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vendredi, 30 mai 2008

Le retour d'MC Solaar

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MC Solaar revient avec un nouvel album et un concert à l'Olympia. J'ai toujours aimé ce chanteur même si le rap n'est pas ma tasse de thé.

Je me souviens avoir étudié avec mes élèves un  texte que j'aimais beaucoup

"La concubine de l'hémoglobine"

pas par démagogie ni par goût de la facilité car c'est un texte difficile, bourré de références historiques et culturelles.

Simplement sur la métaphore du titre je passais un quart d'heure ! 

Et j'adore ses assonnances, ses jeux de mots.

D'ailleurs pour mes élèves, même ceux qui aimaient le rap, c'était un intello ! 

 

 

Je cite mes passages préférés.


J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
Balancer des rafales de balles normales et faire des victimes
Dans les rangs des descendants d'Adam
C'est accablant, troublant, ce ne sont pas des balles à blanc
On envoie des pigeons défendre la colombe
Qui avancent comme des pions défendre des tombes
Le Dormeur du Val ne dort pas,
Il est mort et son corps est rigide et froid

J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
Chez le vietmin au Vietnam, sous forme de mines et de napalm
Parce que la science nous balance sa science
Science sans conscience égale science de l'inconscience
Elle se fout du progrès, mais souhaite la progression
De tous les processus qui mènent à l'élimination

(...)

J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
En campagne électorale dans mes magazines
Jovial, mais bancal, le politicien s'installe
Comme le dit I AM "c'est un hold-up mental"
Je les dose avec le prose combat
Pose avec le nic, le nic est devenu ma tenue combat
J'aime la politique quand elle a assez de vocation
Pour lutter contre les processus qui mènent à l'élimination

(...)
J'ai vu la concubine de l'hémoglobine
Se faire belle comme les voûtes de la Chapelle Sixtine
Pour l'alphabétisation des néo-fachos, à froid ou à chaud,
Avant de Bachot, ils souhaitent le Cachot, va revoir Dachau
Tel est le béaba de l'A B C du jeune Facho
C'est la horde aux ordres d'un nouvel ordre
Un peu partout dans les villes du globe, les crétins tissent leurs cordes

(...)

Voici un extrait de ma pensée profonde:
Ma guerre des nerfs parce que l'ignorance c'est le nerf de la guerre,
On nous dit, nous sommes tous frères, Dieu est lumière,
Mais on constate que la lumière est éteinte,
Je souhaite que nous ne fassions plus les mêmes erreurs,
C'est dur à dire, mais... j'ai peur!

Nouvelles du Sichuan

J'avais eu l'occasion d'exprimer mon émotion à propos du Sichuan, région que je connais un peu. Hier, j'étais avec des amis franco-chinois qui m'ont donné des nouvelles plus récentes. Beishan, le village où nous avions été reçus dans un jardin de thé a disparu, complètement effacé de la carte par le tremblement de terre.

Les gens continuent d'avoir peur. Phénomène bien chinois, les familles se regroupent pour pouvoir mourir ensemble. Région très rurale où les gens sont encore superstitieux. Certains pensent que c'est à cause des JO et que la Chine va disparaître. C'est ce que m'a dit une amie franco-chinoise dont j'aurai l'occasion de reparler.

jeudi, 29 mai 2008

Faire-Part de naissance

Il a fait partie du commando de choc qui a recherché Myster

Il a un prénom lyonnais mais il est breton. 

Il vient d'ouvrir son blogue.

RÉGIS vous attend. 

mercredi, 28 mai 2008

Le temps où j'aimais le foot

Il fut un temps où je suivais le foot.

C'était au temps du GRAND SAINT-ETIENNE.

Une époque inoubliable même pour ceux qui n'étaient pas supporteurs. Peut-être aussi parce que cette époque était encore pleine de promesses. 

Aujourd'hui, un VERT revient chez les Bleus comme l'a signalé Yves. 

 

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Mais ma passion, dans les années 70, c'était lui.
 
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Il est né exactement le même jour que moi.
L'homme des longues chevauchées qui prenait le terrain de Geoffroy Guichard pour un plaine de la Pampa.
 
Je suis restée fidèle aux Verts
ce qui m'a été utile quand j'ai eu en classe des adolescents pas très faciles. 
 
 
 

 

Connaissiez-vous le "busing" ?

J'ai reçu ce matin cette information. Il s'agit de la venue de Fadela Amara à Oullins, ville qui touche Lyon. Ville, où travaille ma fille, médiatrice de quartiers difficiles, et qui va se retrouver au chômage à cause d'un maire qui ne fait RIEN sur le plan social.

Comme dit la plaisante Sagesse lyonnaise :

"Tout le monde y peut pas être de Lyon"...

Comme je ne connaissais pas le busing, je publie... sans avoir le temps d'en corriger les fautes !

 "
Je t'informe, si tu ne le sait déja, que Fadela AMARA Secvrétaire d'Etat chargé de la Politique de la Ville, sera à OULLINS le jeudi 5 juin après midi afin de développer l'expérimentation du "busing" au niveau national.


Pour info un article concernant le  busing qui consiste a ne plus de donner aux parents le libre choix de l'école. Au contraire, les enfants seraient affectés par l'administration aux écoles en fonction de la « catégorie socio-professionnelle » de leurs parents. Le but étant de faire régner dans toutes les écoles la même mixité sociale.

Le « busing » fut introduit en 1973 aux Etats-Unis pour obtenir un taux uniforme d'élèves blancs et d'élèves noirs dans les écoles. Le mot « busing » vient du fait que, tous les matins, des bus venaient chercher les enfants de certains quartiers blancs pour les emmener dans les écoles des quartiers noirs, et vice-versa. L'expérience a duré 25 ans, et n'a été abandonnée qu'à la fin des années 90, quand l'échec de ce projet naïf et ruineux ne fut plus contesté par personne.


Que s'est-il passé dans les zones où fut imposé le busing ? Des sommes importantes ont été dépensées : 200 millions de dollars de 1982 à 1992 pour les bus scolaires spéciaux de San Francisco et 30 millions de dollars par an pendant 25 ans à Boston. A Kansas City, où le programme de busing fut accompagné d'un effort gigantesque pour équiper et augmenter le personnel des écoles « noires », 2 milliards de dollars ont été investis en vingt ans, jusqu'à l'abandon du projet en 1999.


Une étude menée par le professeur de Harvard Gary Orfield en 1992, lui-même favorable au busing, a conclu que ce système n'avait pas permis « la moindre amélioration générale » du niveau des élèves concernés. Selon une enquête du National Institute of Education, il n'existe aucune étude montrant que les élèves noirs concernés par les mesures de « busing » aient mieux réussi à l'école que les autres.


En revanche, les effets pervers du busing se révélèrent nombreux. En premier lieu, tous les quartiers à majorité blanche concernés ont connu le départ en masse des familles avec enfants en âge d'être scolarisés. Au lieu de supprimer les ghettos, le busing en créait de nouveaux. Le nombre d'élèves blancs dans les écoles publiques de Boston est passé de 49 % en 1974 à 19 % vingt ans plus tard. Le Prince George County, dans le Maryland, qui comptait 80 % de blancs en 1974, n'en avait plus que 25 %, et les écoles moins de 8 %, quand le busing fut finalement abandonné en 2001. Les villes de Detroit, Cleveland et Buffalo, où fut instauré le busing, ont perdu 50 % de leur population en 25 ans, même s'il est vrai que la population ouvrière qui a quitté les lieux était aussi motivée par la crise de l'industrie. Pire, non seulement la mixité a disparu dans les régions de busing, mais les populations pauvres ont encore eu à déplorer le rapide appauvrissement de leurs collectivités territoriales, au fur et à mesure que s'érodait l'assiette fiscale avec le départ des familles qui en avaient les moyens.


En second lieu, le busing a exacerbé le mécontentement des populations concernées. Un sondage de l'institut Gallup mené en 1974 dans le Maryland a montré que 75 % des personnes concernées par le busing y étaient opposées : parmi les Noirs, seuls 32 % y étaient favorables. A San Francisco, l'opposition la plus virulente fut le fait de la communauté sino-américaine, qui était le groupe le plus touché par les mesures de busing. A Richmond, en Virginie, où un programme massif de busing fut mis en place en 1971, les parents de toutes origines se liguèrent pour dénoncer le temps perdu en transport, la difficulté pour leurs enfants de continuer des activités extra-scolaires et la séparation des frères et soeurs, dont la plupart n'étaient plus affectés à la même école.

Mais l'aspect le plus contesté du busing fut qu'il rendait virtuellement impossible l'implication des parents dans l'école de leurs enfants, à cause de l'éloignement géographique. Toute la vie de quartier qui tournait autour des écoles se retrouvait détruite. Les parents d'élèves ne connaissaient plus les professeurs de leurs enfants, et ne se connaissaient plus entre eux. L'atmosphère des écoles s'en ressentit fortement, et la motivation des professeurs et des élèves aussi.

Les derniers programmes de busing sont aujourd'hui abandonnés aux Etats-Unis. Les seuls à en avoir profité sont les transporteurs scolaires américains, qui ont joui de la manne pendant vingt ans.

 

mardi, 27 mai 2008

Ciné-Club

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Cet après-midi, j'ai vu "Conte de Noël" de Desplechin.

Film magnifique, qui peut ne pas plaire à tout le monde. 

Mais je le reverrai sans doute une seconde fois car c'est un film riche et bouleversant.

Comme convenu, je préfère que d'autres l'aient vu avant d'en parler davantage. 

lundi, 26 mai 2008

La palme, c'est pour nous

A tous mes visiteurs enseignants, particulièrement aux professeurs de Lettres.

La palme d'or à Cannes récompense certainement un talent cinématographique mais aussi notre profession qui n'est pas toujours reconnue. Enseigner le Français aujourd'hui, c'est un défi de taille, un parcours du combattant, une foi infaillible dans la langue française et sa culture dans une société soumise à l'ordre marchand.

 

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Merci
à Laurent Bégaudeau qui a écrit son témoignage d'enseignant 
et à Laurent Cantet qui a réalisé le film.
Félicitations à tous les Profs. 
 
 
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Sur l'ensemble du palmarès, voir aussi chez Noelle.