui... Mais j'ai été quand même interloquée de lire dans le "Progrès" du lendemain la réaction d'une petite-fille : "c'était trop long, on pensait voir un super film d'animation. Même ma maman s'est ennuyée..." Je pense aux enseignants qui auront cette petite-fille en classe... Sans doute s'ennuiera-t-elle et la maman leur reprochera de ne pas proposer des cours attrayants... Quant au reste du festival, je regrette de n'avoir pas eu le temps d'y participer davantage

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