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mercredi, 15 février 2012

Glace et chaleur...

Comme partout en France Lyon a été pris dans les glaces... La Saône gelée, pour moi c'était une première !

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Photo du Progrès

"Si c'est dans Le Progrès

c'est que c'est vrai"

comme dit Roso.

On peut aussi revivre aux Antilles la vie de Toussaint Louverture sur France 2. Le grand libérateur d'Haïti, première île à connaître l'abolition de l'esclavage. J'ai eu le plaisir de suivre le premier épisode en compagnie de ma belle-soeur, Geneviève, revenue d'Haïti  en France. Malgré les critiques qui lui ont été faites, le film est très proche de la vérité historique... Il a surtout le très grand mérite de faire découvrir un héros méconnu. Donc je retrouverai le second épisode ce soir.

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mercredi, 02 novembre 2011

Littérature et colonisation

C'est donc Alexis Jenni qui a obtenu le Goncourt pour "L'Art français de la guerre": mon opinion négative n'a pas changé pour autant... 

Ashab doit être content ...

Ce n'est pas mauvaise foi de ma part : d'ordinaire je n'évoque jamais les livres qui m'ont déplu.

Je vais essayer d'expliquer mon aversion, sans scrupules, puisque le monsieur aura plein d'éloges, d'acheteurs qui ne seront pas forcément des lecteurs, mais le bruit des sous n'a jamais empêché de dormir, surtout l'auteur d'un premier roman (publié).

L'histoire : un bobo lyonnais quadra, qui s'ennuie et traîne ses états d'âme, rencontre un vieil aquarelliste qui a fait les trois dernières guerres; la grande et les deux coloniales. Donc le récit alterne entre les problèmes de couple de notre malheureux quadra, épanchements  qui dégoulinent à n'en plus finir- en tant que narrateur il justifie d'ailleurs sans complexes son épandage sentimental-   et les aventures du guerrier Salagnon devenu un peintre du dimanche.

Cela pourrait être original et où est le problème ?

Pour moi il y a maldonne dans la distribution du vécu des personnages.

D'un côté le  narrateur bobo qui étale ses tripes -et même au sens propre, au cours d'un repas délirant où il sert des abats crus pour choquer la province- et de l'autre un soldat qui vit trois guerres, racontées à travers des actions, dans le genre archi- vu et revu, lu et relu mais  dont on ignore toutes les réactions face aux violences, aux tortures, à la mort qu'il a dû donner ou voir opérer...

Et qui finit sa vie tranquillement en peignant des aquarelles : vous y croyez vous ?

Ce qui m'aurait intéressée, c'est de lire ce qui était  dans la tête et dans le coeur de Salagnon le soldat...

mathieu-belezi-rentree-litteraire-flammarion.jpgD'autant que pour cette rentrée littéraire est justement paru un superbe roman sur la colonisation française en Algérie.

Je ne l'ai pas tout à fait terminé mais je le trouve magnifique.

"Les Vieux fous" de Mathieu Belezi.

J'avais déjà beaucoup aimé son ouvrage précédent "C'était notre terre", saga d'une famille de colons, racontée par des récits croisés entre les différents membres de la famille.

Dans "Les Vieux fous", il raconte un colon, qui est "le" colon. Belezi flirte avec l'irrationnel puisque son personnage barricadé  au moment de l'indépendance dans son immense domaine, des milliers d'hectares,  avec une poignée de légionnaires, a 145 ans...l'âge de l'Algérie française. Le personnage est un mythe. Il fait défiler tout son  passé colonial... La conquête par la force, les viols nombreux évoquent le viol de la terre, puis les visites des hommes politiques français de la quatrième république, qui viennent profiter, participer à ses festins et à ses gabegies, puisque c'était "notre terre". 

L'écriture de Belezi est tout simplement somptueuse : lyrique, poétique, fulgurante avec des intonations rabelaisiennes surtout dans la première partie, que je trouve particulièrement savoureuses.

Mais surtout, comme dans "Les Bienveillantes", on saisit l'intérieur, on découvre les racines... Du génocide ou de la colonisation pour Bélezy et les racines sont multiformes, s'enchevêtrent dans l'Histoire.

Donc il faut lire Bélezi plutôt que Jenni... 

La colonisation étant  à la mode en littérature, et pourquoi pas, concernant l'Indochine rien ne vaut Jean Hougron que j'ai déjà cité et dont je viens de terminer les cinq volumes de sa "Nuit indochinoise", primée par 'Académie française dans les années soixante.

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vendredi, 21 octobre 2011

Précarité

Décidément, c'est ma semaine des mots...

Jean Furtos est un psychiatre connu à Lyon, notamment pour son travail avec les SDF à l'hôpital psychiatrique du Vinatier. Il est le créateur de l'Observatoire national des pratiques en santé mentale et précarité à l'Université Lyon 1. En tant que tel il organise un congrès qui se tient actuellement : le congrès des Cinq continents où on travaille sur la relation entre mondialisation et pathologies mentales.

 

Grâce à lui j'ai découvert un autre sens au mot "précarité" que celui admis couramment.

"Si on se base sur l'étymologie, la précarité signifie avoir besoin des autres pour vivre. Nous sommes tous précaires, nous sommes tous des mammifères qui mettent plus longtemps à nous développer. La dépendance est évidente chez le bébé, le vieillard, le malade mais elle existe pour chacun de nous. Qu'êtes-vous sans les autres ? La déclaration de Lyon, que nous publierons le 22 octobre, rappellera cette différence entre la précarité positive et la précarité négative, engendrée par le néolibéralisme incontrôlé, dont les effets peuvent être aussi dramatique que la torture ou l'esclavage." Jean Furtos

Propos recueillis par Sylvie Montaron pour Le Progrès.

mardi, 13 septembre 2011

Lectures de vacances : la découverte de Jean Hougron

C'est un vieux livre de poche, des années 60, posé sur un carton de livres destinés à Emmaüs, dans un couloir de la maison familiale... Je n'ai plus rien à lire...Les pages jaunies gardent quelque humidité, il sent le moisi, les caractères sont très petits... Rien pour plaire. Pourtant je retrouve tout l'univers des mes lectures d'adolescente. Pas de résumé en quatrième de couverture, ni de présentation de l'auteur en première page. Je ne connais pas l'écrivain : Jean Hougron, son nom n'évoque aucun souvenir...

51RK2WCPA8L._SL500_AA300_.jpgLe livre s'appelle : "Tu récolteras la tempête".

C'est le premier roman d'une saga consacrée à l'Indochine.

L'Indochine, c'était avant le Vietnam et ce n'était pas le Vietnam. J'ignorais tout  finalement de cette époque coloniale, première raison pour laquelle le roman de Jean Hougron parti en Indochine en 1947 comme camionneur m'a captivée. Un roman comme on n'en écrit plus hélas ! Avec des vraies histoires, des aventures, des personnages fascinants. On connaît moins bien me semble-t-il cette colonisation que celle de l'Algérie. Jean Hougron en retrace l'atmosphère avec les français qui n'étaient pas vraiment des colons : des fonctionnaires et commerçants, des aventuriers plutôt comme son personnage principal, Lastin, un médecin qui a dû fuir la France à cause d'une histoire compliquée. Beaucoup sont alcooliques ou opiomanes. Et les femmes Annamites sont merveilleuses. Facilement on imagine de nombreuses aventures amoureuses de l'écrivain.

J' ai lu ainsi trois romans de Jean Hougron, sans parvenir à le quitter. L'écriture, serrée et nerveuse, captive dès les premières lignes. Au fil du récit, de légères touches descriptives, semblables à celles d'une aquarelle, dessinent un paysage sans exotisme artificiel mais envoûtant.

J'ai quitté l'univers de Jean Hougron pour me plonger dans un des livres de la déferlante de la rentrée et sur lequel on écrit beaucoup de bien. "L'art français de la guerre" d'Alexis Jenni, un lyonnais. C'est très rare que je lise des succès récemment parus et on ne m'y reprendra plus. C'est verbeux et ennuyeux. Un pavé qui se passe partiellement pendant les dernières guerres mais dont le récit, quand il est intéressant, se noie dans les commentaires ennuyeux d'où n'émerge même pas une  pensée originale.

 

Vraiment, autant redécouvrir la littérature des années soixante. 

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L'Indochine

au temps de la colonisation française.

 

dimanche, 04 septembre 2011

Le capitaine a largué les amarres... pour toujours

Yves, le capitaine ou Pataouète, est décédé ce matin. Le crabe l'a emporté. Difficile d'en dire plus ce soir...

mercredi, 17 août 2011

Sommes- nous gouvernés par les machines ?

Pour un retour de ressourcement familial j'aurais pu trouver mieux... Mais ce court article, très clair et pédagogique que m'a envoyé un ami m'a donné envie de le partager.

Il m'a fait l'impression d'être dans un film de Sciences-Fiction car si les ordinateurs dirigent les finances mondiales cela signifie qu'ils dirigent nos vies au quotidien, massacrant au passages des milliers de personnes.

Les ventes à découvert suspendues.

 Quatre pays européens, dont la France, interdisent pour quinze jours les ventes à découvert en Bourse.

 Les pays de la zone euro s’étaient engagés en 2008 à en finir avec cette pratique spéculative, mais seule l’Allemagne l’a fait.

 

La spéculation s’est calmée, au moins provisoirement, sur les valeurs bancaires à la Bourse de Paris, depuis que la France, a suspendu vendredi, les ventes à découvert sur onze valeurs financières. Quatre pays au total – France, Italie, Espagne et Belgique – ont interdit cette pratique spéculative complexe pour deux semaines, afin de combattre les « fausses rumeurs » , a expliqué l’ European Securities and Markets Authority (Esma) , le régulateur financier européen.

 

Les ventes à découvert fonctionnent de deux façons. La première consiste à emprunter un titre dont on pense qu’il va baisser. On le vend aussitôt, ce qui le fait chuter sur le marché. L’objectif est d’empocher une plus value quand on le rachètera, moins cher, pour le rendre au prêteur. La deuxième, la vente à découvert « à nu » , consiste à vendre un titre avec un règlement différé, donc sans même l’emprunter. Au moment de le livrer à l’acheteur, le trader se le procure au plus bas sur le marché. Il gagne la différence, si le titre a baissé.

 

Spéculation à la baisse, ces ventes à découvert amplifient les chutes des marchés, et peuvent être gérées par de seuls ordinateurs (qui déclenchent les ordres d’achat ou de vente quand des cours fixés d’avance sont atteints). Lors de la crise financière de 2008, plusieurs pays avaient annoncé leur décision d’interdire ou de mieux encadrer ces pratiques douteuses et spéculatives.

 

Trois ans plus tard, force est de constater qu’elles existent toujours. Un seul pays européen a fait le choix de se conformer aux engagements pris, l’Allemagne, en juin 2010. Cette décision, saluée par la Commission européenne, avait été mal accueillie par les partenaires de l’Allemagne, qui l’accusaient d’agir sans concertation.

« Nous voulons envoyer le signal clair aux marchés que nous allons agir là où nous le pouvons, sur une base nationale, pour lutter contre les spéculations exagérées », avait déclaré le ministère des finances allemand, rappelant qu’il s’agissait de « mesures décidées au sein de l’Eurogroupe », la réunion des ministres des finances de la zone euro.

 

Nouvelle crise oblige, l’Union européenne va-t-elle enfin définir un cadre concerté pour les ventes à découvert ? La Commission européenne assure qu’elle fera des propositions en septembre. Avec la grande difficulté du cavalier seul que Londres ne manquera pas d’opposer à ses partenaires européens.

 

NATHALIE LACUBE

 

La Croix

 

 

Promis, à partir de demain, compte-rendu de mes lectures de vacances ! 

 

 

 

vendredi, 17 juin 2011

Au pays d'Humala

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Dans quelques jours, nous nous envolerons  pour le Pérou, avec notre fils et notre belle-fille, péruvienne. Mirna a finalement voté pour Humala, après avoir beaucoup hésité. C'est sa famille qui l'a convaincue, une famille très marquée car  les grands-parents ont été massacrés par le Sentier lumineux. 

Malgré tout, ses parents, frères et soeurs, ont franchi le pas et voté Ollanta Humala, espérant qu'il suivra davantage les traces de Lulla plutôt que celles de Chavez. Il faut dire que l'écrivain Mario Vargas Llosa, prix Nobel et plutôt conservateur, a pris position pour le gauchiste contre la fille de Fujimori. 

La famille habite Cusco et ses environs. Nous y resterons donc une semaine espérant pouvoir tous les rencontrer. Mon grand regret : je ne parle pas espagnol...

Et surtout nous devons assister à la fête du soleil, le 24 juin, très importante pour les Péruviens... Ancienne fête des Incas pour le solstice d'hiver, elle avait été interdite par les Espagnols et rétablie il y a cinquante ans. Elle commence par une invocation au soleil en quechua et se termine par le sacrifice d'un lama.

D'habitude je fuis les claviers quand je suis en voyage, mais cette fois j'essaierai peut-être de poser quelques photos de Cusco.

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