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mercredi, 13 janvier 2010

Difficile de penser à autre chose...

Depuis ce matin je suis devant i télé.

Difficile de penser à autre chose.

Ma belle-soeur est repartie à Port-au-Prince après les vacances de Noël. Une autre belle-soeur l'ayant jointe sur Internet, une demi-heure avant le séisme, nous supposons qu'elle se trouvait soit chez elle, soit dans son lycée. J'espère que c'était le lycée car on n'a pas annoncé l'effondrement du lycée français. Nous espérons aussi qu'elle n'était pas au Montana, l'hôtel qui s'est effondré et où se retrouvaient les Européens. Son fils essaie d'être informé par l'ambassade : on attend. Nous espérons être rassurés d'ici la fin de la journée.

Quelle tristesse pour ce pays. Des lueurs d'espoir étaient pourtant apparues durant l'année 2009. Un gouvernement enfin stable et plus volontaire. Une météo relativement  clémente, pas de cyclone dévastateur depuis un an. Des routes que nous n'avions pu parcourir en février 2009, reconstruites. Tout est à nouveau par terre... Et les quelques riches haïtiens qui s'empressent de fuir à Miami...

mardi, 12 janvier 2010

Avez-vous lu Pascal ?

Le film de Rohmer qui m'a certainement le plus marquée est "Ma nuit chez Maud".

Un film où on cause

beaucoup, intelligemment

et où on écoute.

L'action se passe à Clermont-Ferrand et l'essentiel du film tient à une discussion sur Pascal.

Si vous avez le temps et la patience, cette discussion entre l'ingénieur, chrétien qui n'aime pas Pascal, et le professeur de philosophie, athée, marxiste qui, au contraire, défend la philosophie du Pari.

 

 

La discussion sur Pascal reprend chez Maud, merveilleuse Françoise Fabian.

Curieusement c'est toujours le philosophe athée qui défend Pascal.

 

 

 

Film réalisé par Rohmer en 1969 avec des acteurs inoubliables

Françoise Fabian (Maud), Jean-Louis Trintignant (Jean-Louis), Marie-Christine Barrault (Françoise), Antoine Vitez (Vidal)

Vitez, plus connu comme metteur en scène pour le théâtre, est décédé en 1990.

lundi, 11 janvier 2010

Vivre dans la rue : une question difficile

Pour Alsacop et Noelle

Vivre dans la rue : un drame de la pauvreté ? Pas seulement. Souvent des problèmes psychiatriques ou familiaux : pourrons-nous les éradiquer un jour ? J'en doute. Les solutions économiques ou politiques ? Pas seulement. L'accompagnement des associations, oui certainement. À Lyon nous avons Notre-Dame des Sans-Abris dont le  travail est remarquable, avec des bénévoles et des professionnels. Non seulement l'association assure 60% des hébergements d'urgence envoyés par le 115 mais elle fait un immense travail d'insertion.

Travail d'insertion possible avec ceux qui sont à la rue pour des raisons économiques ou familiales mais les autres ?

L'an dernier, à cette époque,  une amie m'avait  alertée car elle avait lu dans la presse le témoignage d'une de nos amies communes .

Cette amie et son mari sont aujourd'hui retraités :  lui, de l'industrie, elle comme infirmière.
Des parents ouverts, attentifs, aimants.
Pourtant leur fille aînée vit dans la rue depuis 19 ans et s'ils essaient de la suivre, de se battre, de trouver des solutions, ils ne peuvent rien faire.
Cette jeune femme a eu il y a dix ans un petit garçon avec un autre marginal. L'enfant  a été confié aux grands-parents paternels : même milieu que celui de mes amis.
Dans cet article lu dans la presse, nos amis témoignent sur deux points qui peuvent aider à comprendre ce monde de la rue.

D'une part que leur fille souffre de troubles psychiques graves et que la psychiatrie n'a pas de réponse. D'autre part qu'elle a reçu de nombreuses aides pour sortir de la rue, assurées par des organismes auxquels ces parents  rendent hommage. Rien n'a réussi car les troubles psychiques n'étant pas soignés, l'échec est inévitable.
30% des gens qui vivent dans la rue souffrent de maladie psychique. Et cette jeune femme, dont la santé s'est fort dégradée et dont la vie ne tient qu'à un fil, a juste assez de  lucidité pour  refuser de rencontrer son fils de dix ans, afin qu'il ne voit pas dans quel état sa mère se trouve.


Ce témoignage n'explique pas tout : il a juste l'objectif de montrer la complexité de cette situation des gens qui vivent dans la rue. Une solution unique n'existe pas. Et je m'en veux de céder à l'usage des marroniers, mais ce n'était au départ qu'une note sur l'hiver !

Ne pas confondre les gens qui rélèvent du DALO en effet par manque de moyens financiers et ces SDF en rupture pour d'autres raisons.

dimanche, 10 janvier 2010

La mort d'un pur...

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Mano Solo

Ce n'était pas mon chanteur préféré, c'est  ma fille qui en était fan à l'adolescence. Sa musique l'a beaucoup aidée dans un passage difficile. Un pur, sans compromission avec le show-bizz. Une voix particulière et troublante. Un homme courageux. Un beau représentant de la chanson française.

Le Soleil couche ses rayons
Sur le corps d'une ville.
Il apaise les raisons
Et pour demain prépare ses p'tites folies
Je sais que le monde n'est pas une machine
Je sais qu'il gronde, qu'il saigne, et fulmine

Mais je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violences
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
De velours

C'est une chance que de vivre de mots
Une éternelle enfance à naviguer dans le beau
Ondulant dans l'ondée musicale
C'est une aubade dans laquelle je me trimballe

Je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violences
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
De velours

C'est un voyage dans un espace nouveau
C'est une page qui se lit de bas en haut
Une tour de Babel de rimes cruelles
Déroulant les coeurs en ribambelles

Et je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violence
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
Et je n'y peux rien.

Les rêves du coeur

 

samedi, 09 janvier 2010

Passage vers l'hiver...

Exaspérante cette manie des journalistes à parler des attaques de l'hiver.

Dans notre société paranoïaque le monde se partage entre agresseurs victimes, et le langage de suivre.

L'hiver n'attaque pas, il occupe sa place, normalement. Personne ne semble plus pouvoir l'accepter.

Alors s'il nous faut vraiment poursuivre l'hiver de notre vindicte, faisons-le avec le charme d'un Charles d'Orléans qui, à son époque, avait sans doute plus de raisons que nous de se plaindre des intempéries.

Hiver, vous n'êtes qu'un vilain...

Yver, vous n'estes qu'un villain,
Esté est plaisant et gentil,
En tesmoing de May et d'Avril
Qui l'acompaignent soir et matin.

Esté revest champs, bois et fleurs
De sa livree de verdure,
Et de maintes autres couleurs,
Par l'ordonnance de Nature.

Mais, vous, Yver, trop estes plain
De nege, vent, pluye et grezil :
On vous deust bannir en essil.
Sans point flater, je parle plain,
Yver, vous n'estes qu'un villain !

Charles d'ORLÉANS (1394-1465)

 

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vendredi, 08 janvier 2010

À Verlaine

Solko nous rappelle aujourd'hui l'anniversaire de l'enterrement de Verlaine par le très bel hommage qu'il lui rend. Je me contenterai d'un texte ...

 

A une femme

A vous ces vers de par la grâce consolante
De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux,
De par votre âme pure et toute bonne, à vous
Ces vers du fond de ma détresse violente.

C'est qu'hélas ! le hideux cauchemar qui me hante
N'a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux,
Se multipliant comme un cortège de loups
Et se pendant après mon sort qu'il ensanglante !

Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien
Que le gémissement premier du premier homme
Chassé d'Eden n'est qu'une églogue au prix du mien !

Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme
Des hirondelles sur un ciel d'après-midi,
- Chère, - par un beau jour de septembre attiédi.

mercredi, 06 janvier 2010

La befana...

Aujourd'hui, jour des rois, c'est, en Italie celui de la befana...

La befana est une vieille sorcière qui voyage dans le ciel sur son balai et distribue aux enfants sages, jouets et bonbons la nuit de l'épiphanie. Version féminine du Père Noël en somme. Je vais bientôt pouvoir m'identifier !

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