jeudi, 12 août 2010
Les charmes du Chablais
Sans chauvinisme excessif j'espère, je trouve que les charmes du Chablais n'ont d'équivalent nulle part en France... sauf peut-être à Annecy même si le lac est petit.
Le matin, on est en montagne... L'après-midi, baignades au bord du Léman.
Qui dit mieux ?
12:54 | Lien permanent | Commentaires (19) | Facebook |
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mercredi, 11 août 2010
Savoie : la fin d'un mythe
Le foot reprend...et je reviens à mon blogue. Trouvez le lien de cause à effet !
J'avais le projet d'évoquer mon voyage en Turquie mais un sujet, pour moi d'actualité, m'a récemment titillé l'esprit.
Lecture du Dauphiné à l'occasion de mon dernier séjour à Allinges (Haute-Savoie). Deux articles sur la FIN des "cols rouges". Les manutentionnaires de l'Hôtel des Ventes de Drouot ont été pris la main dans le sac ! Malversations, détournements d'oeuvres d'art. Fini le monopole. La confrérie des "cols rouges" est interdite et la manutention de Drouot soumise à un appel d'offres.
Selon Antoine Chandelier, éditorialiste du quotidien savoyard, les "cols rouges" participaient à un mythe : celui du Savoyard courageux, endurant et ... honnête. Miroir dans lequel nous aimons nous regarder.
"C’est justement en 1860 que Napoléon III avait octroyé aux valeureux émigrés savoyards de la capitale, réputés durs au mal, le monopole du transport et de la manutention des œuvres qui s’échangent au célèbre Hôtel des ventes.
Au même titre que les écaillers mauriennais ou le petit ramoneur, les “cols rouges” de Drouot, en référence à la couleur du col qui ceint leur vareuse, complétaient l’image d’Epinal du bon petit Savoyard qui se lève tôt. Depuis 150 ans, la confrérie régnait en maître. "
"Les cols rouges", c'était une fierté pour les Savoyards. Ma mère qui est moitié savoyarde, moitié parisienne, ne manquait pas une occasion de les visiter quand elle voulait connaître les pièces intéressantes avant une vente. "C'est très difficile d'en faire partie" me disait-elle, "non seulement il faut être savoyard mais leur sélection est sévère". J'avais le sentiment que leur confrérie constituait une élite... comme quoi un jour toute élite se ...délite.

21:59 Publié dans 150 ans du rattachement de la Savoie à la France, Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook |
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jeudi, 29 juillet 2010
Il ne sera pas dit...
La honte au front je constate que je n'ai jamais laissé passer autant de temps sans écrire sur ce blogue.
Les occupations familiales sont nombreuses et envahissantes : l'esprit est peu disponible d'autant que des vieux neurones sont plus lents à entrer en activité. Mais il ne sera pas dit que je laisserai juillet se terminer sans une note...
Des textes sont prêts ou presque... un sur mes impressions sur la Turquie par exemplemais j'ai encore quelques déplacements prévus, avant le retour au clavier. Donc je vous laisse sur une impression du moment.
Hier, je suis allée voir une amie professeur d'espagnol qui m'a appris l'origine du film magnifique de Carlos Saura, "Cria Cuervos".
Il s'agit d'un proverbe espagnol, que, m'a-t-elle dit, elle répétait à ses enfants :
« Cría cuervos y verás cómo te sacan los ojos » qui signifie « Nourris/Élève des corbeaux et tu verras comment ils t'arracheront les yeux ».
De l'ingratitude des enfants...Plus ou moins grande... Les parents me comprendront...
Mais c'est l'occasion de réécouter...
21:46 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (9) | Facebook |
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vendredi, 18 juin 2010
A bientôt
Demain je pars deux semaines en Turquie.
Je vous laisse avec un peintre coréen qui sera exposé durant tout l'été à la cathédrale de Lyon
Fils de calligraphe, Kim En Joong est né en 1940 à Booyo, en Corée du Sud. Il travaille à Paris depuis 1975. Ses toiles non figuratives, nourries de notions techniques neuves sur l'espace et la perspective, imposent un dépaysement, point de départ d'une quête du mystère divin. Il réalise les magnifiques vitraux de la Cathédrale d’Evry.
“L’Art abstrait n’existe pas, mes peintures ne sont pas figuratives, mais le sujet n’est pas une abstraction, l’essentiel de l’art, c’est la beauté”

15:28 Publié dans Chronique lyonnaise, Coups de coeur, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (25) | Facebook |
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jeudi, 17 juin 2010
Songer à son père
La remise en cause de Freud et de la psychanalyse est dans l'air du temps. Ce n'est pas pour me déplaire car j'ai toujours ressenti ces théories comme terriblement oppressantes. Le poids de l'inconscient auquel il serait difficile d'échapper m'est toujours apparu comme insupportable. Selon ces théories, il va de soi que tous les maux que nous subissons viendraient de nos ascendants, de nos parents en particulier.
Les Chinois ont échappé à cette culture, on dit qu'ils le regrettent et que certains s'y intéresseraient.
Certainement pas l'écrivain Yan Lianke.
Lui serait plutôt dans le retour au Confucianisme également dans l'air du temps en Chine.
Ainsi ce magnifique petit livre, "Songeant à mon père", est-il à lire pour confronter la relation que nous avons à nos parents à celle des Chinois.
La première partie, consacrée à de courtes nouvelles, fragments que l'auteur dits "écrits dans la paume de la main" , souvenirs épars de l'enfance, peignent l'univers vers lequel revient le narrateur qui fut officier de l'armée chinoise.
Le paysage de son enfance pour nous aider à comprendre.
La seconde partie, tout à fait bouleversante, ressemblerait à une confession mais n'en est pas une car la culpabilité en est absente. C'est pourtant un long examen de conscience, lucide et courageux. L'auteur examine tous les torts qu'il a eus à l'égard de son père et dont celui-ci serait mort. C'est impressionnant, tout à fait étranger à la culpabilisation pathologique dont on ferait preuve en Occident, mais sans complaisance.
Le ton est donné par cette très belle phrase reprise en quatrième de couverture.
"Je me suis assis pour écrire et je peux, à travers la vie et la mort de mon père, comprendre le monde, regarder en face ce qu'il y a de bon et de mauvais en moi, regarder en face la vie et la mort, la décadence et la prospérité de toutes choses, l'eau tarie du fleuve, les feuilles mortes, regarder en face, à travers ma propre vie, la disparition et la renaissance, la renaissance et la disparition de tout ce qui vit."
À méditer durant l' été !
21:54 Publié dans Âme chinoise | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : chine, littérature | Facebook |
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mercredi, 16 juin 2010
Encore un problème de frontière.
Au risque de passer pour chauvine, ce que je ne pense pas être, je persiste avec un nouveau problème de frontière concernant les haut-savoyards.
Ceux qui s'intéressent au foot le savent peut-être, le très modeste club de Haute-Savoie, anciennement Croix de Savoie, devenu EVIAN THONON GAILLARD FOOTBALL CLUB, a accédé à la ligue 2.
Soutien des Eaux d'Evian donc de Danone donc de Zidane. Bien sûr c'est marketing et compagnie mais pour les footeux de la région c'est "l'événement".
Nouveau statut, nouveau standing donc nouveau stade.
Or le plus digne d'accueillir un club jouant à ce niveau, et surtout à proximité des supporteurs, est ... le stade de Genève.
Mais c'est impossible.
Le club vient de recevoir le refus officiel de l’UEFA concernant la demande d’autorisation de jouer ses matches de championnat de France de LIGUE 2 sur le stade de GENEVE.
Les raisons invoquées par l’UEFA sont les suivantes :
L’organisation du football sur une base nationale territoriale constitue un principe fondamental et une caractéristique bien établie du sport.
Le club devra donc jouer à Annecy... en espérant que ses supporteurs suivront.

15:44 Publié dans 150 ans du rattachement de la Savoie à la France | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
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mardi, 15 juin 2010
Ce que la langue française doit à un Savoyard

Dernière note, c'est promis, en relation avec les 150 ans de l'annexion de la Savoie.
La Savoie, a été francophone bien avant d'être française.
La Savoie a même, par l'intermédiaire de monsieur Favre de Vaugelas, codifié la langue française.
À l'origine, il y a Louise de Savoie, la mère de François 1er. C'est elle qui aurait introduit à la Cour de France le beau langage.
Selon Rémi Mogenet, écrivain et journaliste savoyard :
"Néanmoins, au début du XVIIe siècle, on se demanda quel était le vrai et bon français. Vaugelas répondit que c’était la langue de la Cour, c’est-à-dire des magistrats du Roi. Or, le roi auquel on pensait forcément, c’était encore François Ier, dont le français devait sans doute beaucoup à celui de sa mère, Louise de Savoie, qui était fille du duc Philippe, et avait été élevée en Bresse. Il faut donc admettre que la Savoie de la Renaissance - et en particulier sa partie bressane - est pour beaucoup dans la formation et l’origine du français moderne."
Puis il y eut l'Académie Florimontane.
Créée par Antoine Favre, son fils, Claude Favre-de Vaugelas, son ami François de Sales et Honoré d'Urfé, auteur de l'Astrée, -ce roman précieux qui fut un best-seller et dans lequel on trouve la fameuse Carte de Tendre- l'Académie Florimontane servit de modèle à l'Académie française. Cette Académie connut une brève existence mais un immense rayonnement. Elle s'adressait à une large population : "à tous les braves maîtres des arts honnêtes, comme peintres, sculpteurs, menuisiers, architectes et semblables" et "on y pratiquait un "style de parler... (qui) ne ressente en point de façon la pédanterie". Les cours se donnaient le soir... et traitaient des domaines aussi divers que la philosophie ou l'art de naviguer. "On y traitera de l'ornement des langues, surtout de la française."
Claude Favre de Vaugelas, le savoyard d'Annecy, se retrouva ainsi, selon la volonté de Richelieu, premier membre de l'Académie française. Il s'était acquis la réputation d’un homme qui connaissait toutes les règles de la langue française, et qui la parlait avec une irréprochable correction. Il consacra quinze ans de sa vie au premier dictionnaire de français. Richelieu le récompensa d'une pension. Comme il allait le remercier de cette faveur, le cardinal lui dit : « Eh bien, vous n’oublierez pas du moins dans le dictionnaire le mot de pension. » Sur quoi Vaugelas répliqua : « Non, monseigneur, et moins encore celui de reconnaissance. »
C'est ainsi que l'un des premiers grammairiens qu'on allait surnommer "le greffier de la langue française" était savoyard et non français.
21:32 Publié dans 150 ans du rattachement de la Savoie à la France | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
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