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mardi, 27 octobre 2009

Cabane à sucre

cabane1.jpgCe n'est pas la saison mais tant pis !

J'ai retrouvé cette note...

Choubine avait rédigé ce très joli billet sur les cabanes à sucre du Québec.

Donc je le réédite.

J'aime tellement le sirop d'érable !

"Si jamais vous venez au Québec au printemps, pendant le temps des sucres - surtout si vous faites partie d'un groupe - vous n'échapperez pas à la version moderne (et pas du tout authentique) de la cabane à sucre : un grand bâtiment en bordure de la route, où l'on sert à des groupes d'enfants, de personnes âgées, d'amis, d'employés ou de touristes, dans une ambiance de fête, des repas très lourds et très indigestes composés essentiellement de pâtés à la viande (ou tourtières), de fèves au lard, de saucisse, de bacon, de jambon et, pour dessert, de grands-pères (des boulettes de pâte cuites dans le sirop d'érable). J'en passe très certainement; une petite recherche Internet m'apporte des variantes intéressantes. Il y a aussi des oreilles de crisse (des croustilles de lard)... Bon, mais l'élément essentiel, c'est la dégustation de tire sur la neige : c'est que, je ne vous l'ai pas encore dit, vous êtes dans une érablière (ou à proximité), donc dans une exploitation d'érables à sucre; chaque printemps, on recueille l'eau d'érable, que l'on fait bouillir pour la transformer d'abord en sirop, puis en tire, et enfin en sucre. Mon père, par exemple, sait très bien faire chauffer le sirop jusqu'au point idéal, pour en verser des louches sur de la neige bien propre et bien tassée; le sirop prend, chacun détache des lambeaux de tire avec une fourchette ou un bâtonnet... Miam. (On peut se faire une petite dégustation, à la maison.)

Mais une «vraie» cabane à sucre, pour moi, ce n'est pas ça. Je n'ai à peu près aucun souvenir de celle où nous montions à cheval, lorsque j'étais petite, et qui appartenait à la famille Gingras. Mais j'en ai beaucoup, par contre, de celle de mes grands-parents Dion; elle était dans une autre partie de cette même montagne, au milieu d'une autre érablière. À l'époque où je fréquentais cette cabane, la récolte de l'eau d'érable se faisait en tracteur à chenilles; on chaussait des raquettes, au besoin, pour aller décrocher les seaux qui recueillaient l'eau coulant des érables entaillés; on versait l'eau dans un réservoir. La récolte faite, cette eau passait dans le réservoir de la cabane, et de là dans une série de grandes cuves où elle allait bouillir, pendant des heures.

Mes oncles faisaient la récolte. Mon grand-père faisait bouillir. Il passait des journées, des nuits entières à la cabane, quand «ça coulait». Et nous lui rendions visite. Nous faisions le tour des érables les plus proches. Nous nous lancions une balle qui finissait par rouler sous la cabane. Nous nous lancions des boules de neige, évidemment. Nous goûtions à l'eau d'érable qui commençait à chauffer, au point où elle était juste assez sucrée pour être un délice, mais encore désaltérante. Nous inspections les cuves, où le sirop bouillonnait, où il prenait peu à peu une belle teinte dorée. Hélas, mes connaissances sont trop lointaines, et trop imprécises, pour me permettre d'en parler mieux.

Et nous faisions une dégustation de tire sur la neige.

Tenez, voici une chanson, paroles et musique, qui vous donnera une idée de la chose! C'est la version exacte que je connaissais déjà. Suivez ce lien : http://gauterdo.com/ref/cc/cabane.a.sucre.html

La cabane de mes grands-parents Dion était des plus modestes; on n'y organisait pas de fêtes, mais la parenté venait quand même y faire son tour."

Choubine

 

mercredi, 12 août 2009

Le chat de gouttière

Toujours occupée par les confitures-au passage j'ai testé la technique de la cuisson au boulé, intéressant- j'évite d'en parler car j'ai cru comprendre, de la part de certains, que j'étais soit collante soit écoeurante de confiserie.

Donc aujourd'hui, grâce à Antoine Forcès, je vous suggère de découvrir un des derniers chanteurs de rue, lyonnais malgré son nom breton, Jean-Marc Le Bihan. Antoine nous raconte de façon très émouvante comment il l'a rencontré et l'admiration qu'il  porte à celui qui se surnomme lui-même "le chat de gouttière". Ce sera aussi l'occasion de découvrir le blogue littéraire d'Antoine, La Rose Rouge. Très beau nom pour un blogue.

samedi, 01 août 2009

Pour Vera

Pour Vera qui vient de Tchéquie ...

 

vendredi, 26 juin 2009

Rire de ce qui exaspère.

Aujourd'hui je ferme ma radio car franchement la mort de Michael Jackson me laisse de marbre.

Et je vous conseille un petit passage chez Rony, l'électron libre, qui a pris la peine de recenser les mots et expressions qui polluent le langage de monsieur tout le monde, et le nôtre, si nous n'y prenons pas garde. User des mots qui traînent partout c'est vraiment abdiquer...

Rony nous fait sourire : tant mieux.

Et pour se désintoxiquer du parlé galvaudé je prescris un remède souverain : lire Pierre Autin-Grenier, une cure pendant l'été et vous retrouvez la vigueur langagière qui permet les vrais échanges.

dimanche, 17 mai 2009

On prend peur...

Écologie encore.

Message reçu d'une amie.

Claude-Marie Vadrot, journaliste à Politis et chargé de

 cours à Paris 8, souhaite diffuser largement le message suivant.

 

                        Je suis inquiet, très, très inquiet..

     Vendredi dernier, à titre de solidarité  avec mes  collègues

  enseignants de l'Université de Paris 8 engagés, en tant que

  titulaires et chercheurs de l'Education Nationale, dans une

  opposition difficile à Valérie  Pécresse, j'ai décidé de tenir mon

 cours sur la biodiversité et l'origine de la protection des espèces

  et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du

  département de Géographie (où j'enseigne depuis 20 ans), dans

  l'espace du Jardin des Plantes  (Muséum National d'Histoire

  Naturelle), là où fut inventée la protection de  la nature. Une

  façon, avec ce «cours  hors les murs», de  faire découvrir ces lieux

  aux étudiants et d'être    solidaire avec la grogne actuelle mais

  sans les pénaliser avant leurs partiels.

     Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j'ai eu la surprise de

  me voir interpeller dès l'entrée franchie par le chef du service de

  sécurité ?

  Tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint

  Hilaire étaient  gardées par des vigiles.

     - «Monsieur Vadrot ?».

 -  euh ...  oui

  - Je suis chargé de vous signifier que l'accès du Jardin des Plantes

  vous est interdit.

 - Pourquoi ??

  - Je  nai pas à vous donner d'explication.

      - Pouvez vous me  remettre un papier me signifiant cette interdiction ??

  - Non, les  manifestations sont interdites dans le Muséum   

 - Il ne s'agit pas  d'une manifestation, mais d'un cours en plein

  air, sans la moindre pancarte

 - C'est non.

    Les étudiants, qui se baladent  déjà dans le jardin, reviennent vers

 l'entrée, le lieu du rendez vous.

  Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue,

  devant  l'entrée du Muséum..

  Un cours qui porte sur l'histoire du Muséum,  l'histoire de la

  protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours,  je demande

  à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin.

  Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur

    enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une

  autre  grille, rue de Buffon, où je retrouve des membres du service

  de sécurité  qui, possédant manifestement mon signalement,  comme

  les premiers,  m'interdisent à nouveau

  l'entrée.

  Evidemment, je finis pas me  fâcher  et exige, sous peine de

  bousculer les vigiles, la présence du  Directeur  de la surveillance

  du Jardin des Plantes.

  Comme le scandale menace il finit par arriver. D'abord parfaitement

  méprisant,  il finit  pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog.

  Cela commence à  ressembler à un procès politique, avec descriptions

  de mes opinions,  faits et gestes. D'autres enseignants du

 département de Géographie, dont  le Directeur Olivier Archambeau,

  président du Club des Explorateurs,  Alain Bué et Christian Weiss,

  insistent et menacent d'un  scandale.

  Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom  du

  Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu),

    commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation,

  finit par  nous faire une proposition incroyable, du genre de celle

  que j'ai pu

  entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique  :

 - Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politque à vos

    étudiants et aux autres professeurs, je  vous laisse entrer et

 rejoindre  les étudiants.    Je promets et évidemment ne tiendrai pas cette promesse, tant le

  propos est absurde.

  J'entre donc avec  l'horrible certitude que, d'ordre du directeur et

  probablement du ministère de l'Education Nationale, je viens de

  faire l'objet d'une  «interdiction  politique». Pour la première

  fois de mon existence, en France.

     Je n 'ai réalisé que plus tard, après la fin de  la  visite se

  terminant au labyrinthe du  Jardin des Plantes, à quel point  cet

  incident était «extraordinaire » et révélateur dun glissement

    angoissant de notre société.

 Rétrospectivement, j'ai eu peur, très  peur.

En fait cette note avait été publiée par son auteur, sur son blogue, en avril. Mais tant pis ! Mieux vaut tard que jamais.

 

 

mercredi, 01 avril 2009

Le retour d'Ashab...

Il y a certains jours où un "passage vers..." m'arrange bigrement.

J'ai bien fait de créer cette catégorie finalement.

Quand on a peu de temps pour bloguer ou que l'inspiration fait défaut

un "passage vers..." est bien utile.

Bien sûr je pourrais vous raconter comment j'ai cabossé ma voiture parce que je papotais avec une amie (quand je pense à tous ceux qui téléphonent au volant et n'ont jamais d'accident, trop injuste)

je pourrais parler du  vernissage de l'exposition de Mehdi où j'ai retrouvé Pierre Autin-Grenier et son épouse, les copines des Xanthines à la façon piple, beaucoup de monde qui débordait dans la Montée-de-la grande-Côte,

ou encore célébrer le printemps comme il est d'usage actuellement,

mais aucun sujet ne m'inspire.

Heureusement Ashab le libraire a eu la bonne idée de reprendre son blogue à ce jour

donc "passage vers..." les livres d'enfants.

samedi, 21 mars 2009

De Haïti à Cuba

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Passer comme  nous l'avons fait de Haïti à Cuba c'est passer d'une société de pauvreté à une société de pénurie.

On apprend à faire la différence.

Haïti, c'est la misère, on le sait. C'est terrible d'autant que cela n'a pas toujours été.

Sur les lieux où les gens vivent dans les  ordures, on se promenait il y a trente ans sur un boulevard ombragé.

 

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C'était au temps où les Duvalier, père et fils, protégés par les Américains pour contrer l'île de Cuba toute proche. Il y a eu de la richesse, on appelait l'île "la perle des Antilles, en Haïti mais pas de développement,

d'où la misère actuelle.

Facile à comprendre : pas d'Etat, pas d'infrastructures. Bien que dans ce pays tropical l'eau soit abondante, il n'y a pas de réseau de distribution. Il faut avoir une citerne et acheter l'eau potable. Pas davantage de distribution d'électricité, quelques heures par jour. Discussion surréaliste chez des Haïtiens, amis de ma belle-soeur. "Combien d'heures d'électricité as-tu obtenues la semaine dernière ? ah! bon...plus que moi..."

Quant aux routes...Plus de deux heures pour parcourir 60 kms : cela vous dit leur état.

La population pauvre est exclusivement en bord de mer, raison pour laquelle elle souffre particulièrement des cyclones. Or Haïti est une île essentiellement montagneuse. Plus on monte dans la montagne, plus la misère disparaît. On n'a plus l'impression d'être dans le même pays.

Le pays est complètement assisté et, en l'absence d'Etat ne survit que grâce aux ONG. L'ONU assure ordre et sécurité.
Et pourtant les Haïtiens sont des gens étonnants. Très artistes et très créatifs. L'artisanat est prodigieux. Un pays où la couleur règne partout.L'île est riche en ressources, climat et terre favorables à l'agriculture. Paysages naturels propres à séduire les touristes. Lesquels sont aujourd'hui complètement absents. Dans l'avion, un médecin haïtien assis à côté de moi m'a demandé pour quelle mission je venais.
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En ville, bord de mer
les bidonvilles immondes.
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En montagne tout change.
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