mercredi, 20 octobre 2010
Chine, le retour...
Il y a deux ans, à sa parution, j'avais présenté le livre consacré à une amie franco-chinoise qui avait vécu la page dramatique de la Révolution maoïste provoquant son retour en France. "Tu serais morte si tu étais restée" lui avaient dit ses amis à l'occasion de son dernier voyage.
Premier professeur de chinois à l'Université de Lyon, Danièle - Née poussière étant son prénom chinois- a consacré sa vie à son travail et à ses parents. Chrétienne très croyante elle était également très investie dans sa paroisse de Villeurbanne. À sa retraite elle avait beaucoup travaillé pour le fonds chinois de la bibliothèque municipale de Lyon qui est, je le rappelle, un des plus importants du monde.
Mais depuis 1995, année de la mort de sa mère, elle avait du mal, malgré ses nombreux amis et activités passionnantes, à trouver la vraie paix intérieure.
Elle avait toujours le sentiment d'avoir trahi la Chine en l'abandonnant. Elle se sentait une chinoise et déracinée. Il y a quelques jours, un message m'a appris qu'elle était partie dans le Fujian où elle a encore des amis. Au moins pour l'hiver, car cette région bénéficie d'un climat très agréable. Peut-être pour le restant de ses jours : qui sait... L'écriture de sa biographie l'aura certainement aidée à prendre cette décision : une boucle est bouclée comme on dit familièrement. À 83 ans, Danièle, née poussière, amorce un retour vers les lieux de sa naissance. Un retour dont ses parents auraient rêvé... Le Fujian est une région que j'ai toujours désiré visiter...Célèbre pour sa douceur de vivre... Si Danièle s'y installe, ce sera peut-être l'occasion...
11:07 Publié dans Âme chinoise, Chronique lyonnaise, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | Imprimer
vendredi, 15 octobre 2010
Un aquarelliste lyonnais...
(Actuellement je suis plus ou moins en panne d'informatique, l'alimentation de notre boîte ADSL faisant quelques caprices...)
Ma nouvelle bannière, mise en oeuvre par Doume, est composée de ponts lyonnais, peints par un artiste dont j'ai fait la connaissance récemment, devant rédiger un article à son sujet.
Claudius Pralus, est un charmant vieux monsieur, aquarelliste très connu à Lyon où il est né, à La Guillotière. Un vrai gone.
Il peint depuis soixante ans. Pour le plaisir bien sûr car pour le métier, il faut aller chercher du côté des TPE, entreprise dans laquelle il a fait carrière. Pourtant même du point de vue professionnel, il dit avoir toujours dessiné, dans le travail, comme pour le plaisir.
« Pour ma génération, reconnaît-il, il n’était pas question d’envisager des études aux Beaux-Arts, c’était mal vu. »
Passionné de montagne et habitué de Champagny en Vanoise où il passe ses vacances depuis plusieurs décennies, il a animé dans ce village un groupe de peintres auxquels il donnait des cours. « J’aurais aimé enseigner » avoue-t-il. Il a d’ailleurs terminé sa carrière dans la formation, Au Bureau des temps élémentaires, BTE.
(Le Bureau des temps élémentaires (BTE) est une association interprofessionnelle pour l'étude du travail. Elle a pris son origine en 1938 au sein du CNOF (Comité national de l'organisation française). Elle s'en détache en 1942 pour devenir une association loi 1901. Le sujet principal de cette association est l'étude du travail, et en particulier les temps, les méthodes et l'ordonnancement.)
Puis il est devenu secrétaire de la Société des aquarellistes lyonnais, pendant dix ans.
Pourquoi cette prédilection pour l’aquarelle ? L’aquarelle ? on va plus vite, on a moins besoin de matériel, on se déplace facilement. Il aime pourtant la peinture à l’huile.
Mais l’aquarelle, c’est la lumière et … l’eau, thème de prédilection de l’artiste. Son travail actuel porte sur les cristaux de neige et de glace que le peintre traque avec ses pinceaux, rêvant qu’ils se livrent complètement à lui.
« La neige, les cristaux de glace m'obsèdent. C'est l'image de la transfiguration éphémère et éternelle. En l'occurrence, je suis un peu pêcheur de lune! Mais je poursuis. »
Son site mérite une visite
avec le regard d'un artiste.
19:59 Publié dans Chronique lyonnaise, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (13) | Facebook | Imprimer
mardi, 28 septembre 2010
Chambéry, capitale des rebelles...
Aujourd'hui, passage à Chambéry, chez les rebelles savoyards...
Un documentaire, des rencontres et des tables rondes autour du thème de la résistance, c’est le retour du festival Paroles rebelles à Chambéry. De quoi apprendre comment prendre le maquis ?
Jeudi 30 septembre, la 6ème édition du festival Paroles Rebelles, dont La Voix vous donne aujourd’hui le programme, va s’ouvrir à Chambéry avec la projection de Walter, retour en résistance. Un film qui avait beaucoup fait parler à sa sortie, notamment parce qu’il avait mis Bernard Accoyer hors de lui. On saisit cette occasion pour aller déterrer une chronique enthousiaste sur le docu de Gilles Perret, parue au printemps dernier dans le magazine Technikart et signée de la main de Nico Santolaria, notre collaborateur from Paname. C’est que ce film avait séduit jusqu’à la Bastille. Alors, à tous ceux qui ont l’esprit rebelle et souhaitent maintenant passer à l’acte, et si vous vous faisiez une dernière toile… avant de prendre le maquis ?
12:15 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | Imprimer
lundi, 27 septembre 2010
Découvrir la viole de gambe...
Pierre Ulm vous invite...
Venez écouter,sur mon site Facebook,une fois de plus la belle mélodie "Greensleeves" à la viole de gambe par Jordi Savall,c'est bien entendu lumineux...
Mais comme tout le monde ne peut pas aller sur sa page Facebook, c'est ici...
22:51 Publié dans Au jour le jour, Coups de coeur, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | Imprimer
jeudi, 02 septembre 2010
Rentrée scolaire avec un "génie"...
C'est la sixième rentrée scolaire où je reste chez moi.
Mais ce jour ne sera jamais un jour comme un autre ... Cette année ma petite-fille rentre en CP : grande émotion.
Au milieu des inévitables feuilles de marronniers médiatiques, j'ai décidé de faire ma rentrée avec un génie des mathématiques qui vit et travaille à Lyon, enseignant-chercheur à l'École normale supérieure de Lyon.
J'ai eu le plaisir de l'entendre ce soir, interviewé aux informations régionales.
On pourrait croire, en le voyant, au retour d'un poète romantique du XIXème siècle. D'ailleurs les matheux poètes, ça existe... On en rencontre sur le blogue d'Olivier Leguay. Cédric Villani, c'est lui, a obtenu à trente-six ans, la prestigieuse médaille Fields, prix Nobel des mathématiciens.
Mais ce jeune homme m'a surtout réconciliée avec les mathématiques, cette discipline ayant été la bête noire de ma scolarité. Dans sa tenue extravagante et pourtant habituelle chez lui, ce dandy qui semble sorti tout droit d'un film de Fred Burton, m'a séduite par la simplicité de son langage pour expliquer ses travaux. Il s'agit de la résolution d'une équation adaptée à la physique, étudiant, si j'ai bien compris, les rythmes ou fréquences des atomes qui se heurtent dans l'atmosphère "comme des boules de billard", dixit notre mathématicien. Un chercheur passionné, tout en retenue, souriant et détendu... Un vrai bonheur.
Il faut dire que ses parents étaient professeurs de Lettres...
22:42 Publié dans Au jour le jour, Chronique lyonnaise, Coups de coeur, D'une génération à l'autre, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (11) | Facebook | Imprimer
jeudi, 19 août 2010
Eloge de l'insécurité
" Faudrait se caler dans la tête, et une bonne fois pour toutes, que l'insécurité, c'est pire que la prostitution ; et que ça date même de bien avant la prostitution.
L'insécurité est née avec l'apparition du sexe, avec la venue du rythme, de la couleur, avec le mélange, c'est-à-dire le crime capital, la Faute, le péché originel. C'est dire que l'insécurité remonte à la nuit des temps, à l'apparition du vivant. Elle est inhérente à la condition humaine. Alors faut pas rêver ! L'insécurité est une affaire de sexe, et elle disparaîtra avec le sexe, avec l'Autre, l'altérité. Perspective qui ne relève plus du rêve, par les temps clonesques qui courent : c'est pour demain c'est-à-dire bientôt. Donc un peu de patience, et on n'entendra plus parler de l'insécurité ; encore moins de liberté, car il n'est pas de liberté sans altérité. Autrement dit, l'insécurité est consubstancielle à la liberté.
Quand l'Identité aura enfin retrouvé le moyen de se perpétuer sans le concours du sexe, alors la Différence, la liberté, l'insécurité, la spiritualité, l'art, le "con" et la langue disparaîtront ; le poète se taira à jamais..."
Marcel Zang
Libération du 18 août 2010
J'ai adoré ce texte !
16:19 Publié dans Au jour le jour, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | Imprimer
mercredi, 18 août 2010
Un pays à double visage...
18:00 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer