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lundi, 29 décembre 2008

Dégustation



MR BEAN2
envoyé par d0d0sh

Découvert sur le blogue de Béret vert (non ce n'est pas un parachutiste) qui semble partager mon aversion contre la "bouffe", mal bouffe étant un pléonasme.
Le gastronome du futur ?

samedi, 27 décembre 2008

Le chlorure de magnésium

Un tragique fait-divers a mis en cause récemment le chlorure de magnésium.

Pour moi, c'est un petit clignotant qui réveille des souvenirs, très nombreux. Mon père, vétérinaire rural dans un village de Haute-Savoie, soignait beaucoup au chlorure de magnésium. Je revois ma mère préparant des sachets de cette poudre blanche, correspondant à une dilution pour un litre d'eau. Les clients repartaient avec un gros sac de ces sachets destinés à leurs vaches. J'imagine aujourd'hui qu'ils croisent la route d'un douanier avec ce chargement de la précieuse poudre. En tant que vétérinaire mon père a toujours limité l'usage des médicaments et proscrivaient les antibiotiques. Pour qu'on ne les retrouve pas dans le lait, et ensuite dans le reblochon, mais aussi pour épargner le porte-monnaie de ses clients. À l'époque le paysan savoyard était très pauvre.

Il soignait donc au chlorure de magnésium, bon pour tout apparemment.

Mais il avait une autre théorie : "ce qui est bon pour les vaches l'est aussi pour les enfants".

Voilà pourquoi nous avons ingurgité des litres de chlorure de magnésium, surtout l'hiver en prévision de la grippe. Et c'est infect ! Apparemment efficace car nous étions rarement malades. D'ailleurs le médecin rentrait peu à la maison, mon père assurait les diagnostics. Un jour je me suis réveillée avec de la fièvre et les paupières enflées et dures. Impossible d'ouvrir les yeux. Mon père a décrété : "fièvre porcine", j'en soigne beaucoup en ce moment. Tu prends de l'aspirine et tu restes au lit." Car après "le chlorure" il y avait l'aspirine, les seuls remèdes ayant trouvé grâce à ses yeux.

Je défie quiconque de pouvoir dire qu'il a contracté un jour une fièvre porcine.

Ma mère, à 85 ans, continue l'hiver ses cures de magnésium qui pour elle remplace le vaccin contre la grippe. Et de fait elle n'attrape jamais de grippe.

jeudi, 25 décembre 2008

Puer natus est

De mon ami paysan et poète savoyard.

Dans la paix tiède de l'étable

Bêtes et gens se sont tus.

Le silence écoute le silence

L'obscurité tend l'oreille à la nuit.


Le temps s'est installé

Bien au chaud

Pour quelques heures sans histoires.

Le sommeil exorcise

L'attente inquiète du jour.


Les pleurs d'un nouveau-né

Viennent

Tout-à-coup

Importuner la nocturne routine.

Les choses sont ainsi faites :

C'est en pleurant

Que l'homme découvre le monde.

Le rire viendra plus tard,

Plus tard aussi

Le regard enfin rassuré et confiant.


On posera l'enfant

Sur un petit tas de paille fraîche

Et le silence

À ce moment là,

Saura ce qu'il veut dire.

 

Bernard Dominique Lacroix.

 

Et très bon Noël à tous...

mercredi, 24 décembre 2008

C'est à Lyon !

Pas très gai pour une veille de Noël mais j'ai reçu ce matin cette photo de Yves. kl loth et Frasby vous devriez vous promener plus souvent dans le second. C'est un arrondissement de l'opposition et qui fait pourtant de la défense de la famille son image de marque. En fait on se croirait dans une nouvelle de PAG...

 

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dimanche, 21 décembre 2008

Chicoter ?

Dimanche soir. Temps intermédiaire, sans espace réel, sans fonction particulière. Le repos dominical est terminé et la reprise d'activité est pour demain. Envie de traîner, propre au dimanche soir, alors pourquoi pas entre les mots ?

Cette semaine j'ai découvert sur le blogue québécois de Choubine un vieux mot que je ne connaissais pas. Chicoter, mot vieilli et populaire, très vivant au Québec. Seul problème, je n'ai pas trouvé le sens exact du mot. Le visiteur de Choux de Siam l'employait dans le sens de "ça me turlupine".

Dans un ancien Larousse il est synonyme de "chipoter" signifiant "contester pour une bagatelle" et intransitif. Qu'importe allez-vous me dire mais moi qui espérais pouvoir en faire usage : me voilà refaite. Poursuivons la flânerie. Entendu cette semaine une enseignante présenter une "fiche de lecture canonique". Cela m'a donné des sueurs froides rétrospectives. Les fiches de lecture que j'ai difficilement enseigné  à mes élèves pendant presque 40 ans, étaient-elles canoniques ? Décidément le sabir de l'Éducation Nationale ne cessera de m'étonner. Le meilleur specimen que j'en ai retenu étant celui d'un  référentiel d'EPS (éducation physique) qui évoquait le "référent bondissant". Il s'agit du ballon, vous avez tous compris. Canonique,  c'est drôle pour une fiche de lecture. Bien sûr, c'est selon les règles. Mais le mot appartient, à l'origine, au langage ecclésiastique. Droit canonique. Âge canonique, âge auquel une femme était assez vieille pour devenir bonne de curé sans faire jaser, en l'occurence 40 ans...Âge auquel aujourd'hui on est justement encore canon et où on drague sur les cours de tennis.

D'ailleurs, le sait-elle la fille canon qu'elle a à la fois traversé les champs de bataille et mis un pied au Vatican ?

jeudi, 18 décembre 2008

Hommage au travail manuel

marteau.gifJ'ai exprimé le regret que le travail ne soit plus l'objet d'inspiration des écrivains et des artistes.

C'est pourquoi il faut découvrir Geoges Navel,

(1904-1993)

ouvrier, manoeuvre, paysan, autodidacte, libertaire.

"J'étais entré dans une forte équipe de Bretons, d'Angevins, de Picards bien représentatifs des terrassiers de Paris, qui pour la plupart sont de souche paysanne.

Leur pays les suit. Leur bec demeure paysan. Ils parlent lentement. Les noms des choses, dans leur bouche, disposent d'une force directe d'évocation. Qu'ils disent n'importe quoi, route, vin, pain, bouteille, on touche ce qu'ils nomment. Même s'ils ne gardent pas fidèlement l'accent de leur terroir, leur pays fait écho à leurs paroles. On est avec eux sur de la terre apprivoisée, arrangée, divisée, devenue de la campagne, des champs, des prés, d'un monde où l'homme a pu vivre comme un ouvrier dans son enclos. Si leur accent diffère, ces voix d'hommes qui ont appris à parler dans un jardin à blé, à pommes ou à betteraves, sont toujours rassurantes.

Les terrassiers de Paris allient la santé paysanne à la richesse du coeur ouvrier. Ils sont cordiaux et même fraternels. Dans la paix leurs manières sont celles de hommes en guerre, des hommes de la même tranchée, des hommes camarades."

Georges Navel  "Travaux" collection Folio

 

 

mardi, 16 décembre 2008

Hommage aux Mères

Pour Sophie

préservons nos racines.

 

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