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mardi, 30 novembre 2010

Règler son compte au passé...

"Il ne faut jamais déterrer le passé... On a déjà bien du mal avec le présent... Il faut laisser le passé en paix. Mon père disait que le présent appartient aux actifs, l'avenir aux penseurs, et le passé aux perdants. Il ne faut pas toucher au passé.

(...) Le passé est un piège. Il n'existe pas dans le monde un seul homme sage pour tirer les leçons du passé. Les hommes n'en tirent que des ennuis."

Tarun J Tejpal

Journaliste, critique littéraire, essayiste indien.

Avec l'avancée en âge la tentation est pourtant grande de regarder du côté du passé. On l'enjolive, lui ajoute de belles couleurs, le trouve réconfortant...

jeudi, 25 novembre 2010

Journée de la jupe...

Le 25 novembre, le Mouvement Ni Putes Ni Soumises lance Toutes en Jupe. La jupe, symbole de résistance aux pressions, symbole de liberté.

 Le 25 novembre donc, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous appelons toutes les françaises à porter une jupe, qu’elle soit crayon, porte feuille, mini, bouffante, plissée…comme un acte de soutien à toutes celles qui subissent le fait d’être née femme.

 partout en France, sortez vos jupes, et mettez les !

Cette consigne pourrait me faire sourire...ainsi que d'autres femmes de ma génération. Quand j'étais au lycée, le pantalon était interdit aux filles et c'est le pantalon qui était signe de liberté et d'émancipation...

 

 

 

vendredi, 05 novembre 2010

Comment lisez-vous ?

liseuse_petit.jpgLa saison des prix commence. Dans les librairies,  les livres ceints du fameux bandeau rouge vont encombrer les tables d'exposition.

Je me suis toujours demandé qui se précipitait pour les acheter.

Parmi les lecteurs que je connais, le dernier Goncourt "Trois femmes puissantes" de Marie NDiaye, s'est refilé comme une patate chaude. Une de mes amies me l'a donné : "on me l'a offert mais je n'ai pas accroché..." Je me suis empressée de m'en débarrasser à mon tour auprès de quelqu'un d'autre qui ne l'aura peut-être jamais lu.

Ce n'est pas faute d'avoir lu des critiques mais en l'occurrence, même élogieuses, elles ont été pour moi plus dissuasives qu'incitatives...

Quelle est d'ailleurs l'influence des critiques ?

Je les lis avec intérêt, surtout quand elles sont honnêtes et indépendantes des maisons d'édition. De même que je lis celles des films... après les avoir vus. Mais ce ne sont pas les critiques des professionnels qui me donnent envie de lire un livre...Je préfère la présentation du type coup de coeur, tant pis si elle n'est pas objective ni approfondie. L'essentiel est qu'elle me donne envie de lire. La critique sert à construire l'histoire littéraire, à connaître un écrivain, une oeuvre, une tendance , un contexte, un style... Pour mes choix de lecture je préfère "le bouche à oreille" : les amis, un libraire ou certains blogues... autres que professionnels ! Comme ceux de Dominique ou de Dasola... Mais j'aime aussi traîner dans une librairie ... Me précipiter à la sortie du dernier livre d'un auteur que j'apprécie.

Dans un de mes groupes de lecture, nous avons renoncé à retenir un livre sur critique car nous avons  souvent été déçues (et oui ! que des femmes !). Il faut que l'une d'entre nous ait lu l'ouvrage pour que nous l'adoptions !

Et vous, comment lisez-vous ?

 

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jeudi, 28 octobre 2010

RAMON

Voilà un livre qui m'a tenu compagnie pendant au moins deux mois.

"Ramon", de Dominique Fernandez... C'est un gros livre pour lequel il faut prendre son temps mais qui m'a passionnée.

Dominique Fernandez part à "la recherche" de son père, Ramon Fernandez, grand écrivain "oublié" pour avoir été collaborationniste.

Pour son fils, Ramon est d'abord une énigme : comment peut-on avoir été communiste en 1930 et collaborationniste en 1940 ?

C'est ensuite un inconnu. Bien que Dominique Fernandez, âgé de quinze  ans au moment de la mort de son père en 1944, en ait conduit le deuil, il n'avait pu le connaître vraiment en raison de l'interdit que faisait peser sur lui sa mère qui avait divorcé. Car la mère de l'auteur était Résistante.

C'est enfin l'objet d'un amour interdit. "J'aimais mon père, j'en étais amoureux, mais c'était un amour interdit, qu'il me fallait refouler, nier, piétiner dans mon coeur..."

C'est donc une quête dans laquelle s'engage l'écrivain, aiguillonné par la question du "pourquoi ". Mais il ne percera pas complètement le mystère de l' homme, son père. Même si, pandant 800 pages, il analyse minutieusement tous les écrits de Ramon, ainsi que tout ce qui a été écrit sur lui, son père garde son secret.

Ce ne sont pourtant pas les pistes qui manquent !

Ramon Fernandez avait une personnalité flamboyante mais instable et fragile. D'origine mexicaine, orphelin très jeune,  affligé d'une mère castratrice, d'une sensibilité extrême, il semble avoir été en recherche continuelle d'un impossible équilibre... Stabilité qu'il aurait pu trouver avec Liliane Chomette, normalienne mais trop différente de lui. "Elle se dévouait, en quelque sorte, en épousant, à contrecoeur et sans nourrir la moindre illusion, quelqu'un qui n'était pas fait pour elle, elle le savait, et pour qui elle n'était pas faite, elle le savait aussi."

Grand désarroi  de l'écrivain dans cette débâcle sentimentale dont Dominique Fernandez pense que c'est une des clés pour comprendre son père...

Et les idées ?

C'est là qu'on découvre (si ce n'est déjà fait !) que nos idées, convictions, prises de position sont en fait bien davantage d'origine affective que rationnelle même si nous utilisons la raison pour les justifier. Notre histoire, nos joies où notre pathos décident pour nous ce que nous devons penser.

Voilà un brillant écrivain, extrêmement cultivé, de gauche qui se retrouve à écrire dans des journaux collaborationnistes et des torchons intellectuels. À la décharge de Ramon Fernandez, il faut savoir qu'il n'a jamais collaboré sous une forme politique active, ni été antisémite. Mais il a adhéré au PPF, le parti de Doriot, lui-même passé du communisme à la collaboration active...

Du point de vue politique, l'entre-deux guerres a été une période compliquée : extrême-gauche comme extrême-droite se rejoignaient pour condamner une démocratie corrompue et décadente. Les deux camps se retrouvaient dans l'anti-parlementarisme. Par ailleurs, nombreux à gauche commençaient déjà à douter du paradis soviétique décrit par les communistes. Gide a été l'un des premiers (et longtemps le seul !) à dénoncer la dictature soviétique au retour d'un voyage en Russie.

Dominique Fernandez ne comprend pas pour autant la dérive de ce père dans lequel il admire un grand écrivain qui s'est laissé abuser par une idéologie populiste et grossière.

Sa recherche est  profondément touchante car l'émotion affleure  quand il évoque la très grande souffrance de celui qui s'est perdu, égaré dans une vie qu'il ne supportait plus.

Indépendamment de l' histoire familiale exceptionnelle, cette biographie est intéressante par la page d'Histoire littéraire et d'Histoire des idées qu'elle nous offre. Ramon Fernandez a connu tous les grands écrivains, critiques littéraires, philosophes de cette première moitié de XXème siècle. Critique litéraire lui-même dans plusieurs revues, il a toujours su faire abstraction de ses idées pour saluer le talent d'adversaires politiques tant  primait pour lui la Littérature.

Il a fait connaître Proust, écrit des essais reconnus aujourd'hui encore sur Gide, Molière Balzac.

Lucide et désespéré il aura une mort aux allures de suicide : devenu gravement alcoolique, la boisson fut l' arme avec laquelle il mit fin à ses jours, quelques mois avant la Libération.

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dimanche, 10 octobre 2010

Un Savoyard qui ne transige pas avec les principes...


Par un geste symbolique, un Abondancien entend protester contre la politique du gouvernement.
Il est des choses avec lesquelles on ne transige pas.
Résistant, ancien combattant, Pierre Moriau en sait quelque chose. Ancien du maquis de Voiron puis de la Première Armée, deux fois cité, Croix de guerre avec palme, il est aussi une "Gueule cassée" : grièvement blessé lors d'un combat, il a passé quatre ans en hôpital pour la reconstruction de son visage. Plus tard, il a accompagné le maréchal De Lattre lors de cérémonies à Colmar, et en tant que combattant méritant il a été choisi par deux fois (par Rhin et Danube et l'Union des Blessés de la face) pour ranimer la flamme de l'Arc de Triomphe.
Sa modestie souffrira sans doute de ce bref rappel de ses états de service, mais on aura compris qu'il s'appuie sur du solide quand il déclare : «  Je m'estime autorisé à porter un jugement sur la politique de notre gouvernement. » Et en l'occurrence, il désapprouve, tout particulièrement en ce qui concerne les étrangers.

« Démagogique ! »
Or il se trouve que, comme quelque 250 000 anciens combattants français de la Seconde Guerre mondiale, M. Moriau a reçu un "Diplôme d'honneur" signé du secrétaire d'Etat Hubert Falco. « Mais c'est un acte démagogique !, estime-t-il. Le gouvernement actuel essaie de maintenir sa réputation en nous montrant de la sollicitude - parce qu'il en a besoin. » Selon lui, cet hommage au monde combattant est incompatible avec la politique menée à l'encontre des ressortissants étrangers. M. Moriau n'hésite pas à parler de «  duplicité ».
Il l'explique par ce qu'il a lui-même vécu : « De 1943 à 1945, des jeunes gens d'origine étrangère nous ont rejoints au maquis, puis à la Première Armée, manifestant ainsi leur désir de mériter la nationalité française. Parmi eux des Espagnols, Italiens, Belges, Arméniens, Slovènes, Ukrainiens, Juifs divers, etc. Beaucoup y ont laissé leur vie. » C'est le souvenir de cette aide étrangère et de ces sacrifices qui serait aujourd'hui bafoué. « Les étrangers ont leur place dans notre histoire. Quand je repense à l'Affiche rouge !.... », lance-t-il, la voix encore brisée par l'émotion.

A Bernard Accoyer
Alors il s'est décidé : ce "Diplôme d'honneur", il l'a renvoyé, « à Bernard Accoyer, la personnalité politique la plus importante de Haute-Savoie ». Il l'a accompagné d'une copie de ses citations militaires et d'un courrier dénonçant « un gouvernement indigne ».
Son geste est surtout symbolique, mais on l'aura compris, l'ancien combattant en fait une affaire d'honneur et de principe. Lui le résume avec des mots simples : « Je ne peux pas supporter l'injustice. »
YVAN STRELZYK


Le Messager

vendredi, 08 octobre 2010

Ma maman aussi elle s'est ennuyée...

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Lyon a donc son festival cinéma.

Festival de films du patrimoine, présidé et organisé par l'Institut Lumière. C'est-à-dire un film sans compétition ni récompense. Hommage au cinéma et à ses origines.

Mercredi, jour des ... j'ai accompagné ma petite-fille à la projection du chef-d'oeuvre du dessin animé " Le roi et l'oiseau".

4000 personnes dont 3000 enfants sous la vaste halle Tony Garnier à Gerland. J'ai revu avec bonheur ce petit bijou de film qui a ravi ma petite-fille. Bien sûr j'ai aperçu quelques personnes qui partaient discrètement. Le film de Grimaut poétique et satirique pouvait ne pas plaire à tout le monde, tant il s'oppose aux films d'animation d'aujourd'hui... Mais j'ai été quand même interloquée de lire dans le "Progrès" du lendemain la réaction d'une petite-fille : "c'était trop long, on pensait voir un super film d'animation. Même ma maman s'est ennuyée..." Je pense aux enseignants qui auront cette petite-fille en classe... Sans doute s'ennuiera-t-elle et la maman leur reprochera de ne pas proposer des cours attrayants... Quant au reste du festival, je regrette de n'avoir pas eu le temps d'y participer davantage

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lundi, 04 octobre 2010

Comme un lundi...

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Samedi, Forum des associations pour le 7ème arrondissement de Lyon. Peu de monde ! Tous à la manifestation ? Le beau temps ?

J'étais au stand de l'École des Grands-Parents.

L'occasion de rencontrer les élus de Lyon... Si Gérard Colomb passe très vite, Jean-Louis Touraine, son premier adjoint, prend le temps de discuter avec une grande simplicité... Il nous raconte quel genre de grand-père il est mais aussi ce qu'il doit à son propre grand-père.

Un bon moment aussi avec les jeunes élus qui diffèrent de leurs aînés : plus spontanés, plus enthousiastes...

Sandrine, Sarah, Romain... Une petite trentaine chacun et des convictions... Qu'ils les conservent le plus longtemps possible.

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En ce début de semaine il y a du nouveau aux Xanthines... Il y a deux ans, l'entrée, c'était ça... Une façade pourrie par les fuites d'eau, que de gentils tagueurs nous avaient personnalisée...

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Après deux années acharnées de réclamations menées par Sylviane, notre présidente, enfin une façade neuve.

Et maintenant aux Xanthines,

c'est ça !

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L'envolée de tasses est de Brigitte, notre artiste "maison"...

Le reflet est bavard !

Vous avez droit au véhicule des flics

à la fenêtre du commissariat d'où ils nous surveillent

et à l'ombre de votre obligée en train de prendre son cliché.

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Nous avons même une belle enseigne.